Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a mis en avant, le 21 janvier lors de la 15e Conférence des ministres de l’agriculture de Berlin, l’expérience du Maroc en matière de gestion et d’adaptation au changement climatique.

Cet événement, qui a réuni plus de 70 ministres en charge de l’agriculture de par le monde, a été l’occasion de présenter la stratégie de développement du secteur agricole “Génération Green”, à travers laquelle le Royaume gère les impacts du changement climatique, notamment la sécheresse, a déclaré à la presse M. Sadiki, à l’issue de cette Conférence.

Cette conférence internationale a également débattu de la question de la polycrise actuelle que connait le monde après la pandémie de Covid-19, à l’image de la guerre en Ukraine et des changements climatiques qui frappent plusieurs régions du monde et qui fragilisent le système alimentaire.

Et de poursuivre que la conférence s’est, en outre, focalisée sur les pistes pouvant transformer les systèmes alimentaires pour qu’ils soient beaucoup plus flexibles et résilients vis-à-vis des changements climatiques et des crises actuelles.

Dans son allocution à la Conférence, le ministre, qui a présenté les acquis du Maroc dans le domaine agricole, a souligné l’importance de la mobilisation de tous, afin de déclencher une dynamique durable qui favorise la résilience des systèmes alimentaires, basés sur des tissus solides de production qui, eux-mêmes, reposent sur une agriculture et une pêche qui valorisent les potentialités régionales, territoriales et locales sans surexploitation ni gaspillage des ressources, à même d’assurer une sécurité alimentaire durable.

Grâce aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a pu mettre en place une approche intégrée ayant pour objectif central d’assurer la disponibilité alimentaire, de promouvoir le développement durable agricole et de la pêche, de privilégier la protection des ressources naturelles à travers leur utilisation rationnelle et de s’adapter aux changements climatiques.

Ainsi, le ministre a précisé que la sécurité et la souveraineté alimentaire sont érigées au cœur de la stratégie ‘’génération green’’, qui cadre avec le nouveau modèle de développement marocain, et constituent une priorité stratégique pour le Maroc et un engagement fondamental envers la communauté internationale.

“Le Maroc soutient et développe fortement la coopération Sud-Sud. A à ce titre, le Royaume a développé, dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire, une vision axée sur le partage des expériences réussies de développement agricole avec les pays africains partenaires, en vue notamment, de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable 1 et 2, notamment l’élimination de la pauvreté et la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture et la pêche durable”.

Ce Forum a pour objectif d’examiner par les ministres de l’agriculture de nombreux pays, d’experts internationaux et parties prenantes les questions urgentes liées à l’alimentation et à l’approvisionnement des marchés, d’élaborer les solutions communes possibles et d’explorer en partenariat les voies de la coopération internationale et nationale autour des sujets liés aux systèmes alimentaires.

Tenu tous les ans depuis 2009 dans le cadre de la Semaine verte internationale, cet événement s’est imposé en tant que conférence de premier plan au niveau mondial sur les questions d’avenir du secteur agro-alimentaire global. Il constitue une occasion pour les experts du monde politique, des affaires, de la science et de la société civile d’examiner et de débattre les questions et les défis liés à la politique agricole mondiale et à la sécurité alimentaire.

En marge de cet événement, le ministre s’est entretenu notamment avec le ministre espagnol de l’Agriculture et la ministre de l’Agriculture de la Côte d’Ivoire ainsi que la Secrétaire d’État allemande, Silvia Bender.

L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE) et le laboratoire pharmaceutique Laprophan ont signé, le 24 janvier à Casablanca, une convention de partenariat dans le domaine de l’efficacité énergétique et l’énergie renouvelable décentralisée, visant notamment à réaliser un système de production d’énergie photovoltaïque. 

Signée par le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, et le président directeur général de Laprophan, Farid Bennis, cette convention a pour objet la promotion de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi que le renforcement de capacité et la sensibilisation. 

En vertu de cette convention, les partenaires conviennent de coopérer étroitement et de se consulter sur les questions d’intérêt mutuel afin d’atteindre leurs objectifs communs, à savoir la promotion de l’efficacité énergétique et de la sobriété énergétique, le renforcement de capacité et la sensibilisation aux enjeux de l’énergie et du climat, la promotion des énergies renouvelables décentralisés, la promotion des métiers verts, l’assistance technique et l’échange d’information. 

