Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, a plaidé pour la mise en place d’un fonds multilatéral dédié à la biodiversité, afin de permettre aux pays africains de relever les défis en termes de gestion et de valorisation de leurs ressources naturelles.
S’exprimant lors de la 8ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) tenue récemment à distance sous le thème “renforcer l’action environnementale pour une reprise efficace après le Covid en Afrique”, le ministre a souligné que le cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020 constitue une nouvelle opportunité pour rattraper les retards accusés auparavant et accorder la priorité requise à ce sujet au niveau international.
“Si la pandémie de la Covid-19 a engendré une crise mondiale sans précédent qui vient s’ajouter à une situation déjà alarmante en matière de réchauffement climatique, de perte de la biodiversité et de pollution, elle offre néanmoins une occasion pour les pays africains, d’instaurer une croissance durable et sobre en carbone porteuse de plusieurs opportunités d’investissement, d’emplois et de valeur ajoutée”, a fait observer M. Rabbah cité dans un communiqué de son département.
Mettant en avant les progrès réalisés dans l’opérationnalisation des trois commissions climat lancées à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de la COP22, en l’occurrence la Commission du Bassin du Congo, la Commission du Sahel et la Commission des Etats Insulaires, le responsable gouvernemental a réitéré l’engagement du Royaume pour continuer à coopérer avec ses homologues africains pour la réalisation des objectifs tracés pour un recouvrement efficace de la pandémie de l’Afrique, tout en assurant une trajectoire de développement durable, résilient et sobre en carbone.
Cette session spéciale de la CMAE, à laquelle ont pris part notamment les ministres africains en charge de l’Environnement, la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le président de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), les secrétaires exécutifs des Conventions des Nations unies sur le changement climatique et la diversité biologique, le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, avait pour objectif de s’accorder sur une position commune de l’Afrique pour les futures échéances de 2021, en l’occurrence l’ANUE5, la COP15 sur la diversité biologique et la COP26 sur le climat.
Elle a été aussi l’occasion d’examiner le programme de relance verte pour l’Afrique, visant à répondre en urgence au besoin de soutenir les secteurs clés en Afrique les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19, notamment l’écotourisme et l’économie de la biodiversité.
Au terme de cette session, les ministres africains en charge de l’Environnement ont adopté une déclaration dans laquelle ils se sont engagés à unir leurs efforts pour accélérer une reprise économique verte et inclusive, dans le but de stimuler les économies et les systèmes sociaux du continent après les chocs liés à la pandémie de Covid-19.
L’entrepreneuriat vert, catalyseur d’employabilité et de développement socio-économique au Maroc, attire de plus en plus des jeunes soucieux de l’empreinte écologique à la faveur d’une panoplie de mécanismes de soutien financier et technique au profit de cette catégorie.
Les programmes qui se portent au chevet des entrepreneurs verts dans le Royaume n’a cessé de gagner d’ampleur au fil des années grâce à une prise de conscience environnementale croissante, à l’instar du Green Business Incubator (GBI) initié par le cluster solaire, le programme pour l’Innovation dans les Technologies Propres et l’Emploi Vert (Cleantech Maroc) ou encore Bidaya, incubateur Social Green Tech qui cible les femmes porteuses de projets verts.
En effet, le Maroc, un acteur engagé du développement durable en Afrique et dans le monde, veille à préserver un équilibre entre les dimensions environnementales, économiques et sociales, avec pour objectifs l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le renforcement de la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des activités économiques respectueuses de l’environnement.
“La transition vers une économie verte respectueuse de l’environnement et favorisant la création de richesses et d’emplois durables, s’inscrit comme un objectif majeur de la politique de développement durable du Maroc”, assure Fatima Zahra El Khalifa, Directrice générale du Cluster solaire, notant que l’entrepreneuriat vert constitue aujourd’hui une nouvelle dynamique économique en pleine évolution.
Et de noter que la prise de conscience grandissante des enjeux environnementaux permet de favoriser la transition vers une économie verte encourageant notamment le recours aux énergies renouvelables, l’agriculture durable, la gestion durable de l’eau, valorisation des déchets et l’éco-construction.
