L’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) a été reconduit, à Dakar, membre du Comité de Direction de l’Association des Sociétés d’Électricité d’Afrique (ASEA) et ce, pour la deuxième fois consécutive.

“Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’ONEE, a participé le 16 juillet à Dakar aux travaux du Comité de Direction et de l’Assemblée Générale de l’ASEA, organisation qui regroupe les principaux opérateurs et sociétés d’électricité en Afrique.

A cette occasion, le Maroc, à travers l’ONEE, a été reconduit, pour la deuxième fois consécutive, membre du Bureau du Comité de Direction, pour un nouveau mandat (2022-2025) et ce, en reconnaissance de son expertise dans le secteur électrique et ses réalisations en Afrique”.

M.El Hafidi a également participé le 17 juillet au 20ème Congrès de l’ASEA, tenu au Centre de Conférences Abdou Diouf. Le DG de l’ONEE, qui a modéré la table inaugurale de haut niveau, a saisi l’occasion pour présenter les derniers développements du modèle électrique marocain en mettant l’action sur les mutations profondes qui ont marqué le secteur à travers l’introduction massive des énergies renouvelables (EnR) dans le mix électrique, la réduction de l’indépendance vis-à-vis des énergies fossiles tout en répondant aux objectifs de protection de l’environnement.

Disposant d’un potentiel éolien et solaire important, d’un facteur de charge élevé surtout au sud du Maroc et en introduisant des technologies innovantes, le Maroc a pu atteindre un cout de production très compétitif permettant ainsi de mettre à la disposition de l’économie nationale une énergie verte à un prix abordable.

Le 20-ème Congrès de l’Association des Sociétés d’Électricité d’Afrique (Asea), tenu sous le thème «nécessité de service public et la performance des sociétés d’électricité», avec la participation du Maroc, a pris fin à Dakar, par une série de recommandations.

Tenu sous le haut patronage du Président de la République du Sénégal, Macky Sall, avec le soutien du ministère du Pétrole et des Énergies, et en collaboration avec la Société nationale d’électricité au Sénégal l(Senelec), le congrès a connu la présence de plus de 100 dirigeants et décideurs de sociétés d’électricité et d’énergie, des experts, des partenaires, des investisseurs, des chercheurs et des représentants de la société civile.

Le Maroc a été représenté à ce 20-ème Congrès, tenu au Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniado (CICAD), par Le Directeur Général de l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, et le directeur des Participations, Partenariats Et Projets à l’ONEE, M. Khalil Lagtari.

La cérémonie d’ouverture officielle, présidée dimanche par la ministre du Pétrole et des Énergies du Sénégal, Aissatou Sophie Gladima, représentant le Chef de l’Etat sénégalais, président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, a été marquée par la remise officielle de la bannière de l’Asea au nouveau Président de l’Asea pour un mandat de 2022-2025, en la personne du Directeur général de la Senelec, Pape Mademba Biteye.

Elle avait été précédée par des réunions des Comités spécialités de l’ASEA et par la tenue de la 56-ème Assemblée générale ordinaire (14-16 juillet).

Les participants ont débattu lors de panels et sessions de quatre thématiques : “l’accélération de l’accès à l’électricité des populations des zones rurales et périurbaines”, “La digitalisation des entreprises d’électricité pour une meilleure qualité de service public aux clients”, “La promotion du partage des bonnes pratiques entre les acteurs du secteur de l’électricité” et “L’efficacité énergétique, levier pour améliorer la viabilité des sociétés d’électricité”.

M.Abderrahim El Hafidi a dans ce cadre participé le 16 juillet aux travaux du Comité de Direction et de l’Assemblée Générale de l’ASEA, organisation qui regroupe les principaux opérateurs et sociétés d’électricité en Afrique. L’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable a été reconduit, membre du Comité de Direction de l’ASEA et ce, pour la deuxième fois consécutive.

Le DG de l’ONEE a également modéré la table inaugurale de haut niveau, et a saisi l’occasion pour présenter les derniers développements du modèle électrique marocain en mettant l’action sur les mutations profondes qui ont marqué le secteur à travers l’introduction massive des énergies renouvelables (EnR) dans le mix électrique, la réduction de l’indépendance vis-à-vis des énergies fossiles tout en répondant aux objectifs de protection de l’environnement.

