Le Maroc se distingue en matière de leadership sur les questions liées à la gestion des ressources en eau, a souligné, le 7 juillet à Fès, le Haut-commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve du Sénégal (OMVS), Mohamed Abdel Vetah.

Afin de bénéficier de l’expertise marocaine en matière de gestion des ressources en eau, a fait savoir M. Abdel Vetah, qui s’exprimait à l’ouverture de la 3e Conférence Internationale sur l’Eau et le Climat (CIEC3), “nous avons établi des partenariats solides et nous nous attelons à renforcer nos acquis. De plus, nous nous concentrons actuellement sur de nouvelles thématiques, en particulier celles liées au changement climatique“.

L’Organisation a contribué à l’alimentation en énergie de capitales telles que Dakar au Sénégal et Nouakchott en Mauritanie, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’au cours des dernières décennies, plusieurs initiatives liées à l’agriculture, aux périmètres irrigués et à la gestion des changements climatiques ont été mises en place.

En tant que pionnière dans la gestion des bassins transfrontaliers, l’OMVS est reconnue comme un modèle depuis plus de cinquante ans, a estimé M. Abdel Vetah, rappelant que, dans ce cadre, l’OMVS a été primée l’année dernière par le Grand Prix Hassan II de l’eau qui est l’une des plus grandes distinctions de l’eau au monde.

“Cette récompense est venue pour partager une vision commune autour de la gestion de cette ressource en eau“.

Pour sa part, le Conseiller spécial auprès du ministère indonésien des Travaux Publics et du Logement, Dadang Rukmana, a, par ailleurs, indiqué que la durabilité des ressources en eau est devenue une question urgente à l’échelle mondiale, estimant que les besoins en eau ont fortement augmenté, parallèlement à la croissance démographique et industrielle, et que la disponibilité d’une eau de qualité et durable est de plus en plus difficile en raison de la dégradation de l’environnement et du changement climatique.

Dans le contexte actuel de croissance démographique et de changement climatique, le ministère indonésien des Travaux Publics et du Logement met l’accent sur plusieurs priorités importantes notamment les efforts de conservation de l’eau, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi que l’atténuation des catastrophes naturelles telles que les inondations et les sécheresses.

Il a, à cet égard, souligné l’impératif du travail conjoint pour promouvoir une gestion efficace et intégrée des ressources en eau afin que l’eau puisse être gérée et utilisée pour la prospérité commune.

  1. Rukmana a, en outre, fait savoir qu’en tant qu’hôte du 10ème Forum Mondial de l’Eau en 2024, l’Indonésie s’est engagée à poursuivre les délibérations de cette conférence sur l’eau et à veiller à ce que les engagements se traduisent par des actions concrètes.

En marge de cette Conférence internationale de deux jours, un protocole d’accord tripartite pour un Segment politique de haut niveau dédié aux bassins, au programme du 10ème Forum Mondial de l’Eau (FME – Mai 2024), a été signé entre le Maroc en sa qualité de président actuel du RIOB, l’Indonésie (pays hôte du 10ème FME), et le Conseil Mondial de l’Eau (Co-organisateur du FME).

L’objectif de ce Segment est de promouvoir le rôle des organismes de bassins qui constituent des plateformes de dialogue multi-acteurs et modèles de bonne gouvernance de l’eau, artisans de paix et accélérateurs de développement durable.

La station de dessalement d’eau de mer à Dakhla, dans le sud du Maroc, est “un exemple pour le Monde”, a affirmé le président du Conseil Mondial de l’Eau, Loïc Fauchon.

Évoquant les solutions face à la rareté des ressources en eau, l’usine de Dakhla, dans le sud du Maroc, est “exemplaire de l’usage de ressources non conventionnelles et d’énergies renouvelables. Un exemple pour le monde”, a indiqué M. Fauchon à l’ouverture, le 7 juillet à Fès, de la 3ème Conférence Internationale sur l’Eau et le Climat (CIEC3).