Accompagnée par l’AMEE, Laprophan s’est engagée dans cette démarche, afin de suivre et de coordonner la réalisation d’un système de production d’énergie photovoltaïque. La toiture du Centre de Distribution et Logistique des Laboratoires Laprophan peut accueillir un générateur photovoltaïque de 114,45 kWc.

M.Mouline a relevé que la convention s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique voulue au plus haut niveau de l’État.

« Nous voulons montrer aujourd’hui que tous les secteurs sont concernés par cette transition énergétique et que tous les industriels doivent prendre en compte l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables », a-t-il dit. 

Ce sont des milliers de projets qui peuvent se développer sur tout le territoire du pays pour utiliser les ressources nationales propres au lieu de ressources importées, pour non seulement réduire les factures énergétiques des industriels mais baisser la facture énergétique du Maroc et développer des emplois dans ce domaine. 

Pour sa part, M. Bennis a souligné que Laprophan ambitionne d’accélérer les efforts de réduction de son impact environnemental et de développer une feuille de route pour réduire de manière significative ses émissions de carbone par le biais de l’innovation et des nouvelles technologies, mais aussi la recherche de l’efficacité énergétique et le recours accru aux énergies renouvelables.

« Laprophan est accompagné par l’AMEE, aussi bien dans le cadre de notre feuille de route que dans le cadre du suivi et de la coordination du système de production d’énergie photovoltaïque de la centrale du Centre de distribution et de logistique (CDL) de Laprophan inaugurée aujourd’hui ». 

Avec une production annuelle de 184.280 kWh, ce système produira en moyenne 505 kWh par jour, répondant ainsi à 80% de la demande d’énergie électrique du Centre de Distribution et de Logistique des Laboratoires Laprophan par de l’énergie solaire. Cela permettra de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise en diminuant annuellement de 136 tonnes le dioxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère. Le productible annuel aura ainsi un impact environnemental très positif et équivalent à 58.430 L d’essence non brûlé ainsi que la capacité d’absorption d’une forêt de 13 hectares. 

A noter que le Maroc connaît une croissance économique importante qui entraîne des besoins en termes de construction avec de nombreux défis sociaux, économiques et environnementaux complexes

Le secteur du bâtiment représente l’un des principaux secteurs consommateurs d’énergie au Maroc avec une consommation en constante croissance. Les constructions résilientes durables s’imposent dorénavant comme une solution efficace afin d’alléger les consommations énergétiques.

Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, s’est entretenu récemment à Rabat, avec le ministre de l’Eau et de l’Assainissement de la République du Sénégal, Serigne Mbaye Thiam, autour des nouvelles opportunités de coopération dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

S’inscrivant dans le cadre de la visite de travail effectuée par la délégation sénégalaise au Maroc, du 16 au 20 janvier 2023, cette rencontre a été l’occasion d’échanger autour des opportunités et perspectives de renforcement de la coopération dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal.

M.Thiam était accompagné d’une importante délégation composée de hauts responsables de son ministère, du Directeur Général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal (SONES) et du Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS).

Lors de cette réunion, M. El Hafidi a rappelé le contexte hydrique actuel du Royaume marqué par la raréfaction des ressources en eau et a saisi cette occasion afin de mettre en exergue les solutions proposées pour y faire face.

A ce propos, le Directeur Général de l’ONEE a indiqué que la gestion du déficit hydrique passe par la promotion des technologies innovantes dans le domaine de l’eau et a mis l’accent sur le nouveau modèle de développement des ressources en eaux non conventionnelles au Maroc, notamment le dessalement d’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées, afin de réduire la forte dépendance actuelle vis-à-vis des ressources en eaux conventionnelles qui sont vulnérables aux changements climatiques.

M.El Hafidi a mis en exergue les opportunités de coopération qui existent entre le Maroc et le Sénégal en matière d’eau potable et d’assainissement liquide et qui permettront de tirer profit de l’expérience des deux parties dans ces domaines.

