En dépit du contexte marqué par la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus, qui n’a pas épargné les économies du monde entier, le partenariat germano-marocain a connu un saut qualitatif avec la signature de deux accords importants visant à améliorer le climat des affaires et des investissements et à consacrer le leadership des deux pays dans le domaine des énergies vertes. C’est ainsi qu’un mémorandum d’entente a été signé, début juillet, entre l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) et la Chambre de Commerce et d’Industrie arabo-germanique (Ghorfa) visant à consolider davantage les opportunités d’affaires et d’investissement entre le Maroc et l’Allemagne.
Cet accord ambitionne également de définir un cadre de coopération permettant de faire connaître les entreprises marocaines sur le marché allemand et de promouvoir les opportunités d’affaires offertes par le Maroc aux investisseurs allemands.

Ce mémorandum vient renforcer la cadence à la hausse des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Allemagne ayant atteint plus de 3,6 milliards d’euros en 2019, en hausse de 10,2% sur un an, selon les dernières statistiques. Cette évolution à deux chiffres est attribuée à l’augmentation des exportations marocaines vers l’Allemagne (14%) à un rythme plus accéléré que celui des importations (+7,9%). Les exportations du Royaume vers le pays germanique se sont élevées à 1,409 milliard d’euros en 2019, alors que les importations marocaines de l’Allemagne se sont accrues de 7,9% pour atteindre 2,193 milliards d’euros en 2019. Dans le cadre de ce mémorandum AMDIE/Ghorfa, les deux institutions organiseront des missions d’affaires, des rencontres sectorielles pour identifier les voies et moyens pour promouvoir les relations d’affaires entre les entreprises des deux pays. Des publications spécialisées sur l’économie des deux pays seront dédiées à cet effet.
Un guide sur les investissements et le climat des affaires au Maroc sera ainsi publié en Allemand et bénéficiera d’une large diffusion auprès des opérateurs économiques allemands.
Selon le secrétaire général de la Ghorfa, Abdelaziz Al Mikhlafi, la coopération avec autorités marocaines permet de « fournir des services aux hommes d’affaires et œuvrer à encourager davantage les investissements allemands dans le Royaume du Maroc tout en gérant des projets communs”.

« En tant que chambre de commerce, nous sommes proches du secteur privé, nous travaillons directement avec les entreprises et nous pouvons contribuer de manière positive à développer davantage les excellentes relations politiques entre les deux pays, sur la base du rôle pionnier du Royaume et de son potentiel économique ».
La Ghorfa représente toutes les chambres de commerce et d’industrie arabes en République Fédérale d’Allemagne. Depuis plus de 40 ans, la Chambre est engagée à promouvoir les relations commerciales entre les pays arabes et l’Allemagne et sert de principal centre d’expertise au sein du monde des affaires arabo-allemand.

La Ghorfa est l’interlocuteur privilégié des entrepreneurs allemands intéressés par l’investissement dans les pays arabes et les hommes d’affaires arabes désirant investir en Allemagne.
Soucieuse de consolider son leadership dans le domaine des énergies renouvelables au niveau européen, l’Allemagne compte sur sa coopération avec le Maroc, pionnier dans ce domaine au niveau africain, à travers des projets dans le domaine des énergies renouvelables et du développement durable lancés sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. A cet effet, les deux pays ont signé, en juin dernier, un accord relatif au développement du secteur de la production de l’hydrogène vert.

Liant le ministère marocain de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement et le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement, l’accord vise à développer le secteur de la production d’hydrogène vert et à mettre en place des projets de recherche et d’investissement dans l’utilisation de cette matière, source d’énergie écologique.

A cette occasion, le ministre allemand de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, a indiqué que cet accord profitera de la dynamique de développement économique du Maroc, mettant en exergue le Plan Maroc Vert qui a placé le Royaume au premier rang dans ce domaine au niveau africain.

Le cadre de la coopération entre les deux pays comprend un intérêt particulier pour les domaines de l’hydrogène et le méthanol.

