L’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), Afriquia SMDC, leader du secteur de la distribution de carburants, et la plateforme à but non lucratif Mécano Al Maghrib ont organisé dernièrement, au Centre de Recherche et d’Engineering de l’Automobile de Casablanca (CREA), la cérémonie de remise des certificats de la première promotion de la formation qualifiante en faveur des professionnels de la mécanique « Cycle Maalem ». Cette cérémonie vient couronner plusieurs mois d’apprentissage et d’échange de savoirs entre professionnels de la mécanique automobile.

Lancé en mars 2021, dans le cadre d’une convention-cadre de partenariat entre les deux institutions, ce cycle de formation de trois mois vise à améliorer les compétences techniques et soft skills des mécaniciens et garagistes, membres du programme Mécano Al Maghrib.

La cérémonie officielle de remise des certificats, co-présidée par Mme Loubna Tricha, Directrice Générale de l’OFPPT, et M. Saïd El Baghdadi, Directeur général de Afriquia SMDC, a été marquée par la délivrance des certificats à la 1ière promotion, relevant de la ville de Casablanca. Cet événement a été l’occasion de donner le coup d’envoi officiel pour l’octroi des certificats dans les autres régions du Royaume.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence des équipes pédagogiques en charge de formation, baptisée « Réparateur de véhicules Automobiles MAALEM ».

Riche de par la variété de son contenu, cette formation qualifiante touche plusieurs aspects afférents à la mécanique automobile notamment l’électronique automobile, les meilleurs pratiques en matière de gestion des ateliers, le diagnostic des nouveaux systèmes de confort et de sécurité automobile, les méthodes et outils de diagnostic ainsi que les softs skills.

L’objectif de ce cycle de formation est de permettre aux mécaniciens de disposer de connaissances actualisées, en sus d’instruments et de compétences pratiques pour rester en phase avec l’accélération exponentielle des technologies dans ce secteur et de toutes les grandes tendances de l’industrie automobile. Ainsi, la mise à niveau des capacités techniques et opérationnelles des bénéficiaires du « Cycle Maalem » permettra, non seulement d’affiner leur savoir-faire dans les domaines de la mécanique moderne et les systèmes électroniques, mais également de les convertir en praticiens performants. Accessible sans restriction d’âge ou de niveau scolaire, cette formation favorise la viabilité du métier de mécanicien automobile, en offrant davantage d’opportunités d’intégration dans l’économie moderne, et la dynamisation, à long terme, du tissu entrepreneurial marocain.

Ce projet s’inscrit dans les priorités du programme Mécano Al Maghrib, la plateforme à but non lucratif ayant pour vocation le développement, la valorisation et l’animation de la communauté de professionnels de la mécanique à travers des activités spécialement conçues

pour eux, notamment, les rencontres de sensibilisation, les activités porte-à-porte, les contenus à valeur ajoutée, les formations sur les bonnes pratiques du secteur, la formation qualifiante et bien d’autres.

Il est à noter que les résultats de l’enquête de satisfaction réalisée en ligne par l’OFPPT ont confirmé la grande satisfaction des bénéficiaires du rendu de la formation. En effet, 96% ont exprimé leur satisfaction par rapport au contenu de la formation et aux approches pédagogiques adoptées, 92% ont mentionné que la formation a contribué à l’amélioration de leurs compétences du travail d’équipe et leur a permis d’améliorer la gestion de leurs ateliers, alors que 98% ont exprimé leur souhait de développer leurs propres projets.

Le taux de réussite de la première promotion dépasse 80% soit 206 lauréats qui ont réussi à avoir leur certificat.

Dans la continuité de la mise en place du programme de formations qualifiantes, une deuxième promotion du Cycle Maâlam a démarré à compter du 22 Novembre, au niveau de 13 établissements de formation professionnelle relevant de 08 directions régionales de l’OFFPT. Ce cursus sera couronné par l’octroi de certificats à près de 330 bénéficiaires, à l’issue de la validation des cinq modules de la filière.

