Le Conseil de gouvernement a adopté, le 22 novembre, le projet de décret 2.23.828 portant application de l’article 6 de la loi n°47.09 relative à l’efficacité énergétique, présenté par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

Ce projet intervient dans le cadre de la mise en œuvre de l’efficacité énergétique, placée au premier rang des priorités de la stratégie énergétique nationale, en tant que levier de transition énergétique et de promotion de la compétitivité de l’économie nationale, a indiqué le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, lors d’un point de presse à l’issue du conseil.

Dans ce contexte, le ministère de la Transition énergétique et du développement durable, en coordination avec les acteurs concernés, a lancé, en 2022, une initiative visant à encourager les consommateurs finaux à optimiser leur consommation d’électricité, en contrepartie d’un bonus offert par l’Etat en guise d’incitation à l’économie d’énergie.

Parallèlement à cette initiative, le ministère et les organismes sous tutelle ont mené une campagne via les chaines TV, les radios, les sites d’information et les réseaux sociaux, pour sensibiliser le consommateur final à l’adoption de bonnes pratiques en termes d’efficacité énergétique.

L’évaluation de cette expérience a relevé une régression de la hausse moyenne de la consommation nationale d’électricité en novembre 2022, accusant même une baisse de plus de 3% le mois suivant. En outre, elle a permis de constater une interaction positive des clients-consommateurs avec les mesures d’efficacité énergétique.

Ce projet vise la mise en œuvre d’un système de bonus comme mesure incitative, conformément à l’article 6 de la loi n°47.09 relative à l’efficacité énergétique, selon lequel les incitations en question sont définies par une décision conjointe de l’Autorité gouvernementale chargée de la transition énergétique, ainsi que celles de l’Intérieur et du budget.

Le Maroc souscrit au principe selon lequel le Programme de coopération technique (PCT) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit s’aligner sur les priorités nationales de chaque État membre, a assuré lundi l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane.

Dans son allocution à l’occasion du Conseil des gouverneurs de l’Agence au sujet du PCT pour 2024-2025, M. Farhane a appelé le Secrétariat à préserver ce principe fondamental, tout en demandant l’approbation des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre du programme.

L’adaptation du PCT aux besoins des États membres, en particulier des pays en développement, devrait être conçue et mise en œuvre de manière à maximiser la coordination entre l’AIEA et tous les partenaires et parties prenantes concernés, a souligné le diplomate.

Le Maroc “contribue régulièrement au Fonds de coopération technique et reste convaincu que la coopération technique devrait bénéficier d’un financement sûr, prévisible et durable pour une meilleure mise en œuvre des projets de coopération technique, d’autant plus que plusieurs projets concernent le domaine vital de la santé et de la nutrition“, a-t-il observé.

Le Royaume a soutenu la mise en œuvre d’initiatives de coopération technique innovantes et estime que les programmes de coopération technique ne profitent pas seulement au développement des applications nucléaires dans de nombreux pays, mais contribuent également au renforcement de la sûreté et de la sécurité.

Dans ce contexte, le Maroc se félicite de l’initiative Atoms4Food, lancée conjointement le mois dernier par l’AIEA et la FAO, et se réjouit de collaborer avec le Secrétariat à cet égard. Le Royaume encourage le Secrétariat à continuer à créer des synergies et à coordonner la mise en œuvre des initiatives de l’Agence, en étroite consultation avec les États membres et les groupes régionaux.

En outre, le Maroc salue les efforts de l’AIEA pour aligner les activités de coopération technique sur les Objectifs de développement durable, a fait savoir M. Farhane. À 7 ans de l’examen des objectifs de développement durable à l’horizon 2030, l’AIEA devrait renforcer ses actions pour prendre l’initiative et contribuer à la réalisation des objectifs fixés pour les ODD en 2015.