Evoquant l’engouement pour ce mode parmi la jeunesse du Royaume, elle a relevé que les jeunes entrepreneurs marocains sont de plus en plus nombreux à innover et développer des technologies et solutions destinées à résoudre les problématiques environnementales du pays. “Un engagement qui révèle et confirme le potentiel d’une filière verte en plein essor au Maroc qu’il convient d’accompagner”.
Ainsi, les perspectives de ce mode s’annoncent prometteuses ce qui implique une mobilisation accrue des acteurs de l’écosystème national pour soutenir les porteurs de projets verts dans la concrétisation de leur idée entrepreneuriale. “Les acteurs de l’écosystème marocain l’ont bien compris et reconnaissent la nécessité d’apporter un appui au secteur à travers notamment les différents programmes et partenariats conclus et les mécanismes de financement verts déployés”.
A cet égard, elle a souligné que l’une des missions du Cluster Solaire consiste à promouvoir et à valoriser les projets portés par les entrepreneurs verts et d’inciter les jeunes en général à adopter les principes de l’économie verte afin de renforcer cette tendance et faire des métiers verts un levier de croissance.
A travers son incubateur Greentech, “le Cluster solaire soutient la promotion de l’innovation en matière de technologies propres et la création d’emplois verts. Il accompagne chaque année près d’une quarantaine de startups, entrepreneurs et porteurs de projets désireux de développer des solutions greens innovantes, et ce, grâce à un programme de formation , une assistance technique et un soutien financier”.
Le Cluster Solaire appuie également les startups lors du processus de levée de fonds à travers une mise à disposition d’experts dédiés, et une mise en relation ciblée avec fonds d’investissement et business angels via son programme d’accélération Green Business Booster, fait-elle observer.
La pandémie de Covid-19 qui a basculé l’économie mondiale dans une crise inédite n’a pas été sans conséquences sur la dynamique de l’entreprenariat vert, dans la mesure où de nombreux acteurs ont pâti des mesures de confinement et d’une baisse drastique d’activité.
“La crise liée au Covid-19 a fragilisé et ralenti la dynamique d’entrepreneuriat vert, la majorité des start-up ont connu un arrêt partiel voire total de leurs activités durant cette période”, fait savoir Mme El Khalifa.
Néanmoins, “différentes initiatives ont également vu le jour, portées par les entrepreneurs marocains avides de contribuer à l’effort national afin de minimiser un tant soit peu l’impact du covid”.
A l’instar de l’étude d’impact du covid19 sur le secteur des énergies renouvelables réalisée par le Cluster solaire, elle a fait part de la finalisation en cours d’une nouvelle étude auprès des startups. L’objectif étant de quantifier l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des startups greens au Maroc, et de déterminer les principaux besoins et mesures de soutien permettant d’améliorer leur résilience face à cette crise.
Vivo Energy Maroc, l’entreprise en charge de la commercialisation et de la distribution de carburants et lubrifiants de marque Shell au Maroc et de Gaz de Pétrole Liquéfié de marque Butagaz, met en lumière la dynamique associative au Maroc à l’occasion de la journée mondiale du bénévolat à travers l’initiative #TAQTNAM3AHOUM. L’entreprise valorise le travail fourni par les personnes bénévoles, notamment ceux qui luttent quotidiennement en faveur de l’éducation, de la protection de l’environnement et du respect de la sécurité routière.
« Les bénévoles qui luttent quotidiennement au front des problématiques sociétales sont les véritables héros du quotidien, aujourd’hui encore plus que jamais en cette période de pandémie. Notre objectif est de marquer notre reconnaissance, notre gratitude et de fédérer autour de ces acteurs de l’ombre » indique Mme Hind Mejjati Alami, Directrice de la Communication de Vivo Energy Maroc.