Dans leurs recommandations dévoilées à la cérémonie de clôture du congrès, les participants ont notamment appelé à sensibiliser les décideurs et gouvernants africains pour l’accélération et le développement des marchés de l’électricité au niveau africain par la construction des corridors d’interconnexion et la réalisation progressive du marché unique d’électricité en Afrique, avec un réseau électrique africain intégré qui permettrait de réduire considérablement le coût sur le continent et d’accroitre la durabilité et la sécurité énergétique.

Les participants ont également recommandé de sensibiliser les décideurs et gouvernants africains sur la nécessité de mettre une place une politique africaine intégrant les questions des énergies renouvelables, du nucléaire, de l’éolien, offshore, et de l’hydrogène .

L’ASEA est une association Internationale non gouvernementale à but non lucratif constituée en 1970 pour une durée illimitée par les organismes, établissements et entreprises ou groupements professionnels de l’Industrie de l’Energie en Afrique.

L’Association compte, à fin 2021, 57 membres actifs, 25 membres affiliés, des membres associés et des membres observateurs.

Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, a reçu, le 25 juillet à Rabat, le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures de la République de Guinée, M. Ibrahima Abé Sylla, accompagné de Mme Habiba Chakir Sylla, Consultante à l’Organisation de Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS).
Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre le Royaume du Maroc et la République de Guinée, a été l’occasion d’échanger autour des opportunités et perspectives de coopération dans les domaines de l’électricité et de l’eau potable entre les deux pays.

Lors de cette réunion, M. El Hafidi a rappelé les projets de coopération menés avec succès par l’ONEE en Guinée dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide. De son côté, M. Ibrahima Abé Sylla, s’est réjoui de cette coopération maroco-guinéenne, la qualifiant de fructueuse tout en exprimant son souhait de renforcer davantage cette coopération aussi bien dans le domaine de l’électricité que celui de l’eau potable.

Ainsi, en matière d’eau potable, le Ministre Guinéen a sollicité l’ONEE pour l’accompagnement de la Société des Eaux de Guinée (SEG) au niveau de plusieurs volets dont la production de l’eau potable ainsi que les activités commerciales liées aux services de l’eau.

En ce qui concerne le domaine de l’électricité, M. Ibrahima Abé Sylla a appelé au renforcement de cette coopération à travers la réalisation par l’ONEE d’une étude de diagnostic global du système électrique de la République de Guinée dans un objectif de restructuration de Electricité de Guinée (EDG), société en charge d’assurer le service public d’électricité en Guinée.

A l’issue de cette réunion, il a été convenu de capitaliser les expériences réussies de l’ONEE pour le partage de son expérience et son savoir-faire et de solliciter les bailleurs de fond notamment la Banque Islamique de Développement (BID) et la Banque Africaine de Développement (BAD) pour soutenir les actions de coopération avec la Guinée aussi bien dans le domaine de l’eau que de l’électricité.

L’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) a signé  à New Delhi, un mémorandum d’entente avec l’entreprise indienne de production d’électricité NTPC Limited.

Ce mémorandum, signé par le directeur des opérations au sein de MASEN, Rachid Bayed et le directeur général en chef de NTPC, Narinder Mohan Gupta en présence de l’ambassadeur du Maroc en Inde, M. Mohamed Maliki, vise principalement à renforcer les capacités dans le domaine des énergies renouvelables.

Le mémorandum paraphé en marge de la 17ème édition du “CII-Exim Bank Conclave sur le partenariat de Croissance Inde-Afrique” vise à mutualiser l’expérience et l’expertise de MASEN et de NTPC, notamment dans le domaine de la recherche et développement et à explorer les opportunités communes de développement de projets des énergies renouvelables en Afrique.

Créée en 2010, MASEN est chargé de piloter les énergies renouvelables au Maroc. A travers ses projets, l’Agence contribue à l’objectif national d’atteindre +52% de part d’énergie renouvelable dans le mix électrique marocain à l’horizon 2030.

