Un dialogue international a été organisé, récemment à Rabat, autour des moyens de renforcer la collaboration entre les nations africaines pour éradiquer la pollution plastique. S’inscrivant dans le cadre d’un effort plus large pour lutter contre la pollution plastique, la rencontre s’est penchée spécifiquement sur les bénéfices d’établir une norme panafricaine pour le PET (polyéthylène téréphtalate) recyclé.

La hausse de la demande de plastique en Afrique impacte significativement le climat, la biodiversité et la pollution. Actuellement, seulement 6% des déchets plastiques sont recyclés sur le continent, un taux bien inférieur à la moyenne mondiale de 9%”. Et de noter que cette situation engendre des coûts élevés en matière de nettoyage, de santé publique et pour l’industrie touristique tout en mettant en évidence l’urgence de réduire la production de plastique neuf et de prévenir la pollution plastique dans l’environnement. 

Les participants au dialogue, comprenant des experts industriels et des représentants gouvernementaux du Maroc, du Ghana, du Nigeria, de l’Afrique du Sud et de l’Europe, ont souligné, durant cette rencontre, l’importance de prendre des mesures régionales et mondiales ambitieuses pour résoudre la problématique de la pollution plastique. Ils ont aussi relevé que l’augmentation de la production et de l’utilisation de plastiques recyclés, notamment le PET recyclé (rPET), est une solution prometteuse, en particulier pour les emballages plastiques.

Les experts présents ont également exprimé leur préoccupation concernant l’insuffisance des réglementations relatives au rPET en contact avec les aliments en Afrique, soulignant l’urgence d’établir des normes claires. Des pays comme l’Afrique du Sud et le Nigeria ont déjà initié leurs propres normes pour le rPET, tandis que le Ghana et le Maroc travaillent sur leur amélioration. Par ailleurs, l’Union européenne et les États-Unis renforcent également leurs normes pour mieux réguler la production de rPET, en particulier pour les emballages en contact avec les aliments.

Sur le plan continental, l’Organisation africaine de normalisation travaille actuellement sur l’élaboration d’une norme pour le rPET en contact avec les aliments, sous la référence CD-ARS 1721-2023. Le lancement de cette norme est prévu prochainement, marquant une étape importante dans la réglementation des matériaux recyclés pour l’utilisation alimentaire en Afrique.

“Nos efforts de collaboration à Rabat marquent une étape importante dans le cheminement de l’Afrique vers la durabilité. En initiant un dialogue vital sur l’établissement d’une norme panafricaine pour le PET recyclé, nous ne nous contentons pas de nous attaquer à la crise de la pollution plastique; nous ouvrons la voie à un avenir plus vert et plus résilient. Cela témoigne de notre engagement commun à protéger notre environnement et à favoriser une économie circulaire à travers le continent,” a déclaré le coordinateur national du projet Switch to Circular Economy Value Chains (SWITCH2CE), ONUDI, Mohamed El Bouchraya.

Pour sa part, le président de la COVAD, Mounir El Bari, a relevé : “la coopération Sud-Sud et la co-construction entre les organisations et institutions africaines, constituent un élément central de notre feuille de route stratégique en tant que Coalition. Nous visons à favoriser une économie circulaire verte et inclusive par le biais d’efforts collectifs, et le passage vers le rPET à contact alimentaire en est une étape décisive”.

Il a en outre mis en avant la présence importante d’experts et de représentants des pays voisins à cet atelier marocain, soulignant ainsi l’engagement en faveur de la collaboration régionale et du développement durable.

Le dialogue a été considéré comme très opportun, mettant en lumière la nécessité d’une coordination mondiale face au problème des déchets plastiques. Les conclusions tirées de cet événement joueront un rôle crucial dans les négociations du Comité international de négociation dédié à la pollution plastique.

De plus, ces enseignements contribueront à un rapport conjoint de Chatham House et de l’Alliance africaine pour l’économie circulaire (ACEA), qui examinera les avantages et les défis d’une norme panafricaine pour le rPET. Ce rapport est attendu pour publication au cours de l’année en cours.Initié conjointement par SWITCH2CE, ACEA et la COVAD, cet atelier a été organisé en collaboration avec le ministère du Commerce et de l’Industrie et le ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable.

Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) a approuvé, le 20 janvier, un programme de travail qui mettra “l’accent sur l’adaptation au changement climatique” et s’achèvera par la publication en 2029 de son 7e rapport de synthèse.