Parmi ces solutions, il a préconisé de faire appel aux réserves souterraines sans toutefois épuiser les nappes fossiles “difficilement renouvelables”, de savoir transférer l’eau sur de plus grandes distances, d’augmenter les capacités à dessaler les eaux de mer et les eaux saumâtres et de réutiliser les eaux usée “aujourd’hui destinées aux espaces verts, au golf, aux parcs”, proposant également de “réserver l’eau de la saison des pluies pour la saison sèche, l’eau d’une année pluvieuse pour une année sèche”.

Il a relevé, dans ce cadre, que les réserves d’eau sont aujourd’hui “insuffisantes” et leur absence “est souvent cause de pénurie et d’insécurité alimentaire”, estimant que le concept actuel de barrage va laisser la place à celui de “réserve aquatique”.

“Toutes ces solutions, que nous appelons le +mix hydrique+ permettent et permettront de répondre aux besoins grandissants qui s’expriment en contrepoint des effets démographiques et climatiques”.

Le président du Conseil Mondial de l’Eau a attiré l’attention sur le fait que le monde “a failli” dans la gestion des ressources naturelles de la planète en raison du fait que le gaspillage et le pillage sont devenus la règle, “là où nous voudrions l’eau en partage”.

“La machinerie mondiale s’est déréglée. La planète est devenue peu à peu esclave de l’homme. Elle crie nos fautes, nos excès, nos erreurs et leurs effets, qui voit une moitié du monde en difficulté pour respirer, pour boire, pour manger, pour s’éclairer, pour se soigner, a-t-il dénoncé notant que le climat et la démographie sont les principaux “dangers” qui menacent les ressources hydriques.

Pour consommer “moins et mieux”, il a insisté sur la nécessité d’utiliser au mieux les technologies digitales et le progrès numérique et modifier le rapport quotidien à l’eau.

Selon lui, l’agriculture sera au centre des économies d’eau sur une large échelle pour éviter une part des pertes alimentaires et du gaspillage qui ont atteint, dans les pays du sud comme du nord, près de 30 % de la chaîne de production alimentaire.

Il a aussi souligné que les bassins sont devenus une pièce maîtresse des politiques de l’eau, mettant en relief l’importance de repenser et d’accroître les compétences des bassins entre rôle de l’État et responsabilité des autorités locales, de renforcer le lien entre bassin, gouvernance, connaissances et finance et d’accroître les responsabilités des bassins “pour deux grands challenges du futur: le partage entre l’eau pour l’Homme et l’eau pour la nature”.

M.Fauchon a en conclusion jugé primordial de trouver des solutions pour améliorer l’accès à l’eau pour les plus démunis et l’affirmation du droit à l’eau pour toutes les populations comme “base du respect de la dignité humaine”.

« L’hydrogène vert au Maroc: Enjeux et perspectives » est le thème d’un Workshop organisé, le 12 juillet à Kénitra, par la Faculté des Sciences de l’Université Ibn Tofail.

Ce Workshop, initié par le Laboratoire des Ressources Naturelle et Environnement Durable (RENAD), a réuni une pléiade d’universitaires et de chercheurs dans le domaine du développement durable et des énergies renouvelables. Il a été marqué par un riche échange sur l’hydrogène vert et ses implications pour le Maroc.

De même, les participants se sont penchés sur les différents aspects liés à l’hydrogène vert au Maroc, dont le cadre institutionnel, les opportunités de développement de l’hydrogène et les défis à relever, notamment pour la mise en œuvre de la Feuille de route de l’hydrogène vert, outre les avancées scientifiques et technologiques ainsi que les opportunités de développement.

A cette occasion, Abdelaziz Mridekh, enseignant-chercheur à l’Université Ibn Tofail de Kénitra, a mis en avant la nécessité de se pencher sur les différents problèmes et défis posés par l’hydrogène vert au Maroc afin de proposer des recommandations et des solutions à même d’aider à les surmonter.

Et de souligner les grandes capacités dont dispose le Maroc pour relever le pari de l’hydrogène vert en vue de devenir un producteur de cette ressource à des prix compétitifs.

Pour sa part, Abdessamad Faik, enseignant-chercheur à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), a estimé que l’hydrogène est une ressource respectueuse d’un écosystème énergétique prévenant à l’égard de l’environnement. De même, il rappelé que SM le Roi Mohammed VI a donné Ses Hautes Instructions à l’effet d’élaborer, dans les meilleurs délais, une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc qui devrait comprendre, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires.