Une troisième promotion de près de 465 mécaniciens sera lancée à compter de mars 2022 dans 15 villes du pays, parmi lesquelles Dakhla, Laâyoune, Guelmim dans les provinces du Sud.

Dans son allocution, Mme Loubna Tricha a exprimé sa fierté et son entière satisfaction entière du parcours individuel et collectif de chacun des bénéficiaires du Cycle Maalam.

« A l’OFPPT, notre engagement en tant que partenaire privilégié des professionnels s’articule principalement autour de la montée en compétences des ressources qualifiées, tous secteurs confondus. Ce programme qui vise la formation de 3000 professionnels à l’horizon 2023, fournit aux bénéficiaires une opportunité majeure pour s’imprégner des bonnes pratiques de la mécanique moderne et surtout acquérir les compétences nécessaires pour rester en phase avec les transformations du secteur automobile », a affirmé Mme Loubna Tricha à l’occasion.

Dans sa part, M. Saïd El Baghdadi, directeur général d’Afriquia SMDC a déclaré qu’« Au cours des derniers mois, nous avons pu ensemble remarquer l’engouement de la communauté Mécano Al Maghrib pour le Cycle Maalam. Un enthousiasme que nous avons honoré à travers l’augmentation du nombre de bénéficiaires cette année dans l’objectif de former 3000 bénéficiaires à l’horizon 2023, soit 1000 mécaniciens par an au lieu de 600 initialement prévus, à travers l’inclusion de l’ensemble des régions du Maroc. » Et d’ajouter que « Ceci dit, nous ne nous arrêterons pas à une aide à court terme, nous voulons, après l’obtention de leurs certificats en mécanique, suivre ces mêmes mécaniciens sur d’autres volets, les accompagner sur le long terme afin d’assurer une évolution durable. »

Le rythme de la transition énergétique dans le monde doit s’accélérer considérablement, au regard du contexte actuel marqué par la flambée du prix du carburant, des problèmes de sécurité énergétique et la lenteur des progrès en matière d’action climatique, a plaidé le 11 mai, le Forum Économique Mondial (WEF).

Le besoin urgent d’accélérer la transition énergétique globale est renforcé par le prix élevé du carburant, les pénuries de produits de base, les progrès insuffisants dans la réalisation des objectifs climatiques et la lenteur des avancées en matière de justice énergétique et d’accès à l’énergie“, relève le WEF dans son rapport intitulé Fostering Effective Energy Transition 2022 (Favoriser une transition énergétique efficace).

S’appuyant sur les dix années d’existence de l’indice de transition énergétique, ce rapport présente “des recommandations clés pour les gouvernements, les entreprises, les consommateurs et les autres parties prenantes sur la manière de faire progresser la transition énergétique”.
“Il est essentiel de donner la priorité à une transition énergétique résiliente et à la diversification du bouquet énergétique pour répondre à la volatilité du marché de l’énergie“, soulignent les auteurs du rapport.
Pour accélérer la transition vers une offre et une demande d’énergie plus propre, le rapport indique que davantage de pays doivent prendre des engagements contraignants en matière de climat, créer des visions à long terme pour les systèmes énergétiques nationaux et régionaux, attirer des investisseurs du secteur privé dans des projets de décarbonation et aider les consommateurs et la main-d’œuvre à s’adapter.

« Les pays risquent de voir des événements futurs aggraver la perturbation de leur chaîne d’approvisionnement énergétique à une époque où le créneau pour empêcher les pires conséquences du changement climatique se réduit rapidement », a déclaré Roberto Bocca, responsable Énergie, matériaux et infrastructure au Forum Économique Mondial

« Bien qu’il y ait des décisions difficiles à prendre pour aligner les impératifs de sécurité énergétique, de durabilité et d’accessibilité à court terme, il est temps de redoubler d’efforts ».
Le rapport révèle également les obstacles structurels qui empêchent de concilier le caractère abordable, la sécurité et la disponibilité de l’énergie avec la durabilité. Tout cela s’explique par les chocs cumulés subis par le système énergétique : demande d’énergie en hausse après la pandémie, goulets d’étranglement dans l’approvisionnement en carburant, pressions inflationnistes et reconfiguration des chaînes d’approvisionnement en énergie causée par la guerre en Ukraine.
Pour faire face à cette situation difficile, les pays doivent poursuivre la diversification sur deux fronts : non seulement leur bouquet énergétique national à long terme, mais aussi leurs combustibles et leurs fournisseurs d’énergie à plus court terme, indique le WEF.