De son côté, M. Thiam, s’est réjoui de la coopération Maroco-Sénégalaise dans le domaine de l’eau et a appelé à la renforcer davantage et profiter de l’expérience de l’ONEE, notamment dans le domaine du dessalement d’eau de mer et le couplage avec les énergies renouvelables. Les hauts responsables sénégalais ont également exprimé leur volonté de développer cette coopération afin d’y intégrer les domaines de la digitalisation, du contrôle de la qualité de l’eau et du renforcement des capacités.

Par ailleurs, la délégation sénégalaise a effectué une visite à la station de traitement de l’eau de Bouregreg afin de s’imprégner de l’expérience de l’Office dans la production de l’eau potable ainsi que des techniques utilisées par l’ONEE pour le traitement des eaux.

A l’issue de cette visite, les deux parties ont convenu de réviser les accords de coopération existants entre l’ONEE, la SONES et l’ONAS afin de tenir compte des nouveaux axes et opportunités de coopération discutés lors de cette rencontre.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) s’est mobilisé pour renforcer la coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide avec l’Union des Comores.

A cet effet, Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a reçu, le 20 janvier 2023 à Rabat, Son Excellence Yahaya Mohamed Iliassa, Ambassadeur de l’Union des Comores auprès du Royaume du Maroc, accompagné de Monsieur Housni Mohamed Abdou, Ministre Conseiller à l’Ambassade.

Cette visite a été l’occasion pour échanger autour des perspectives de renforcement de la coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide entre les deux pays frères et au cours de laquelle, les deux parties ont affirmé leur volonté de promouvoir les relations de coopération dans ces domaines vitaux.

A l’issue de de cette rencontre, il a été procédé à la signature de la convention cadre de coopération entre l’ONEE et la Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux de l’Union des Comores (SONEDE), dont l’objectif est d’établir un cadre pour la réalisation d’actions de coopération entre les deux parties dans les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Le coup d’envoi a été donné, le 16 janvier au parc industriel d’Aïn Johra à Tiflet, aux travaux de construction d’une usine de production de chauffe-eaux “MYSOL CES”, développés et conçus par des chercheurs et des experts marocains.

Cette usine, première du genre au Maroc, a mobilisé un investissement de 60 millions de dirhams pour la réalisation de sa première phase d’ici quatre mois, avec la création de 880 emplois directs et indirects. 

S’inscrivant dans le cadre des Hautes Orientations Royales visant le renforcement de la souveraineté industrielle et énergétique du Royaume, ce projet permettra de produire 40.000 unités de chauffe-eaux solaires par an “Made in Morocco”, a indiqué le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, lors de la cérémonie de lancement des travaux de construction de cette usine pilote, en présence des représentants des autorités locales et de plusieurs opérateurs du secteur. 

Le ministre s’est félicité de ce projet industriel d’envergure qui permettra l’emploi direct de 80 compétences nationales et indirect de 800 personnes dans une région qui en a fortement besoin afin d’assurer l’équité territoriale escomptée, soulignant son importance dans le développement d’une filière solaire 100% marocaine, portée par des ingénieurs et chercheurs marocains.

Ce projet permettra l’émergence de nouvelles filières industrielles vertes compétitives et à forte valeur ajoutée, a-t-il dit, appelant les entreprises à explorer le gisement d’opportunités qu’offre ce secteur pour promouvoir de nouveaux segments porteurs et conquérir le marché national.

D’après Badr Ikken, président exécutif de Gi3 (Green Innov Industry Investment), l’entreprise porteuse du projet, l’usine Mysol permettra au début de produire 40.000 unités par an avant de passer à 90.000 unités à terme, destinées au marché national et à l’export vers le Moyen Orient, l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

Premier maillon industriel du développement d’une nouvelle filière à forte valeur ajoutée, le projet sera suivi par le lancement d’une deuxième usine de fabrication de cellules photovoltaïques, une première à l’échelle du continent et de la région MENA, et ce dans le cadre de la stratégie de décarbonation et de développement d’industries vertes dans le Royaume. 

Présentant les grandes caractéristiques de ce projet, M. Ikken a expliqué que ces chauffe-eaux solaires permettront de décarboner le secteur de l’eau sanitaire grâce à la production de 40.000 unités par an, ce qui évitera l’utilisation d’un demi-million de bonbonnes de gaz et partant de faire baisser l’empreinte carbone et la dépendance face aux énergies fossiles.