Une sensibilisation générale qui s’appuie sur le hashtag TAQTNAM3AHOUM. Ce premier jalon d’une action d’envergure nationale, lancé le 05 décembre en marge de la journée mondiale du bénévolat, entend saluer le travail accompli par les bénévoles au service des communautés locales. Un film et une série de capsules mettent en avant des bénévoles qui agissent en milieu associatif. Des personnalités publiques connues pour leur engagement citoyen et actives sur les réseaux sociaux sont également invitées à passer une journée auprès d’associations.
Pleinement ancrée dans son environnement local et au côté des bénévoles, Vivo Energy Maroc concentre ses efforts sur le triptyque de l’éducation, de la protection de l’environnement et du respect de la sécurité routière. Ces trois volets font partie de la politique sociétale de l’entreprise, qu’elle déploie chaque jour auprès d’institutions partenaires.
L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) vient d’être désigné une nouvelle fois en tant que centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’OMS a redésigné l’ONEE en tant que centre collaborateur en matière de formation et de recherche dans le domaine de l’Eau potable et de l’assainissement pour une nouvelle période de quatre ans, d’octobre 2020 à octobre 2024.
La reconnaissance de l’ONEE en tant que centre collaborateur est le résultat d’un processus d’évaluation rigoureux entrepris par l’OMS et qui a porté sur le statut scientifique et technique de l’Office, ses relations avec d’autres institutions nationales et internationales et son importance au vu des priorités de l’OMS.
Cette distinction vient couronner les efforts déployés par l’ONEE pour garantir les conditions sanitaires et hygiéniques des populations par la satisfaction de leurs besoins en matière d’alimentation en eau potable en quantité suffisante et en qualité conforme aux standards nationaux et internationaux en particulier ceux de l’OMS , d’une part, et l’intervention active dans le domaine de l’assainissement afin d’améliorer la qualité de vie des citoyens et préserver l’environnement contre la pollution, d’autre part.
La première désignation de l’ONEE en tant que centre collaborateur de l’OMS remonte à 1994. Depuis lors, l’Office s’est engagé dans le développement des secteurs d’eau potable et d’assainissement par la réalisation de programmes de renforcement des capacités et l’assistance technique au profit des membres de l’OMS.
Veolia Maroc et ses filiales Redal et Amendis ont fait de l’innovation et de la formation les piliers de leur développement comme étant des partenaires du Royaume dans la gestion des enjeux environnementaux et la transition écologique.
Selon un communiqué de Veolia Maroc, il a été procédé lors de la visite de Christophe Maquet, directeur de la zone Afrique et Moyen-Orient, à la célébration, notamment, du 1er anniversaire du Hubgrade de Redal et au lancement de la 2ème promotion d’alternants au Centre de Formation et de Compétences d’Amendis.
“Nous sommes les mieux placés pour accompagner le Royaume et lui garantir une gestion maîtrisée des enjeux environnementaux face au développement économique et industriel. Notre force est non seulement d’avoir la palette des services eau-énergie-déchets mais de savoir créer des ponts et des synergies entre eux et d’être le partenaire de confiance des territoires sur lesquels nous sommes présents. Mieux que quiconque, nous mettons l’innovation et la formation au service de nos clients. Cela nous donne un coup d’avance”, explique la même source.
“Ici la révolution numérique est en marche. Elle permet d’impulser une culture de l’innovation qui répond aux objectifs d’efficacité et de performance opérationnelle de ses activités dans le Royaume”, fait savoir le communiqué.
S’agissant de “l’atout Hubgrade, véritable porte d’entrée pour la Smart-City, Veolia a mis la lumière sur une plate-forme de dernière génération qui permet de superviser et piloter à distance et en temps réel, 24H/24 et 7jours/7, les infrastructures et ouvrages des réseaux d’eau potable, d’électricité et d’assainissement liquide”.
“Véritable centre d’hypervision construit autour d’un lieu, de compétences et de solutions digitales, le Hubgrade est en permanence relié à 630 postes électriques, 67 secteurs hydrauliques, 27 étages de pression ou encore 45 véhicules d’exploitation. Il gère en temps réel près de 7.000 informations et 1.300 alarmes, dispose d’un système pour pré-localiser les fuites, et ses indicateurs opérationnels, générés automatiquement, garantissent la prise rapide de décision”, relève la même source.