Et de conclure que le Maroc reste pleinement engagé à continuer à partager, soit dans un cadre bilatéral, soit en coopération avec l’AIEA, son expérience avec ses partenaires ainsi qu’avec les pays intéressés, en particulier ceux d’Afrique, en vue de promouvoir une utilisation pacifique, sûre et sécurisée des applications, de la science et de la technologie nucléaires.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) a annoncé l’accélération de la transformation digitale de ses activités opérationnelles, à travers le lancement d’un nouveau projet axé sur l’optimisation de la performance opérationnelle de production et de transport de l’électricité. Ce nouveau projet visant à renforcer l’écosystème digital de l’Office, qui a fait l’objet d’une réunion présidée par le directeur-général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, est financé par un don octroyé dans le cadre de la coopération avec la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), en liaison avec le Secrétariat de l’Etat à l’Économie SECO en Suisse. 

La transformation digitale figure parmi les projets phares lancés par l’ONEE dans le cadre de la mise en œuvre de son modèle de développement intégré et multidimensionnel, affirme la même source, notant que, de par sa mission de service public hautement stratégique, l’ONEE a toujours fait appel à des outils digitaux adaptés aux contextes technologiques pour l’exercice de ses activités et garantir la continuité de service dans les meilleures conditions et au moindre coût.

A cet égard, l’ONEE a été l’un des premiers opérateurs à avoir introduit le digital pour la gestion de sa relation clientèle, à travers notamment la mise en place d’une véritable agence virtuelle de services. Le projet en cours de réalisation portant sur la mise en place d’un système de télé relève et de supervision en temps réel des consommations, témoigne également de l’intérêt porté par l’Office à l’automatisation de toute sa chaîne de valeur.

Le nouveau projet, qui s’inscrit dans cette dynamique est composé de trois missions principales consistant en l’évaluation de la maturité digitale de l’ONEE par un diagnostic complet et holistique de ses activités clés, l’élaboration d’une feuille de route digitale orientée vers les activités opérationnelles et l’opérationnalisation de la Digital Factory et cas d’usage prioritaires.

L’objectif global du projet, au-delà de l’élaboration d’une nouvelle vision stratégique digitale et son opérationnalisation prévue au cours du 1er semestre de l’année 2024, est de permettre le renforcement des performances opérationnelles et financières de l’ONEE.

Avec la concrétisation de ce projet, l’ONEE ambitionne de poursuivre les efforts déjà entrepris afin d’accélérer sa transformation digitale, de promouvoir la culture de l’innovation et de valoriser et renforcer les dispositifs des services fournis aussi bien au grand public qu’aux entreprises.

Cette réunion s’est déroulé en présence de la cheffe de mission adjointe et cheffe de la Coopération internationale à l’Ambassade de la Suisse au Maroc, Nathalie Marville Dosen, du directeur de la BERD au Maroc, Antoine Sallé de Chou, et des représentants du Cabinet de conseil international Mckinsey, sélectionné à l’issue d’un appel d’offres pour accompagner l’ONEE dans la réalisation de ce nouveau projet Digital. 

Le Maroc a placé la transition vers des énergies propres, durables et génératrices de développement socioéconomique en tête de ses priorités, a souligné, le 21 novembre à Rabat, le président de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), Abdellatif Bardach.
“Sous l’impulsion avant gardiste de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a placé la transition vers des énergies propres, durables et génératrices de développement socioéconomique en tête de ses priorités“, a relevé M. Bardach à l’occasion du 13e atelier de travail du Réseau francophone des régulateurs de l’énergie (RegulaE.Fr).

Organisé par l’ANRE et la Commission européenne sous le thème : “Les interconnexions énergétiques et la régulation pour une intégration régionale cohésive”, cet atelier de deux jours constitue l’occasion d’échanger sur l’importance de l’harmonisation des normes, des lois et des réglementations ainsi que la portée du périmètre d’intervention des régulateurs en matière d’interconnexion énergétique.