En termes d’intégration industrielle, a-t-il fait savoir, les capteurs plans permettront une intégration locale à 100% alors que les capteurs à tubes sous-vide assureront une intégration à hauteur de 70%, avec une ligne de production automatisée et certifiée qui respecte les hauts standards internationaux et des composants de qualité. 

De son côté, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique, Saïd Mouline, a souligné le triple impact de ce projet de qualité et compétitif, précisant qu’il s’agit d’abord d’un impact économique avec la réduction du coût de la facture énergétique, ensuite social de par la création de bon nombre d’opportunités d’emploi dans la région et, enfin, environnemental car il favorisera l’utilisation de l’énergie solaire et donc permettra de faire baisser l’empreinte carbone.

M.Mouline a, de ce fait, préconisé l’utilisation davantage des chauffe-eaux solaires tout en appelant à un accompagnement des investissements dans le domaine des énergies vertes.

Ces chauffe-eaux solaires conçus pour couvrir jusqu’à 80% de la demande de l’eau chaude sanitaire, en fonction de la taille des capteurs, du stockage et de la zone climatique sont en effet le fruit de résultats de recherches entamées en 2014 par des chercheurs de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdallah de Fès, lesquelles ont abouti à la réalisation d’un prototype “Made in Morocco” actuellement en phase finale de certification. Une convention de partenariat scientifique et technologique a, d’ailleurs, été signée lors de cette cérémonie entre l’entreprise Gi3 et l’Université en tant que partenaire académique du projet MYSOL afin d’accompagner le développement des process, d’assurer une innovation continue des chauffe-eaux solaires et de garantir une meilleure qualité et compétitivité sur le long terme.

Ali Benbassou, directeur de l’École supérieure de Technologie de Fès, relevant de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdallah, a affirmé que cette convention s’inscrit dans le cadre de la continuité des travaux de recherche menés sur les énergies vertes, ainsi que dans le cadre d’un échange d’expertises et de transfert de technologies, notant que l’Université poursuivra sa collaboration étroite avec tous les acteurs économiques opérant dans le secteur des énergies propres.

GI3 est une entreprise vouée à la promotion du développement durable et à la lutte contre le changement climatique à travers des investissements stratégiques dans les industries respectueuses de l’environnement. Elle ambitionne de devenir en 2030 un des plus grands acteurs de l’industrie verte en Afrique dans les domaines du solaire thermique, du solaire photovoltaïque, du stockage de l’énergie, de l’IOT et de la mobilité durable et des services d’ingénierie et de conseil dans ces domaines.

Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement a affirmé, le 26 janvier, que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) conservera ses missions « primordiales » dans la perspective de la transition vers la gestion déléguée via les sociétés régionales multiservices.

Répondant à une question au sujet de la situation de l’ONEE après l’adoption du projet de loi relatif aux sociétés régionales multiservices, lors d’un point de presse à l’issue du conseil du gouvernement, le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’ONEE va conserver ses missions primordiales durant cette étape de transition, afin de promouvoir la gouvernance et d’accompagner la régionalisation avancée et la déconcentration.

Dans ce sens, le ministre a précisé que la nouvelle approche de gestion déléguée vise à répondre à un ensemble de contraintes auxquelles fait face le secteur de la distribution de l’eau potable, de l’électricité et de l’assainissement liquide, qui empêchent de satisfaire efficacement les demandes croissantes sur ces services de base et de valoriser les potentialités pour les utiliser de manière optimale.

Ce projet de loi vise à mettre en place un dispositif de gestion adéquat sous forme de sociétés régionales multiservices qui constituent un cadre institutionnel de mutualisation des efforts de toutes les parties prenantes en vue de tirer vers le haut le niveau de gestion de ces services vitaux.

La production de l’énergie électrique au niveau national s’est améliorée de 1,3% au terme des onze premiers mois de 2022, après +6,1% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette évolution recouvre une hausse de 4,2% au premier trimestre de l’année écoulée, de 2,2% au T2-2022 et de 0,4% au T3-2022, atténuée par un recul de 2,7% lors des deux premiers mois du T4-2022, indique la DEPF dans sa note de conjoncture de janvier 2023. 

