L’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) a organisé récemment une cérémonie de signatures de conventions pour la recherche et le développement dans le domaine des énergies renouvelables et du traitement de l’eau. Le budget total de ces projets collaboratifs innovants s’élève à 22 millions DH et implique des entreprises et universités nationales et internationales. L’IRESEN a signé quatre conventions de financement de projets innovants dans le cadre des appels à projets INNO-projet et Maghrenov pour un montant total de 22 millions de dirhams, alloué par le ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement.

Une convention de partenariat a été signée, en marge de la COP22 à Marrakech, entre l’institut de recherche en énergie solaire et énergie renouvelable (IRESEN) et la KIC InnoEnergy, dans le but d’encourager l’innovation dans la région Euro-méditerranéenne.
A travers cette convention, les deux institutions souhaitent collaborer sur trois niveaux: le premier traite du renforcement des capacités à travers les échanges et la formation du personnel ainsi que la mise en place d’action concrètes pour faire converger les centres d’innovation et d’incubation respectifs, le deuxième concernera le lancement d’appels à projets conjoint euro-marocains cherchant à développer les innovations technologiques afin de développer le potentiel du marché marocain et africain dans le domaine des énergies durable et le dernier volet portera sur les aspects stratégiques en rapport avec le développement des feuilles de route de l’innovation et le soutien ainsi que la dissémination des activités conjointes.
Après avoir participé brillamment au projet Européen MAGHRENOV, qui vise le développement d’un espace euro-méditerranéen consacré à l’innovation dans le domaine des énergies renouvelable et de l’efficacité énergétique, l’IRESEN et la KIC InnoEnergy, branche opérationnelle de l’Institut européen de l’innovation et de la technologie (EIT), ont signé cette convention pour pérenniser leurs actions de collaboration, avec pour objectifs suprêmes de renforcer les capacités et le transfert de savoir faire entres les deux institutions, et d’apporter le soutien à l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au Maroc.

Le secteur privé, qui renforce l’intégration des considérations climatiques dans la planification des entreprises et leurs activités conformément aux termes de l’Accord de Paris, est déterminé à anticiper les effets et les conséquences des changements climatiques sur la structure et le fonctionnement des entreprises et fournir des solutions. Dans une « Déclaration de Marrakech », lancée par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et signée par 43 patronats internationaux, les opérateurs privés s’engagent à identifier les différentes opportunités d’affaires liées à l’émergence de nouveaux marchés verts. Selon les termes de la Déclaration signée lors du « High Level Business Summit on Climate Change », organisé le 16 novembre par la CGEM en marge de la COP22, le secteur privé s’engage également à anticiper et à s’adapter aux risques et effets des changements climatiques et à collaborer, à cet effet, avec les gouvernements et les autres partenaires.

Se réjouissant de l’adoption de l’Accord de Paris et de son entrée en vigueur rapide à la veille de la COP22, les signataires soulignent l’importance de ce document qui donne plus de visibilité aux divers acteurs du secteur, relevant, toutefois, que l’intégration des considérations climatiques dans ses modèles de développement reste conditionnée par une mise en œuvre réelle et concrète de l’Accord. Les entreprises encouragent, ainsi, les gouvernements à adopter les actions prioritaires nécessaires à la mise en œuvre de l’Accord de Paris et à intégrer les entreprises et déployer les ressources nécessaires dans ce sens, lit-on dans la Déclaration qui souligne la disposition du secteur privé à assister les gouvernements dans la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (NDC) prévues dans l’Accord.

Le secteur privé souhaiterait voir, en ce sens, plus d’importance accordée à l’adaptation, en particulier dans des régions très vulnérables comme l’Afrique, l’Asie et les régions insulaires, et ce à travers l’adoption de politiques climatiques fortes avec comme objectif de faire face à la vulnérabilité et aux besoins d’adaptation, note le document. Conscient du coût important qu’implique la mise en œuvre de l’Accord de Paris, les signataires recommandent un recours à différentes formes de financement direct ou au marché, relevant que l’utilisation d’approches de marché représente un élément important pour mobiliser des investissements et financements des secteurs public et privé. Abordant le volet coopération, la Déclaration de Marrakech appelle notamment à la mise en place de mécanismes de coopération permettant la diffusion de technologies vertes et durables dans les pays développés et les pays en développement. Il est tout aussi important de promouvoir un échange Sud-Sud de ces technologies dans une optique de partage de savoir- faire et de bonnes pratiques, soulignent les signataires, appelant également au renforcement des capacités nationales en matière de changements climatiques.

Siemens Maroc a annoncé la signature d’un protocole d’entente avec le groupement « PEPS&NST » en vue d’une coopération technique et commerciale destinée à promouvoir la production d’électricité à partir des déchets au Maroc. Cette entente exclusive s’appuie sur l’utilisation du procédé SMO (Solaire Micro-Ondes) : une solution industrielle de transformation des déchets solides en productible hautement valorisable, et notamment en électricité (Waste-to-Power/W2P), dont PEPS détient la

licence exclusive en Afrique et au Moyen-Orient. Le protocole d’entente entre Siemens et PEPS&NST engendre l’étude de faisabilité visant une possible commercialisation de sites SMO W2P entièrement fonctionnels intégrant une technologie Siemens.