A fin 2021, 4.109 MW sont en exploitation dans l’éolien, l’hydraulique et le solaire. Le Groupe MASEN place au cœur de sa stratégie la valorisation des ressources renouvelables, pour créer une force inépuisable de développement économique, social et environnemental pour le Maroc et au-delà.

Le président de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), M. Abdellatif Bardach a affirmé  à la Chambre des Représentants, que la feuille de route stratégique de l’Autorité pour la période 2021-2025 vise à contribuer à la sécurisation et à la stabilisation du système électrique national.

Cette feuille de route se penche sur la mise en place de vigilance en matière de sécurité et d’approvisionnement en électricité, notamment par l’approbation des programmes d’investissement, a indiqué M. Bardach lors de la présentation du rapport annuel de l’Autorité devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement.

Elle entend également contribuer au développement d’un marché efficace de l’électricité, en tenant compte des règles établies pour un accès transparent et équitable, tout en établissant un système de tarification électrique pour l’accès aux réseaux valorisant les investissements et encourageant l’innovation conformément aux dispositions de la loi.

M.Bardach a relevé que la feuille de route vise à opérationnaliser l’action de l’autorité, en recrutant son équipe de travail, en créant des comités, en mettant en place un système d’information efficace et en renforçant sa présence sur le plan national et assurant son rayonnement aux niveaux régional et international.

La feuille de route stratégique de l’Autorité est conforme aux principes stratégiques énoncés dans le Nouveau Modèle de Développement.

“Le Royaume a fait face intelligemment à la problématique de l’énergie en diversifiant les sources d’importation de pétrole et de gaz, a fait observer M. Bardach, considérant que la facture énergétique reste toutefois lourde pour l’économie nationale en raison de son augmentation constante.

“Grâce aux alternatives modernistes et modernisatrices de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à sa vision stratégique et proactive des transformations profondes et globales de la mondialisation, un ensemble d’initiatives et de stratégies ont été lancées visant à réaliser une transition énergétique d’une énergie fossile non renouvelable et polluante à une énergie propre avec des sources renouvelables”.

Cette transition est possible grâce aux potentialités énormes que recèle le Royaume en termes de la production de l’énergie propre à partir de sources solaires, éoliennes, hydrauliques et hydrogène, soulignant que la relance d’une économie énergétique productrice de richesses et d’emplois, le renforcement de son attractivité à travers, notamment, la garantie d’y accéder sans entraves ni discriminations injustifiées, contribuera à la promulgation d’un ensemble de lois instaurant et encadrant un marché libre des énergies renouvelables.

Après s’être arrêté sur le rôle principal de l’ANRE qui est d’assurer un cadre attractif, transparent et non discriminatoire pour le secteur de l’électricité, M. Bardach a rappelé que les dispositions de la loi relative à la régulation du secteur de l’électricité et à la création de l’autorité nationale en a fait un organe de gouvernance qui veille au bon fonctionnement du marché libre de l’électricité et contrôle l’accès des auto-producteurs au réseau électrique national de transport et de distribution d’électricité, et d’émettre un avis sur les projets de textes législatifs et réglementaires relatifs à ce secteur.

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé son soutien au Maroc dans sa transition vers une économie à faible émission de carbone, en cofinançant la modernisation du parc éolien de Koudia Al Baida, dans le nord du pays.

Ainsi, la BERD accorde un prêt pouvant aller jusqu’à 44 millions d’euros à Koudia Al Baida Energy Company S.A., fonds commun de créances détenu par l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et EDF Renewables.

Ce financement fait partie d’une ligne de crédit fournie par un groupe de banques internationales et marocaines, à savoir Société Générale, Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire et Bank of Africa, précise la BERD, qui accordera également un prêt de 52 millions de dirhams, tandis que le Fonds pour les technologies climatiques (FTC) du Fonds d’investissement climatique (FIC) accordera un prêt de 4,5 millions d’euros à MASEN pour financer sa participation au fonds commun de créances.