De son côté, le Directeur général par intérim de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a affirmé que l’hydrogène vert offre un grand potentiel, notamment en matière de création d’emplois, faisant observer que ce domaine représente de nombreux défis en termes de réglementation, de législation, de financement, d’infrastructure ainsi qu’aux niveaux scientifique et technologique.

Selon M. Rachidi, le Maroc, un pays pionnier et proactif dans la région pour l’exploration de son potentiel, possède un grand potentiel pour produire des molécules vertes à un coût compétitif tout en préparant les étapes nécessaires pour le déploiement de cette économie à forte valeur ajoutée.

Ce Workshop a été aussi l’occasion pour les participants de partager leurs connaissances sur les avancées technologiques dans le domaine de la production d’hydrogène vert, ses diverses applications potentielles, ainsi que le potentiel de stockage géologique d’hydrogène vert dans le sous-sol marocain. Les débats ont aussi porté sur l’intérêt de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans les différentes phases des projets liés aux énergies renouvelables.

D’éminents responsables et experts marocains et étrangers se sont réunis, le 7 juillet à Fès, pour débattre des enjeux et des perspectives de la gestion des eaux souterraines, à l’occasion d’un panel inscrit dans le cadre de la 3e Conférence Internationale Eau et Climat (CIEC3).

A cette occasion, le ministre sénégalais chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations, Issakha Diop a mis en évidence l’importance cruciale des ressources en eaux souterraines pour l’avenir du continent, particulièrement dans le contexte actuel marqué par les changements climatiques, ajoutant qu’elles constituent un élément essentiel pour l’alimentation en eau potable et pour les besoins de l’agriculture dans de nombreux pays, notamment en Afrique

« En Afrique, où l’eau souterraine constitue souvent la principale et parfois la seule source d’eau potable pour plus de 75% de la population et plus de 95% des ressources en eau douce », a-t-il expliqué, « il est essentiel que l’Afrique accorde une attention considérable à la question des eaux souterraines, car la sécurité en eau actuelle et future de la région en dépend en grande partie ».

Le responsable sénégalais a noté que « la demande et les prélèvements d’eau souterraine dépassent largement la recharge des aquifères », ajoutant que « la surexploitation de ces ressources peut entraîner des conséquences irréversibles, telles que des intrusions salines dans les régions côtières, des problèmes de qualité de l’eau et l’assèchement des cours d’eau, avec des répercussions sur les écosystèmes associés ». 

Selon lui, cette question revêt une importance vitale pour le développement, “car avec les changements climatiques et l’augmentation de la demande, le partage des ressources en eau souterraine sera au cœur de défis communs, impliquant divers acteurs, territoires et États”. Le ministre a appelé, à cet effet, les responsables à améliorer la gestion conjointe des ressources en eau souterraine “en renforçant des partenariats mutuellement bénéfiques, favorisant une gestion inclusive, durable et intégrée de ces ressources”.

Abordant l’utilisation des ressources souterraines au Maroc, Abdelaziz Zerouali, Directeur de la Recherche et de la Planification de l’Eau au ministère de l’Équipement et de l’Eau, a souligné que les ressources renouvelables du pays s’élèvent à environ 4 millions de mètres cubes par an, précisant que le volume prélevé est évalué à 5,11 millions de m3/an, “ce qui entraîne une surexploitation des eaux souterraines d’environ 1,1 million de m3, représentant ainsi 22% du volume total prélevé et 28% du volume renouvelable”.

Le volume de l’eau souterraine prélevé pour l’irrigation s’élève à 4,3MM m3, soit plus de 84% de tous les prélèvements de l’eau souterraine, a fait remarquer M. Zerouali, qui a préconisé le basculement vers les eaux de surface pour l’alimentation en eaux potable, la mise en place de projets hydro-agricole et l’élaboration des contrats de nappe.

La CIEC3, placée sous le thème “La gestion de bassin, clé pour l’adaptation et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable“, est organisée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau du Maroc en partenariat avec le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB) et le Conseil Mondial de l’Eau.

 

La 3e Conférence Internationale Eau et Climat (CIEC3), initiée sous le thème “La gestion de bassin, clé pour l’adaptation et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable“, a pris fin, le 7 juillet à Fès, avec l’adoption de la Déclaration de Fès.

