Le complexe Noor Ouarzazate, modèle de développement durable, contribue à la transition énergétique de l’Afrique, a affirmé le directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique du Nord, Mohamed Azizi

« Pour faciliter le partage de l’expérience du Royaume en matière des énergies renouvelables avec les autres pays africains, un partenariat est mis en place entre le Maroc et la BAD, notamment dans le cadre de la stratégie « Desert to Power » qui est déployée pour les pays du Sahel », a fait savoir M. Azizi, en marge des assemblées annuelles de la Banque qui se tiennent à Charm El Cheikh.

D’après M. Azizi, le Maroc possède une politique de transition énergétique ambitieuse et investit massivement dans le domaine des énergies renouvelables. Et de noter que dès 2009, la Banque était le tout premier contributeur financier du projet, structuré selon une approche de partenariat public-privé.

Quant à la mobilisation du secteur privé en faveur d’une croissance verte, le responsable a estimé que les gouvernements nord-africains, les investisseurs privés étrangers et nationaux, les banques multilatérales de développement et les institutions de financement du développement doivent travailler ensemble

« L’utilisation d’instruments et de mécanismes de financement innovants sera nécessaire pour mobiliser des financements du secteur privé tels que l’émission d’obligations sociales, vertes ou liées à la soutenabilité, l’implémentation de marchés du carbone ou les annulations de dette en échange d’actions en faveur du climat ».

Pour M. Azizi, il est nécessaire de trouver des moyens innovants pour attirer les investissements du secteur privé, à l’instar du partenariat entre la BAD, Africa50 et le Forum africain des investisseurs souverains conclu en juin 2022 à Rabat pour développer des projets d’infrastructures vertes et résilientes au changement climatique dans toute l’Afrique.

C’est une étape importante pour accroître l’effet de levier des investissements et pour rassurer les investisseurs internationaux désireux d’investir en Afrique, a-t-il souligné, précisant que les actifs gérés par les investisseurs institutionnels africains, notamment les fonds souverains, les fonds de pension et les compagnies d’assurance, sont estimés à plus de 2.000 milliards de dollars.

Le complexe Noor Ouarzazate est l’un des plus grands parcs solaires au monde. Avec une capacité totale de 580 MW réparties sur quatre centrales solaires, il fournit de l’électricité à près de deux millions de Marocains et contribue à l’accès à l’électricité via le solaire sur le continent africain.

Structuré selon une approche de partenariat public-privé, le projet de complexe solaire Noor Ouarzazate a été soutenu par la BAD. Au total, la Banque basée y a apporté 485 millions de dollars sur les différentes phases.

La recherche scientifique et technologique est essentielle pour faire progresser l’hydrogène vert en tant que source d’énergie durable, en développant des technologies efficaces et en étudiant les impacts environnementaux et économiques de sa production et de son utilisation, a souligné, le 18 mai à Rabat, le Secrétaire Perpétuel de l’Académie Hassan II des Sciences et des Technologies, Omar Fassi-Fehri

« En investissant dans la recherche scientifique et l’innovation technologique et dans les infrastructures nécessaires à la production et à l’utilisation de l’hydrogène vert, nous pouvons aider à garantir un avenir propre et plus durable pour notre pays et notre planète », a assuré M. Fassi-Fehri à l’ouverture de la 17e session anniversaire de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques.

Pour lui, la tenue de cette session permettra sans doute d’approfondir le débat sur l’importance de la recherche-développement (R&D) et l’innovation dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, en général, et dans le domaine de l’hydrogène vert, en particulier, et sur la nécessité d’encourager et de promouvoir la formation dans ces domaines.

Il a ajouté que la réussite de cette transition passe avant tout par la mise en place des stratégies de formation dont les partenaires et l’ensemble des acteurs (académies, universités, institutions et organisations publiques et société civile) sont appelés à jouer un rôle essentiel.

Il a rappelé dans ce cadre la volonté claire affichée par le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour la mise en oeuvre d’une stratégie nationale qui vise la création d’une filière économique et industrielle autour de molécules vertes, traduisant la certitude quant à l’importance de ce chantier dans le processus de décarbonation de l’industrie, la diversification du bouquet énergétique et le renforcement de la sécurité de l’approvisionnement en intrants énergétiques et non énergétiques.