Grâce à cet investissement, le parc éolien de Koudia Al Baida, d’une capacité de 50 MW, verra sa puissance portée à 100 MW.

Situé dans la région de Tlat Taghramt, près de Tanger, ce parc est le plus ancien à échelle industrielle d’Afrique et le premier producteur indépendant d’énergie renouvelable du Maroc, rappelle la BERD, soulignant que l’énergie renouvelable produite par le nouveau parc permettra de réduire les émissions de CO2 d’environ 300.000 tonnes par an.

“La BERD est très fière de soutenir MASEN et EDF Renewables dans la modernisation du parc éolien de Koudia Al Baida. Ce projet démontre l’opportunité à long terme pour les énergies renouvelables de jouer un rôle important dans la décarbonation et le développement de la compétitivité de l’économie marocaine”, a indiqué la directrice générale du groupe infrastructures durables de la BERD, Nandita Parshad.
Elle a affirmé que “la BERD est très heureuse de contribuer activement au développement des énergies renouvelables au Royaume, en collaboration avec MASEN, l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) et toutes les principales parties prenantes”.

Le Maroc est un membre fondateur de la BERD et est devenu un pays d’opérations en 2012. À ce jour, la BERD a investi plus de 3,5 milliards d’euros dans le pays à travers 88 projets.

Les importations des produits énergétiques ont augmenté de 51,9% en 2021, soit de 25,9 milliards de dirhams, ressort-il du rapport annuel de l’Office des Changes sur le commerce extérieur du Maroc.

Cette évolution est due à la hausse des prix et des quantités importées, précise l’Office, notant que les importations de gas-oils et fuel-oils, qui affichent la plus forte croissance, expliquent à elles seules près de la moitié de l’augmentation des approvisionnements en produits énergétiques.

Globalement, ledit rapport fait état d’une progression des importations de marchandises de 24,7% à 527,4 MMDH. En revanche, en volume, elles s’inscrivent en baisse de 1,1%.

Au détail, les importations de produits finis de consommation affichent une croissance de 30%, en raison principalement de la hausse des importations de voitures de tourisme (+5,9 MMDH), des médicaments et autres produits pharmaceutiques (+5,5 MMDH), ainsi que des parties et pièces pour voitures de tourisme (+3,9 MMDH).

En parallèle, les importations de demi produits ont enregistré une augmentation de 23,9%, imputable essentiellement à la hausse des importations de matières plastiques ou ouvrages en plastique (+3,2 MMDH), de l’ammoniac (+2,9 MMDH) et des produits chimiques (+2,5 MMDH).

De leur côté, les importations de produits finis d’équipement se sont établies à 124 MMDH en 2021, en hausse de 12,6% comparativement à 2020. Elles sont tirées essentiellement par les achats de parties d’avions et d’autres véhicules aériens (+2,2 MMDH), de moteurs à pistons (+1,7 MMDH), de groupes électrogènes et convertisseurs rotatifs électriques (+1,2 MMDH), ainsi que de bandages pneumatiques (+1,1 MMDH).

Dans une moindre mesure, les produits bruts et les produits alimentaires ont participé également à la hausse globale des importations, avec des contributions respectives de 8,8% et de 4,5%.

Les importations de produits bruts ont augmenté de 47,2% en 2021, suite à la montée des importations de soufre brut et non raffiné (+5 MMDH) dont la valeur a doublé, ainsi que des achats de l’huile de soja brute ou raffinée (+1,9 MMDH).

Les produits alimentaires poursuivent une hausse ininterrompue depuis 2017 et atteignent 59,9 MMDH en 2021. Les achats de sucre brut et raffiné, du blé et du maïs sont en grande partie à l’origine de l’accroissement des importations de ce groupe de produits en 2021.

Le ministre d’État britannique aux Affaires étrangères pour l’Asie du Sud et du Centre, l’Afrique du Nord, l’ONU et le Commonwealth, Lord Ahmad a souligné, le 26 juillet à Rabat, l’importance du partage d’expériences et d’expertises entre le Maroc et le Royaume-Uni en matière de développement durable.

