Le solaire photovoltaïque constitue une solution concrète pour améliorer la compétitivité des exportateurs à travers la réduction des coûts de production et des émissions carbones, ont souligné les participants à une rencontre débat organisée, récemment, par l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX).

Lors de cette rencontre, initiée en partenariat avec la Banque Populaire et Adiwatt sous le thème « le solaire photovoltaïque au service de la décarbonation des industries exportatrices », les experts et spécialistes ont fait également part de leurs expériences et donné des indications sur l’élaboration du bilan carbone et le plan de décarbonation.

Ainsi, le vice-président de l’ASMEX, Hakim Marrakchi, a mis en avant l’importance d’une démarche axée sur le solaire photovoltaïque comme solution en faveur de l’amélioration de la compétitivité des exportateurs, soulignant les avantages de l’énergie verte comme solution face aux exigences du marché international. « Aujourd’hui, il ne suffit plus de baisser sa consommation d’énergie, mais de trouver des solutions viables sur le long et moyen termes car le prix de l’énergie flambe (…) ».

L’orientation stratégique du Royaume vers une économie verte pousse tous les industriels à adopter les bons réflexes et à aller vers des solutions écologiques, durables et optimales. C’est essentiel pour positionner l’offre exportable nationale sur le marché international en général et européen en particulier.

Par ailleurs, les experts ont révélé quelques éléments clé pour la réussite du projet solaire photovoltaïque ou encore les solutions de financement mises à la disposition des industriels en terme de mix électrique.

A ce titre, le Directeur Exécutif marché PME de la Banque Populaire, Mohamed Amimi, a fait part des formules d’accompagnement financier mises en place et dont bénéficient déjà plusieurs centaines d’entreprises, notant que la Banque Populaire accompagne toutes les entreprises, pour franchir ce cap dans le cadre de sa stratégie RSE.

Un engagement qu’on peut définir par le financement des grands projets relatifs aux énergies renouvelables, l’émission de Green Bonds destinés à refinancer des projets d’énergie renouvelable marocains, l’évaluation de l’impact environnemental de chaque crédit d’investissement en amont de l’examen par le Comité de Crédit, pour enfin, mettre en place un dispositif complet visant à accompagner les entreprises dans leur démarche d’efficacité énergétique à travers des offres de financement adaptées.

Pour détailler les étapes importantes de la transition vers l’énergie verte, Mme Fatima Zahra El Khalifa, directeur général du Cluster Solaire, M. Mohamed Adnane Berbache représentant Ucotra Consulting, Mme Meriem Berrada Elmandjra VP business development à ADIWATT Afrique et M. Habib Benaddi, le directeur technique de la même entreprise, ont présenté des solutions réalisables à des coûts différents et adaptables aux budgets et à la taille de différentes entreprises, fait savoir l’ASMEX.

A cet égard, Mme Berrada a affirmé que l’empreinte carbone du photovoltaïque est 8 fois moins importante que celle de l’électricité réseau, ajoutant qu’un système photovoltaïque émet en moyenne 55 g d’équivalent CO2 par kWh produit, alors que la moyenne du mix électrique marocain (estimé) est de 72 g, et celle du mix mondial de 430 g.

Aussi, l’accent a été mis en particulier sur le retour sur investissement estimé au bout de 4 ou 5 ans, pour une durée de vie des panneaux solaires photovoltaïques, pouvant aller jusqu’à 25 ans.

La faisabilité du projet passe par six étapes essentielles, la faisabilité sur mesure, les financements, la fourniture et installation, la mise en service, la maintenance, et la supervision.
Au-delà de la protection de l’environnement, décarboner garantit aujourd’hui aux entreprises exportatrices la profitabilité de leur industrie et sa pérennité puisqu’elles s’engagent dans la dynamique internationale en faveur du climat.