Ce programme, qui prévoit comme pour les cycles précédents une série de rapports évaluant les dernières avancées scientifiques sur le changement climatique au titre du septième cycle d’évaluation avant une synthèse finale, a été adopté par plus de 300 délégués de 120 gouvernements après quatre jours de débats à l’occasion de la 60ème session plénière du GIEC tenue à Istanbul. Dans un communiqué, le GIEC a précisé que “le rapport de synthèse (…) sera publié à la fin de l’année 2029“.

“Le Groupe a franchi une étape cruciale en traçant le cap pour l’ensemble du cycle. Les décisions reflètent l’intérêt des gouvernements membres à obtenir dès que possible des informations scientifiques pertinentes, opportunes et exploitables sur le plan politique, et à contribuer au deuxième Bilan mondial de 2028. L’accent est mis particulièrement sur l’adaptation au changement climatique”, a indiqué le président du Giec, Jim Skea.

Comme pour le 6e cycle conclu en 2023, trois groupes de travail produiront leurs propres rapports : le premier concernant les bases physiques du réchauffement climatique, le deuxième sur l’adaptation et les vulnérabilités de l’humanité et des écosystèmes, alors que le troisième portera sur les solutions pour limiter le réchauffement.

Un rapport spécial sur le changement climatique et les villes et un autre sur les méthodes de captage du CO2 sont aussi prévus.

Créé en 1988, avec 195 pays membres, et mandaté par l’ONU, le GIEC établit une synthèse du consensus académique dans tous les domaines concernés par le changement climatique. Ses travaux sont la référence scientifique principale dans les négociations climatiques.

Vivo Energy Maroc célèbre la Journée internationale de l’éducation dans une initiative à la station Shell Oasis, située à Casablanca.  En collaboration avec l’association l’Heure Joyeuse et la Fondation Zagoura, la station Shell a accueilli les enfants bénéficiaires de programmes éducatifs pour une journée artistique et éducative dans le cadre de sa campagne #Nresmou_L’Amal. 

Cet événement met en lumière la puissance de l’art dans l’éducation pour le développement de la jeunesse marocaine. Il représente une occasion pour célébrer les collaborateurs-bénévoles de Vivo Energy Maroc, investis avec enthousiasme dans plusieurs initiatives citoyennes de l’entreprise. 

Sous la direction d’Ed Oner, le talentueux artiste du street art marocain, les enfants ont eu l’opportunité de laisser libre cours à leur créativité en dessinant et en coloriant les murs de la station Oasis. Ensemble, ils ont créé une fresque commune autour d’un symbole fort, représentant l’unité et l’espoir pour leur avenir.

«La transformation de notre station Oasis en un véritable centre d’éveil artistique et éducatif pour la jeunesse marocaine est une fierté pour Vivo Energy Maroc. Nos stations Shell transcendent leur rôle commercial traditionnel pour devenir des carrefours de vie, d’échange et de créativité. Je suis profondément convaincu du pouvoir des rêves pour changer le monde, l’art est justement un vecteur puissant pour faire rêver la jeunesse», a déclaré Matthias de Larminat, Directeur Général de Vivo Energy Maroc.

L’implication des collaborateurs-bénévoles de Vivo Energy Maroc illustre leur engagement dévoué dans le développement de la jeunesse et de l’éducation au Maroc. En participant activement à ces initiatives bénévoles, ils démontrent la volonté de partager leurs compétences et connaissances pour un impact positif sur la société marocaine. 

«L’art joue un rôle crucial dans l’éducation des jeunes en leur offrant des opportunités d’apprentissage, d’expression créative et de développement personnel. Avec l’appui de nos collaborateurs-bénévoles, nous avons offert un espace stimulant aux enfants bénéficiaires de programmes éducatifs, leur permettant de laisser libre cours à leur créativité tout en exprimant avec optimisme leur confiance en l’avenir», a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice Communication et RSE de Vivo Energy Maroc.

Depuis sa création, Vivo Energy Maroc s’engage pour le développement social à travers des actions pérennes en mettant l’accent sur des piliers essentiels. Le label « Taqtna M3ahom » incarne cette vision en célébrant l’élan de solidarité et d’engagement des bénévoles, des associations et de Vivo Energy Maroc envers la société marocaine. Responsable et engagée, Vivo Energy Maroc continuera à développer des actions et des projets citoyens selon trois axes majeurs : la sécurité routière, l’éducation et la préservation de l’environnement.