Veolia note, dans ce sens, que grâce à la data, “ce dispositif apporte une réponse concrète aux contraintes liées à la Covid-19 tout en renforçant des synergies opérationnelles au sein des différents pôles d’activités de Veolia au Maroc”. “Plus connectés, mieux pilotés, les territoires optimisent le fonctionnement de leurs infrastructures, accroissent leur attractivité et leur durabilité”, ajoute-t-elle.
“Des innovations qui permettent d’améliorer l’expérience client. En matière de gestion des services publics, des tableaux de bord digitaux permettent de rendre visibles et immédiatement accessibles aux services de contrôle des autorités délégantes les indicateurs de performance. Côté consommateur, de nombreux projets privilégient le client digital qui peut, depuis plusieurs années déjà, interagir avec les collaborateurs via une agence en ligne afin de poser des questions, signaler un dysfonctionnement ou payer sa facture. Amendis et Redal ont lancé la facture dématérialisée, un service gratuit qui offre l’assurance d’éviter les retards de paiement tout en limitant l’utilisation de papier”, selon la même source.
Ainsi et suivant la dynamique Hubgrade, Veolia a pour ambition de devenir une référence dans la gestion globale des pôles économiques intelligents, résilients et durables au Maroc. Dans ces futures “Smart-Cities” il s’agit de proposer un savoir-faire dès la conception du projet pour qu’il soit aussi un vecteur de développement durable et développe, par exemple, la valorisation énergétique de ses déchets ou la réutilisation de ses eaux usées, souligne le communiqué.
En ce qui concerne la formation et l’engagement des collaborateurs, Veolia indique que “cette visite a aussi été l’occasion de célébrer le 1-er anniversaire de la création de la formation en alternance au centre de formation et de compétences d’Amendis à Tétouan. “Depuis sa création en 2017, ce centre a accueilli plus de 3.000 agents qui y ont développé leurs talents dans nos métiers de l’environnement. Un véritable pôle d’excellence national qui propose une offre de formation en adéquation avec les besoins et les spécificités des métiers d’Amendis ainsi que ceux des régies et des collectivités locales”, fait observer le communiqué.
“Encadré notamment par les 27 formateurs du CFC, Christophe Maquet a également partagé le succès lié aux promotions d’alternants. Pour la deuxième année consécutive, une soixantaine ont été sélectionnés pour être formés en vue de rejoindre les effectifs d’Amendis. Ce sont de formidables garanties sur l’avenir. Celles de miser sur la jeunesse marocaine, compétente et performante, pour continuer à faire la trace dans nos métiers, avoir un coup d’avance, anticiper les évolutions qui ne manquent pas de se présenter dans nos activités”, indique le communiqué.
C’est grâce à l’engagement fort de ses collaborateurs au Maroc que Veolia réussit à avoir plus d’impact auprès de ses parties prenantes. Parmi eux : les “héros du quotidien” rencontrés par Christophe Maquet au poste source Boussafou de Tétouan ou à celui d’Agdal à Rabat. Une quarantaine de collaborateurs représentant l’ensemble des activités de Veolia au Maroc dans l’eau potable, l’assainissement et l’électricité.
“Je suis venu vous dire combien j’ai mesuré la valeur de votre engagement lors de cette crise sanitaire qui a bousculé et bouscule encore la marche du monde. Dans ce contexte inédit, ici au Maroc, vous avez su vous adapter et prendre toutes les mesures nécessaires à la protection de nos collaborateurs et à la continuité de nos services essentiels. Grâce à vous, Amendis et Redal ont fait face à leurs responsabilités de manière exemplaire”, a indiqué M. Maquet à cette occasion.