L’Autorité marocaine du Marché des capitaux (AMMC) a annoncé avoir visé, le 8 avril, la note d’information relative à l’offre publique d’achat obligatoire (OPA) portant sur les actions de Lydec à l’initiative de Veolia Environnement SA, agissant de concert avec Suez (Ex-Sonate Bidco).

Le montant maximum de l’offre s’élève à 2.160.000.000 DH, soit 8.000.000 titres visés au prix de 270 DH par action, précise l’AMMC dans un communiqué.
La durée de l’offre s’étale du 18 avril au 17 mai 2022 inclus.

Abdesslam Rhnimi a été nommé nouveau directeur général de TotalEnergies Marketing Maroc, à compter du 15 mars 2022. Il succède ainsi à M. Tarik Moufaddal appelé à occuper de nouvelles fonctions au sein de la compagnie TotalEnergies.

Ingénieur des mines et titulaire d’un master de Sciences Po Paris, M. Abdesslam Rhnimi, marocain, affiche une expérience solide à l’international au sein de TotalEnergies.

Il rejoint TotalEnergies en 2002 en tant que directeur HSEQ (Qualité, Hygiène, Sécurité, Environnement) & développement durable au sein de la filiale marocaine après une expérience de huit ans dans l’industrie automobile.

De 2004 à 2008, il poursuit dans les activités Exploitation et HSE (hygiène, sécurité et environnement ) avant d’occuper entre 2008 et 2016 les postes de directeur Supply & Logistique et de directeur Gaz au Maroc.

Directeur HSE pour l’Afrique et membre du comité directeur Afrique au sein du siège parisien de 2016 à 2019, il a été nommé en janvier 2020 directeur général et Country Chair en Tunisie.

L’Union arabe de l’électricité (UAE) veut établir un marché arabe commun de l’électricité, conformément à des règles commerciales et techniques claires, afin de garantir une haute compétitivité, a affirmé Abderrahim El Hafidi, directeur général de l’ONEE, président de l’UAE.
“Nous ne pouvons avancer dans ce grand chantier que dans le cadre des règles commerciales en vigueur dans le monde“, a souligné M. El Hafidi dans une interview accordée à CNBC Arabia en marge de sa participation à Doha au 7e Congrès général de l’UAE, estimant que le monde arabe a suffisamment de moyens pour atteindre cet objectif.

Dans ce contexte, il a mentionné que les pays européens, malgré leurs différences politiques, ont conclu un accord pour établir un marché basé sur des règles commerciales, techniques et technologiques claires, relevant que cet accord a donné une forte impulsion à ces pays, favorisant ainsi leur réussite dans l’établissement d’un marché commun européen.

Le président de l’UAE a fait observer que l’interconnexion électrique entre les pays arabes est complètement différente de celle liant les pays européens, indiquant que le Maroc a réussi le processus d’interconnexion électrique avec l’Europe, en particulier avec l’Espagne, où le volume totalise 1.400 mégawatts.

Le Royaume œuvre actuellement à l’ouverture d’une troisième ligne avec l’Espagne et d’une nouvelle ligne avec le Portugal, selon des règles techniques et commerciales claires et explicites, a-t-il fait savoir, notant que l’Union arabe de l’Électricité travaille sur ce modèle afin de repositionner l’UAE et d’accompagner les compagnies d’électricité arabes à y adhérer à travers un cadre commercial clair et réaliste auquel tout le monde adhère.
Abordant la forte demande d’électricité dans les pays arabes et les différences dans la capacité de production, M. El Hafidi a fait constater que « la capacité de production électrique est abondante dans certaines régions, tandis qu’elle reste insuffisante dans d’autres. “Cette situation n’est plus acceptable. Le surplus doit être réparti entre les pays ».
S’agissant du soutien des gouvernements arabes aux factures d’électricité face à la hausse des prix de l’énergie et des coûts de production, M. El Hafidi a expliqué que le problème des subventions fait partie des grands obstacles qui entravent la compétitivité arabe.
L’Union travaille sur ce chantier avec un objectif précis, “vu que le soutien d’aujourd’hui entrave le développement des marchés arabes de l’électricité sans contribuer à la création d’un marché arabe compétitif”.