Le groupe industriel chinois spécialisé dans la fabrication de pales éoliennes “Aeolon” a lancé, le 23 janvier, son premier projet d’investissement à Nador, devenant ainsi le sixième de l’entreprise et le premier en dehors de la Chine.

Ce nouveau site de production, dont la cérémonie du lancement s’est déroulée en présence notamment du ministre délégué chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, du Wali de la région de l’Oriental, Mouaad Jamai, des gouverneurs des provinces de Nador et de Driouch, de l’Ambassadeur de la République populaire de Chine au Maroc, Li Changlin, du PDG d’Aeolon, Hu Wenlong, du vice-président du conseil de la région, du DG de l’AMDIE, et d’autres acteurs publics et privés, conforte la place de l’Oriental dans la dynamique d’Investissement privé au Royaume.
Située dans la zone d’accélération industrielle près du port de Nador West Med (NWM) sur un terrain de 50 hectares, la construction de l’usine, qui sera opérationnelle d’ici janvier 2025, a nécessité un investissement de 220 millions d’euros, et permettra de créer 3.300 emplois dans la région et contribuant ainsi au développement économique de Nador et de l’écosystème industriel énergétique national.

L’usine d’Aeolon à Nador sera équipée des technologies les plus avancées pour répondre aux besoins croissants de l’industrie éolienne de par le monde. Grâce à cette expansion stratégique, Aeolon renforcera sa position en tant que leader mondial dans la fabrication de pales éoliennes, tout en contribuant à la transition énergétique vers des sources d’énergie propres et créant ainsi un avenir plus durable et respectueux de l’environnement.

Intervenant à cette occasion, M. Jazouli a mis en avant le partenariat fructueux entre la Chine et le Maroc, faisant savoir que cet investissement de taille va contribuer à l’amélioration du climat des affaires dans notre pays à même d’attirer plus de projets, notamment dans la région de l’Oriental.

De son côté, le PDG d’Aeolon, Hu Wenlong a indiqué que le démarrage des activités de production d’Aeolon en dehors de la Chine est une étape importante dans la recherche de l’excellence opérationnelle et l’amélioration de la compétitivité de l’entreprise.

“Le Maroc a été choisi comme lieu d’implantation de cette nouvelle usine en raison de plusieurs facteurs déterminants, la stabilité politique et économique remarquable, permettant à Aeolon de se concentrer pleinement sur ses activités de production“, ajoutant que le Royaume dispose d’une main-d’œuvre hautement qualifiée et jeune, renforçant davantage la compétitivité de l’entreprise.

Pour sa part, M. Changlin s’est attardé sur les relations d’amitiés liant les deux pays, lesquelles se sont approfondies depuis la visite de SM Le Roi Mohammed VI en chine en 2016, faisant observer que cette visite d’État qui s’est soldée par la signature de plusieurs conventions, a reflété la détermination de Rabat et Pékin d’ériger leur coopération en partenariat stratégique.

Dans la foulée, le ministre et la délégation l’accompagnant se sont rendus au port Nador West Med pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux liés au projet d’Aeolon.

Le projet d’investissement d’Aeolon est l’un des premiers projets ayant été approuvés lors de la Commission Nationale des Investissements, instaurée par la nouvelle charte de l’investissement, opérationnelle depuis Mars 2023.

La deuxième assemblée générale du Cluster Green H2 a été organisée, le 18 janvier à l’Université internationale de Rabat, dans le but de promouvoir la filière d’hydrogène au Maroc.
Cette réunion, présidée par Mohammed Yahya Zniber, président du Conseil d’administration, en présence des membres du Conseil et d’autres participants ainsi que des représentants des ministères fondateurs, a été l’occasion de discuter des avancées réalisées par le Cluster au cours de l’année écoulée, des plans et des objectifs pour l’année à venir.

L’objet principal du Cluster Green H2 est de promouvoir la filière hydrogène vert au Maroc à travers l’initiation, l’accompagnement et la coordination des projets collaboratifs innovants dans le domaine de l’hydrogène vert au Royaume et à l’étranger, en vue d’encourager l’innovation et de contribuer à l’émergence d’une filière Hydrogène compétitive.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales visant à faire du Maroc un pays pionnier en matière de transition énergétique et a également pour vocation d’encourager le transfert de savoir-faire à travers des projets collaboratifs regroupant industriels et chercheurs du Maroc et de l’étranger.