Deux premiers projets, qui ont déjà été annoncés dans la déclaration d’intention, seront mis en œuvre dans le cadre de la coopération économique entre le Maroc et l’Allemagne.
Il s’agit du projet « Power-to-X » pour la production de l’hydrogène vert proposé par l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN) et la mise en place d’une plateforme de recherches sur « Power-to-X », le transfert des connaissances et le renforcement des compétences en partenariat avec l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN). Le Maroc et l’Allemagne sont liés, depuis 2012, par un partenariat énergétique qui accorde un intérêt particulier au secteur des énergies renouvelables comme étant un vecteur de la coopération économique bilatérale. Cette plateforme de dialogue institutionnel sur l’énergie a permis un échange fructueux de bonnes pratiques et d’expériences entre les deux pays.

La société d’Investissements énergétiques a dévoilé lors de son Conseil d’administration (CA), son identité de “Super Esco” en adoptant la nouvelle dénomination de Société d’Ingénierie Énergétique (SIE). Ce conseil s’est tenu sous la présidence du ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, pour mettre en œuvre de la décision prise lors du CA de 2018 de repositionner la SIE en Super Esco, validant les outils et prérequis nécessaires à son opérationnalisation.

Les différents administrateurs ont unanimement validé les prérequis des missions de la “Super Esco” qui se traduisent essentiellement par l’exécution de projets d’efficacité énergétique (EE), notamment à travers la mise en place de contrats de performance énergétique (CPE), fait savoir la même source. Après avoir validé la nouvelle identité visuelle de la SIE, le CA a consolidé sa position stratégique en tant qu’opérateur d’efficacité énergétique et approuvé et adopté les instruments juridiques et fiduciaires de la nouvelle “Super Esco” à savoir, le projet des Statuts détaillant ses nouvelles missions, son nouvel organigramme, son règlement des marchés, ses procédures mises à jour, ses outils et supports contractuels, ainsi que le projet du décret modificatif de création de la SIE. Par la suite, le Conseil a acté le business plan détaillant le premier pipeline de projets qui sera réalisé par la société, avant que ses membres ne procèdent à l’arrêté des comptes de 2019 et approuvent le budget de l’année 2020. La nouvelle structure est ainsi habilitée à accompagner ses partenaires pour lever et structurer les financements nécessaires au déploiement de projets d’efficacité énergétique. Son rôle est de soutenir les établissements et entreprises publiques, dans le cadre de la démarche d’exemplarité de l’Etat en matière d’EE, en leur offrant un ensemble de services visant à réduire leur facture et leur consommation d’énergie. L’écosystème national d’EE, des petites et moyennes entreprises (PME)/ petites et moyennes industries (PMI), ainsi que les Escos privées pourront bénéficier de l’appui de la SIE. En effet, la Super Esco agira en assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) ou en maîtrise d’ouvrage déléguée (MOD) pour le compte de ses clients, tout en contribuant à la structuration du marché d’EE et en faisant exécuter les projets par les entreprises privées.

“La transformation de la SIE en société de services énergétiques a vu le jour grâce à l’élaboration d’une étude de repositionnement réalisée par un consortium de consultants internationaux et grâce à la coordination d’un groupe de travail émanant directement du Conseil d’administration. La Société d’Ingénierie Énergétique est désormais mandatée pour une mission ambitieuse qui porte les objectifs de la stratégie d’EE, pilier de la transition énergétique nationale”.

Le Groupe Al Omrane et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) ont signé à Rabat, une convention spécifique portant sur le développement de logement social, durable et à haute efficacité énergétique. Signée par le président du directoire du groupe Al Omrane, Badre Kanouni et le directeur général de l’IRESEN, Badr Ikken, cette convention s’inscrit dans le cadre du partenariat institutionnel conclu entre les deux institutions dans le domaine de l’amélioration des procédés et la promotion de l’innovation en matière de matériaux de construction et d’aménagement.