Innover grâce à la digitalisation, soutenir l’engagement de ses collaborateurs, former les nouvelles générations, Redal et Amendis préparent le futur pour répondre aux attentes de toutes leurs parties prenantes et aider le Royaume à atteindre ses objectifs ambitieux en matière de développement durable, conclut le communiqué.
La facture énergétique s’est établie à 41,147 milliards de dirhams au terme des dix premiers mois de cette année, en diminution de 35,3% par rapport à fin octobre 2019, selon l’Office des changes.
Ce recul est dû principalement au repli des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-12,8 MMDH), précise l’Office dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs d’octobre 2020.
Cette évolution des approvisionnements s’explique, quant à elle, par l’effet prix en baisse de 32,5% (3.809 DH/T à fin octobre 2020 contre 5.640 DH/T un an auparavant), fait savoir la même source, soulignant que les quantités importées n’ont reculé que de 11,3%.
L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Benguérir a obtenu, récemment, une accréditation de niveau “SILVER” au référentiel international “Sustainability Tracking, Assessment & Rating System” (STARS), avec un score de 49.48 points.
Cette accréditation a été décernée par l’Association pour la promotion de la durabilité dans l’enseignement supérieur (Association for the Advancement for Sustainability in Higher Education-AASHE) à l’UM6P en reconnaissance à ses réalisations en matière de Développement Durable, dans ses différentes composantes : Formation, Recherche, Opérations, Planification, Administration et Innovation & Leadership.
“L’UM6P est fière de cette réalisation exceptionnelle, qui la positionne aujourd’hui au-devant de la liste des Universités pionnières œuvrant pour faire progresser la durabilité à l’échelle internationale, et surtout pour être la première et la seule Université africaine à obtenir l’accréditation STARS”, lit-on dans un communiqué du prestigieux établissement universitaire, publié sur son site internet.
“L’Université Mohammed VI Polytechnique a démontré un engagement substantiel en matière de Développement Durable en obtenant une accréditation SLIVER-STARS et doit être félicitée pour ses efforts”, a affirmé la directrice générale de l’AASHE, Meghan Fay Zahniser, citée dans le communiqué.
L’AASHE est une association de collèges et d’universités qui s’emploient à créer un avenir durable.
Elle s’assigne pour mission de donner à l’enseignement supérieur les moyens de mener la transformation durable, tout en fournissant des ressources, un développement professionnel et un réseau de soutien pour permettre aux établissements de modéliser et de faire progresser la durabilité dans tout ce qu’ils entreprennent, de la gouvernance et des opérations à l’éducation et à la recherche.
L’expérience du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables a été mise en avant, le 3 décembre, lors du 1er Symposium ministériel virtuel Royaume-Uni-Afrique, organisé sous le thème “Opportunités et défis des énergies renouvelables en Afrique”.
Intervenant à cette rencontre, organisée par le département du Commerce international du Royaume-Uni, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah a présenté le plan marocain pour le développement des énergies renouvelables à l’horizon 2030, qui doivent représenter une part d’au moins 52% dans la puissance électrique installée.
L’intervention du ministre intervient au regard du rôle pionnier et reconnu qu’occupe aujourd’hui le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables aux niveaux régional et international.
Le ministre a, par ailleurs, évoqué le rôle que le Royaume-Uni peut jouer pour la réussite de la transition énergétique propre au Maroc, en citant les domaines clés et les actions de coopération à intensifier à ce sujet.
Il s’agit du développement des joints ventures entre les entreprises des deux pays, du renforcement des capacités et du transfert des résultats de l’innovation issus de la recherche et du développement ainsi que de la promotion de la croissance verte et l’éco-innovation, afin de permettre au Royaume et aux pays africains d’atteindre leurs objectifs de généralisation d’accès à l’énergie.
Cet événement se veut une plateforme pour les ministres africains de l’énergie, les principaux acteurs du secteur privé et les entreprises des énergies renouvelables au Royaume-Uni pour collaborer sur des objectifs énergétiques, partager les meilleures pratiques et explorer les opportunités bilatérales dans le secteur des énergies renouvelables.