Dans une déclaration à cette occasion, le président du Cluster Green H2, Mohamed Yahya Zniber, a indiqué qu’aujourd’hui l’hydrogène vert attire de plus en plus d’investisseurs comme Masen et Engie, expliquant que le but est également d’impliquer dorénavant les petites et moyennes entreprises dans ce processus.

Zniber a ajouté qu’il ne suffit pas uniquement de produire de l’hydrogène vert ou l’un de ses dérivés mais plutôt de créer l’écosystème industriel autour de cela, soulignant qu’il y a un fort engagement des grandes entreprises qui sont dans le Cluster pour accompagner les PME à l’adopter.

“Nous allons probablement essayer de créer un fonds d’initiation et d’aide aux start-ups innovantes qui voudraient s’inscrire dans cette économie“, a-t-il fait savoir.

De son côté, le Directeur général du Cluster Green H2, Mourad Hajjaji, a indiqué que l’association a pour objectif de développer et d’adopter une stratégie dynamique et évolutive permettant d’apporter une valeur ajoutée à l’émergence d’une filière compétitive dans l’hydrogène vert, et de positionner le Maroc comme hub régional leader dans l’exportation de la molécule H, estimant qu’il est impératif de rassembler toutes les forces actives dans le domaine économique, notamment les entreprises publiques et privées qui sont d’un apport considérable.

Hajjaji a ajouté que pour mener à bien sa fonction de Recherche et Développement industriel et assurer une veille technologique et stratégique, le Cluster met à la disposition de tous ses membres l’information nécessaire (technique, scientifique, marché, technologique et économique) pour s’informer systématiquement, développer et exploiter des inventions dans la filière de l’hydrogène, à travers des revues scientifiques, rencontres, rapports d’activités, des newsletters, des rapports périodiques et des focus thématiques.

Le Conseil d’administration a, en outre, saisi l’occasion pour saluer les progrès réalisés par le projet depuis sa création, soulignant le potentiel important de l’hydrogène vert pour la transition énergétique du Maroc et le rôle stratégique du Cluster pour appuyer cette nouvelle économie.

La production d’énergie électrique s’est accrue de 1,7% à fin novembre 2023, après une augmentation de 1,3% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette amélioration est liée notamment, au renforcement de la production privée de 4,9% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 15,2%, modéré par le retrait de la production de l’ONEE de 10,3% (après +19,2% l’année dernière), explique la DEPF qui vient de publier sa note de conjoncture de janvier 2024.

Du côté des échanges du secteur avec l’extérieur, la progression des importations d’énergie électrique a ralenti à +24,8% à fin novembre 2023, après une augmentation de 165,5% un an plus tôt, précise la note.

Quant au volume exporté, il a baissé de 7,4% (après -40,5%), ajoute la même source, notant que le volume de l’énergie appelée nette a augmenté de 3,4% (après +5,1%).

Concernant la consommation d’énergie électrique, elle a augmenté de 3,2% à fin novembre 2023 après +5,1% à fin novembre 2022.

Cette progression, au terme des onze premiers mois de 2023, fait suite à l’amélioration des ventes d’énergie de “très haute, haute et moyenne tension” de 2,6% et de celles destinées aux ménages de 4,9%.

L’investissement en matière d’énergies renouvelables connaitra un bond qualitatif à l’horizon 2027, particulièrement de la part du secteur privé, a indiqué, le 23 janvier à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Ainsi, le volume annuel des investissements sera quadruplé par rapport à la période 2009-2022, a précisé Mme Benali en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur “la promotion de l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables“, présentée par le groupe Authenticité et Modernité.

La ministre a affirmé que l’investissement en énergies renouvelables est en accélération depuis 2021, à travers le renforcement et le développement du réseau électrique national.

Près de 23 milliards de dirhams (MMDH) ont été alloués pour la période 2023-2027, et ce pour “une intégration optimale des énergies renouvelables et un approvisionnement des différentes régions en électricité“, a-t-elle souligné, faisant part du lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour la liaison électrique de haute tension (3 GW), sur une distance de 1.400 kilomètres qui va transporter l’électricité du sud au nord.

