La promotion de l’investissement et de l’intégration régionale constituent les principaux défis à relever pour réussir une transition énergétique durable en Afrique, ont souligné, le 10 novembre à Tanger, des experts en énergie. Intervenant lors d’une séance plénière sur les « Perspectives énergétiques globales: quels modèles de transition énergétique durable, abordable et accessible ? », organisée dans le cadre de la 10e édition du MEDays, ils ont mis en avant la nécessité de mobiliser les financements nécessaires pour le développement des projets énergétiques et de se doter d’une volonté politique pour promouvoir la coopération régionale en la matière. Dans ce cadre, Charlotte Aubin, entrepreneur et membre fondateur de la société GreenWish Partners, a souligné que le coût de l’énergie constitue l’obstacle majeur en matière d’accès du secteur privé au domaine énergétique, notant que les pays émergents sont appelés à recourir aux sources d’énergies propres, développer leurs économies sociales et à renforcer l’utilisation des solutions innovantes, et ce à même de réussir le pari de la transition énergétique.

Pour sa part, la directrice de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a souligné que le déploiement des politiques de l’efficacité énergétique doit être considéré comme une base essentielle de toute politique énergétique, visant à réduire et à optimiser la consommation énergétique dans les domaines du transport, de l’habitat et de l’industrie. Au niveau national, Mme Benkhadra a assuré que le Maroc a pris conscience de ces enjeux depuis des années, grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, notant que le Royaume s’est engagé dès 2009 dans une vision de développement de ce secteur et mis en place une politique axés notamment sur la sécurité d’approvisionnement, la disponibilité de l’énergie au meilleur coût, le développement durable et surtout l’intégration régionale du Maroc à son environnement. « Cette dynamique des énergies solaire et éolienne au Maroc est en droite ligne avec le respect des engagements du Royaume et son intégration dans le développement des énergies renouvelables et du développement durable », a-t-elle fait savoir.

De son côté, l’ancien ministre de l’Environnement de la France, Brice Lalonde, a estimé que l’intégration énergétique en Afrique fait face à de nombreux défis liés notamment à la divergence des systèmes juridiques et économiques des pays africains, plaidant pour le renforcement de la coopération régionale dans ce domaine, à même d’accélérer la transition énergétique du continent. A cet égard, M. Lalonde a tenu à saluer l’expérience marocaine remarquable dans le domaine des énergies renouvelables, notant qu’elle peut servir de « modèle » pour de nombreux pays africains, qui sont appelés à se doter d’une volonté politique solide, à renforcer leur cadre législatif et à développer leurs infrastructures. Sur le plan technique, il a préconisé de se passer des combustibles fossiles et d’opter pour une production dé-carbonée de l’électricité, et ce à travers le recours aux énergies renouvelables, notant que de nos jours le stockage de l’énergie devient un élément essentiel pour parvenir à résoudre la problématique de disponibilité de l’énergie.

Quant au secrétaire général de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), Abbas Ali Al Naqi, a souligné que les énergies renouvelables jouent un rôle de plus en plus important dans la création d’emplois et le développement des économies, notant que ces énergies constituent l’avenir de la planète.

Le ministre de l’énergie, des mines et du développement durable, M. Aziz Rabbah a participé, les 7 et 8 novembre à Paris à une réunion ministérielle de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) qui réunit une quarantaine de ministres en charge de l’énergie des pays membres et associés de cette agence. La réunion, qui se tient sous le thème «Renforcer la sécurité énergétique pour une croissance mondiale durable», est consacrée à l’examen des problématiques énergétiques les plus urgentes. Elle offre également l’occasion d’aborder plusieurs thèmes ayant trait à l’intérêt de la numérisation dans le secteur énergétique ainsi qu’à la sécurité énergétique au XXIe siècle et à l’importance des technologies et des investissements dans les énergies propres. La réunion se tient avec la participation de plus de 30 présidents et directeurs généraux de grandes sociétés énergétiques représentées au Conseil de l’Energie de l’AIE. En plus des sessions plénières, une série d’événements parallèles au niveau ministériel seront organisés sur plusieurs questions dont le programme de transition de l’énergie propre de l’AIE. Le Maroc, qui est devenu en novembre 2016 le premier pays africain à bénéficier du statut de membre associé de l’AIE, a signé en juin dernier avec l’Agence un programme d’action pour une durée de trois ans dans le but d’approfondir la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité énergétique, des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du renforcement des capacités et des données et statistiques.

M. Saïd Mouline le Directeur Général de l’AMEE a reçu, le 01 Novembre 2017, au siège de l’Agence à Raba, Son Excellence M. Götz Schmidt-Bremme, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, en vue de prospecter les opportunités de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’efficacité énergétique.

Lors de cette rencontre M. Mouline a présenté à M. Götz Schmidt-Bremme un aperçu sur le rôle de l’AMEE dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique au Maroc et a précisé que l’AMEE est une institution publique intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de l’efficacité énergétique. Après avoir rappelé l’historique de la coopération Maroco-Allemand dans ce domaine, il a détaillé les différents projets menés dans les secteurs de l’industrie, le bâtiment, l’agriculture, le transport et l’éclairage public. M. Mouline a ajouté, que l’AMEE, qui collabore également depuis quelques années avec diverses agences européennes est très sollicitée par les organismes de plusieurs pays notamment pour des actions de formation à la Green plateforme de l’AMEE à Marrakech qui est désigné aujourd’hui, sous l’égide de l’Unesco, un centre régional d’excellence de catégorie II pour l’efficacité énergétique, qui a pour mission de renforcer la coopération internationale et régionale pour le développement des ressources humaines et institutionnelles dans le domaine de l’efficacité énergétique et du développement durable.

Le puits KSR-14 situé sur le permis Sebou Central dans le Bassin du Rharb, à proximité de Mechra Bel Ksiri a démarré le 18 septembre 2017 et a pris fin le 10 octobre 2017 à la profondeur totale mesurée de 1830 m.

Les diagraphies, enregistrées dans ce puits, ont confirmé l’existence de gaz. Il s’agit d’une petite découverte ; la zone du Gharb est connue pour ses petits gisements de gaz biogénique. Le puits sera équipé pour une production future, étant à proximité des infrastructures de transport, ce qui permettra de renforcer la production de gaz déjà existante dans ce bassin.

Le puits KSR-14 est le premier d’une campagne de forages de neuf puits, prévue par SDX Energy Morocco dans le bassin du Rharb fin 2017 – début 2018.