Au cours des quarante dernières années, l’UAE a consenti des efforts importants, “mais son travail n’avançait pas à la vitesse requise, vu que le citoyen arabe a besoin de bénéficier des énergies électriques excédentaires qui existent dans tous les pays arabes“, a-t-il poursuivi, mettant l’accent sur la nécessité de créer un marché commun arabe fort.
D’autre part, il a souligné l’importance d’intégrer l’industrie au secteur de l’énergie et de l’électricité, surtout que le monde arabe a besoin de développer l’industrie des équipements électriques, de réduire le coût de la production d’électricité et de surmonter l’impact des fluctuations du marché des hydrocarbures sur le coût et le pouvoir d’achat du citoyen arabe.

La production d’électricité à partir des énergies renouvelables, éolienne et solaire, dans les pays arabes reste un objectif très important, “c’est pourquoi nous aspirons à ce que la région arabe devienne l’une des grande régions exportatrices de l’électricité verte vers les pays européens, asiatiques et les pays voisins“.

L’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE) a participé à la 8e édition du « Powering Africa Summit », organisé du 16 au 18 mars 2022 à Washington DC aux États-Unis. L’objectif de ce sommet est de rassembler les acteurs clés d’Amérique du Nord avec les participants ministériels et gouvernementaux de toute l’Afrique pour stimuler les développements énergétiques sur le continent.

C’est ainsi que M. Abdellatif Bardach, Président de l’ANRE, a participé, le 17 mars,  à une table ronde à huis clos réunissant les présidents et les représentants des régulateurs des pays de la Gambie, du Kenya, du Mozambique et de l’Association des Commissaires aux services de régulation des États-Unis (NARUC). Les parties ont discuté les tarifs reflétant les coûts et la création des environnements de régulation pour permettre le déploiement des énergies renouvelables.

L’ANRE a également participé à une discussion interactive sur le secteur de l’énergie au Maroc où les parties prenantes et les investisseurs ont discuté de la manière avec laquelle le Royaume du Maroc met en œuvre et accompagne les projets énergétiques tout en diffusant les opportunités de partenariat dans le secteur.

Allant du fait que la présence d’un régulateur demeure l’un des principaux facteurs d’attraction des investisseurs, M. Abdellatif Bardach a profité de l’occasion pour présenter une vue d’ensemble du secteur électrique marocain conformément à la nouvelle stratégie énergétique nationale fixée sous les Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi  Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, et a partagé comment les réformes du cadre institutionnel et juridique permettent à l’Autorité de remplir pleinement sa mission en tant qu’entité indépendante, impartiale et transparente dans le secteur.

  1. Abdellatif Bardach a clôturé son intervention en soulignant les efforts de l’ANRE pour soutenir et accompagner la modernisation du secteur électrique et par ricochet envoyer un signal fort aux investisseurs nationaux et internationaux.

Suite à sa participation au PAS22, le Président de l’ANRE a été reçu par la NARUC, l’Association des Commissaires aux services de régulation des États-Unis, le 18 mars 2022 à son siège à Washington, pour initier une coopération bilatérale dans le domaine de la régulation.

Le Maroc a accueilli, à travers l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), l’atelier régional sur l’élaboration d’un cadre national de gestion de l’intervention en cas d’actes criminels ou intentionnels non autorisés impliquant des matières hors contrôle réglementaire, organisé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Ont pris part à cet atelier, tenu du 28 mars au 1er avril à Rabat, 25 participants dont 13 relevant d’organismes nationaux, notamment de l’Administration de la défense nationale, du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, des Forces Armées Royales, de la Gendarmerie Royale, de la Direction générale de la protection civile, de la Direction générale de la sûreté nationale et de l’AMSSNuR.