A travers cette convention, le groupe Al Omrane concrétise son engagement en faveur du développement durable et réaffirme l’intérêt qu’il accorde à l’innovation et à la recherche et développement.
C’est dans ce sens que M. Ikken a souligné que cette convention vise à développer quatre projets pilotes au niveau des différentes régions du Maroc avec des conditions climatique diverses, notamment les régions de Souss-Massa, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et la région de l’Oriental afin de développer des bâtiments sociaux, durables et qui sont hautement performants sur le plan de l’efficacité énergétique.
“L’ambition est d’améliorer les conditions de vie, baisser la facture énergétique tout en baissant également le coût des constructions”. “Il s’agit de technologies et techniques développées au niveau de nos laboratoires qui vont pouvoir être implémentées à court et à moyen terme pour pouvoir être transposées au niveau des projets sur le plan national et pourquoi pas continental”.

Il a, dans ce sens, mis en avant la force et les potentialités des ressources humaines et de l’expertise du Royaume pour faire face à la pandémie de la Covid-19, souhaitant à cet égard que celles-ci puissent être mise à disposition à un secteur qui est fortement énergivore, notamment celui du bâtiment avec une consommation énergétique de plus 35%.

M. Kanouni a, de son côté, indiqué dans une déclaration similaire, que parmi les objectifs d’Al Omrane est de chercher les moyens de développer la qualité des produits de logement du groupe et de ses aménagements urbains de manière à aller de plus en plus vers le développement durable, l’amélioration de l’efficacité énergétique, ainsi que le confort des concitoyens.

Il s’agit également de réduire le coût de ces produits qui doivent répondre à la nouvelle réglementation ou au moins de le maintenir, de réduire la facture énergétique du Maroc pour un secteur de bâtiment qui consomme plus de 35% de l’énergie mais également des concitoyens qui pourront voir ainsi leurs factures baisser. Le président du directoire du groupe d’Al Omrane s’est, en outre, félicité de cette collaboration avec l’IRESEN qui a démarré il y a quelques mois et dont les délais fixés ont été respectés en dépit des conditions exceptionnelles marquées par la propagation de la pandémie du coronavirus.

“Nous allons travailler sur quatre régions du Royaume qui représentent à peu près 70% des conditions climatiques du Maroc et nous allons commencer par un concept qui sera développé par l’IRESEN pour passer juste après à la phase de réalisation et d’opération avec ces nouveaux concepts qui se basent sur des matériaux qui existent au niveau du Maroc pour développer au maximum la consommation des ressources et des produits qui sont fabriqués par le Maroc”, a-t-il dit, espérant que ces nouvelles méthodes de travail puissent être généralisées au niveau de l’ensemble des opérations réalisées par le groupe.

La demande sur l’énergie électrique a connu une nette décélération du rythme de baisse durant le mois de juin, voire même une reprise durant la première moitié du mois de juillet, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration. « En phase avec l’assouplissement progressif des mesures de confinement, la demande sur l’énergie électrique a connu une nette décélération du rythme de baisse durant le mois de juin, voire même une reprise durant la première moitié du mois de juillet », indique la DEPF dans sa note de conjoncture de juillet. Ainsi, l’évolution de l’énergie nette appelée par jour et par décade n’a reculé que de 3,5% en moyenne durant le mois de juin et a enregistré une hausse de 2,2% en moyenne au cours des seize premiers jours du mois de juillet, annonçant une reprise de l’activité économique nationale durant la période post-confinement.

La DEPF rappelle toutefois qu’en rapport avec l’arrêt total ou partiel de l’activité économique au niveau national, la demande sur l’énergie électrique a accusé une baisse à deux chiffres lors des mois d’avril et de mai, soit -14,3% et -13% en moyenne respectivement, eu égard à l’état d’urgence sanitaire décrété par le Gouvernement pour faire face à la crise sanitaire du Covid-19.

Une cérémonie de remise des Wissams dont SM le Roi Mohammed VI a bien voulu gratifier quatre fonctionnaires du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement partis à la retraite, s’est déroulée à Rabat. Cette décoration illustre la Haute sollicitude dont le Souverain entoure cette catégorie de fonctionnaires qui ont fait preuve durant leur carrière professionnelle d’un sens élevé d’abnégation, de dévouement et d’intégrité dans l’accomplissement de missions de service public et d’intérêt général. A cette occasion, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, a félicité les personnes décorées de Wissams royaux, soulignant que cette Haute sollicitude royale se veut une reconnaissance de la qualité de leurs services louables ainsi que de la contribution qu’ils apportée au pays tout au long de leur parcours.