La plupart des pays dépendent d’une poignée de partenaires commerciaux pour satisfaire leurs besoins en énergie et ne disposent pas d’une diversification suffisante des sources énergétiques, ce qui leur laisse peu de flexibilité pour faire face aux perturbations, fait remarquer le rapport.
Le rapport note que sur 34 pays ayant une économie avancée, onze dépendent de seulement trois partenaires commerciaux pour plus de 70 % de leurs importations de carburant.
« La crise énergétique actuelle révèle à quel point l’énergie est importante pour les gens et l’économie», a déclaré Espen Mehlum, responsable du programme d’analyse comparative de l’énergie, des matériaux et des infrastructures au Forum Économique Mondial

« Il est désormais essentiel de s’attaquer aux risques structurels devenus évidents, tout en renforçant la dynamique de l’action climatique. Le succès dépendra en grande partie des politiques et des investissements. En donnant la priorité à l’efficacité énergétique et en accélérant les investissements dans les infrastructures d’énergie propre, les énergies renouvelables, l’hydrogène propre et les nouvelles capacités nucléaires, il est possible de renforcer la résilience du système énergétique, et nous gagnerons tous à réduire les émissions »

Vivo Energy Maroc encourage l’innovation dans ses stations-service à travers l’Innovation Camp, un programme d’appui à l’entrepreneuriat à vocation éducative, en partenariat avec Injaz Al-Maghrib. La compétition a permis à près de 43 étudiants issus d’universités marocaines, de travailler en équipes et de proposer des solutions pertinentes et pratiques en s’appuyant sur le Design Thinking. Ils sont invités à réfléchir à la problématique : Comment imaginez-vous la station-service de demain ?

«Nous sommes heureux d’associer la jeunesse universitaire marocaine, en vue de favoriser l’innovation dans nos stations-service. Notre mobilité énergétique et technologique est en pleine évolution. Passer de la station-service d’aujourd’hui à la station-service de demain est un changement inévitable. Au sein de Vivo Energy Maroc, nous sommes engagés à l’accompagner en repensant notre modèle à travers une innovation continue pour une expérience client améliorée», a déclaré Mme Hind Mejjati Alami, Directrice Communication & RSE de Vivo Energy Maroc.

Vivo Energy Maroc encourage la participation de ses employés à ce programme de responsabilité sociale. Beaucoup se sont portés volontaires en vue d’accompagner les étudiants en faisant preuve d’une mobilisation exemplaire, au même titre que les équipes participantes. L’innovation Camp permet ainsi l’accompagnement de jeunes désirant s’initier à l’entrepreneuriat et au monde de l’entreprise.

«Grâce au partenariat de longue date avec Vivo Energy Maroc, l’Innovation Camp gagne en pertinence et compte atteindre encore plus de jeunes. Au-delà de la contribution matérielle, les collaborateurs de Vivo Energy Maroc se proposent comme bénévoles pour dispenser les programmes d’Injaz Al-Maghrib. Ce mécénat de compétences fait une différence et a un impact positif visible sur les jeunes étudiants et les milieux professionnels», a déclaré Mme Laila Mamou, Présidente d’Injaz Al-Maghrib.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a reçu une nouvelle distinction pour son système management qualité (SMQ) relatif à la formation et au développement des compétences.

“Le SMQ de la formation et développement des compétences de l’ONEE a passé, avec succès, les 5 et 6 mai 2022, l’audit de suivi N°2 de ses 11 processus management, réalisation et support selon la version 2015 de la norme ISO 9001, à l’issue duquel aucune non-conformité n’a été relevée“.
Cet audit vient renforcer l’engagement de l’ONEE dans le processus d’amélioration continue de ses activités de formation et de développement des compétences de son capital humain afin d’améliorer ses performances opérationnelles et poursuivre la satisfaction de ses clients, des tiers et des partenaires

Et de souligner que la direction formation et développement des compétences de l’ONEE est certifiée conformément à la norme ISO 9001 Version 2015 depuis l’année 2020, à la norme ISO 9001 version 2008 depuis 2014 et à la norme ISO 29993 depuis 2021 pour la prestation de formation relative à la préparation à l’habilitation électrique au profit des tiers.