Du côté international, 11 participants représentant l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, la Jordanie, Oman et Qatar ont pris part à cet évènement régional.

Organisé suite aux discussions tenues entre l’AIEA et ses États parties de la région du Moyen-Orient sur les activités susceptibles de promouvoir la coopération régionale, nationale et inter-institutions, l’atelier a eu pour objectif de familiariser les participants par rapport aux composantes d’une stratégie nationale efficace de gestion de l’intervention en cas d’actes criminels ou intentionnels non autorisés impliquant des matières hors contrôle réglementaire, et ce conformément à la collection sécurité nucléaire (NSS) de l’AIEA n° 37-G relative à “la mise en place d’un cadre national de gestion de l’intervention en cas d’événement de sécurité nucléaire“.

Cette publication donne aux États des orientations relatives à l’élaboration, à la mise en place, à la maintenance et à la pérennisation d’un cadre national de gestion de l’intervention en cas d’événement de sécurité nucléaire. Un tel cadre suppose une structure et un ensemble de principes et d’accords autour desquels l’État peut articuler ses fonctions d’intervention en matière de sécurité nucléaire.

Ciblant des responsables et décideurs de haut niveau impliqués dans l’élaboration des stratégies et la planification et concernés par le régime national de la sécurité nucléaire, l’atelier a permis aux participants d’examiner l’éventail des capacités requises pour une intervention efficace en cas d’événements de sécurité nucléaire, et d’apprécier l’importance de la coopération régionale pour une intervention optimale, souligne l’AMSSNuR.

En plus des séances théoriques, des exercices sur table ont été organisés afin de vérifier et d’appliquer les enseignements dispensés lors de cet atelier, qui a été encadré par quatre experts internationaux de l’AIEA.

La ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a participé à la célébration du 10ème anniversaire de la Coalition pour le Climat et l’Air Pur (CCAC), tenue virtuellement le 1er avril 2022.

La séance d’ouverture officielle de cette réunion a vu la participation de l’Envoyé spécial pour le Climat du président américain, John Kerry, le Commissaire européenne de l’Energie, Kadri Simson, la Directrice Exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersena, en plus d’une dizaine de ministres.

S’exprimant à cette occasion, Mme Benali a salué l’engagement de la CCAC dans la promotion de l’agenda des polluants climatiques de courte durée de vie ainsi que son soutien aux pays en développement pour faire face à ce type de pollution et accélérer la décarbonation de leur économie.

Ce type d’initiatives sont d’une grande utilité pour les discussions en cours sur la pollution atmosphérique au sein de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement que le Maroc préside depuis le début du mois de mars 2022.

La ministre a souligné que le Maroc, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, a adopté une politique climatique qui s’aligne avec les objectifs de l’Accord de Paris et l’Agenda 2030 sur les ODD et continue à œuvrer dans ce sens.

Elle a, à cet égard, passé en revue les efforts consentis par le Royaume pour réduire ces émissions, notamment à travers la Contribution Déterminée au niveau National, avec une ambition révisée de la réduction des émissions de Gaz à effet de Serre à plus de 45% à l’horizon 2030, la stratégie nationale de réduction et de valorisation des déchets et la stratégie nationale de valorisation énergétique de la biomasse.

Mme Benali a également indiqué que le Maroc fait partie des pays qui ont très tôt adhéré à la CCAC en 2014, témoignant une fois de plus de sa volonté de se joindre à la communauté internationale pour lutter contre les Polluants Climatiques à Courte durée de vie.
Dans ce cadre, a-t-elle argué, le Royaume a élaboré en 2021 son plan d’action national de réduction des polluants atmosphériques et climatiques avec 50 mesures identifiées, dont 16 spécifiques aux Polluants Climatiques à Courte durée de vie.

