Les Nations Unies ont appelé, le 3 mars, à adopter des actions ancrées dans la résilience et le développement durable lors de la Conférence de l’ONU sur l’eau prévue en 2026 aux Emirats arabes unis.
La conférence « doit plaider pour un avenir résilient en matière d’eau, où les catastrophes liées à cette source vitale ne constituent plus un risque pour le développement et les moyens de subsistance », a souligné l’envoyée spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour l’eau, Retno Marsudi, lors d’une réunion tenue à New York en préparation à cette conférence.
Il s’agit aussi de veiller à ce que l’eau contribue aux objectifs de développement durable (ODD) sur les plans environnemental, social et économique, et ce à travers la réalisation de l’ODD N°6 qui vise à « garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable » d’ici 2030.
La responsable onusienne a également mis l’accent sur l’importance de relever les défis auxquels sont confrontés les populations vulnérables notamment dans les zones rurales qui ont un accès limité à l’eau “propre et sûre ».
Évoquant l’impact des changements climatiques sur l’eau, Marsudi a rappelé que 2024, qui fut l’année la plus chaude jamais enregistrée, a été aussi marquée par des périodes de sécheresse extrême dans plusieurs régions du monde, ajoutant que cette situation a aggravé la pauvreté.
“Au cours de la même année, les catastrophes liées à l’eau, comme les inondations, ont touché au moins 40 millions de personnes, causant des pertes économiques allant jusqu’à 550 milliards de dollars”, a-t-elle dit. “Si cette tendance se poursuit, d’ici 2050, plus des trois quarts de la population mondiale seront gravement touchés par les sécheresses et autres catastrophes liées à l’eau”, a prévenu l’envoyée onusienne.
Prévue du 2 au 4 décembre 2026, cette conférence vise notamment à mobiliser les efforts en vue d’accélérer la réalisation de l’objectif de développement durable N°6 d’autant plus qu’une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU adoptée en 2024 a noté avec préoccupation qu’au rythme actuel des progrès, le monde n’est pas en voie d’atteindre d’ici à 2030 les objectifs et cibles de développement durable relatifs à l’eau.
