AMEE : Focus sur le rôle du transport durable face aux défis climatiques et la garantie du droit à l’énergie

Une rencontre autour du thème le “transport en commun urbain durable versus autosolisme” a été organisée, le 20 décembre à Rabat, à l’initiative de la Commission régionale des droits de l’homme (CRDH-RSK), avec pour objectifs de mettre en lumière le rôle du transport durable face aux défis climatiques et la garantie du droit à l’énergie.

Initiée en partenariat avec l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) et la Société Rabat région mobilité (ex TRAMWAY), cette rencontre a été l’occasion de débattre des différentes questions relatives au droit à l’énergie et au transport urbain dans des villes durables, eu égard aux changements géostratégiques globaux et nationaux, y compris les changements climatiques et le besoin grandissant en énergie.

A cette occasion, la présidente de la CRDH-RSK, Houria Tazi Sadeq a souligné que cette rencontre représente une opportunité de débattre de la question du droit à l’énergie à travers la thématique du droit au transport, tout en considérant les différentes problématiques et enjeux à la lumière des changements climatiques au niveau national et international.

En vertu de ses missions de promotion, de protection et de suivi des politiques publiques, en y intégrant la question des droits de l’homme, la CRDH a engagé une réflexion, aux côtés de ses partenaires, autour d’un projet axé sur le droit à l’énergie selon une approche participative et collaborative.

Cette rencontre vise à soulever la question du transport autosolisme au Maroc et ses répercussions négatives sur l’environnement et le climat, a-t-elle ajouté, affirmant qu’une utilisation des transports publics urbains de haute qualité est de nature à garantir aux citoyens le droit à l’énergie au sein d’un milieu qui respecte leur dignité.

De son côté, le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline a fait savoir que cette rencontre entend parvenir à une réflexion collective autour des moyens à même de garantir une mobilité dans des conditions sûrs au sein des villes, grâce à des transports en commun respectueux de l’environnement et des horaires et avec une qualité élevée.

Par ailleurs, il a souligné que plusieurs pays réalisent des investissements importants en vue d’offrir des transports publics communs de bonne qualité, construire une infrastructure appropriée afin de faciliter la circulation des citoyens et les encourager à diminuer le recours aux véhicules particuliers et à les remplacer par des véhicules respectueux de l’environnement ou des bicyclettes pour réduire la pollution de l’environnement.

M.Mouline a mis l’accent sur le rôle central des citoyens dans la réduction des émissions de gaz, à travers leur comportement au volant et leur prise de conscience du danger du réchauffement climatique, soulignant que cette question nécessite la concertation des efforts de plusieurs parties prenantes afin d’offrir des moyens alternatifs qui garantissent un transport fluide et respectueux de l’environnement.

Dans ce sens, il a noté que le Maroc s’est engagé dans de nombreuses politiques et stratégies ambitieuses visant à consolider les fondements du développement durable, à encourager la transition énergétique et à soutenir les technologies propres, dans le cadre du renforcement de la contribution effective du Royaume dans les efforts internationaux dans ce domaine, conformément à ses engagements en la matière.

Pour sa part, la directrice générale de la Société Rabat Région Mobilité, Loubna Boutaleb a mis en avant l’importance de cette rencontre qui ambitionne d’ouvrir un débat sérieux et réaliste autour des défis posés par les transports publics urbains et leur rapport au droit à l’énergie, en permettant à tous les citoyens et citoyennes de bénéficier de moyens de transports respectant les normes internationales.

Le Royaume du Maroc a entrepris des efforts considérables pour promouvoir ce mode de transport, à travers le lancement de projets d’envergure visant à adapter les infrastructures aux exigences et normes internationales.

Cette rencontre vise à mettre en lumière les effets négatifs de l'”autosolisme” au milieu urbain, en termes de réchauffement climatique et de pollution de l’environnement, ainsi qu’à réfléchir à la mise en œuvre d’une politique efficace qui garantit des transports en commun de bonne qualité comme alternative progressive à l'”autosolisme“.