La CCAC est une coalition volontaire de pays et d’organisations qui travaillent ensemble pour réduire les émissions de polluants de courte durée de vie ayant un effet sur le climat, dont le méthane, les hydrofluorocarbures (HFC) et le carbone noir.

Depuis sa création en 2012, la CCAC a connu une expansion mondiale et constitué un réseau de plus de 300 partenaires représentants les gouvernements, les autorités infranationales, les organisations intergouvernementales, les institutions financières et les organisations de la société civile et qui mènent à bien des activités aux quatre coins de la planète, englobant tous les secteurs économiques. Son secrétariat est assuré par le programme des Nations Unies pour l’Environnement.

L’économie marocaine devient plus sobre en carbone avec une baisse moyenne annuelle de 2,2%, depuis 2004, de l’intensité des émissions nationales par unité de PIB, a indiqué la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali.
Intervenant lors d’une rencontre tenue par la CGEM et le Club de chefs d’entreprises France-Maroc, Mme Benali a mis en avant les chantier ambitieux engagés par le Maroc en matière de décarbonation conformément à la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) qui vise à assurer une transition verte et inclusive à l’horizon 2030.

Notant que sur la base de la SNDD le Royaume s’est doté d’un Plan Climat National qui trace les orientations phares pour réussir les efforts d’adaptation des secteurs vulnérables, la ministre a affirmé que l’ambition nationale a été rehaussée avec une Contribution Déterminée au niveau National (CDN) actualisée qui vise à réduire les émissions de GES de plus de 45% à l’horizon 2030.

En outre, le Maroc, en restant fermement attaché aux objectifs de l’Accord de Paris, a également élaboré une Stratégie Bas Carbone 2050 (SBC), basée sur la nouvelle ambition de la CDN et sur le pari du Nouveau Modèle de Développement “Maroc champion de l’énergie compétitive et verte” d’ici 2035 en faisant de l’énergie un levier d’attractivité et de développement, a fait observer la ministre.

Pour ce qui est du secteur de l’électricité, Mme Benali s’est fait l’écho du projet de transition énergétique ambitieux qui prévoit 52% d’énergie renouvelable dans la capacité installée totale à l’horizon 2030.

Et de soutenir qu’aujourd’hui, 50 projets d’énergies renouvelables cumulant une puissance installée d’environ 4 GW sont en exploitation et une soixantaine de projets de différentes tailles sont en cours d’autorisation, de développement ou de réalisation, pour alimenter notamment des unités industrielles.

S’agissant du programme de décarbonation industrielle, Mme Benali a indiqué que son Département a entamé, en concertation avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, la mise en œuvre d’un portefeuille de projets visant à doter les zones industrielles du Royaume en projets d’énergies renouvelables, dont les premiers besoins ont été estimés à 800 Gwh par an. Le premier projet est déjà autorisé pour la zone industrielle de Kenitra et d’autres sont en cours d’autorisation.

La ministre a aussi rappelé que les projets réalisés à ce jour sont rendus possibles grâce à la mise en place d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel approprié et amélioré en continu pour tenir compte de l’évolution rapide du secteur de l’énergie, mais surtout des orientations du Maroc.

A ce titre, Mme Benali a cité l’optimisation du climat des affaires, la facilitation et la dématérialisation des procédures d’investissement, le renforcement de la transparence ainsi que le développement de l’expertise nationale et d’une industrie et services locaux à même de maximiser l’impact socio-économique sur les citoyens et d’améliorer davantage le retour sur capitaux investis.

La décarbonation comme levier de croissance durable a été au centre des discussions lors d’une rencontre tenue, le 12 avril, entre la CGEM et le Club de chefs d’entreprises France-Maroc. Cette rencontre, à laquelle a pris part la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, a été l’occasion pour dresser le bilan du processus de décarbonation engagé aussi bien par le Maroc que par la France, à l’aune des Objectifs de développement durable (ODD) et conformément aux orientations de la Stratégie nationale de développement durable et des recommandations du Nouveau modèle de développement.