Ce document, résultant des travaux et recommandations de cette conférence internationale, constitue un engagement commun à relever par la communauté internationale lors de la COP-28 à Dubai (novembre 2023) et du Forum Mondiale de l’Eau en Indonésie, prévu en mai 2024.

La Déclaration de Fès a appelé notamment à renforcer le partage des bonnes pratiques dans la gestion intégrée des ressources en eau, particulièrement au niveau des bassins et des territoires, promouvoir et inclure l’innovation et les nouvelles technologies en faveur d’une meilleure connaissance et usage des ressources en eau et également pour une meilleure maitrise des coûts de mobilisation de l’eau.

Elle recommande aussi d’accélérer les progrès pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable, en vue d’assurer la sécurité hydrique, renforcer la communication et la sensibilisation autour de la problématique de l’eau et améliorer sa gestion afin de mettre en place une vrai cohérence des politiques sectorielles.

La Déclaration de Fès a réaffirmé l’attachement au plan d’action de Dakar pour les bassins des rivières, des lacs et des aquifères, l’engagement dans la Coalition pour la Coopération Transfrontalière sur l’Eau et la volonté de préparer activement le segment des bassins du processus politique du prochain Forum mondial de l’eau.

Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka a salué “la remarquable implication de tous les participants durant deux jours de travaux intensifs de ses différentes sessions” ainsi que la qualité des échanges qui ont marqué les travaux du panel ministériel autour des engagements sur la gestion des ressources en eau à l’échelle des bassins, pour accélérer l’adaptation au changement climatique et l’atteinte des objectifs de développement durable.

  1. Baraka a souligné que les travaux de cette rencontre ont démontré que dans le contexte climatique actuel marqué par le changement, “il y a une certaine convergence internationale sur la nécessité de réaliser une planification dynamique pour des solutions durables de l’approvisionnement en eau des différents usages selon les priorités fixées”.

Et d’ajouter que les différentes expériences partagées méritent d’être valorisées et capitalisées et sont en faveur de l’approche bassin en tant qu’espace géographique d’application de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE).

  1. Baraka n’a pas manqué de rappeler la nécessité de mettre l’accent davantage sur la nécessité de doubler les efforts en matière de sensibilisation à l’économie de l’eau, et de la considérer désormais comme l’un des axes de l’adaptation au changement climatique.

La 3e CIEC, coorganisée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB), et le Conseil Mondial de l’Eau (CME), a accueilli près de 500 participants venant des quatre coins du monde, et rassemblé d’éminents experts internationaux autour des travaux de ses différentes sessions.

Le monde pourrait relever les défis liés au changement climatique, à la productivité économique, à la sécurité alimentaire et hydrique ou encore à la santé publique si les pays utilisaient plus efficacement leurs ressources naturelles, souligne un nouveau rapport de la Banque mondiale. 

Alliant innovation scientifique, sources de données et modèles biophysiques et économiques, le rapport Nature’s Frontiers: Achieving Sustainability, Efficiency, and Prosperity with Natural Capital (Les frontières de la nature : favoriser le développement durable, l’efficacité et la prospérité grâce au capital naturel) propose une nouvelle façon de relever le défi fondamental de la viabilité de la planète.

En mettant en évidence les “frontières d’efficience” vers lesquelles tendre et à ne pas dépasser, les auteurs du rapport montrent comment et où les pays peuvent utiliser les ressources naturelles plus efficacement afin de prospérer sans endommager la planète.

“Ces travaux nous aident à comprendre les situations nationales et comment les pays peuvent atteindre leurs objectifs de développement sans sacrifier ceux concernant la biodiversité ou le changement climatique”, explique Richard Damania, économiste en chef de la Banque mondiale pour le développement durable, ajoutant qu’il existe “des mesures que les pays peuvent prendre dès maintenant pour offrir à leur population une vie meilleure tout en préservant une planète plus vivable“.

Fruit de la collaboration de la Banque mondiale avec le Natural Capital Project et l’Institut international d’analyse des systèmes appliqués (IIASA), le rapport conclut qu’il existe dans presque tous les pays d’importants déficits d’efficacité dans la manière dont ils utilisent leurs ressources naturelles. Combler ces déficits permettrait de remédier à de nombreux problèmes économiques et environnementaux urgents qui se posent au monde : le changement climatique, la productivité économique, la sécurité alimentaire et hydrique, et la santé publique.