Outre l’amélioration continue de la qualité de la formation, ces labels permettront au centre des sciences et techniques de l’électricité de l’ONEE de renforcer son portefeuille clients à l’échelle nationale et continentale, de renforcer la sécurité des installations et des personnes, de valoriser l’expertise de l’ONEE et de pérenniser son label en tant que centre d’excellence panafricain.

Ces distinctions sont également une reconnaissance de l’investissement quotidien de l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs pour accompagner les avancées réalisées par le Royaume“.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable,  Mme Leila Benali, a présidé le 29 avril, la 15e réunion du conseil d’administration de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, M. Abdellatif Miraoui, ainsi que de plusieurs acteurs clés du secteur de l’Énergie, membres du conseil d’administration de l’Institut.

À cette occasion, le conseil d’administration de l’IRESEN a acté la démission du Directeur Général, M. Badr Ikken, qui, après onze ans à la tête de l’IRESEN, a souhaité poursuivre d’autres opportunités professionnelles en dehors de l’institut. En attendant la nomination d’un nouveau DG, l’intérim est assurée par Dr. Samir Rachidi, directeur scientifique en charge des systèmes thermiques et du Power-to-X.

Le Nigeria et le Maroc prévoient de construire le plus long gazoduc offshore du monde pour transporter le gaz entre les deux pays, en traversant 11 autres d’Afrique de l’Ouest, rapportent mardi des médias locaux.

Cité par les médias, Tolu Ogunlesi, conseiller média du président nigérian Muhammadu Buhari, a indiqué sur son compte Twitter, que le partenariat, qui était conclu entre la Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) et l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) du Maroc, a été initialement signé par les deux pays en juin 2018.

Il a déclaré que “le Nigeria et le Maroc font équipe pour construire le plus long pipeline offshore du monde”. “Il transportera du gaz du Nigeria vers le Maroc jusqu’en Europe, en traversant 11 pays d’Afrique de l’Ouest”, a précisé M. Ogunlesi.

Le ministre d’État nigérian aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a expliqué que le projet, qui est une extension de celui de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest et qui achemine déjà du gaz du Nigeria jusqu’au Ghana, en est au stade des études et de la recherche de partenaires financiers, pour le mener jusqu’au Maroc où il sera relié au marché européen

“Nous voulons poursuivre ce même gazoduc jusqu’au Maroc en longeant la côte. Pour l’heure, nous sommes au niveau des études, et bien sûr, nous sommes au niveau de la sécurisation du financement de ce projet et beaucoup d’entités manifestent leur intérêt“, a précisé M. Sylva.

Il a révélé, selon les médias locaux, que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie font partie des organismes internationaux prêts à investir dans le projet de gazoduc Maroc-Nigeria.

Les Russes sont très désireux d’investir dans ce projet et il y a beaucoup d’autres entités qui sont également désireuses d’investir dans ce projet parce que c’est un gazoduc qui va transporter notre gaz à travers de nombreux pays en Afrique et aussi, jusqu’à la limite du continent africain où nous pouvons avoir accès au marché européen“, a-t-il fait savoir

“L’OPEP est également intéressée par le projet et a fait part de son intérêt“, a-t-il poursuivi.
Toutefois, le ministre a souligné que “nous n’avons pas encore totalement conclu un arrangement financier. De nombreuses personnes manifestent leur intérêt. Il y a beaucoup d’intérêt international, d’intérêt des investisseurs pour le projet, mais nous n’avons pas vraiment identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler”.