Cette stratégie se doit d’être accompagnée par le développement d’une recherche scientifique efficace, conformément au message adressé par SM le Roi aux participants aux premières assises nationales de l’énergie, le 6 mars 2009 à Rabat, dans lequel SM le Souverain a souligné que « cette stratégie rigoureuse et prometteuse ne peut être mise en oeuvre avec succès que par la mise à niveau des ressources humaines et l’encouragement de la recherche scientifique ». « C’est pourquoi nous devons nous préparer et nous adapter en permanence aux différents changements à venir pour être en mesure d’assurer le développement économique et social de notre pays en répondant durablement aux besoins croissants en énergie ».

Vivo Energy Maroc repense la stations-service de demain à travers l’Innovation Camp, un programme d’appui à l’entrepreneuriat à vocation éducative, en partenariat avec Injaz Al-Maghrib. Cette compétition a permis aux étudiants de l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Casablanca (ENCG), de travailler en équipes afin de proposer des solutions inspirantes et concrètes en utilisant la méthodologie du Design Thinking autour du thème « La station-service de demain : innovation et durabilité ». 

« Cette édition de l’Innovation Camp prouve une fois de plus l’engouement de la jeunesse estudiantine marocaine pour apporter des idées nouvelles et créatives afin de réfléchir à la station-service de demain. Les étudiants qui ont participé à ce programme ont montré que l’innovation peut être le catalyseur du changement. Nous sommes fiers de les inspirer dans cette démarche et de continuer à investir dans des solutions durables pour répondre aux défis de demain », a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice Communications & RSE de Vivo Energy Maroc.

Vivo Energy Maroc incite ses collaborateurs à s’impliquer dans ce programme de responsabilité sociale, et de nombreux volontaires se sont manifestés pour accompagner les étudiants avec un engagement exemplaire. Avec l’Innovation Camp, les jeunes intéressés par l’entrepreneuriat et le monde de l’entreprise bénéficient d’un encadrement adéquat pour acquérir une expérience pratique tout en venant à la rencontre des professionnels du secteur. 

«La collaboration avec Vivo Energy Maroc illustre notre engagement en faveur de l’entrepreneuriat au Maroc. Plus encore, la sélection de problématiques autour de l’énergie, de la durabilité, de l’innovation et d’autres sujets connexes reflète notre vision d’un avenir résolument tourné vers la création de valeur durable. Nous croyons fermement que la clé de la réussite réside dans la préparation des jeunes générations aux métiers de demain.  Ensemble, nous posons donc les jalons d’un écosystème propice à l’émergence de jeunes talents et à la mise en place de solutions novatrices. Cette collaboration stratégique nous permet de combiner notre expertise et nos ressources pour catalyser le développement économique et social du pays. Nous sommes fiers de travailler aux côtés de Vivo Energy Maroc pour bâtir un avenir prospère et durable en investissant dans l’accompagnement des jeunes et en stimulant leur esprit créatif et collaboratif, notamment dans le cadre de l’Innovation Camp », a déclaré Laila Mamou, Présidente d’Injaz Al-Maghrib.

M.Mohamed Benyahia et Said Mouline, que SM le Roi a nommés respectivement Directeur général de l’Agence Marocaine de l’Efficacité Énergétique (AMEE) et Directeur général de l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), ont été installés, le 20 mai, dans leurs nouvelles fonctions.

Les cérémonies d’installation ont été présidées par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali.

M.Mohamed Benyahia et Said Mouline ont été nommés à ces postes lors d’un Conseil des ministres présidé, le 19 mai par SM le Roi, sur proposition du chef du gouvernement et à l’initiative de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Les atouts du Maroc, qui aspire à devenir un hub énergétique africain, et les efforts déployés par les différents acteurs pour renforcer sa compétitivité dans ce domaine ont été débattus, le 17 mai, lors d’un séminaire à Stockholm.

Lors de cette rencontre, placée sous la thématique « soutenir la diversité et ouvrir la voie à l’action climatique », les intervenants sont revenus sur les différents aspects ayant forgé la réputation du Maroc en matière de transition énergétique, ainsi que sur les actions que le Royaume ne cesse de multiplier, en vue de favoriser le développement de ce secteur porteur.

Le président exécutif de Green Innov Industry Investment Gi3, Badr Ikken, a relevé que le Maroc dispose d’une grande expérience en matière d’énergies renouvelables, en plus de sa proximité géographique du marché mondial, ainsi que ses relations étroites avec les principaux acteurs de l’économie mondiale et du secteur de l’énergie.