En moyenne, les pays peuvent presque doubler leurs performances en termes de rendement économique ou de résultats environnementaux en améliorant l’une des dimensions sans sacrifier l’autre. Pour les pays devant faire face à des besoins concurrents et à des budgets serrés, la lutte contre les inefficacités est l’un des moyens les plus rentables et les plus intéressants d’un point de vue économique pour réaliser les objectifs de développement durable à l’échelle mondiale.

Une meilleure répartition et une meilleure gestion des terres, de l’eau et des autres ressources naturelles pourraient conduire à une augmentation totale des revenus annuels mondiaux de l’agriculture, de l’élevage au pâturage et de la sylviculture d’environ 329 milliards de dollars, et à une production alimentaire suffisante pour nourrir les habitants de la planète jusqu’en 2050, sans perte nette de couvert forestier ni d’habitats naturels. 

“Ce travail inédit permettra d’intégrer la valeur que la nature procure à la société dans les grandes décisions”, souligne Steve Polasky, professeur d’économie écologique et environnementale à l’université du Minnesota et membre du Natural Capital Project.

Selon le rapport, réduire la déforestation pourrait permettre de séquestrer 85,6 milliards de tonnes supplémentaires de dioxyde de carbone, soit l’équivalent de 1,7 année d’émissions mondiales, sans compromettre la croissance économique. En outre, l’utilisation plus efficace des sommes actuellement consacrées à la prévention de la pollution atmosphérique pourrait contribuer à sauver 366.000 vies supplémentaires chaque année. Bon nombre de ces possibilités d’action concernent les pays à revenu faible ou intermédiaire, qui bénéficieraient le plus de telles mesures.

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch a présidé, le 5 juillet à Rabat, la cérémonie de signature d’un mémorandum d’entente et d’un contrat de concession entre l’Etat et le Groupe OCP, relatifs à un plan d’urgence de production d’eau potable par dessalement de l’eau de mer à Safi et El Jadida.

Le mémorandum d’entente a été paraphé par la ministre de l’Economie et des Finances, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, le Secrétaire Général du ministère de l’Intérieur et le Président Directeur Général de l’OCP.

Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre et l’accélération du Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et l’Irrigation 2020-2027 (PNAEPI 20-27) présenté à SM le Roi Mohammed VI, notamment dans sa composante relative à la mobilisation des eaux non conventionnelles, à travers la programmation de stations de dessalement de l’eau de mer.

En effet, face au contexte actuel marqué par une sécheresse exceptionnelle, et afin de soulager le bassin hydraulique d’Oum Er-Rbia et éviter des risques de rupture d’approvisionnement en eau potable pour la population de la région, le gouvernement avait décidé, en février 2022, de mettre en place un programme complémentaire comprenant le développement d’un partenariat stratégique avec l’OCP pour la mobilisation pérenne et durable de ressources en eau, à travers le dessalement d’eau de mer.

Ainsi, un projet mutualisé de dessalement d’eau de mer a été lancé, dans le cadre d’un plan d’urgence, et ce dans l’objectif de produire de l’eau potable en vue de l’approvisionnement des régies de Safi et d’El Jadida, ainsi que pour subvenir aux besoins industriels de l’OCP, souligne le communiqué, indiquant que ce projet, qui s’inscrit dans le cadre la stratégie “neutralité eau” de l’OCP qui promeut l’utilisation des énergies vertes, vise à utiliser exclusivement des eaux non conventionnelles (eaux usées traitées et eaux de mer dessalées) pour ses opérations industrielles.

Ce plan d’urgence permettra de produire et de livrer dans une première étape, 85 millions de m3 par an au cours de la période 2023-2025 et dans une deuxième étape 110 millions de m3 par an à partir de 2026.