La progression à fin novembre 2022 a été tirée par l’accroissement de la production de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) de 5,2% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 4,9%, atténué par le recul de la production privée de 4,2% (après +5,3% un an plus tôt).

Concernant l’énergie appelée nette, elle s’est accrue de 5,2% à fin novembre 2022, après +5,6% un an auparavant, relève la DEPF, notant que compte tenu de cette évolution, le volume importé de l’énergie a augmenté de 169,6%, au lieu d’un retrait de 10,3% l’année dernière. Le volume exporté a, de son côté, baissé de 40,5%.

S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, elle s’est accrue de 5,1% au terme des onze premiers mois de 2022, après +5,4% un an plus tôt, bénéficiant d’une bonne dynamique au cours des quatre trimestres de 2022, soit +2,2% au T1-2022, +7,6% au T2-2022, +4,3% au T3-2022 et +7,1% lors des deux premiers mois du T4-2022.

Par segment, la croissance de la consommation de l’énergie électrique, à fin novembre 2022, est imputable d’une part, au comportement favorable des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” (+7,6%), incluant une hausse de celles de moyenne tension de 6,5% et de celles de “très haute et haute tension” de 11,1%. D’autre part, cette évolution a bénéficié de l’augmentation des ventes destinées tant aux distributeurs qu’aux ménages de 4%.

Aussi, la DEPF note que la croissance de la consommation de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” a enregistré une accélération notable au titre des deux premiers mois du T4-2022, soit +15,4%, après +5,8% à fin septembre 2022, attribuable en grande partie à la consolidation des ventes de l’énergie de “très haute et haute tension”, utilisée principalement par le secteur manufacturier, de 39,8%, au lieu de +4,5% à fin septembre 2022.

Comparées à la même période d’avant la crise (fin novembre 2019), la production et la consommation de l’énergie électrique se sont accrues respectivement de 3% et de 8,4%, après +3% et +7,1% à fin juin 2022 et +1,7% et +3,1% au terme des onze premiers mois de 2021.

La promotion et la sensibilisation à l’adoption des technologies propres et au développement des projets verts a été au centre de la 2e caravane régionale durable Dakhla-Oued Eddahab.

Cet événement a pour objectif de mettre en avant le potentiel des filières vertes au niveau de la région et de présenter les principaux projets existants, en cours de développement ou à venir (solaire, éolien, dessalement …).

Cette caravane vise à fédérer et renforcer les synergies entre le tissu productif local et développeurs de solutions favorisant les énergies renouvelables et les technologies vertes, et entre institutions publiques et privées.

Cette rencontre, présidée par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, vise à sensibiliser à l’adoption des énergies renouvelables et des technologies vertes, afin d’améliorer la compétitivité des entreprises locales et de contribuer à la décarbonation du pays.

S’exprimant à cette occasion, le wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab, gouverneur de la province d’Oued Eddahab, Lamine Benomar, a souligné l’importance d’organiser cette caravane régionale durable et sa contribution à la promotion territoriale de la région de Dakhla-Oued Eddahab, mettant l’accent sur le rôle qu’elle jouera dans la diffusion et la sensibilisation à l’importance d’adopter des technologies propres et de développer des projets verts au niveau de cette région.

Il a ajouté que la caravane représente une opportunité pour répondre aux questions relatives aux évolutions technologiques dans le domaine des énergies renouvelables à tous les niveaux, ce qui contribuera à renforcer la culture des acteurs régionaux et à attirer leur attention sur la nécessité de prendre en compte la question des technologies vertes et la dimension environnementale dans tous leurs programmes de développement.

M.Benomar a indiqué, dans ce sillage, que la région de Dakhla-Oued Eddahab est une plateforme porteuse d’opportunités qui attirent d’importants investissements dans les domaines de l’hydrogène vert, des énergies éoliennes et des énergies solaires.

Pour sa part, le président du Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab, El Khattat Yanja a indiqué que le choix de la ville de Dakhla pour abriter la deuxième édition de la caravane régionale durable contribue à conforter la place de la ville et de la région en tant que destination des plus importantes rencontres nationales et internationales, et s’inscrit également dans le cadre de la sensibilisation aux enjeux énergétiques et de l’importance du développement durable des secteurs territoriaux pour la croissance sociale et économique du Royaume.