Le Maroc a cumulé une capacité totale dans le domaine des énergies renouvelables de près de 4,6 GW, dont 852 MW pour l’énergie solaire, d’un investissement de 30 MMDH, a-t-elle ajouté, notant que 60 MMDH ont été investis dans des projets d’énergies renouvelables depuis le lancement de la stratégie énergétique nationale en 2009.

La ministre a également fait savoir que plus de 50% des projets de l’énergie éolienne ont été développés par le secteur privé, saluant à cet égard l’accélération du rythme d’investissement en énergies renouvelables et en réseau électrique national, à travers le plan national d’équipement électrique. En coordination avec l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), la réalisation d’une capacité supplémentaire de 9,6 GW a été programmée jusqu’à 2027, a relevé Mme Benali, ajoutant que la capacité supplémentaire des énergies renouvelables approvisionne 7,5 GW, d’un investissement de près de 75 MMDH, sans prendre en considération les projets de l’hydrogène vert, les projets de dessalement de l’eau et de décarbonation de l’industrie nationale.

Optimiser l’utilisation des nouvelles technologies des énergies renouvelables pour une meilleure gestion des ressources hydriques, tel est l’objet de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables et les technologies de l’eau, qui se tient à la Bibliothèque universitaire Mohamed Sekkat à Casablanca, du 25 du 27 janvier.

Réunissant des experts, chercheurs et universitaires marocains et étrangers (Maroc, Allemagne, Portugal, Espagne et Turquie), ce conclave de trois jours s’assigne comme objectif d’instaurer la synergie nécessaire entre les énergies durables et la gestion de l’eau, surtout dans le contexte de pénurie d’eau que vit le Maroc et plusieurs autres pays à travers le monde.

Organisée par l’Ecole supérieure de technologie (EST) et la Faculté des sciences Ain Chock (FSAC) relevant de l’Université Hassan II de Casablanca, la Faculté des sciences de Rabat (FSR) et la Faculté des sciences et techniques de Settat (FSTS), en collaboration avec l’association ARDEEM, cette conférence se tient sous forme de plusieurs panels abordant chacun un thème spécifique, en plus de la présentation de plusieurs travaux de recherche réalisées par des étudiants chercheurs marocains et étrangers.

“La synergie entre les technologies des énergies renouvelables et la gestion de l’eau revêt une importance cruciale dans la réalisation du développement durable“, a souligné Salwa Jamjami, professeure à la FSTS et coordinatrice de la conférence.

Et d’ajouter, que “par exemple, les installations de dessalement alimentées par des sources d’énergie renouvelable offrent une solution prometteuse pour répondre aux besoins croissants en eau”.

Il s’agit également, selon Mme Jamjami, d’agir pour créer la synergie entre les milieux universitaire, industriel et associatif pour la promotion d’un développement sobre en carbone et une énergie verte.

L’importance de cette conférence internationale réside dans le fait qu’elle permet d’installer le rapprochement nécessaire entre les laboratoires de recherche et les industriels et entreprises, a indiqué, pour sa part, Mohammed Tahiri, professeur à la FSAC.

L’objectif, selon lui, étant de donner forme aux travaux de recherche et de concrétiser les projets afin de contribuer effectivement au développement de ce secteur vital et stratégique, en raison particulièrement des défis environnementaux auxquels est confronté notre pays notamment en raison de la sécheresse.

Pour sa part, Fathollah Varnik, professeur à l’Université de Bochum en Allemagne, a mis l’accent, dans une déclaration similaire, sur des alternatives éventuelles se basant sur les énergies durables pour la production de l’eau potable, appelant à ce titre à investir dans des technologies innovantes, à promouvoir l’efficacité énergétique et à encourager la recherche dans ce sens.

La Conférence internationale sur les énergies renouvelables et les technologies de l’eau abordera, trois jours durant, divers thèmes. Il s’agit, en particulier, de la réutilisation des eaux épurées, la valorisation du biogaz, l’optimisation du management environnemental, la valorisation des eaux de pluie à travers les techniques alternatives, la transition énergétique verte pour une agriculture durable et la gestion des déchets solides.

Le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc et son rôle important dans l’intégration régionale ont été au centre d’entretiens, le 25 janvier à Rabat, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre du Pétrole et des Énergies de la République du Sénégal, Antoine Félix Abdoulaye Diome.

En visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation, le ministre sénégalais a eu des échanges avec la partie marocaine sur plusieurs sujets d’intérêt commun, notamment le développement des énergies renouvelables, la réforme du secteur de l’électricité, l’efficacité énergétique et l’électrification rurale.