Cette cérémonie qui se tient dans des circonstances exceptionnelles liées à la pandémie de coronavirus est l’occasion pour le ministère de rendre hommage aux efforts fournis par ses retraités en vue de servir les intérêts de leur pays, a souligné le ministre, rappelant que vingt-cinq fonctionnaires sont partis à la retraite au cours du deuxième semestre 2019 et du premier semestre de l’année en cours. De son côté, le directeur des ressources, des affaires générales et des systèmes d’information au département de l’énergie et des mines, Abdellah El Jaafari, a affirmé dans une déclaration que l’hommage rendu aux fonctionnaires retraités est l’une des plus hautes marques de reconnaissance après des années de travail dévoué et d’engagement professionnel au service de la patrie et des citoyens.

Le Maroc est largement qualifié pour devenir “un acteur clé” dans le développement de l’hydrogène vert, en raison de sa situation géographique, de ses interconnexions énergétiques et de ses ressources renouvelables exceptionnelles, a affirmé Rim Berahab, Economiste au Policy Center for the New South (PCNS).

Le Maroc doit saisir ces opportunités pour investir dans cette filière énergétique novatrice et se positionner comme “partenaire stratégique de l’Europe”, a souligné Mme Berahab dans un entretien à la MAP, notant que cela exigerait notamment “une augmentation rapide” des compétences pour industrialiser les processus, ainsi qu'”un rapprochement avec les acteurs internationaux de référence”.

L’économiste a cité dans ce sens de nombreuses actions menées par le Maroc pour le développement de cette filière énergétique telles que la création de la Commission nationale de l’hydrogène vert, réunissant des acteurs publics et privés, le lancement d’une étude pour l’élaboration de la feuille de route de l’hydrogène vert, ainsi que le développement d’un programme intégré pour la production d’ammoniac vert, en redéployant les énergies renouvelables.

Au cours des dernières années, le Maroc s’est positionné comme un acteur clé dans le secteur des énergies renouvelables en Afrique, a-t-elle réaffirmé, faisant observer l’apparition d’autres technologies, telles les filières de production construites autour de l’hydrogène, appelées communément “Power To X”, qui constituent, a-t-elle dit, une excellente alternative aux combustibles fossiles, notamment dans le secteur du transport. Doté d’importantes ressources énergétiques renouvelables, le Maroc, en 2009, soit des années avant le déclenchement de la crise sanitaire, a adopté une stratégie énergétique nationale comme feuille de route pour la transition vers un système énergétique à faible teneur en carbone qui concilie développement économique et objectifs sociaux et environnementaux, a-t-elle rappelé. Cette stratégie est axée, entre autres, sur la réalisation d’une coopération plus forte avec les marchés de l’énergie de l’Europe et de l’Afrique ainsi que la promotion, par l’intégration industrielle, de capacités industrielles locales à tous les niveaux de la chaîne de valeur des technologies vertes, a relevé Mme Berahab.

Le Maroc est disposé à partager son expertise et son savoir-faire dans le domaine des énergies renouvelables avec le Tchad, a réitéré l’Ambassadeur du Royaume à N’Djaména, Abdellatif Erroja.

M. Erroja qui s’exprimait lors de la cérémonie du lancement du «Projet Energie Solaire pour le Développement Rural du Tchad» qui s’inscrit dans le cadre de la coopération triangulaire entre le Maroc, à travers l’office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), le Tchad par le biais de la société nationale de l’électricité (SNE) et la Banque Islamique de développement (BID), a mis en exergue la coopération qui ne cesse de se consolider entre les deux pays. Le diplomate marocain a souligné dans ce sens que la politique volontariste d’ouverture, conduite avec détermination par SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, place le continent africain au cœur de la politique étrangère du Royaume.

Le Maroc a fait de l’intégration africaine une priorité qui se décline en vision politique et propositions économiques à travers une mise en synergie des actions bilatérales, sous régionales et continentales. Une politique qui œuvre pour le raffermissement des relations avec les pays africains, aux niveaux bilatéral et multilatéral, a soutenu l’Ambassadeur du Maroc à N’Djaména.