Cette caravane représente un terrain propice à l’échange d’idées entre les différents acteurs locaux et nationaux, afin de mettre en lumière les potentialités dont regorgent les filières vertes au niveau de la région Dakhla-Oued Eddahab, et de présenter les principaux projets existants, en cours de développement ou à venir dans tous les secteurs des énergies renouvelables et de l’économie verte.

M.Yanja a affirmé que les membres du Conseil régional sont conscients du rôle important que jouent les conseils élus pour parvenir à un développement global et durable qui place l’environnement au cœur de ses priorités, et s’engagent à déployer tous les efforts possibles sur la base des compétences et pouvoirs qui leur sont conférés à cet égard.

Il a souligné, dans ce sillage, que le Conseil régional contribue à plusieurs projets, dont celui de la construction d’une unité de dessalement d’eau de mer pour produire de l’eau grâce à l’utilisation de l’énergie éolienne renouvelable, d’une capacité d’environ 30 millions mètres cubes par an afin d’irriguer 5.000 hectares pour soutenir l’agriculture de la région.

De son côté, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et de services de Dakhla-Oued Eddahab, Jamal Boussif a fait savoir que la Chambre s’emploie à réaliser la transition vers une économie verte et à sensibiliser sur son importance auprès des professionnels et de ses adhérents, notant que la Chambre l’a adopté dans le cadre de son plan d’action de cette année.

Cette transition, a-t-il expliqué, permettra d’élargir le champ de l’offre exportable marocaine pour atteindre les marchés prometteurs, d’attirer les investisseurs étrangers, et de mieux exploiter le potentiel offert par l’économie verte, soulignant que la Chambre est également consciente des propositions du plan (Fit for 55) de la Commission européenne visant à imposer des taxes sur certaines importations à haute teneur en carbone via le « Carbon Border Adjustment Mechanism » (CBAM).

M.Boussif a indiqué, dans ce sens, que la Chambre appelle à accorder une attention particulière au développement des filières vertes dans le domaine des énergies solaires et éoliennes, d’assainissement liquide et de la gestion des déchets, appelant à anticiper les besoins futurs en termes de compétences liées au développement des filières vertes par la création des programmes de formation destinés aux métiers verts et à la promotion des initiatives de recherche, de développement et d’innovation.

La deuxième édition de cette caravane a été marquée par l’organisation de quatre panels qui ont porté sur “le Cadre institutionnel et législatif du secteur ENR et potentialités de la région”, “La vulgarisation et initiation aux modalités d’une installation Photovoltaïque”, Le retour d’expériences des membres du Cluster ENR” et “Les mécanismes et produits de financement verts”.

Par la même occasion, des trophées ainsi que des primes financières ont été décernés aux startups lauréats du “Green Invest Challenge”, un concours national dédié aux porteurs de projets et startups innovantes vertes.

Le Maroc dispose de capacités de stockage de 1,9 million de mètres cubes de produits pétroliers liquides et d’environ un demi-million de mètres cubes de gaz de pétrole liquéfiés, selon la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

En réponse à une question centrale lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, le 24 janvier sur l’état du stock des matières énergétiques de base, Mme Benali a souligné que selon les dernières données, le stock de produits pétroliers a atteint plus de 30 jours de consommation nationale, notant que son Département s’emploie à accélérer tous les projets, notamment dans le secteur privé, pour développer des capacités de stockage supplémentaires pour le stockage des matières pétrolières, qui atteindront plus d’un demi-million de mètres cubes, soit environ 13 jours supplémentaires, avec un investissement financier d’environ 2 milliards de dirhams à l’horizon 2023.

S’agissant du cadre juridique, la ministre a noté que la loi n° 009.71 et la résolution n° 393.76 ne confère pas à l’Etat un rôle direct dans la création d’un stock de réserve qui renforce l’approvisionnement, ni en ce qui concerne les stocks stratégiques qui peuvent affecter les prix, ajoutant que le cadre juridique relatif au stock de réserve ne tient pas compte aujourd’hui les matières de base qui sont consommées par les Marocains ou le tissu économique marocain.