Cette édition s’est penchée, notamment, sur la manière dont les pays africains peuvent exploiter les financements, les investissements, la technologie et les subventions du Royaume-Uni dans le secteur des énergies renouvelables.
Le plan marocain pour le développement des énergies renouvelables prévoit de réduire la consommation d’énergie de 20% à l’horizon 2030, a indiqué le ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
Participant récemment à la première réunion virtuelle du Conseil de la transition énergétique, lancé par le Royaume-Uni dans le cadre de sa présidence de la COP 26, M. Rabbah a relevé que le plan national pour le développement des énergies renouvelables prévoit également de dépasser 52% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables, selon un communiqué du ministère.
Suite aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc s’est engagé dans le processus de la transition énergétique depuis 2009 pour développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique tout en renforçant l’intégration régionale, a souligné le ministre qui a participé à la session de haut niveau des travaux de cette réunion “Energie propre en Afrique”. Selon le responsable gouvernemental, l’objectif est d’optimiser le mix électrique marocain autour de choix technologiques fiables et compétitifs, en combinant les différentes technologies offertes dans le domaine des énergies renouvelables.
M. Rabbah a en outre a appelé à explorer les opportunités spécifiques de coopération et à renforcer la coopération nord-sud, en particulier dans les domaines des technologies énergétiques propres, de développement des cadres politiques et réglementaires pour encourager les investissements, de l’accroissement de l’efficacité énergétique et de la réalisation des Objectifs du développement durable, en exploitant des solutions énergétiques propres centralisées et décentralisées pour parvenir à un accès universel à une énergie durable et moderne d’ici 2030.
Les travaux de ce Conseil ont été coprésidés par Alok Sharma, Président de la COP26 et Damilola Ogunbiyi, Représentant spécial du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) pour l’Energie Durable et Présidente Directrice Générale de “Sustainable Energy For All – (SEforAll)”.
Cet événement, qui vise à accélérer la transition mondiale vers une énergie propre et équitable pour atténuer les effets des changements climatiques dangereux et limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, s’est concentré sur les moyens susceptibles de surmonter les défis auxquels est confrontée l’accélération de la transition énergétique propre, notamment la problématique des investissements dans les domaines des énergies renouvelables pour passer rapidement en toute sécurité à une énergie propre.
Le Conseil de la transition énergétique reconnaît la nécessité de relever ce défi mondial par le renforcement de la coopération internationale pour trouver rapidement des solutions aux aspects techniques, économiques et sociaux de la transition vers des systèmes électriques à faible coût, à faibles émissions de carbone, inclusifs et résilients.
Les travaux de cette réunion ont comporté trois sessions en parallèle, de dialogues de Haut Niveau portant sur les thématiques suivantes: Énergie propre en Afrique, Énergie propre en Asie et Économies en transition.
Ont pris part à cet événement, les ministres chargés de l’énergie du Bangladesh, du Canada, du Danemark, de l’Indonésie, du Myanmar, du Nigéria, du Pakistan, de l’Espagne et de l’Afrique du Sud, ainsi que de hauts fonctionnaires de la Chine, de l’Égypte, de la France, de l’Allemagne, du Japon, du Kenya, du Laos, des Philippines, des Pays-Bas, de Norvège et du Vietnam.
Ont également participé à cette rencontre les dirigeants d’organisations internationales mondiales concernées par le secteur de l’énergie.
L’Allemagne poursuivra ses efforts pour soutenir la promotion de l’énergie verte au Maroc, “de façon à ce qu’il puisse atteindre ses objectifs de développement en la matière”, a affirmé le 10 décembre, l’ambassadeur d’Allemagne à Rabat, Götz Schmidt-Bremme.
De ce fait, des fonds supplémentaires seront consacrés à la promotion de l’hydrogène vert, particulièrement pour la construction de la première installation de référence industrielle sur le continent africain, a fait savoir M. Schmidt-Bremme, lors d’une conférence de presse virtuelle sur l’avancée de la coopération financière et technique maroco-allemande.