Le secteur de l’électricité qui représente le levier du développement durable mérite plus d’attention et doit être un facteur de l’intégration africaine. «Au Maroc, nous sommes persuadés que l’Afrique dispose de toutes les potentialités pour faire de l’électricité et de l’énergie solaire un secteur porteur de fortes opportunités, de synergies et de formidables complémentarités qu’il nous appartient de mettre en œuvre», a relevé le diplomate marocain lors de cette cérémonie à laquelle ont pris part le ministre tchadien du pétrole, des mines et de l’énergie, le ministre de l’économie et de la planification du développement, le Directeur Général de la SNE, et par visioconférence l’Ambassadeur de la République du Tchad au Maroc, le représentant de la BID, et les représentants de l’ONEE.

L’Afrique souffre d’un manque notoire d’infrastructures mais également de compétences pour bien s’approprier ce domaine stratégique. Conscient de ce fait et de l’importance du développement et du renforcement des capacités dans ce secteur, le Maroc s’est attelé, depuis longtemps, à lui accorder un intérêt particulier, a relevé M. Erroja

C’est dans ce cadre que le Maroc a développé une approche en vue d’intensifier la coopération Sud-Sud et de renforcer l’intégration africaine à travers la capitalisation sur son expertise et son savoir-faire pour aborder des contraintes spécifiques de développement, particulièrement, avec les pays frères et en leur tête, le Tchad. Cette approche est fortement appréciée dans la mesure où elle aide à disposer d’une expertise et d’un soutien pour l’atteinte des objectifs de développement du secteur de l’électricité.

Le diplomate marocain a rappelé les relations de longue date entre le Maroc et le Tchad, «deux pays frères et amis qui travaillent pour le bien de leurs peuples et pour le bien du continent africain», rappelant que «la coopération avec le Tchad ne date pas d’aujourd’hui… plusieurs actions de coopération entre nos deux pays ont déjà été réalisées».

Il y a lieu de souligner que le «Projet Energie Solaire pour le Développement Rural du Tchad» vise la construction et la mise en service d’une centrale photovoltaïque d’une capacité de 3 MWC, la réalisation sur l’axe Toukra-Mandélia au sud de N’Djaména, de 157 km de lignes moyenne et basse tension et 82 transformateurs moyenne/basse tension ainsi que la réalisation d’au moins 6 400 connexions foyers et environ 600 activités économiques, industrielles et service publics.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présenté, le 9 juillet, lors d’une rencontre virtuelle, son avis intitulé « Accélérer la transition énergétique pour installer le Maroc dans la croissance verte ».
Élaborée selon une approche participative, plus de 60 experts et acteurs ayant été auditionnés (ministères, MASEN, ONEE, IRESEN, AMEE, OCP, CGEM, etc.), l’étude du CESE propose les préalables qui devraient soutenir la mise en place d’une stratégie renouvelée sous l’angle de la transition énergétique.  En voici l’essentiel :

– En accélérant sa transition énergétique, le Maroc peut exploiter, au bénéfice de ses citoyens, un gisement énergétique exceptionnel désormais économiquement viable.

– Le Maroc possède un potentiel d’énergie verte exceptionnel. Son exploitation permettrait de positionner le Maroc en leader de la transition énergétique.

– Le CESE a à cet effet examiné 3 scenarii à horizon 2030, 2040 et 2050 et exploré ainsi les options stratégiques à adopter dès aujourd’hui. Ainsi la dépendance énergétique et la dépendance spécifique aux produits pétroliers pourraient baisser jusqu’à 17% en 2050, alors que la part de renouvelable pourrait atteindre 96% de la puissance installée du mix électrique au même horizon.

– La facture énergétique pourrait se réduire de 12% alors que l’énergie consommée serait multipliée par 3, tandis que la balance des paiements serait allégée de 74 milliards de dirhams (MMDH) en 2050.

– L’introduction des énergies renouvelables réduirait fortement les émissions de gaz à effet de serre de 30% et les rejets de particules d’environ 50%, améliorant ainsi la santé de la population et renforçant l’atténuation face aux changements climatiques.