“Pour l’instant, les deux investisseurs dans ce projet sont le Nigeria et le Maroc, nous sommes les deux pays qui sont prêts à s’unir pour développer ce gazoduc“, a-t-il précisé.
S’agissant de la réalisation du projet sous l’administration dirigée par M. Buhari, le ministre a noté que le projet ne serait pas achevé par l’administration actuelle.

  1. Sylva a déclaré que “cette administration ne peut pas terminer le gazoduc Maroc-Nigeria, mais nous pouvons au moins l’amener au point de départ avant notre départ“, pour que les administrations suivantes puissent le terminer.

Le mégaprojet de gazoduc Maroc-Nigeria, dont l’étude de faisabilité a été entamée en mai 2017 avec un coût de plusieurs milliards de dollars, avait été lancé au cours de la visite officielle de SM le Roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et un accord y afférent avait été signé, le 10 juin 2018, lors d’un déplacement à Rabat du Président nigérian, Muhammadu Buhari.

L’importance du projet de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc réside dans le fait qu’il constitue la principale voie de développement et d’intégration à grande échelle et transfrontalière et qu’il s’agit d’un projet stratégique-atlantique visant à améliorer la sécurité énergétique des pays africains et européens, ainsi que d’un carrefour des intérêts énergétiques de plusieurs acteurs internationaux, estime M. Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels.

La vision logique du projet n’était pas de raccourcir les distances mais d’en faire une voie de développement et d’améliorer la vie de près de 400 millions de personnes, car un projet de cette ampleur devrait être une artère vitale, souligne le politologue marocain dans un article publié dans le portail sénégalais “reveildakar.info”.

Les deux pays auraient pu envisager un projet de gazoduc qui partirait du Nigeria vers le Maroc et ne passerait que par trois pays, à savoir le Niger, le Mali et la Mauritanie ou quatre États qui sont le Bénin, le Burkina, le Mali et la Mauritanie. Mais, la vision maroco-nigériane concernant le pipeline a pris en compte les facteurs de sécurité et de stabilité et les opportunités d’intégration et de développement durable dans un large éventail d’Afrique de l’Ouest comprenant 11 pays, a fait noter M. Bouden.

Les récents développements internationaux ont mis un accent stratégique sur les sources d’énergie et ont contribué à la consolidation de l’importance stratégique, économique et géopolitique du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, fruit de la volonté commune de deux pays leaders dans le continent africain, et ce, lors de la visite effectuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigeria en 2016, et de Ses entretiens avec le président nigérian, Muhammadu Buhari, a ajouté le politologue.

Les avantages économiques du projet de gazoduc Nigeria-Maroc se reflètent pour le Royaume du Maroc dans le renforcement et la diversification des choix et des alternatives sur le marché de l’énergie, alors que pour le Nigeria ce projet géant améliorera considérablement le PIB du pays, note-t-il, relevant que les pays que traversera le pipeline seront en mesure de produire suffisamment d’électricité pour la consommation intérieure, les activités manufacturières, les activités agricoles, la production agricole, ainsi que pour créer des offres d’emploi et d’améliorer les conditions de vie des populations

Dans un cadre plus global, le projet pourrait accélérer la mise en œuvre de la vision de la route transafricaine de Tanger-Lagos et permettra également d’améliorer les possibilités de traiter les causes de la migration irrégulière en provenance des pays d’origine et de contribuer à réduire la pollution, stimuler une industrie propre et promouvoir la sécurité et la stabilité.

Il ne fait aucun doute que le projet donnera un nouvel élan au Maroc sur le continent africain sur les plans économique, politique et développemental, et renforcera la position du Royaume du Maroc en tant que pays africain leader dans l’investissement en Afrique, a encore souligné M. Bouden, précisant que la position stratégique du Maroc donne accès à de nombreux acteurs importants régionaux et continentaux et hors du continent africain, d’autant plus que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc représente une vision stratégique dont l’ambition dépasse 5660 km vers le nord.

