Le Conseil de gouvernement, réuni le 24 juin, a adopté le projet de loi n 39-16 modifiant la loi n 16-09 relative à l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE).

En vertu de ce projet, les missions de cette Agence ne concerneront pas les énergies renouvelables et resteront axées sur l’efficacité énergétique. L’Agence portera le nom d’«Agence marocaine pour l’efficacité énergétique ».
Ledit texte prévoit l’introduction de nouvelles dispositions censées permettre à l’Agence de focaliser son activité sur l’efficacité énergétique et d’appliquer ainsi les plans d’action de la politique gouvernementale dans ce domaine et ce, afin d’exploiter le potentiel immense que recèle l’économie de l’énergie dans les différentes secteurs socio-économiques.
Les missions de cette agence porteront essentiellement sur la proposition d’un plan national et des plans sectoriels et régionaux pour le développement de l’efficacité énergétique, l’élaboration et la réalisation de programmes en la matière, ainsi que le suivi d’actions de développement dans ce domaine, leur coordination et leur supervision.
Il s’agit également de faire le suivi des actions d’audit énergétique réalisées, d’assurer leur coordination et de veiller à mettre en œuvre leurs recommandations, ainsi que de mobiliser les mécanismes et les ressources financières nécessaires à la réalisation des programmes relevant des compétences de l’Agence.

Le groupe français ENGIE et Nareva, société du groupe SNI, ont annoncé aujourd’hui, vendredi 24 juin 2016, la signature d’un protocole d’accord renforçant leur collaboration au Maroc et l’étendant à d’autres pays africains. Le mémorandum d’entente affirme la volonté des 2 opérateurs d’associer leurs efforts pour développer de nouveaux projets de production d’électricité et de services énergétiques en Afrique, notamment en Egypte, Côte d’Ivoire, Sénégal, Ghana et Cameroun. Partageant des objectifs communs et bénéficiant de compétences complémentaires, ENGIE et Nareva ont en effet la volonté de mettre leur savoir-faire étendu et leur expertise reconnue en commun au service des pays de la région et de doter ainsi l’Afrique des infrastructures énergétiques indispensables à son développement. Les 2 groupes ont l’ambition de construire un portefeuille d’actifs supplémentaires de 5 000 à 6 000 MW entre 2020 et 2025, produisant l’équivalent de la consommation moyenne de plus de 10 millions de familles des pays concernés. A noter que cet accord vient renforcer les liens étroits entre les 2 groupes déjà associés dans le cadre de deux projets : le parc éolien de Tarfaya, le plus grand d’Afrique, mis en service en 2014, et celui en construction de la centrale thermique de Safi.

Le ministre marocain de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, Mohamed Nabil Benabdellah, a annoncé, le 23 juin à Rabat, que la COP22 sera marquée par l’organisation d’un nouveau « Buildings Day », une occasion pour présenter les nouveautés opérées dans le secteur de l’habitat. Notant que le secteur du bâtiment représente le tiers de la consommation énergétique totale du Maroc, Benabdellah a affirmé que son département est impliqué dans la mise en place des normes et des règlements de construction relatifs à la qualité des matériaux pour faire en sorte que, désormais, la politique de l’habitat et la politique urbaine au Maroc soit profondément marquée du sceau du développement durable. Le ministère a fondé en collaboration avec ses partenaires une alliance marocaine bâtiments et constructions regroupant l’ensemble des intervenants dans l’acte de construire (architectes, ingénieurs, promoteurs immobiliers, entreprises, fédérations professionnels et société civile) à laquelle vont se joindre d’autres membres, a dit le ministre.

Le Maroc propose de mettre en place un guichet unique pour mobiliser la finance climatique et accélérer l’accès à ces financements pour les projets bancables, notamment pour les pays en développement, selon le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka en marge du 1er Forum Mondial des Alliances et Coalitions pour le climat. Le Maroc propose de mettre en place une plateforme électronique « Fast Track Finance », une sorte de guichet unique qui permettra à tous les pays de connaitre les différents fonds existants, les critères d’éligibilité et les possibilités d’accès à ces crédits. Ce guichet unique sera mis en place à travers l’établissement d’une cartographie des acteurs de la finance climatique, la mobilisation des acteurs pour l’assistance technique à la conception des projets soumis au financement, et le développement d’un réseau des acteurs de la finance climatique partenaires de l’initiative et permettant d’avoir un Fast Track, a expliqué Baraka.

Le Maroc présentera, lors de la COP22, une nouvelle proposition « l’oasis durable » qui consiste à préserver cet espace pour l’avenir, a annoncé le 23 juin à Rabat, le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, en marge du premier Forum Mondial des Alliances et Coalitions pour le climat.

Akhannouch a ajouté que l’initiative d’adaptation pour l’Afrique (AAA) et la proposition de l’oasis durable sont donc les fers de lance du Maroc lors de la COP 22.