Au titre de la production d’eau potable, le plan d’urgence vise à assurer en 2023, 10 millions de m3 pour la régie de Safi et 30 millions de m3 pour la régie d’El Jadida, relève-t-on, ajoutant que pour les années 2024 et 2025, le volume ciblé est de 15 millions de m3 par an pour la régie de Safi et 32 millions de m3 par an pour la régie d’El Jadida et qu’à partir de 2026, un volume de 30 millions de m3 par an pour la régie de Safi et 45 millions de m3 pour la régie d’El Jadida.

Concernant la production d’eau à usage industriel, le plan d’urgence vise à assurer, à terme, la mobilisation de 35 millions de m3 d’eau dessalée traitée, par an.

Les régies bénéficieront ainsi, à partir de 2026, de 75 millions de m3 d’eau dessalée par an pour les besoins des services publics et 35 millions de m3 par an seront alloués à l’usage industriel de l’OCP.

Par ailleurs, le dessalement des eaux de mer sera effectué au sein de quatre unités de dessalement, dont deux sont situées dans le site industriel de Jorf Lasfar et deux autres situées à Safi.

Un contrat de concession de dessalement des eaux de mer entre l’Etat et la société OCP Green Water, a également été signé par le ministère de l’Equipement et de l’Eau et la société OCP Green Water.

Il porte sur le droit de dessaler les eaux de mer pour fournir de l’eau potable à coûts compétitifs aux gestionnaires des services publics de distribution d’eau potable, à savoir la RADEEJ et la RADEES, ainsi que de l’eau industrielle au Groupe OCP, et ce parallèlement aux efforts continus au niveau des technologies, de l’énergie, du coût des intrants, ainsi que de la recherche et développement à l’UM6P.

Cette cérémonie a, par ailleurs été marquée par la signature d’un contrat relatif aux modalités de financement de ce projet, par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget et le Secrétaire Général du Ministère de l’Intérieur.

Le Chef du gouvernement a rappelé à cette occasion, la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure la question stratégique de l’eau, qui a été l’objet de Hautes Orientations Royales contenues dans le discours royal à l’occasion de l’ouverture de la deuxième année législative de la onzième législature, et lors des trois séances de travail présidées par le souverain sur cette question, indique le communiqué.

M.Akhannouch a appelé l’ensemble des parties concernées, à mettre en place toutes les conditions nécessaires à la réussite de ce chantier, qui représente une composante importante de la politique du Royaume en matière de traitement du stress hydrique, aux côtés de l’interconnexion des bassins hydrauliques, la programmation de nouveaux barrages et l’augmentation des capacités de réutilisation des eaux usées traitées.

Un comité stratégique veillera au pilotage stratégique de ce plan d’urgence, assisté par un comité de suivi.

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, lance la quatrième édition de son opération #b7arblaplastic durant toute la saison estivale 2023 allant jusqu’au 15 septembre prochain.

Selon un communiqué de la Fondation, cette opération de sensibilisation à la pollution des océans s’insère dans la 24è saison de Plages Propres, le programme phare de la Fondation qui concerne cette année 109 plages, dont 27 sont labellisées Pavillon Bleu.

Pour offrir aux estivants un espace propre, équipé, sécurisé et animé, ces plages seront accompagnées par la Fondation, la Direction générale des Collectivités territoriales, et, pour 67 d’entre elles par 26 partenaires économiques qui apportent un supplément de moyens matériels et humains, précise le communiqué.

Résolument engagée dans cette lutte, la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement a rejoint la Décennie des Nations unies pour les Sciences océaniques au service du développement durable, dont le premier de ses dix défis est de comprendre et lutter contre la pollution marine.

L’opération B7arblaplastic a été inscrite comme activité de cette Décennie et a reçu le prix de la meilleure bonne pratique des plages Pavillon Bleu dans le monde.

Son action phare reste l’opération #b7arblaplastic qui a revu à la hausse pour 2023 les défis de l’année précédente: réduire de 10 tonnes au moins les déchets plastiques pour chaque plage, mener au moins 40.000 actions de sensibilisation à l’environnement, sensibiliser environ deux millions de jeunes et recycler l’ensemble des déchets plastiques collectés.

Pour construire cette opération ambitieuse, la Fondation a organisé le 18 mai 2023 un atelier où l’ensemble de ses partenaires économiques et les communes littorales ont participé à la co-construction de sa feuille de route, sa coordination et la mobilisation de tous les acteurs qui contribueront à son succès.