Dans son allocution d’ouverture, le président de l’ANRE a affirmé que les gouvernements qui se sont succédé au Maroc se sont attelés à placer les différentes pièces d’un édifice énergétique, basé sur les énergies renouvelables et dont la part dans le mix énergétique devrait atteindre plus de 52% à l’horizon 2030.

Ainsi, toutes les parties prenantes travaillent à réduire la dépendance du pays à l’égard des énergies fossiles et à en faire un hub énergétique vert au service de l’Europe et de l’Afrique, en valorisant les énormes ressources renouvelables solaires et éoliennes et en explorant l’ambitieux gisement que constitue l’hydrogène vert, a assuré M. Bardach.

Il a, par ailleurs, souligné que le positionnement du Royaume en tant que hub énergétique entre l’Afrique et l’Europe est l’un des piliers de la stratégie énergétique nationale, assurant que le Maroc œuvre et continue à œuvrer pour la réalisation des interconnexions électriques Maroc-Mauritanie-Sénégal.

“Les interconnexions ne sont pas simplement des câbles ou des conduites, mais des artères vitales qui nourrissent le développement économique, renforcent la sécurité énergétique et insufflent une bouffée d’air frais à nos engagements environnementaux“, a, en outre, fait observer M. Bardach.

De son côté, le président de RegulaE.Fr, Simon Turmel, a indiqué que son département, qui regroupe des régulateurs francophones, entend permettre l’échange autour des meilleures pratiques énergétiques, saluant, à cette occasion, le modèle marocain, “un exemple en la matière”.

Il a mis l’accent sur l’efficacité et l’efficience de la collaboration entre les régulateurs pour faire face aux multiples défis énergétiques, notamment celui de la transition énergétique, mettant l’accent sur la nécessité de partager les connaissances et les expériences, d’échanger des idées novatrices et de créer des liens solides pour renforcer les interconnexions énergétiques.

Cette journée a connu la participation de hauts responsables de l’écosystème de l’énergie au Maroc, notamment du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, du ministère de l’Intérieur, de l’Agence marocaine pour les énergies renouvelables (MASEN), de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) ou encore du président de la Fédération de l’énergie.

Les travaux de cet événement se sont poursuivi par le traitement de plusieurs thèmes, notamment le rôle des interconnexions au service de la sécurité d’approvisionnement et de la transition énergétique, et seront conclus par l’Assemblée générale de RegulaE.Fr.

RegulaE.Fr a été créé en 2016 avec pour objectif de réunir les régulateurs partageant la langue française au sein d’un même réseau afin de faciliter les échanges et d’encourager la collaboration entre ses membres.

Treize candidats ont été primés lors de la 14e édition du Prix Hassan II pour l’environnement, organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Les lauréats de cette 14ème édition ont été dévoilés, le 24 novembre à Rabat, lors d’une cérémonie organisée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable.
Quelque de 213 candidatures ont été présentées cette année réparties sur les six catégories de ce Prix, créé en 1980 pour récompenser les œuvres et les initiatives innovantes qui participent à la préservation de l’environnement.

Ainsi, le Prix de la recherche scientifique et technique a été décerné à Taoufik Moussaoui et Mehdi El Khatibi. Dans la catégorie “Médias”, le Prix a été attribué à Abdessamad Adniden du quotidien Bayan Al Yaoum, à Mohammed Aamira de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT), à Soumia Al Arkoubi de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP) et à Sofia Fagroud de la SNRT.

Le Prix de l’Action Associative est revenu à l’association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT) et à l’association AICHA pour le développement de proximité et l’environnement, tandis que Centrale Danone s’est adjugée le Prix des Initiatives Entrepreneuriales.

Dans la catégorie “Initiatives des collectivités territoriales”, le Prix a été accordé au Conseil régional Rabat-Salé-Kénitra et à la commune Moulay Abdellah. Les ministères des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, et de la Justice, ont raflé, pour leur part, le Prix de l’Exemplarité de l’administration.

A cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a mis en avant l’attention particulière que Sa Majesté le Roi Mohammed VI accorde à l’environnement et au développement durable, notant que ce Prix constitue une source de fierté pour le Royaume et témoigne de la clairvoyance et de la sagesse de feu SM Hassan II qui a oeuvré pour l’ancrage de la culture environnementale au sein de la société marocaine.

Mme Benali n’a pas manqué aussi de saluer l’esprit d’initiative et l’engagement des lauréats envers les questions environnementales et de développement durable, relevant que cette cérémonie revêt un caractère particulier dans le contexte de la consécration du Maroc en tant que président de la 6e Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement.

Organisé tous les deux ans, ce Prix est un des instruments d’incitation déployés par le ministère pour stimuler l’intérêt pour l’environnement et le développement durable. Son objectif principal est d’encourager toutes les initiatives contribuant à la préservation de l’environnement et des projets associés, à améliorer le cadre de vie des citoyens, à promouvoir la recherche scientifique dans le domaine de la protection du patrimoine écologique, ainsi que la sensibilisation et l’éducation à l’environnement et au développement durable.

Le directeur général de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), Mohammed Tawfik Mouline, a mis en avant, le 23 novembre à Lisbonne, la contribution du Maroc à la réalisation de la souveraineté énergétique en Méditerranée.

M.Tawfik Mouline, qui participait aux travaux de la quatrième édition de la rencontre internationale “Africa XXI”, organisée par l’Institut pour la promotion de l’Amérique latine et des Caraïbes et la Fondation Friedrich Naumann, a passé en revue les efforts du Royaume dans ce domaine, la coopération énergétique en Méditerranée et les réponses apportées suite à la guerre en Ukraine.

Pour renforcer sa souveraineté énergétique, le Maroc compte porter la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national de 41% actuellement à 52% à l’horizon 2030, a indiqué M. Mouline, notant que le partenariat vert entre le Maroc et l’Union européenne, d’octobre 2022, confirme cette orientation.

Le directeur général de l’IRES a mis également l’accent sur le méga projet énergétique “Gazoduc atlantique Maroc-Nigéria”, qui ‘’avance bien dans la mesure où il a déjà franchi l’étape de l’étude de faisabilité et celle du tracé 7’’.

Long de plus de 5.500 kilomètres, ce pipeline de gaz longera la côte ouest africaine jusqu’au Maroc, avec une éventuelle extension vers l’Europe via l’Espagne.

Sur un autre registre, le Maroc est conscient du fait que l’hydrogène vert offre un potentiel considérable, en tant que vecteur énergétique propre, ouvrant la voie à une réduction significative de la dépendance mondiale aux énergies fossiles et améliorant la flexibilité du réseau électrique, a-t-il dit, relevant qu’en application des Hautes Orientations Royales, le Royaume vient de finaliser une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert.

Cette “Offre Maroc” vise à “placer le Maroc dans le club des pays à fort potentiel dans cette filière d’avenir et à répondre aux multiples projets portés par les investisseurs et les leaders mondiaux dans ce domaine”.

Et de noter que selon plusieurs études menées à l’échelle internationale (Banque mondiale, Agence internationale de l’énergie) et nationale, le Maroc pourrait capter entre 6 et 8% de la demande mondiale en hydrogène vert.

Après avoir rappelé la situation énergétique dans le bassin méditerranéen et les défis à long terme à relever, le directeur général de l’IRES a appelé, par ailleurs, au renforcement de la coopération méditerranéenne en la matière.

La Méditerranée, qui contribue à moins de 6% à la production mondiale de pétrole et de gaz, constitue pourtant une zone importante de transit du commerce international des hydrocarbures, a-t-il relevé, faisant observer que le Détroit de Gibraltar est l’une des principales voies maritimes avec plus du tiers du trafic mondial des hydrocarbures.