Selon le responsable de cette Holding dédiée à l’investissement et au développement des industries vertes innovantes au Maroc, le modèle marocain en la matière tire sa force de la Vision Royale, qui a permis l’élaboration d’une stratégie énergétique durable et volontariste, avec comme objectifs de diversifier le mix énergétique, consolider l’intégration du réseau énergétique au niveau régional et ériger l’efficacité énergétique comme priorité nationale.

S’attardant sur l’hydrogène en particulier, l’expert, qui intervenait à un panel sur « le changement climatique », a souligné que ce vecteur énergétique permettra au Maroc, à moyen terme, de décarboniser le secteur industriel, dans la mesure où il existe des capacités importantes en la matière qui permettront de développer l’industrie pour qu’elle soit plus compétitive et plus durable.

Pour ce qui est des opportunités qui s’offrent aux investisseurs suédois en matière d’énergies propres au Maroc, M. Ikken a relevé que la nouvelle Charte nationale de l’investissement fait du Maroc aujourd’hui une des destinations d’investissement les plus “attractives”, notamment dans le secteur industriel de l’énergie, de l’aéronautique, de la santé, de la défense et bien d’autres secteurs.

Dans le domaine de l’énergie, trois sujets seraient fortement complémentaires entre les deux pays, notamment l’économie de l’hydrogène vert sur toute sa chaîne de valeur et le stockage électrochimique qui constitue une filière où le Maroc est complémentaire à la Suède, rappelant, dans ce sens, qu’une gigafactory a vu le jour en Suède et que plusieurs matières premières sont disponibles au Maroc.

Il est, également question, d’efficacité et de transition énergétiques des villes, estimant que l’expertise suédoise pourrait être mise à profit et contribuera à l’émergence d’industries et de services maroco-suédois au Maroc mais aussi en Afrique.

De son côté, Salim Belyazid, Professeur de management environnemental à l’Université de Stockholm, a souligné que le Maroc a développé des programmes ambitieux visant à exploiter de manière plus systématique les sources d’énergie renouvelable, dans le cadre des plans étatiques ayant pour objectif de réduire la dépendance du pays vis-à-vis des combustibles fossiles importés des marchés internationaux.

Après avoir rappelé que l’hydrogène est utilisé, aujourd’hui, dans le secteur industriel, notamment l’industrie chimique et minérale et peut jouer, demain en tant que nouvelle source de l’énergie, un rôle majeur, notamment dans le transport, le gaz et l’électricité, M. Belyazid a mis en avant les possibilités de coopération entre la Suède et le Maroc en la matière.

Cette rencontre, initiée par l’Association « les Amis du judaïsme marocain A.J.M » en partenariat avec l’Ambassade du Maroc en Suède, a vu la présence de plus de 150 personnes, dont plusieurs ambassadeurs, chercheurs et représentants de la société civile.

Le financement de la transition énergétique et écologique (TEE), qui est inéluctable, souhaitable et désormais acceptée au plan mondial, nécessite de combiner un grand nombre de solutions, estime le Senior Fellow at the Policy Center for the New South (PCNS), Christian de Boissieu.

Dans un Policy Paper intitulé « Financer la transition énergétique et écologique », le Senior Fellow indique qu’il va falloir combiner un grand nombre de solutions pour le financement de la TEE, lesquelles vont exiger des innovations financières, l’application élargie des critères ESG (environnement, social, gouvernance), une adaptation de certaines réglementations bancaires et financières, en plus de coopération internationale. 

Dans ce sens, il a relevé que des pistes ont déjà été lancées, des procédures et des instruments sont mis en place, mais tout cela reste insuffisant, notant qu’à très court terme, il est indispensable que le sommet de juin 2023 à Paris, préparatoire à la COP 28 de décembre 2023, débouche sur des propositions concrètes, et pas seulement de belles intentions, sur deux sujets majeurs du financement de la TEE.

Il s’agit, selon M. De Boissieu, de faire évoluer le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque mondiale et les autres Banques multilatérales de développement dans une direction plus favorable à ce financement, et attirer plus de capitaux privés en maximisant les effets de levier créés par les capitaux publics pour réussir la TEE.

Pour atteindre le financement requis pour la TEE à l’horizon 2030, avec une perspective sur 2050, le Senior Fellow a estimé qu’il va falloir mobiliser une large palette d’instruments financiers, ajoutant à cet égard que les pays avancés doivent combiner financements intermédiés et financements de marché, alors que les pays du Sud devront surtout faire appel à des financements intermédiés, faute de marchés financiers suffisamment actifs.