– La transition énergétique accélérée pourrait ainsi créer de nombreux bénéfices pour les citoyens, les entreprises et les finances publiques. Pour en tirer bénéfice, le CESE préconise de traiter de manière coordonnée et intégrée, plusieurs politiques connexes, actuellement, pensées et élaborées en silos.

* En maximisant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique total ;

* En encourageant le déploiement de la décentralisation de la production soutenue par la digitalisation ;

* En généralisant le recours à l’efficacité énergétique ;

* En mettant en place une transition vers la mobilité durable et notamment électrique ;

* En améliorant les coûts de production du dessalement afin de répondre aux impératifs de sécurité hydrique et alimentaire ;

* En produisant des molécules et des combustibles verts (power to X).

– Une nouvelle stratégie énergétique doit désormais être mise en place avec des options claires, une gouvernance adaptée et un positionnement international renouvelé.

– Compte tenu de son potentiel et des évolutions mondiales, le Maroc devra placer les énergies renouvelables au centre de nouveaux choix stratégiques mieux définis, à travers notamment :

* L’augmentation de la part de l’électricité verte dans le mix énergétique pour baisser les coûts et décarboner la production décentralisée et la digitalisation;
* La transformation de la mobilité vers un transport en commun de qualité, massifié, propre, digitalisé et électrique ;

* Une réforme de la compensation du butane qui préserve sa dimension redistributive ;

* Le recours au dessalement d’eau de mer, couplé à l’énergie renouvelable, comme l’une des solutions pour l’eau potable et pour certaines cultures agricoles, en complément d’une gestion optimale de la demande ;

* La préparation, grâce au Power to X (PtoX) de la compétitivité énergétique du futur.

– D’après le Conseil, ce nouveau paradigme énergétique peut jouer un rôle clef dans le positionnement international du Maroc, à travers le renforcement des échanges avec l’Europe et la construction de partenariats africains, ou encore le lancement de nouvelles filières énergétiques et de partenariats stratégiques avec l’Europe et l’Asie.

– Le CESE recommande de mettre en place une charte de la transition énergétique telle que contenue dans la Lettre Royale adressée aux premières Assises nationales de l’énergie, en mars 2009.

Vivo Energy Maroc, la société en charge de la distribution et de la commercialisation des carburants et lubrifiants de marque Shell au Maroc et de gaz de pétrole liquéfié de marque Butagaz, a mis en place et renforcé ses mesures afin de réduire l’impact de la crise sanitaire actuelle sur ses partenaires. Cette démarche concerne l’ensemble de son écosystème, notamment les mécaniciens, chauffeurs routiers, chauffeurs de taxi, pompistes et gérants de stations-service Shell.

« Vivo Energy Maroc à travers la marque Shell et Butagaz est présente au Maroc depuis près de 100 ans. Nous sommes une entreprise profondément attachée au Maroc avec un héritage et des liens forts avec le Royaume. Il est important pour nous de pouvoir contribuer et aider en cas de besoin. Face à cette pandémie, la décision a été évidente et a visé à aider nos partenaires, ainsi que les personnes qui sont en première ligne et ceux qui sont les plus touchés. Dans ce contexte où le virus est toujours en circulation, il est crucial qu’on reste tous vigilants et qu’on maintienne le respect de l’ensemble des mesures sanitaires mises en place » a déclaré George Roberts, Directeur Général de Vivo Energy Maroc.

Les aides apportées se matérialisent sous différentes formes. Vivo Energy Maroc soutient ses pompistes à travers la distribution de bons d’achats. Cette opération touche l’ensemble des stations-service Shell du Royaume. Des paniers alimentaires sont également distribués aux chauffeurs routiers. Aussi, les mécaniciens partenaires de l’entreprise bénéficie de cette distribution de paniers faite en partenariat avec La Banque Alimentaire du Maroc. Au côté de ses partenaires, Vivo Energy Maroc a décidé de soutenir les besoins en trésorerie pour leur permettre de continuer à payer les salaires et ainsi éviter les pertes d’emploi, et ce depuis le début du mois d’avril jusqu’à la fin du mois de juin.