Cette initiative AAA, ne concerne pas uniquement le Maroc mais toute l’Afrique avec des solutions basées sur la séquestration du carbone, la plantation des arbres, l’utilisation et l’optimisation des ressources en eau et la gestion des risques, a indiqué M. Akhannouch.

Le Maroc souhaite partager son expérience en la matière avec le monde, a noté le ministre, relevant l’importance du financement pour l’Afrique afin que l’agriculture africaine soit en rendez-vous au niveau international.

L’initiative AAA permettrait de relever les trois principaux défis auxquels le continent fait face aujourd’hui. Il s’agira de garantir des financements aux projets, en particulier ceux liés à l’adaptation de nos agricultures aux changements climatiques, d’œuvrer à l’augmentation de la productivité agricole et d’augmenter le pouvoir de séquestration des sols africains, avec un bénéfice double d’atténuation et d’adaptation, en ligne avec les recommandations de l’initiative française « 4 pour 1000 » (augmentation chaque année de la matière organique des sols de 4 grammes pour 1.000 grammes de CO2).

La Conférence internationale sur l’eau et le climat (CIEC) se tiendra les 11 et 12 juillet à Rabat sous le thème « Sécurité Hydrique pour une Justice Climatique ». Organisée en collaboration avec le ministère français de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et le Conseil Mondial de l’Eau (CME), la Conférence Internationale sur l’Eau et le Climat verra la participation de ministres Africains et de la région MENA, des représentations diplomatiques et d’agences de développement, des bailleurs de fonds, des agences gouvernementales, des institutions intergouvernementales ainsi que des organes de l’ONU. A noter que cet événement est labellisé ‘‘COP22’’.

Il ambitionne de plaider pour une meilleure prise en charge de l’eau dans les négociations du climat lors de la COP de Marrakech.

En amont de la 22ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) qui se tiendra du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech, la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima accueille les 18 et 19 juillet prochain à Tanger la MEDCOP CLIMAT.

Ce forum méditerranéen pour le climat de tous les acteurs gouvernementaux et non étatiques s’inscrit dans une continuité des engagements et enjeux issus de la MEDCOP21 de Marseille. Ce forum permettra pendant deux jours de valoriser, partager, consolider les contributions et définir des plans d’action pour les Etats, les Collectivités territoriales, ONG, associations et entreprises tant pour l’atténuation que pour l’adaptation.

Site de la MEDCOP CLIMAT Tanger

L’Agence de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE) et le groupe suisse ABB ont signé en mai dernier, un protocole d’accord ayant pour objet le développement et la mise en œuvre de solutions d’efficacité énergétique et sa promotion à travers des actions de formation, de sensibilisation et de démonstration communes.

L’étendue de l’accord couvre :

1) la collaboration au développement de l’efficacité énergétique, notamment dans le secteur de l’Industrie et le Bâtiment,

2) la mise en place des prototypes de démonstration ‘‘demo case’’,

3) l’organisation conjointe des ateliers régionaux de sensibilisation,

4) le partage des expériences et des données,

5) la formation dans l’Efficacité Energétique en Industrie.

 

Pour rappel, ABB est le leader mondial dans les technologies de l’énergie et de l’automation, avec une présence dans environ 100 pays.

Article Le Matin : L’Aderee et le suisse ABB s’allient dans l’efficacité énergétique

Conscient du rôle crucial des énergies renouvelables dans la réduction des gaz à effet de serre et dans l’amélioration de la sécurité énergétique, le Centre National d’Etudes et de Recherche sur l’Eau et l’Energie (CNEREE) relevant de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech a développé, pour la première fois au Maroc, une technologie thermo-solaire pour l’extraction des huiles essentielles des plantes aromatiques et médicinales (PAM) qui constitue une alternative idéale aux combustibles fossiles classiques. Le CNEREE a développé dans la région de Marrakech-Safi un dispositif décentralisé, « la parabole solaire Sheffler Reflector », pour la distillation des PAM en utilisant l’énergie solaire afin d’extraire essences, huiles essentielles et eaux aromatisées, et ce dans le cadre d’un projet mené en collaboration avec l’entreprise allemande Simply Solar, le bureau d’études allemand Com.E et 2 ONG marocaines : CDRT et JECA, en perspective de la COP22, prévue en novembre prochain à Marrakech.

La facture pétrolière du Maroc a enregistré une baisse de 31,2% à fin mai 2016, s’élevant à 19,9 milliards DH au lieu de 28,91 MMDH une année auparavant, selon l’Office des changes. A noter que ce recul est en lien avec la régression des approvisionnements en huile brute de pétrole (-100%), d’après les dernières statistiques rendues publiques par l’Office sur les échanges extérieurs du Maroc. Et dans ses statistiques provisoires, l’Office des changes fait état également d’un retrait du gaz de pétrole et des acquisitions du gas-oil et fuel-oils respectivement de 25,3 et 11% .