Les interconnexions électriques entre les deux rives de la Méditerranée concernent surtout le Maroc et l’Espagne avec deux lignes totalisant une puissance de 1400 MW et d’autres lignes sont en projet intégrant également le Portugal.

M.Mouline a également insisté sur l’impératif de conclure un pacte énergétique méditerranéen, à la hauteur des enjeux qui se profilent.

‘’Le choc énergétique consécutif à la guerre en Ukraine devrait pousser les pays riverains de la Méditerranée à repenser la question de la sécurité et de la souveraineté énergétiques, en concevant et en mettant en œuvre une vision énergétique commune dans le but d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 pour l’ensemble du bassin méditerranéen et en instaurant un cadre de coopération adéquat, favorisant le dialogue et la concertation entre les pays du pourtour méditerranéen’’.

Cette édition de la rencontre internationale “Africa XXI” a vu la participation de plusieurs ambassadeurs accrédités au Portugal, de hauts représentants du ministère portugais des Affaires Étrangères, d’organisations internationales et de Think Tanks africains et européens ainsi que des experts universitaires.

Le Maroc est devenu un leader africain en matière des énergies renouvelables grâce aux grands chantiers durables lancés ces dernières années, a indiqué, la commissaire de l’Union africaine chargée de l’infrastructure et de l’énergie, Amani Abou Zeid Mohamed Naguib.

Il existe de grands programmes d’efficacité énergétique en cours de préparation au Maroc, a souligné Mme Abou Zeid dans une déclaration en marge de sa participation au Forum international MEDays, notant que le Royaume a commencé le développement des programmes d’énergies propres en 2009 et 2010, “bien avant les crises énergétiques que connait le monde en ce moment“.

A présent, les énergies renouvelables représentent près de 50% du mix énergétique marocain, a estimé la responsable.

En Afrique, presque 8 pays produisent d’ores et déjà de l’hydrogène vert, alors que 4 pays sont en train de développer le fuel durable des avions, a-t-elle dit, faisant observer que l’Afrique compte également des pays qui dépendent désormais à hauteur de 80% des énergies renouvelables.

La représentante de l’Union africaine a toutefois estimé que malgré ces acquis, la croissance démographique qu’enregistre le continent africain exige une intensification des efforts pour renforcer la sécurité énergétique.

Elle a ainsi appelé à la multiplication des modes de financement des projets verts qui répondent aux urgences climatiques, et des partenariats dans les différents domaines stratégiques pour le développement durable, notamment le transport qui doit répondre aux normes environnementales.

« Comme souligné par l’exécutif du Fonds monétaire international (FMI) lors des Assemblés annuelles de la Banque mondiale et du FMI, le bien-être de l’Afrique c’est le bien être du monde, et cette centralité de l’Afrique doit être traduite par des investissements abordables, et aussi par un transfert des technologies qui est également nécessaire dans le continent », a-t-elle dit, notant que malgré les nombreuses crises auxquelles est confronté le monde, il y a plusieurs opportunités à saisir, notamment dans le secteur des énergies.

Et de poursuivre que le monde ne peut pas se passer des richesses de l’Afrique, particulièrement en termes d’énergies et de minéraux utilisés pour la fabrication de batteries, mais il faut un climat attrayant pour les investisseurs, et le Maroc est un exemple en matière d’attractivité des investissements, de création de zones industrielles et d’échanges sud-sud et sud-nord.

« Plus de 50% de la population africaine n’a pas accès à l’énergie et il y a un déficit énergétique important mais en même temps ce qui se passe en Afrique est prometteur, nous sommes la région qui utilise le plus d’énergies renouvelables dans le monde, en témoigne la part de l’énergie renouvelable dans le mix énergétique africain qui représente 40,5% », a-t-elle précisé, ajoutant que le Forum Medays représente une plateforme importante pour l’échange sur l’avenir des énergies.