Le ministère de la Transition énergétique et du développement durable a commencé, depuis 2022, dans le cadre d’une démarche participative avec les acteurs du secteur, à œuvrer à la mise à jour de ce cadre juridique, notant qu’un comité a été mis en place pour planifier les infrastructures des produits énergétiques avec le ministère de l’Équipement et de l’eau, travaillant, selon une étude, à planifier les flux énergétiques de manière équilibrée et à développer toutes les infrastructures nécessaires pour améliorer les capacités compétitives du Maroc. Les résultats de cette étude seront utilisés après son achèvement afin de mettre en œuvre le nouveau système de gestion de stock de réserve et l’amélioration des capacités de stockage de manière équilibrée dans l’ensemble du Royaume.

Quant au gaz naturel, Mme Benali a expliqué que le ministère a œuvré depuis octobre 2021 à l’élaboration d’un plan urgent qui comprend quatre étapes, notant que son département œuvre actuellement sur la quatrième étape, qui est le plan directeur des infrastructures.

Le Maroc s’est engagé au cours des deux dernières décennies dans une stratégie énergétique durable très ambitieuse qui s’appuie sur un cadre de mise en œuvre en forte dynamique de déploiement et de consolidation, a souligné, le 20 janvier à Dakhla, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

Intervenant à l’ouverture de la 2e caravane régionale durable Dakhla-Oued Eddahab, initiée par le Cluster des énergies renouvelables (EnR) et placée sous le thème “Promotion et sensibilisation à l’adoption des technologies propres et au développement des projets verts”, Mme Benali a indiqué qu’une série de réformes législatives et réglementaires ont été initiées afin de soutenir cette ambition et favoriser le climat des affaires.

Elle a expliqué lors de cette manifestation, organisée sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du développement durable en partenariat avec le Centre Régional d’investissement de Dakhla-Oued-Eddahab et avec le soutien du ministère de l’Industrie et du Commerce, du Conseil régional, de la Chambre Africaine du Commerce et des Services et de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), que ces reformes visent à renforcer davantage la transparence, à améliorer les procédures d’autorisation et à accélérer l’émergence d’un écosystème national intégré des énergies renouvelables.

Elle a, dans ce sens, mis en avant les deux projets de loi votés cette semaine en Chambre des conseillers relatifs aux énergies renouvelables et à l’autoproduction d’énergies électriques, qui représentent, selon elle, une avancé réglementaire majeure.

« La réussite de notre transition énergétique est tributaire de la mise en place d’un cadre fédérateur », a fait remarquer Mme Benali, ajoutant que son département est en train d’élaborer une stratégie intitulée « la Stratégie nationale de développement durable » (SNDD).

« En tant que cadre fédérateur, cette stratégie permettra la convergence des politiques sectorielles vers les objectifs de développement durable et l’adoption de l’économie décarbonisée comme un vecteur intégral du développement national ».

La SNDD est actuellement en cours de refonte afin de favoriser une croissance durable conciliant prospérité et préservation de l’environnement et adoptant des approches personnalisées spécifiques à chaque région pour un développement inclusif, équilibré et durable.

La caravane régionale durable est un événement qui vise la sensibilisation aux enjeux énergétiques et à l’importance du développement durable des territoires pour la croissance socio-économique du Royaume.

Elle a également pour objectif de sensibiliser les potentiels clients à l’adoption des technologies ENR, promouvoir les membres du Cluster et leurs solutions, renforcer les compétences des installateurs de chaque région à travers des formations adaptés (techniques de ventes, argumentaire de vente techno-commerciale, etc.), faciliter le networking entre les installateurs ou développeurs de solutions ENR et les potentiels clients, et informer les installateurs et clients des mécanismes et outils de financement vert.

La caravane régionale durable se veut une occasion pour rassembler plus d’une centaine d’opérateurs économiques, à savoir les principales unités industrielles, les opérateurs hôteliers et les agriculteurs du territoire, afin de les sensibiliser à l’adoption des solutions d’efficacité énergétique, d’ENR et d’autres technologies propres en fonction de leurs besoins, les mettre en relation avec les fournisseurs de solutions d’énergies renouvelables et notamment les membres du Cluster ENR, et les informer sur les nouveautés du cadre réglementaire du secteur et les offres de financement verts disponibles sur le marché.