Dans une déclaration en marge d’une réception organisée par l’ambassade du Royaume-Uni à Rabat pour célébrer les réalisations des deux Royaumes en matière de finance verte et durable, Lord Ahmad a mis l’accent sur la nécessité de ce partage d’expériences pour relever les défis du changement climatique.

Il a, à cet égard, fait savoir qu’il a eu des entretiens avec la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, axés sur les mécanismes permettant de progresser dans l’amélioration du mix énergétique et la question de l’hydrogène vert.

Le responsable britannique, qui a également rencontré dans la journée le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, M. Abdellatif Miraoui, a relevé que le Royaume-Uni dispose d’une offre éducative “très solide”, exprimant son souhait de voir les jeunes marocains profiter de cette offre “pour étudier dans plusieurs de nos institutions de premier plan et de classe mondiale”.

Pour sa part, l’Ambassadeur britannique au Maroc, M. Simon Martin, a mis en avant la qualité des relations privilégiées unissant les deux Royaumes, rappelant, dans ce sens, le lancement d’un dialogue ministériel stratégique et la signature d’un accord d’association entre les deux pays.

Le diplomate a insisté sur la nécessité de tirer profit de ce nouvel instrument, se réjouissant du développement des excellentes relations bilatérales.

Au fil des deux dernières décennies, le Maroc est devenu un “leader mondial” en matière des énergies renouvelables, à la faveur d’une politique avant-gardiste engagée sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, a souligné, à New York, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali.

S’exprimant lors d’un événement organisé dans le cadre du Forum de politique sur le développement durable (4-15 juillet) sous le thème “Accélérer l’action de l’ODD 7 pour l’Agenda 2030 et l’Accord de Paris: accès universel à l’énergie et transition énergétique juste, inclusive et équitable”, Mme Benali a affirmé que le Maroc n’a pas hésité à investir massivement dans les énergies renouvelables, en visant notamment l’augmentation de son mix électrique pour dépasser 52% d’ici 2030.

Conscient du grand potentiel du développement des énergies renouvelables, le Royaume a mis en place un cadre approprié afin d’accélérer l’accès universel à l’énergie et réussir la transition énergétique, a relevé la ministre, précisant que quelque 52 projets d’énergie renouvelable d’une capacité installée de plus de 4 GW sont déjà en service, alors que plus de 59 autres projets sont en cours de développement ou de mise en œuvre.

Elle a, en outre, indiqué que le modèle énergétique adopté par le Maroc est basé sur le développement des énergies renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique, notant que le secteur de l’énergie renouvelable est devenu un secteur générateur de richesse qui conduit à l’amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant considérablement les risques environnementaux et la rareté des ressources.

Mme Benali a, par ailleurs, fait remarquer que l’efficacité énergétique représente le deuxième pilier de la transition énergétique du Maroc, précisant que le Royaume dispose de 80 mesures d’efficacité énergétique permettant un potentiel d’économie d’énergie de 20% prévu d’ici 2030.

Pour favoriser le développement des énergies renouvelables, le Maroc a procédé notamment au renforcement de la coopération régionale et internationale pour mutualiser les moyens technologiques et financiers et les ressources naturelles.

Et de relever que le Maroc a déjà amorcé la mise en œuvre des recommandations du Nouveau modèle de développement, visant à réduire les coûts énergétiques à travers la mise en place d’une nouvelle architecture institutionnelle autour d’un régulateur fort, indépendant et transparent pour l’ensemble du secteur, la promotion de la production décentralisée.

Placé sous le thème “Reconstruire en mieux après la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19), tout en avançant sur la voie d’une mise en œuvre intégrale du Programme de développement durable à l’horizon 2030”, le Forum politique de haut niveau sur le développement durable examine cette année les ODD, 4 (éducation de qualité), 5 (égalité entre les sexes), 14 (vie aquatique), 15 (vie terrestre) et 17 (partenariats pour la réalisation des objectifs).

La crise climatique, la pandémie de Covid-19 et un nombre accru de conflits dans le monde menacent la réalisation des 17 objectifs de développement durable (ODD), selon un nouveau rapport des Nations Unies.