Il a été aussi question de passer en revue les réformes et initiatives pionnières adoptées par le Maroc dans le cadre de sa stratégie pour le développement durable, notamment, le Plan Climat National, de sensibiliser les chefs d’entreprises à cette thématiques et de mettre en lumière les opportunités d’investissement vertes qui s’offrent à eux afin d’assurer une transition inclusive à l’horizon 2030.

« La décarbonation est un sujet prioritaire de la réforme du secteur énergétique, très actuel au regard de la flambée des prix des matières premières et de l’impact de cette inflation directe et indirecte sur l’économie nationale », a dit Mme Benali.

Et de poursuivre : « Nous nous joignons à la CGEM pour étudier les réformes engagées par le Maroc en matière de décarbonation, lesquelles sont appelées à être accélérées, avec l’implication effective du secteur privé, afin d’améliorer la transparence sur les coûts de transactions des services et sur les opportunités d’investissement ».

Intervenant par visioconférence, le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Ryad Mezzour, a, quant à lui, mis en exergue les initiatives lancées par le Maroc pour la décarbonation industrielle. Il a noté que son Département se disposé à appuyer les initiatives et projets de décarbonation des PME industrielles via le programme d’accompagnement “Tatwir croissance verte“.

Après avoir appelé à faire valoir le modèle marocain en matière d’industrie décarbonée, le ministre a souligné l’importance de l’indépendance énergétique dont la réalisation est tributaire du développement de nouvelles filières et écosystèmes à l’instar des industries éoliennes, solaires et d’hydrogène vert.

“Nous sommes en capacité de faire de la destination Maroc une terre d’investissement incontournable“, a-t-il estimé, citant à titre d’avantage concurrentiel, la compétitivité du marché national, l’intégration en profondeur de la chaîne logistique, l’élargissement des réseaux de distribution, la multitude d’accords de libres échanges ratifiés par le Maroc ainsi que la qualité du capital humain de qualité.

De son côté, le président de la CGEM, M. Chakib Alj, a affirmé que les enjeux de la décarbonation offrent “une grande opportunité pour la croissance de nos entreprises et de notre économie en général”, ajoutant que cette “thématique est encore plus d’actualité aujourd’hui au regard de la hausse inédite des coûts des énergies fossiles”.
« En décarbonant, nous sommes gagnants à plus d’un titre », a-t-il soutenu, expliquant que l’économie bas carbone contribue à la lutte contre les changements climatiques, à la baisse des coûts des facteurs de production afin de renforcer la compétitivité du tissu industriel et plus généralement réduit la dépendance du Maroc en matière d’énergie.

A travers différentes initiatives lancées avec ses partenaires, la CGEM est résolue à accompagner les entreprises marocaines pour réussir cette transition qui permettra aussi au Maroc de se positionner dans les nouvelles chaînes de valeur mondiales, a fait valoir M. Alj.
Cette rencontre a été organisée par la CGEM en partenariat avec Mouvement des entreprises de France (MEDEF) International, le Club des chefs d’entreprises France-Maroc, Zenata écocité, le groupe Suez environnement et CIH Bank.

La ministre de la transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali, a participé à la 8e édition du ”Dialogue de Berlin sur la transition énergétique” (BETD), tenue les 29 et 30 mars dans la capitale allemande.

Forum international important regroupant des acteurs du secteur de l’énergie pour partager les expériences et débattre des voies à entreprendre pour une transition énergétique juste, abordable et écologiquement responsable, le BETD, organisé par le ministère fédéral allemand des affaires étrangères et le département allemand de l’économie et de la protection du climat, a été placé cette année sous le thème ”Transition énergétique : de l’ambition à l’action”

Cette 8e édition du BETD a connu la participation de ministres et de personnalités politiques, du directeur général de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), du directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), ainsi que des responsables de grandes sociétés internationales et d’experts dans le domaine de la transition énergétique.