Des activités de sensibilisation seront organisées pour les élèves des programmes Éco-Écoles, les jeunes reporters pour l’environnement et leurs encadrants, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, a fait savoir la Fondation.

Ces activités seront coordonnées avec une vingtaine d’associations de plongée professionnelles qui mèneront des opérations de nettoyage des fonds marins au niveau de 24 plages, servant de base à des ateliers de sensibilisation et de recyclage des expositions de filets suspendus recyclés.

L’opération #b7arblaplastic sensibilisera également les enfants des colonies de vacances du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication et mobilisera la Fédération nationale du scoutisme marocain, outre l’installation des bibliothèques sur quelques plages.

Ainsi, pour mieux toucher les jeunes qui sont la cible prioritaire, #b7arblaplastic utilisera massivement les canaux numériques, en utilisant les réseaux sociaux (Facebook et Instagram) et son application Anaboundif.

A côté de #b7arblaplastic, opération de sensibilisation majeure du programme Plages propres, la Fondation, les communes, les partenaires économiques et les ministères concernés s’emploieront, comme elles le font depuis 24 ans, à permettre aux Marocains de profiter de la mer et de l’océan sur des espaces propres, équipés, surveillés, sécurisés et animés.

Depuis le début de l’année, la Fondation multiplie les actions de sensibilisation, notamment pour les jeunes. Elle a sensibilisé à travers son bras académique, le Centre International Hassan II de formation en environnement, les enfants des programmes Éco-Écoles et Jeunes Reporters de l’Environnement lors de la journée mondiale de l’environnement (5 juin), la journée mondiale des océans (8 juin) et le Salon international de l’édition et du livre. Elle a également sensibilisé une cible plus large, en organisant début juin trois conférences internationales (Solutions pour la pollution plastique, Mediterranean Plastic Tides et Feuille de route africaine de la Décennie des océans).

Les plages et leurs partenaires économiques se mobiliseront avec #b7arblaplastic pour éliminer des plages la pollution plastique, un problème mondial devenu pressant. La pollution plastique est devenue si importante que 157 pays travaillent actuellement à promulguer d’ici 2024 un traité international qui sera un fait exceptionnel et juridiquement contraignant.

Le Maroc est un pays leader de longue date en matière de lutte contre les changements climatiques, grâce aux initiatives de SM le Roi Mohammed VI, a affirmé, le 7 juillet à Berlin, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.

A travers ses différentes actions et son objectif national ambitieux de réduire les émissions de CO2, le Maroc a adopté les meilleures normes en matière de lutte contre les changements climatiques dans la région, a souligné la cheffe de la diplomatie allemande, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Ces efforts sont couronnés par des résultats “très concrets”, a-t-elle indiqué, citant, entre autres, la centrale solaire Noor, qui alimente 1,3 million de personnes en énergie électrique propre.

Elle s’est, en outre, félicitée du partenariat entre l’Allemagne et le Royaume en matière de transition énergétique, ajoutant que la coopération entre les deux pays dans le domaine de l’hydrogène vert a été au centre de ses échanges avec M. Bourita.

La ministre a assuré que les deux pays sont décidés à travailler ensemble sur des projets dans le secteur des énergies renouvelables.

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger effectue ce jeudi une visite de travail en Allemagne, axée sur le renforcement du partenariat stratégique multiforme entre les deux pays.

La Fédération de l’Energie vient de réaliser un film institutionnel qui a pour vocation de partager ses valeurs et valoriser son image de marque. 

Ce film Corporate de (3 mn) participera, aux côtés des autres outils de communication dont dispose la Fédération, à l’attribution et au renforcement d’une identité unique et d’une personnalité forte à notre association. 

De plus, le film institutionnel est un excellent moyen de mettre en lumière les moments clés de la vie de notre Fédération, sa vision et son plan d’action. 

Sa diffusion favorise l’adhésion de ses membres et partenaires aux valeurs et à l’esprit de notre Fédération de l’Energie et permettra aussi de booster sa visibilité sur le web. 

Le format vidéo est en effet très apprécié et peut attirer l’attention de beaucoup d’internautes et optimisera le référencement di site web de notre Fédération sur les réseaux sociaux.