Partenaire officiel de la COP22, Nareva Holding s’inscrit dans la dynamique d’un secteur privé conscient du rôle qui lui incombe pour faire face, aux côtés des Etats, aux défis climatiques.

A travers sa participation à COP22, Nareva présente ses réalisations, va à la rencontre de ses partenaires, clients, fournisseurs et grand public mais aussi contribue aux débats sur les actions et dispositifs à mettre en œuvre pour participer à l’émergence en Afrique de solutions énergétiques innovantes, durables et responsables, enjeu majeur de la lutte contre le réchauffement climatique.

Nareva a signé un partenariat avec le groupe français Engie dans le but de développer en Afrique un portefeuille commun de 5 à 6 GW. Cette stratégie de développement traduit la vision de SM le Roi Mohammed VI de positionner le Maroc en locomotive du continent africain.

Les pays visés par le partenariat, outre le Maroc, seront l’Égypte, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana et le Cameroun.

Ce partenariat entre Nareva et Engie permettra de développer, à travers une synergie de moyens et de ressources, des projets de production d’électricité pour contribuer au développement énergétique du continent africain, et ce, en respectant le cadre institutionnel et réglementaire de chaque pays.

L’agence de coopération de Corée du sud (KOICA) soutient la nouvelle plateforme de l’Institut de recherche en énergies renouvelables et énergies nouvelles (IRESEN) « Green and Smart Building Park » avec une enveloppe budgétaire de 7 millions de dollars. En vertu d’une convention signée le 14 novembre entre l’IRESEN, la KOICA et le ministère de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, en marge de la COP22, le gouvernement coréen apporte une participation au financement de cette nouvelle plateforme qui sera installée dans la ville verte de Benguérir et dédiée à l’efficacité énergétique dans les bâtiments et les réseaux intelligents.

La KOICA avait déjà soutenu l’IRESEN dans la mise en place de la plateforme de recherche « Green Energy Park » dédiée aux énergies solaires pour une partie qui concerne les cellules photovoltaïques solaires, avec un financement à hauteur de 2,5 millions de dollars, rappelle le responsable. Le Green Energy Park est une plateforme de test, de recherche et de formation en énergies renouvelables basé dans la ville verte de Benguérir, à côté de l’Université Mohamed VI Polytechnique et a été construite conjointement par l’IRESEN et le Groupe OCP. Cette première plateforme en Afrique, modèle unique en son genre, permettra d’une part, la création de synergies et la mutualisation des infrastructures de plusieurs institutions marocaines de recherche afin de créer une masse critique et arriver à l’excellence et d’autre part l’acquisition du savoir et du savoir-faire par les différentes universités partenaires ainsi que les industriels marocains.

Une série d’annonces ont été faites à la COP22 de Marrakech, pour célébrer la journée de l’énergie et donner un coup d’accélérateur aux efforts mondiaux pour décarboner le système mondial d’énergie.

Et pour ce qui concerne le Maroc, Bakkoury a annoncé la signature du closing de 3 nouveaux projets photovoltaïques d’une capacité de 170 MW, avec un nouveau record marocain sur les prix, soit moins de 5 cents de dollars le kwh.

Le Maroc va aussi signer avec la Banque Africaine de Développement un projet de mise en place d’une plateforme d’énergies renouvelables au profit des pays africains qui voudraient s’inspirer de l’expérience marocaine, a-t-il poursuivi.

De même, le Royaume signera aussi des projets concrets avec le Sénégal, Djibouti, mais aussi le Chili, ainsi qu’une déclaration commune avec la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal pour travailler au développement des possibilités d’échange d’électricité à travers des réseaux interconnectés.

Selon la secrétaire générale du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique (MICIEN), Latifa Echihabi, qui animait à Marrakech une conférence sur le thème « Propriété industrielle : quelle contribution aux solutions pour le traitement des dérèglements et changements climatiques ? », à l’initiative du MICIEN et l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), plus d’un million de brevets délivrés durant les 20 dernières années dans le monde sont liés à des technologies ou applications visant l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique. A noter que, toujours selon Echihabi, seuls près de 10 000 brevets concernent l’Afrique, et le Maroc figure dans le Top 3 africain de dépôts de brevets d’invention en rapport avec le changement climatique aux côtés de l’Afrique du Sud et de l’Egypte.

Rencontre d’importance ce vendredi 11 novembre au Pavillon Maroc à la Zone Bleue entre Ali Fassi Fihri, DG de l’ONEE et Président de l’Association Africaine de l’Eau (AAE), et Guang Z. Chen, Senior Director de l’Eau à la Banque Mondiale. Les discussions ont porté sur la nécessité d’accorder une place privilégiée à l’eau dans les stratégies et programmes de lutte contre le réchauffement climatique, tant au Maroc qu’à l’échelle de l’Afrique. Par ailleurs, au regard du fort déploiement territorial de l’ONEE, l’accent a été mis sur des modèles de partenariat avec la Banque Mondiale basés sur la performance et les résultats. Enfin, l’ONEE et la Banque Mondiale se sont accordés sur l’importance du « Nexus » Eau-Energie pour le développement du secteur de l’eau au Maroc et en Afrique.