Intervenant lors du panel ministériel inaugural de cette édition, Mme Benali a rappelé que ”l’engagement du Maroc dans les efforts internationaux en matière de lutte contre les changements climatiques émane de la vision de SM le Roi Mohammed VI, traduite au fil du temps par des actions et des programmes concrets dans divers secteurs et particulièrement celui de l’énergie, ce qui a permis au Maroc, de rehausser son ambition en matière de réduction des émission de gaz à effet de serre à plus de 45% en 2030 dans le cadre de sa Contribution Déterminée au niveau National, au titre de l’Accord de Paris et de s’inscrire sur le chemin de la neutralité carbone”.

Mme Benali a également rappelé les avancées réalisées par le Maroc dans sa transition énergétique matérialisée par plusieurs centrales renouvelables en exploitation, en soulignant que des investissements importants seront générés par les projets renouvelables en cours de développement ou prévus pour la mise en œuvre des programmes et feuilles de route concernant en particulier la production de l’hydrogène, le dessalement de l’eau de mer, ainsi que la décarbonation de l’industrie nationale grâce à une énergie bas carbone et compétitive.

”Le défi aujourd’hui est de faire des choix stratégiques et technologiques réalistes, viables économiquement, adaptés au contexte marocain, et en harmonie avec les recommandations du Nouveau Modèle de Développement”.

Elle a également rappelé les initiatives ambitieuses lancées par le Maroc au niveau africain et son adhésion aux coalitions lancées lors de la COP26, en particulier celle visant l’accélération de la transition énergétique. Cet engagement continental et international a été consacré tout récemment par l’élection du Maroc à la présidence de la 6e Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement, suite à un large soutien de pays africains.
En marge de sa participation à ce dialogue, Mme Leila Benali a tenu des réunions de travail avec le ministre fédéral des affaires économiques et de l’action pour le climat, Robert Habeck, la Secrétaire d’État au ministère des Affaires Étrangères et Envoyée Spéciale pour l’Action Climatique Internationale, Mme Jennifer Morgan, et le Secrétaire d’État au ministère fédéral de la coopération économique et du développement, Jochen Flasbarth.
Lors de ces entretiens, les ministres allemands ont tous félicité le Maroc pour les avancées réalisées dans sa transition énergétique et ont exprimé leur volonté de développer davantage la coopération avec le Maroc, en tant que partenaire stratégique.

Mme Benali a souligné, pour sa part, la nécessité de capitaliser sur les acquis importants de la coopération bilatérale entre les deux pays, et a indiqué que le contexte actuel est plus propice pour la renforcer et l’orienter vers des actions et des projets concrets d’intérêt commun, économiquement viable, et ce, en encourageant les projets de développement et l’intégration industrielle locale permettant de maximiser l’impact sur le plan social, économique et environnemental.

La ministre a, par ailleurs, participé à une table ronde organisée par l’ambassade du Maroc en partenariat avec l’Association allemande des Chambres de Commerce et d’Industrie, la Chambre Allemande de Commerce et d’Industrie au Maroc et l’association ”Africa Verein”. Au cours de cette table ronde, tenue en présence de l’ambassadrice du Maroc en Allemagne, Mme Zohour Alaoui, la ministre a présenté les avantages compétitifs du Royaume pour les investissements privés et les opportunités réelles que présente le Maroc et a invité les sociétés allemandes à les concrétiser en projets durables notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

Elle a eu, en outre, des entretiens avec des ministres africains, qui ont manifesté leur souhait de s’inspirer de l’expérience marocaine en matière de transition énergétique, pour relever le défis d’accès à l’énergie au niveau de leur pays. Elle a également effectué une visite à l’usine de turbine à gaz d’électrolyseur d’hydrogène vert de ”Siemens Energy” pour s’enquérir de l’expertise allemande dans ce domaine.