Il sera également question de la mise en place des structures nécessaires à la réalisation de cette ambition et de la mise à disposition de recherches scientifiques avancées et des innovations du secteur.
Rappelant l’excellence des relations de coopération et des liens d’amitié entre les deux pays, M. Schmidt-Bremme a noté que la coopération au développement constitue un pilier central des relations entre le Maroc et l’Allemagne.
Pour sa part, le directeur résident de l’agence allemande de coopération (GIZ) au Maroc, Lorenz Petersen, a relevé que l’Agence a élargi son appui au Royaume à travers sept nouveaux projets, particulièrement dans le développement des offres de formation professionnelle en milieu de travail, la promotion des métiers verts et de l’efficacité énergétique, l’amélioration de l’efficacité et la réutilisation de l’eau en milieu urbain, ainsi que la création d’emplois dans différents secteurs.
La GIZ, mandatée par le ministère de la Coopération économique et du développement, continue à accompagner ses partenaires marocains dans la mise en œuvre des réformes, ainsi que dans la relance économique et durable du Maroc, notamment via le développement de la production d’hydrogène vert et la mise en place des projets de recherche et d’investissement sur l’utilisation de cette source d’énergie écologique.
“La production de l’hydrogène vert et son utilisation représentent un potentiel considérable avec des effets positifs sur le climat dans la mesure où il permet son stockage à long terme et contribue à l’économisation du mix-énergétique”, a affirmé M. Petersen, notant que deux projets ont été présentés dans ce sens par l’Agence marocaine de l’énergie solaire (Masen) et l’Institut de recherche sur l’énergie solaire et les nouvelles énergies (Iresen) relatifs à la production d’hydrogène vert et la mise en place d’une plateforme de recherche sur cette source d’énergie ainsi que le transfert de connaissances et le renforcement des compétences en la matière.
Abordant la crise du Covid-19, il a souligné que son impact économique a nécessité des mesures globales pour limiter ses effets à long terme, notant que dans ce contexte, la GIZ a effectué des adaptations appropriées des concepts et des mesures de ses projets bilatéraux, de l’ordre de près de 14 millions DH.
Et de poursuivre: “À travers des mesures d’urgence contre les effets sociaux-économiques de la pandémie, la GIZ a pu mettre en œuvre douze mesures proches des priorités du Partenariat pour les réformes avec l’objectif de préserver les emplois, notamment en assurant la sécurité des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) ainsi que les start-ups”.
Ces mesures, a précisé M. Petersen, mettent l’accent sur les secteurs clés pour la gestion de la pandémie, tels que les services sociaux, la santé et l’hygiène, en particulier à travers de nouvelles approches numériques et en promouvant la transformation digitale.
Il a, par ailleurs, relevé que la GIZ continue à accompagner le Maroc dans sa dynamique des réformes engagées, notamment en matière de réforme du secteur financier, d’amélioration du climat des affaires et de l’investissement et de renforcement de la régionalisation avancée, dans l’optique de développer davantage le potentiel du secteur privé et de promouvoir une croissance économique durable et créatrice d’emplois.
Dans le même sillage, le directeur du bureau de la banque allemande de développement (KfW), Markus Faschina, a souligné que la coopération financière allemande repose essentiellement sur le secteur des énergies (production renouvelable et efficacité énergétique), l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’irrigation, ainsi que l’appui aux différentes réformes du secteur privé.
Les efforts déployés par KFW, visent essentiellement à favoriser le développement du secteur financier, en appuyant notamment les ambitieuses réformes du système financier menées par le ministère des finances, soutenir le mécanisme de garantie destiné aux Petites et moyennes entreprises (PME), faciliter l’accès aux microcrédits et l’utilisation des moyens de paiement digitaux et démocratiser l’accès aux divers produits d’assurances, a-t-il fait valoir.
Il s’agit, également, de financer des programmes d’alimentation en eau potable en milieu rural dans le cadre de programmes de réduction des disparités territoriales et sociales et l’équipement des villages de systèmes d’évacuation des eaux usées.