Sur le plan géopolitique, la voix du Maroc et du Nigeria se fait entendre par les différents acteurs internationaux qui parlent en termes d’énergie pour soutenir ce futur projet, a-t-il fait remarquer, affirmant que le Royaume adopte une stratégie tridimensionnelle qui vise, d’une part, à renforcer le marché intérieur de l’énergie avec une alternative importante, et d’autre part, à sécuriser un passage de gaz vital afin de créer un modèle complémentaire entre l’Afrique du Nord et de l’Ouest, ainsi que de rendre le lien entre l’Afrique et l’Europe fondé sur la logique de l’équilibre et du bénéfice mutuel.

Au volet des partenariats et des investisseurs, M. Bouden a indiqué que le projet a certainement besoin de partenaires internationaux des secteurs public et privé, car il représente un partenariat à long terme et un cadre d’action collective pour accélérer la croissance économique.
A rappeler que le ministre d’État nigérian aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, avait expliqué lundi dernier que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui est une extension de celui de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest et qui achemine déjà du gaz du Nigeria jusqu’au Ghana, en est au stade des études et de la recherche de partenaires financiers, pour le mener jusqu’au Maroc où il sera relié au marché européen.

“Nous voulons poursuivre ce même gazoduc jusqu’au Maroc en longeant la côte. Pour l’heure, nous sommes au niveau des études, et bien sûr, nous sommes au niveau de la sécurisation du financement de ce projet et beaucoup d’entités manifestent leur intérêt”, avait déclaré M. Sylva.

Il avait révélé que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie font partie des organismes internationaux prêts à investir dans le projet de gazoduc Maroc-Nigeria.
Toutefois, le ministre avait souligné que “nous n’avons pas encore totalement conclu un arrangement financier. Il y a beaucoup d’intérêt international, d’intérêt des investisseurs pour le projet, mais nous n’avons pas vraiment identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler”.

“Pour l’instant, les deux investisseurs dans ce projet sont le Nigeria et le Maroc, nous sommes les deux pays qui sont prêts à s’unir pour développer ce gazoduc”.

La valorisation de la Recherche et Développement (R&D), ainsi que l’innovation technologique, associées aux énergies propres et à l’efficacité énergétique, sont des piliers essentiels de la réussite de la transition énergétique, a souligné vendredi la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leïla Benali.

S’exprimant à l’ouverture d’un webinaire sur la transition énergétique, Mme Benali a mis l’accent sur la nécessité d’encourager la R&D qui constitue “un des axes majeurs de la transition énergétique de notre pays pour accompagner et avoir des filières qui sont de plus en plus matures et compétitives”. Cette transition énergétique “doit parfois se faire dans la douceur et de manière progressive et parfois de manière un peu plus brutale en termes de rupture technologique“, a-t-elle estimé, relevant que les politiques publiques ont été affectées par plusieurs crises et par les défis climatiques.

Elle a, à cette occasion, souligné l’importance de la thématique traitée par ce webinaire, qui sera le premier d’une longue série d’échanges parce que “nous sommes convaincus qu’il est vraiment difficile de déployer une vision stratégique sans un dialogue constant entre les chercheurs et les politiques publiques”.

Il a été important de déclencher ce processus qui, a-t-elle espéré, sera régulier de rencontres scientifiques, de discussions, d’échanges et de brainstorming.

Avec la conjoncture actuelle, marquée par une triple crise sanitaire, énergétique et économique en plus de la rareté des minerais et des matières premières importantes pour la transition énergétique, “nous n’avons plus le choix”.

Nous devons croiser nos visions pour trouver les bonnes solutions vers une stratégie énergétique mondiale qui sera réussie au service du développement durable et développer les métiers de la prospective”, a-t-elle insisté.

“Nous avons créé un tissu d’institutions et de plateformes dédiés principalement à la recherche et développement dans le domaine des énergies propres. Ces institutions permettent également un soutien financier aux projets de recherche qui sont innovants et permettront au pays et aux écosystèmes de prendre des risques technologiques”.

“Nous essayons de développer de nouvelles plateformes de recherche au service de l’innovation et des chercheurs, notamment Green Energy Park et Green Hydrogen Megaproject“, a-t-elle ajouté.

Elle a aussi mis l’accent sur l’importance de développer des partenariats, principalement avec les pays du Sud, pour l’installation de plateformes de test et de recherche en énergie solaire adaptés au contexte africain et aux problématiques climatiques africaines.