Ces actions s’inscrivent dans la continuité de celles déjà menées depuis l’apparition de la pandémie au Maroc. Après sa participation financière au Fonds de solidarité nationale, l’entreprise s’est engagée en offrant une dotation en carburant pour les véhicules médicalisés du ministère de la Santé et en soutenant les personnels soignants sur tout le Maroc en leur fournissant gratuitement le carburant pour leurs déplacements. Vivo Energy Maroc a fait également don de gaz propane aux hôpitaux du Maroc qui luttent contre la pandémie. L’entreprise a financé par ailleurs le développement et la production au Maroc de 400 respirateurs artificiels. La plateforme digitale d’éducation à l’environnement « Mama Tabiaa » a quant à elle été mise en ligne pour les parents et leurs enfants pour offrir un contenu éducatif complémentaire de qualité durant le confinement.

L’ONEE exerce son activité dans un environnement en forte évolution induisant de nombreux risques, dont certains sont exogènes. Les enjeux associés à ces risques sont multicritères et peuvent avoir des conséquences financières, notamment sur la situation financière de l’Office.

En effet, du fait de la diversification de ses activités et de la particularité du marché de l’électricité, l’ONEE, en tant que planificateur et gestionnaire de l’offre et la demande de cette forme d’énergie, est exposé aux risques de fluctuation des prix de combustibles, du fret, et des parités de change, qui peuvent avoir un impact important sur les écarts de conversion, les postes de bilan, les charges financières, les capitaux propres et la situation de trésorerie.

A fin décembre 2019, les achats d’énergie et de combustibles de l’ONEE ont représenté plus de 68% des charges de la branche Électricité. Les charges relatives à ces opérations ont atteint 11 milliards MAD, dont 8 milliards MAD pour les achats de charbon et 2,5 milliards MAD pour les achats de gaz naturel et 174 millions MAD pour les importations de l’électricité.

De surcroît, la quasi-totalité de ces achats est libellée en devises (EUR et USD) et l’ONEE est ainsi amené à réaliser des volumes importants d’achats et de cessions de devises sur le marché de change pour le paiement de ses engagements libellés en devise. Le volume des opérations de change réalisé en 2019 a atteint les 12,81 milliards de dirhams, principalement en EUR (7.29 milliards de dirhams) et en USD (5.08 milliards de dirhams).

L’ONEE étant également impliqué dans des contrats de financement à long terme, une variation défavorable des devises pourrait avoir aussi des conséquences sur la rentabilité de ses projets d’investissement.

En l’absence de couverture, les fluctuations des prix d’achat d’électricité, de combustible et de change entre le Dirham et les devises des différents marchés internationaux sur lesquels l’ONEE opère peuvent donc significativement modifier les résultats de l’Office et rendre difficiles les comparaisons de performance d’une année à l’autre.

Déterminé à maîtriser ses risques sur les marchés internationaux, l’ONEE se lance dans une opération d´envergure pour moderniser ses processus d´achat et mettre en place une nouvelle politique de gestion pour se couvrir contre les risques sur les marchés des produits de base (charbon, gaz naturel, électricité), le fret ainsi que les opérations sur le marché de change.

Il s’agit d’un projet d’envergure pour la restructuration de l´activité de gestion des risques qui consiste à doter l’Office d’un dispositif complet de pilotage, d’analyse et de prise de décision en matière de gestion et de couverture des risques. Les principaux résultats attendus de ce projet stratégique se présentent comme suit :

  • Maîtriser et optimiser les charges relatives aux achats à fort enjeu ;
  • mettre en place des stratégies de gestion des risques efficaces et optimales ;
  • Suivre d’une manière dynamique l’exposition de l’Office ;
  • Intervenir sur les marchés pour la couverture des risques encourus par l’Office.

Convaincu de la valeur ajoutée de cette nouvelle activité en terme d’optimisation des coûts et d’amélioration des performances opérationnelles et financières, l’ONEE se mobilise pour que sa salle des marchés soit opérationnelle en 2021.  Un appel d’offre vient d’ailleurs d’être lancé pour la sélection d’un cabinet spécialisé qui assistera l’équipe projet interne à retenir la structure et le dimensionnement les plus appropriés, à mettre en place la plateforme et les outils nécessaires et à réaliser, durant une période d’ancrage, les premières opérations de couverture des risques.