En marge de cette visite de travail, une réunion tripartite de haut niveau a été tenue le même jour entre Mme Benali, M. Diome ainsi que le ministre d’État nigérian chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, lors de laquelle ils ont discuté de l’état d’avancement du projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc et des modalités de renforcement de la coopération et la coordination entre les trois pays pour faire avancer cet important projet.

La visite du ministre sénégalais du Pétrole et des Énergies s’inscrit dans le cadre de la concertation et la coordination continues entre le Maroc et le Sénégal, pour renforcer les relations bilatérales et donner une nouvelle impulsion aux projets stratégiques de coopération dans le domaine de la transition énergétique. 

Dans ce contexte, Mme. Benali et M. Diome ont salué la qualité du partenariat établi entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal, sous la conduite éclairée des deux Chefs d’État, SM le Roi Mohammed VI et le Président sénégalais Macky Sall, tout en exprimant leur volonté de renforcer le dialogue politique en intensifiant les visites de haut niveau et d’établir une coopération gagnant-gagnant, en tenant compte des défis similaires auxquels les deux pays sont confrontés en matière de transition énergétique et de développement durable.
Par ailleurs, les membres de la délégation sénégalaise ont effectué des visites à l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN) et à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et ont tenu des réunions de travail avec les responsables de ces deux institutions pour discuter des opportunités d’échange d’expériences, de renforcement des capacités et de développement de projets conjoints en matière de transition énergétique.

Outre M. Diome, la délégation sénégalaise comprend le directeur général de l’Agence sénégalaise de l’électrification rurale, le directeur général de la Société nationale d’électricité- SENELEC, le directeur général de PETROSEN Holding, le directeur général du Réseau gazier du Sénégal (RGS SA) et la directrice de la Stratégie et de la réglementation au ministère sénégalais du Pétrole et des Énergies.

Ont pris part à ces entretiens, du côté marocain, le secrétaire général du département du Développement durable, le secrétaire général par intérim du département de la Transition énergétique, la directrice générale de l’ONHYM, le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et le directeur général délégué de MASEN.

Les progrès significatifs réalisés dans l’exécution du projet stratégique Nigéria-Maroc ainsi que les grands chantiers lancés dans le domaine énergétique et du développement durable ont été au centre d’entretiens, le 24 janvier à Rabat, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre d’État nigérian chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, en visite de travail au Maroc.

Dans une déclaration à l’issue de cette entrevue, Mme Benali a indiqué que la visite de travail de M. Ekpo au Maroc constitue l’occasion pour examiner les différents projets, plus particulièrement celui du Gazoduc Nigeria-Maroc, rappelant que ces projets s’inscrivent dans la dynamique positive insufflée aux relations bilatérales par la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigeria en décembre 2016 ainsi que suite à l’entretien téléphonique que le Souverain a eu lieu, cette semaine, avec le Président de la République Fédérale du Nigeria, M. Bola Ahmed Adekunle.

De son côté, M. Ekpo a indiqué que sa visite de deux jours au Maroc constitue une occasion pour les deux parties de se pencher sur le projet du gazoduc Nigeria-Maroc annoncé en 2016 à l’occasion de la visite royale au Nigeria ainsi que de son état d’avancement.

Au vu de ce qui a été réalisé, le projet progresse“, a relevé le responsable nigérian, saluant par la même occasion les efforts déployés par Maroc dans ce sens.

Le Maroc et le Nigeria entretiennent des relations de coopération et nouent des partenariats fructueux dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable, marqués par l’échange d’expériences et d’expertise, le renforcement des capacités et le développement de projets à la faveur de plusieurs conventions bilatérales entrées en vigueur dans les secteurs des énergies renouvelables, des hydrocarbures, de la production des phosphates et des engrais.

Considéré comme l’un des projets stratégiques lancés au niveau du continent africain, le Gazoduc Nigeria-Maroc est de nature à enclencher un décollage économique et à favoriser l’intégration régionale. Ce gazoduc, qui longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en parcourant 13 pays africains, permettra de connecter le marché européen via l’Espagne. D’une longueur de plus de 5700 KM, le projet devra disposer d’une capacité annuelle de 30 à 40 milliards de mètres cubes et fournir environ 3 milliards de pieds cubes standard par jour de gaz.