Et de conclure qu’il y a des « efforts extraordinaires » au niveau continental non seulement pour accélérer l’accès à l’énergie mais aussi pour adopter les nouvelles technologies qui sont en train de se développer de manière très rapide.

Le Maroc veille avec détermination à maintenir une stratégie énergétique stable, inscrite dans une dynamique mondiale de transition énergétique, orientée vers l’utilisation de l’énergie pour le développement économique et social, a souligné à Tanger, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

“Le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a lancé en 2009 sa stratégie énergétique nationale, qui vise à renforcer la sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie, à généraliser l’accès à l’énergie à des prix compétitifs, à maîtriser la demande et à préserver l’environnement“, a-t-elle affirmé, en marge du 15è Forum MEDays.

Dans cette même veine, Mme Benali a noté que le ministère a lancé une initiative visant à encourager les consommateurs finaux à optimiser leur consommation d’électricité, en contrepartie d’un bonus offert par l’État en guise d’incitation à l’économie d’énergie.

Évoquant l’intégration énergétique régionale, la ministre a indiqué que le Maroc est le seul pays africain à être interconnecté avec l’Europe en matière d’électricité, de gaz et de logistique, relevant que cette position unique fait du Royaume un partenaire majeur de l’Union européenne.

En outre, le Maroc reflète cette inter-connectivité sur les marchés mondiaux de l’énergie carbone, à travers la consolidation de la coopération Sud-Sud.

S’agissant de sa participation au Forum MEDays, dans le cadre du panel “Énergie et Géopolitique : Quel nouvel ordre énergétique mondial ?”, la ministre a relevé que cette rencontre a été l’occasion de renforcer les discussions sur les stratégies énergétiques des différents pays participants, ainsi que d’explorer les nouvelles trajectoires pour réaliser les objectifs de développement durable.

“J’ai donné l’exemple du gazoduc Nigeria-Maroc, qui au-delà d’être une stratégie transcontinentale et inter-pays, c’est avant tout une vision royale qui porte un message de développement économique et social de 13 pays africains“, a-t-elle insisté.

Elle a, dans ce sens, précisé qu’en termes d’intégration continentale, la mise en place de marchés qui monétisent et mettent en valeur les ressources africaines initie la croissance économique et sociale et permet également de régler des problématiques sécuritaires et migratoires.
Par ailleurs, l’échange d’expertises et les nouveaux axes de coopération ont été au centre d’entretiens entre la ministre de la Transition énergétique et du développement durable et son homologue du Malawi, en marge du Forum.

En plus d’asseoir la coopération bilatérale entre le Maroc et le Malawi, ces entretiens ont permis d’examiner plusieurs questions liées à la transition énergétique, notamment les infrastructures électriques et les nouvelles méthodes d’électrification rurale, dont le programme d’électrification rurale au Maroc (PERG).

Organisée par l’Institut Amadeus, cette édition du Forum MEDays, qui se tient, du 15 au 18 novembre, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, réunit plus de 200 intervenants de très haut niveau, parmi lesquels des chefs d’État et de gouvernement, des décideurs politiques, des chefs de grandes entreprises internationales et des personnalités internationales de premier plan venus d’une centaine de pays.

Le président désigné pour la Conférence des Parties (COP28), Sultan Bin Ahmed Al Jaber, ministre de l’Industrie et des Technologies avancées des Émirats arabes unis, a appelé, le 9 novembre, les banques multilatérales de développement (BMD) à jeter les bases d’une architecture mieux adaptée pour le financement de la lutte contre le changement climatique.

Les BMD doivent travailler par l’intermédiaire des plateformes nationales, réviser les objectifs de financement du climat pour les années à venir et réduire les risques pour le secteur privé. Elles doivent jouer un rôle clé en jetant les bases d’un nouveau cadre pour le financement de la lutte contre le changement climatique“, a-t-il indiqué lors d’une réunion virtuelle organisée moins d’un mois avant la COP28 et à laquelle ont pris part les présidents de huit BMD, le président de la Banque mondiale et la directrice générale du Fonds monétaire international.