De son côté, Hicham Fenniri, directeur de la recherche et de l’innovation à l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), a donné un bref aperçu sur l’Université et l’intérêt que porte cet établissement à la recherche, au développement et à l’innovation.

Mettant l’accent sur l’importance de la coopération entre les entreprises et le milieu universitaire, M. Fenniri a jugé nécessaire de combler le fossé entre ces deux entités, à travers une communication directe entre la recherche académique et le monde de l’entreprise.

Il s’est également attardé sur le mécanisme établi par l’université pour être en phase avec le développement durable et les énergies renouvelables, notamment en utilisant des équipements répondant aux normes de durabilité en matière de recherche et via la création du Green Energy Park, l’utilisation de l’hydrogène et une gestion durable de l’eau au sein de l’université.

Pour sa part, l’ancien président du Centre de l’Énergie à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) (Suisse), Daniel Favrat, a passé en revue les différentes étapes pour réussir la transition énergétique.

Il a identifié des pistes de recherche à fort potentiel, donnant l’exemple de plusieurs échantillons de technologie étudiées dont la photoélectrochimie, l’hydraulique, le phénomène catalytique ainsi que les recherches liées à la capture du CO2, son utilisation mais également sa réutilisation.

Il a également évoqué les différentes sources d’énergie géothermique, nucléaire, fossile, biomasse, éolienne, hydraulique et solaire, notant les défis qu’il faut affronter en matière de changement climatique.

Quant à Karim Zaghib, professeur au département de chimie et de génie des matériaux à l’Université Concordia (Canada), il a souligné l’importance du stockage de l’énergie et de la mise en réseau des énergies.

Le Maroc peut se positionner non seulement comme un pays de producteurs, mais aussi de “Technology provider” grâce à ses ressources naturelles.

Organisé par le ministère de la Transition énergétique en collaboration avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UP6M), cet événement a connu la participation d’une élite d’experts dans le domaine des énergies renouvelables.

Le Maroc et l’Arabie saoudite ont signé un mémorandum d’entente dans le domaine des énergies renouvelables et un accord-cadre de coopération dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique.

Les deux accords ont été signés par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Laila Benali, et le ministre saoudien de l’Energie, le Prince Abdulaziz bin Salman bin Abdulaziz Al Saud, lors d’une cérémonie à laquelle ont pris part l’Ambassadeur du Maroc à Riyad, M. Mustapha Mansouri, ainsi que plusieurs responsables du ministère saoudien de l’Énergie.

Il est à noter que la coopération entre les deux pays dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique et des énergies renouvelables, vise à répondre à leurs besoins de développement de nouvelles ressources énergétiques, confirme leur souci de l’importance de la sécurité des approvisionnements énergétiques pour chacune des deux parties, et soutient également leurs efforts pour développer les utilisations civiles et pacifiques de l’énergie atomique d’une manière qui assure la sécurité et la protection de l’environnement

Le mémorandum d’entente dans le domaine des énergies renouvelables vise à développer la coopération et l’échange d’informations et d’expériences en matière de politiques, de réglementations législatives, d’études préliminaires et de mécanismes de proposition de projets liés au secteur.

Il consolide aussi les efforts de localisation des chaînes de valeur, et encourage l’examen et la discussion des opportunités d’investissement et de financement dans les deux pays pour soutenir les efforts de localisation des industries dans le domaine des énergies renouvelables et de développement de leurs projets.

L’accord appuie la coopération dans le domaine de la recherche et de développement, et le renforcement des compétences humaines dans ce domaine, et encourage l’examen des opportunités à même de hisser le niveau des technologies et leurs applications dans le domaine des énergies renouvelables entre les deux pays frères.

Quant à l’accord-cadre de coopération dans le domaine des utilisations pacifiques de l’énergie atomique, il prévoit une coopération dans plusieurs domaines, notamment la recherche fondamentale et appliquée dans le domaine des utilisations pacifiques de l’atome, et les sujets liés aux réacteurs nucléaires.