En outre, M. De Boissieu a fait savoir que dans tous les pays, quel que soit leur niveau de développement, il faut envisager, si cela n’existe pas déjà, de créer un livret « vert », accessible auprès des banques, de la poste, des compagnies d’assurance, et à tous les ménages, bénéficiant d’avantages fiscaux et, de ce fait, soumis à un plafond par épargnant.

Les États doivent continuer à s’impliquer dans le financement de la TEE, indique le Policy Paper, et ce en privilégiant des formules pas trop coûteuses en dépenses publiques, notamment des incitations fiscales plutôt que des subventions directes, des dispositifs de garantie de l’État (voire également, dans certains cas, des collectivités territoriales) plutôt que des financements publics bruts.

Il a également mis en avant l’engagement du transfert de 100 milliards de dollars, par an des pays avancés vers les pays du Sud, afin d’aider ces derniers à financer leur TEE, et qui doit être scrupuleusement respecté.

Par ailleurs, il a souligné l’importance de compter sur des convergences régionales, dans l’Union européenne (UE), dans l’Union Africaine (UA), en Asie…, et ne pas hésiter à s’appuyer sur l’essor rapide des agences de notation extra- financière, et sur l’intégration souhaitable de la notation financière et de la notation extra-financière.

Le Policy Center for the New South (PCNS) est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l’amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l’Afrique, parties intégrantes du Sud global.

Les participants à une rencontre organisée par l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, le 18 mai à Rabat sous l’intitulé « Verrous scientifiques et technologiques de l’Hydrogène vert au Maroc », ont mis l’accent sur l’importance d’une conception optimale pour le déploiement de la chaîne de valeur d’hydrogène vert et de ses applications au Maroc et ce à moindre coût pour être plus compétitif sur le plan international. 

Plusieurs experts et académiciens ont souligné à cette occasion la nécessité de concevoir et de gérer les systèmes d’hydrogène vert selon une approche holistique intégrant notamment la recherche et le développement, l’ingénierie et l’économie de manière à lever certains verrous relatifs entre autres aux coûts et aux infrastructures de stockage, de transport et de distribution, qui butent sur l’émergence d’un nouveau gisement énergétique présentant plusieurs avantages par rapport aux combustibles fossiles traditionnels.
Produit à partir d’énergies renouvelables solaires ou éoliennes, l’hydrogène est obtenu à partir de différentes techniques, à savoir le reformage du gaz naturel à la vapeur d’eau, l’électrolyse de l’eau et la gazéification. Il peut être vert, gris, bleu ou jaune. 

Intervenant lors de la première session intitulée « Transition énergétique et modèles économiques pour l’hydrogène vert », le Pr Philippe Tanguy, Directeur général de la stratégie -HTEC, Quebec-Canada, a indiqué que l’hydrogène constitue un substitut direct aux hydrocarbures et au charbon, un outil de pilotage des réseaux électriques et une brique chimique pour décarboner les industries.

Abordant les modèles économiques à même de permettre la construction d’une économie de l’hydrogène vert, M. Tanguy, également membre associé de l’Académie Hassan II des Sciences et des Technologies, a prôné la création d’écosystèmes locaux régionaux confinés à de petits territoires dans lesquels l’ensemble de la chaîne de valeur devrait être contrôlée depuis la production jusqu’à l’utilisation de l’hydrogène vert.

Après avoir salué les avancées considérables enregistrées par le Maroc en matière d’énergies renouvelables, M. Tangy a affirmé dans une déclaration à la MAP que le Royaume devrait accélérer la cadence en la matière en mettant en place des projets aux technologies éprouvées à même de mobiliser des investissements à l’échelle internationale et un système éducatif qui palliera à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée (ingénieurs et techniciens).

Yahiya Zniber, Président du Cluster Green H2 Maroc et président du CA de Maghreb Steel, est revenu quant à lui sur les différentes applications de l’hydrogène (Ammoniac, Acier et Méthanol), faisant remarquer que la création de Hydrogen Valleys sur les plans local et régional ne fait qu’augmenter la valeur de cette molécule.

Dans son intervention axée sur « La chaîne de valeur de l’hydrogène vert et décarbonation de l’industrie », M. Zniber a également souligné que la stimulation de la demande doit être activement soutenue par les différents acteurs du secteur.

De son côté, le Directeur général par intérim de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a passé en revue, lors de la deuxième session axée sur les « Verrous technologiques à relever pour l’hydrogène vert », la feuille de route de l’hydrogène vert comme vecteur d’une transition énergétique innovante visant la création d’un cadre favorable pour développer une industrie de l’hydrogène vert au Maroc.