Nous avons besoin de plus d’ambition, nous avons besoin de trillions et non de milliards” pour résoudre le problème du financement du climat, a-t-il dit cité par l’agence de presse émiratie. Dans ce cadre, M. Al Jaber a souligné que l’abandon de l’approche projet par projet au profit de plateformes nationales pour le financement des BMD était un élément clé des plans de sa présidence visant à améliorer l’accès au financement climatique, appelant les BMD à travailler mieux ensemble en tant que système, en particulier par le biais de plateformes nationales, pour que cette nouvelle vision devienne réalité.

Il a également invité les BMD à augmenter leur financement de l’adaptation et à élargir le financement climatique pour couvrir des secteurs tels que l’alimentation, l’eau, la santé, la nature et la biodiversité.

“Les BMD doivent également avoir des objectifs et des méthodologies pour mobiliser davantage les financements privés, en particulier pour l’atténuation”, a-t-il ajouté.

Les enjeux et les objectifs de la politique marocaine pionnière dans le domaine des énergies renouvelables ont été présentés, le 10 novembre à Montreux, à un parterre d’universitaires et de représentants de plusieurs entreprises émergentes suisses.

La success story marocaine dans le domaine énergétique, avec ses dimensions environnementales et économiques, et sa quête de solutions durables en vue de consolider l’indépendance énergétique du Royaume et valoriser ses ressources naturelles étaient au cœur d’une rencontre organisée par la Fondation Solar Impulse et l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) sous le thème “Innovation et Climat“.

Lors de cette rencontre, qui a vu la participation d’étudiants, de chercheurs et de leaders dans le domaine de l’économie énergétique, le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a présenté les indicateurs du progrès du Royaume sur la voie des investissements dans les énergies renouvelables, qui se sont accélérés dans le cadre d’une décision nationale prise au lendemain de la crise énergétique de 2008.

A cette occasion, M. El Hafidi a détaillé les composantes du modèle électrique marocain, qui s’inscrit en harmonie avec les spécificités d’un pays ne disposant pas de sources d’énergie fossiles suffisantes mais qui est déterminé à gagner le pari de l’indépendance énergétique, rappelant que plus de 97% des besoins énergétiques étaient importés de l’étranger lors du lancement du nouveau modèle énergétique à partir de 2009.

L’objectif stratégique est centré sur l’investissement optimal des ressources éoliennes et solaires en vue d’atteindre une part de 52% du mix électrique pour les énergies renouvelables d’ici 2030, a-t-il indiqué, notant que le résultat intermédiaire de 2023 affiche une augmentation de 133% de la production d’énergies renouvelables.

  1. El Hafidi a également relevé que le Maroc fait le pari de produire 90% de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2050.

De son côté, le directeur général délégué de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Tarik Hamane, a passé en revue le processus d’élargissement du champ d’activité de l’agence aux programmes d’énergie solaire et éolienne, soulignant que l’approche marocaine tient compte aussi bien de la dimension environnementale de la production d’énergie que de ses retombées économiques.

Le Maroc a adopté une position d’avenir dans la révolution de l’hydrogène vert en s’appuyant sur ses énormes ressources solaires et éoliennes et en exploitant sa proximité avec l’Europe comme un marché prometteur pour ses produits d’énergie renouvelable, précisant que de nombreux acteurs internationaux ont exprimé le souhait d’investir dans ce secteur au Maroc.

Lors de la rencontre, tenue en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc à Berne, Lahcen Azoulay, la Direction des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a présenté le cadre juridique dédié à l’accélération de la transition énergétique.

L’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) a, quant à lui, présenté quelques projets qu’il soutient et accompagne dans ce secteur.