Dans un communiqué, l’organisation internationale a indiqué que ce rapport souligne “la gravité et l’ampleur des défis qui nous attendent, ces crises en cascade et croisées créant des retombées sur l’alimentation et la nutrition, la santé, l’éducation, l’environnement, la paix et la sécurité, et affectant tous les ODD ainsi que le plan directeur pour des sociétés plus résilientes, pacifiques et égalitaires”.

Selon les données présentées dans ce rapport élaboré par le département onusien des Affaires économiques et sociales, la pandémie de Covid-19 “a fait des ravages dans tous les objectifs et ses effets sont encore loin d’être terminés”.

La “surmortalité” mondiale directement et indirectement attribuable au Covid-19 a atteint 15 millions à la fin de 2021, a relevé l’ONU, précisant que plus de quatre années de progrès dans la réduction de la pauvreté ont été anéanties, plongeant 93 millions de personnes supplémentaires dans le monde dans l’extrême pauvreté en 2020.

“On estime que 147 millions d’enfants ont également manqué plus de la moitié de leur instruction en personne au cours des deux dernières années. La pandémie a également gravement perturbé les services de santé essentiels, faisant dérailler les progrès durement acquis sur l’ODD 3”, d’après le rapport.

Le document fait également observer que le monde est au bord d’une catastrophe climatique dont des milliards de personnes en ressentent déjà les conséquences, notant que les émissions de CO2 liées à l’énergie pour 2021 ont augmenté de 6%, atteignant leur plus haut niveau jamais enregistré.

“Pour éviter les pires effets du changement climatique, comme indiqué dans l’Accord de Paris, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devront culminer avant 2025, puis diminuer de 43 % d’ici 2030, pour s’établir à zéro net d’ici 2050”, a fait remarquer l’ONU, ajoutant qu’en vertu des engagements nationaux volontaires actuels, les émissions de gaz à effet de serre augmenteront de près de 14 % au cours de la prochaine décennie.

La rapport revient aussi sur l’impact de la guerre en Ukraine, en soulignant que cette crise a fait monter en flèche les prix des denrées alimentaires, du carburant et des engrais, perturbé les chaînes d’approvisionnement et le commerce mondial, ébranlé les marchés financiers et menacé la sécurité alimentaire mondiale et les flux d’aide.

“La croissance économique mondiale projetée pour 2022 a été réduite de 0,9%, en raison de cette guerre et des nouvelles vagues potentielles de la pandémie”, relève le document.

“Aujourd’hui, nous sommes à l’orée d’un tournant décisif. Soit nous ne respectons pas nos engagements d’aider les plus vulnérables du monde, soit nous intensifions nos efforts pour sauver les ODD et réaliser des progrès significatifs pour les populations et la planète d’ici 2030”, a souligné l’organisation multilatérale.

Pour le secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales, Liu Zhenmin, “la feuille de route définie dans les Objectifs de développement durable est claire. “Lorsque nous prenons des mesures pour renforcer les systèmes de protection sociale, améliorer les services publics et investir dans l’énergie propre, par exemple, nous nous attaquons aux causes profondes de l’augmentation des inégalités, de la dégradation de l’environnement et du changement climatique”, a relevé M. Zhenmin cité dans le communiqué.

Le Rapport sur le développement durable 2022 présente des données fournies par plus de 200 pays et régions du monde. Bien que le rapport de cette année relève les conséquences désastreuses des crises actuelles sur les 17 objectifs, il démontre clairement que la réalisation des ODD est le remède nécessaire pour surmonter les défis mondiaux, selon l’ONU.

“Pour atteindre les ODD, il faut une action transformatrice urgente et des approches fondées sur des preuves à l’échelle mondiale”, ont insisté les auteurs du rapport.

Les 17 objectifs de développement durable ont été adoptés par les dirigeants mondiaux lors du sommet historique sur le développement durable en septembre 2015. Ces objectifs mobilisent les efforts dans le monde entier pour mettre fin à toutes les formes de pauvreté, lutter contre les inégalités et le changement climatique d’ici 2030, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.