M.Rachidi a soutenu que le Maroc possède un grand potentiel pour produire des molécules vertes à un coût compétitif, ajoutant que le Royaume est un pays pionnier et proactif dans la région pour l’exploration de son potentiel et de préparer les étapes nécessaires pour le déploiement de cette économie à forte valeur ajoutée, citant à titre d’exemples les sites de Dakhla, Laâyoune et Jorf Lasfer.

Cette rencontre a été organisée à l’occasion de la célébration de la 17e Session plénière commémorant l’installation de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques par SM le Roi Mohammed VI.

Organisée en partenariat avec le cluster marocain sur l’hydrogène vert et l’IRESEN, cette rencontre a pour objectif de dresser un état des lieux en matière d’avancées de la recherche scientifique et technologique sur les éléments critiques de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert et les applications pertinentes pour le Maroc à l’horizon 2035.

Le Maroc est appelé à partager son expérience réussie en matière des énergies renouvelables avec les pays africains, a indiqué, le 22 mai à Charm el-Cheikh, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina

« Le Maroc a vu grand en capitalisant sur les énergies renouvelables pour développer son économie », a relevé M. Adesina lors d’une conférence de presse, en marge des assemblées annuelles de la BAD qui se sont tenues du 22 au 26 mai à Charm el-Cheikh en Egypte, sous le thème « Mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et de la croissance verte en Afrique ».

Et de poursuivre : « L’expérience réussie du Maroc au niveau du complexe Noor Ouarzazate, l’un des plus grands parcs solaires au monde, permettra à la BAD de lancer des projets similaires en Afrique, dans le cadre du projet ‘Desert to Power’ qui vise à fournir de l’énergie à 250 millions de personnes dans les pays qui composent la bande sahélienne en utilisant les sources d’énergie disponible en abondance dans la région »

« La BAD est fière des réalisations du Maroc en matière des énergies renouvelables », a précisé M. Adesina, citant à titre d’exemple le complexe Noor Ouarzazate et le projet solaire Noor Midelt.

Il a aussi réitéré l’engagement de la Banque de continuer à appuyer le Maroc dans sa transition énergétique, dans le cadre de partenariat public-privé (PPP).

« La BAD soutient plusieurs projets du secteur privé au Maroc, à travers des lignes de crédit accordées aux banques, notamment dans l’agriculture et l’industrie », a dit M. Adesina, mettant l’accent, à cette occasion, sur la coopération avec l’OCP pour améliorer l’accès aux engrais en Afrique.

Ces 58èmes Assemblées annuelles ont permis de réfléchir aux moyens de mobiliser plus solidement l’investissement privé, dont l’Afrique a tant besoin pour atteindre ses objectifs urgents en matière d’adaptation aux changements climatiques et d’atténuation de ses effets.

Il s’agit d’identifier les possibilités d’investissement dans les énergies renouvelables et l’agriculture durable.

Événements statutaires les plus importants de l’année pour la BAD, les Assemblées annuelles réunissent les gouverneurs, les administrateurs, les dirigeants africains, les partenaires de développement et d’autres parties prenantes.

L’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) est disposée à aider le Maroc pour atteindre ses objectifs affichés afin de garantir une mise en œuvre efficace du Cadre mondial de la biodiversité (CMB) Kunming-Montréal, a assuré, le 22 mai à Rabat, la représentante de cette agence onusienne au Maroc, Sanae Lahlou.

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence tenue sous la thématique « De l’accord à l’action : mutualiser les moyens et actions pour garantir la mise en œuvre du nouveau Cadre mondial à l’échelle nationale » à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité, Mme Lahlou a indiqué que l’ONUDI s’assigne pour ambitions d’accompagner le Royaume dans la réalisation de ses objectifs définis par le CMB, en l’occurrence la réduction des risques de pollution, la gestion durable des zones agricoles, aquacoles, halieutiques et forestières et l’encouragement des choix de consommation durables.

Il s’agit aussi de l’intégration de la biodiversité dans les politiques et les réglementations, le renforcement des capacités, l’accès aux technologies et leur transfert, ainsi que la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes dans la prise de décision, a-t-elle ajouté, faisant savoir que « cela s’aligne parfaitement avec notre priorité d’aider le développement d’une économie circulaire au Maroc, qui offre des solutions prometteuses pour faire face à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution ».

Pour la représentante onusienne, la biodiversité constitue un facteur « crucial » pour le développement durable, l’éradication de la pauvreté et le bien-être social et joue un rôle essentiel dans le soutien de l’économie nationale, en fournissant des services écosystémiques tels que la purification de l’eau, la pollinisation, la régulation du climat et la fertilité des sols. « Ces services sont indispensables à de nombreux secteurs économiques, en particulier en cette période de stress hydrique que traverse actuellement le Maroc», a-t-elle soutenu, se disant « optimiste » quant à l’avenir des efforts de conservation et de reconstruction de la biodiversité dans le Royaume.

Pour sa part, le Secrétaire exécutif de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Nabil Ben Khatra, a souligné, dans une intervention via la plateforme zoom, que dans le cadre de sa stratégie 2030, l’Observatoire est engagé à mettre à disposition des pays membres des méthodes et des outils d’évaluation de la biodiversité et des services écosystémiques.

Il a ajouté que la connaissance des écosystèmes permet de développer des outils performants de suivi à même de garantir la préservation des précieuses ressources naturelles.

M.Ben Khatra a salué, à cette occasion, la parfaite collaboration des experts du ministère de la Transition énergétique et du développement durable et le soutien financier de l’Agence française de développement qui ont contribué à la réalisation de résultats remarquables dans le cadre du projet Coopération régionale pour de nouveaux indicateurs de comptabilité écosystémiques en Afrique « COPRNICEA » au Maroc.

Dans un message vidéo, le Secrétaire exécutif par intérim de la Convention sur la diversité biologique, David Cooper, a mis l’accent sur l’importance de passer à l’action à travers la mise en œuvre de projets concrets pouvant arrêter la perte de la biodiversité.

Il a, à ce titre, appelé à mobiliser les efforts nécessaires pour soutenir la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité (CMB) Kunming-Montréal et à intégrer les multiples valeurs de la biodiversité dans la prise de décision et à tous les niveaux.

Le Maroc est fermement engagé à joindre ses forces à la communauté internationale pour relever les défis du 21e siècle, à la fois en consolidant la gouvernance de la transition énergétique et en améliorant la gestion de son capital naturel, a souligné, le 24 mai à Londres, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

Dans son allocution, à l’occasion du Forum des énergies propres « Innovation Zero », Mme Benali a expliqué que la feuille de route du Maroc consiste en l’accélération du développement des énergies renouvelables, la décarbonisation de l’économie de manière durable et la construction d’un système énergétique flexible et résilient.

L’objectif du Royaume est de porter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétiques à 52% en 2030, contre 40% actuellement, et de construire un système énergétique résilient, a-t-elle détaillé devant un parterre d’experts et de décideurs politiques.
La décarbonisation est un élément clé de cet agenda, le Maroc ayant été parmi les premiers pays à mettre à jour sa contribution déterminée au niveau national (CDN) avec une nouvelle ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5 % d’ici 2030.

« Nous confirmons à nouveau notre engagement en faveur d’un scénario de réchauffement climatique de 1,5°C », a-t-elle soutenu, soulignant que pour parvenir à ses objectifs, le Royaume dispose de 61 projets couvrant sept secteurs économiques.

Tout en rappelant que le Maroc a été le premier pays à conclure un Partenariat vert avec l’Union européenne sur l’énergie, le climat et l’environnement, Mme Benali a insisté sur l’intégration régionale et le développement de la connectivité entre les marchés de l’électricité, du gaz et du carbone pour assurer une coopération optimale.

Par ailleurs, la ministre marocaine a appelé la communauté financière internationale à développer les outils et moyens nécessaires à la tarification des risques climatiques et des projets dédiés aux énergies renouvelables, afin de permettre aux décideurs d’agir en faveur du développement durable.

« Nous sommes impatients d’avoir une discussion sérieuse sur la manière d’évaluer les risques climatiques, ainsi que sur le rôle de l’innovation, de la recherche et du développement en faveur des nouvelles technologies et des nouveaux carburants », a-t-elle conclu.

Le forum, qui s’est tenu les 24 et 25 mai à Londres, présente l’innovation comme la meilleure arme dans la lutte contre le changement climatique et met en lumière de nouvelles solutions issues des secteurs de l’énergie, des transports, de l’industrie, de la finance et du bâtiment.

« Innovation Zero » se veut une plateforme qui facilite les échanges entre les entreprises, les gouvernements et les financiers pour travailler ensemble à la réduction des effets désastreux du changement climatique.