Nestlé Maroc a procédé mardi à l’inauguration de la première station solaire privée de la ville d’El Jadida, en présence du ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah.
Installée sur un terrain de 7.000 mètres carrés qui jouxte l’usine de la société, la station solaire exploite quelque 2.600 panneaux photovoltaïques, produit 1,7 GWh d’électricité par an, et élimine l’émission de plus d’un million de kilogrammes de CO2 chaque année.
Cette nouvelle installation entre dans le cadre de la stratégie fixée par la multinationale suisse, consistant en la réduction de moitié des émissions de CO2 de Nestlé à l’horizon 2030 et en l’atteinte d’un objectif de zéro émission nette d’ici 2050.
El Jadida est ainsi la troisième station solaire installée dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, après les usines de Dubaï et de Jordanie. La station solaire a été construite en collaboration avec Qair, un leader des énergies renouvelables (EnR), et a mobilisé un investissement d’environ 12 millions de dirhams (MDH).
S’exprimant à cette occasion, M. Rabbah a souligné que le Maroc a hissé l’efficacité énergétique au rang de priorité nationale dans tous les secteurs économiques et sociaux, relevant que la station solaire Nestlé d’El Jadida se veut une contribution à la stratégie énergétique nationale qui vise à produire, à l’horizon 2030, plus de 52% de l’électricité du Royaume à partir de ressources renouvelables, dont l’un des objectifs importants est de promouvoir la production propre dans notre tissu industriel.
Ainsi, le ministère encourage l’intégration des énergies nouvelles à tous les niveaux possibles de consommation, en milieu urbain et rural, dans l’habitat, l’industrie ou les services, a-t-il rappelé, invitant davantage d’entités à prendre part aux efforts déployés au quotidien pour rendre l’environnement plus sain.
D’après le ministre, le secteur de l’industrie représente aujourd’hui 21% de la consommation énergétique finale et présente un gisement d’économie d’énergie, notant que des études ont confirmé la possibilité de réaliser une économie de 22% de la consommation énergétique du secteur industriel à l’horizon 2030.
S’agissant du secteur de l’agroalimentaire, il constitue le deuxième consommateur d’énergie après celui des matériaux de construction, a t-il fait remarquer, ajoutant qu’il représente environ 20% de la consommation énergétique totale du tissu industriel, avec une consommation moyenne estimée à 380.00 TEP (tonne d’équivalent pétrole), dont 250.000 TEP thermique et 130.000 TEP électrique.
Abordant le modèle de la transition énergétique nationale, M. Rabbah a fait savoir que la capacité installée des sources renouvelables s’élève à 3.950 MW, ce qui représente environ 37% de la puissance électrique totale installée (soit 20% de la demande électrique), ajoutant que 100 projets EnR sont réalisés, ou sont en cours de réalisation ou de développement.
De même, 47 projets en EnR sont réalisés jusqu’à aujourd’hui avec un investissement global d’environ 52,2 milliards de dirhams (MMDH), a poursuivi le ministre, relevant que l’investissement total des projets en développement se chiffre aux environs de 53,8 MMDH.
Au volet nouveaux chantiers, le ministre a cité notamment un programme de stations de dessalement d’eau intégrant des unités de production d’énergies renouvelables, l’exploration de nouvelles sources d’énergie comme la Biomasse et l’Energie marine, la nouvelle industrie énergétique basé sur l’hydrogène vert et le programme multi-sites de 400 MW de projets solaires PV, dans le cadre de la loi n° 13-09, sur des sites qualifiés.
De son côté, Rémy Ejel, Chairman et CEO de Nestlé Moyen-Orient et Afrique du Nord a déclaré : “Nous remercions les autorités locales pour leur soutien, sans lequel la construction de cette station solaire n’aurait pas été possible”, réaffirmant l’engagement de Nestlé à réaliser ses ambitions et à assurer une transition complète vers l’utilisation de 100% d’électricité renouvelable dans tous ses sites dans le monde d’ici 2025.
“Cela constitue une partie de notre feuille de route pour réduire les émissions de CO2 et agir face aux défis du changement climatique”, a t-il dit, soulignant que Nestlé, en tant que signataire de l’engagement “Business Ambition for 1.5°C” des Nations Unies, est l’une des premières entreprises à dévoiler sa feuille de route tout en redoublant d’efforts dans la lutte contre le changement climatique.
“Nous considérons comme exemplaire que le Maroc a pour ambition, d’ici 2030, d’avoir la capacité de produire plus de 52% de ses besoins d’électricité avec des ressources renouvelables. Le complexe Noor est impressionnant, et certainement une fierté pour nous tous”, s’est félicité M. Ejel, notant que le lancement de la station solaire d’El Jadida contribue aux ambitions du Royaume.
Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse au Maroc, Guillaume Scheurer, s’est dit ravi de l’inauguration de cette centrale solaire de l’une des plus célèbres entreprises suisses, notant que, par son action, Nestlé respecte non seulement les normes environnementaux, mais apporte aussi une contribution significative au développement durable du Royaume.
Depuis longtemps, le Maroc est à l’avant-garde des questions relatives aux énergies renouvelables, a indiqué M. Scheurer, rappelant, dans ce sens, que le dernier rapport “Green Future Index”, élaboré par Massachusetts Institute of Technology (MIT) a classé dans son édition 2021 le Maroc au 5ème rang des pays pour ses politiques novatrices et ambitieuses en matière d’énergies renouvelables.
La méga-centrale solaire de Noor Ouarzazate permet d’alimenter près de deux millions de Marocains en électricité et d’éviter l’émission de près d’un million de tonnes par an de gaz à effet de serre, a affirmé mardi, le ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
Intervenant lors de la 5ème session de l’Assemblée des Nations Unies sur l’Environnement (ANUE), tenue à distance, M. Rabbah a relevé que la méga-centrale solaire de Noor Ouarzazate (580 MW), une des plus grande au monde, permet aujourd’hui d’alimenter près de deux millions de Marocains en électricité et d’éviter l’émission de près d’un million de tonnes par an de gaz à effet de serre, ajoutant que “Noor Midelt,” un autre projet solaire encore plus ambitieux, vient d’être lancé, pour une impressionnante capacité de 1.600 MW.
A cet égard, le responsable gouvernemental a mis en exergue l’engagement du Royaume en matière d’environnement et de développement durable, rappelant sa souscription à tous les accords environnementaux multilatéraux et sa ferme volonté de les décliner dans ses politiques et programmes de développement socio-économiques.
“Cet engagement politique, impulsé au très haut niveau de l’Etat par SM le Roi Mohammed VI, s’est concrétisé par l’adoption de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) en juin 2017, en tant que cadre fédérateur des programmes de développement sectoriels, visant à assurer la transition du Maroc vers une économie verte et inclusive à l’horizon 2030”, a-t-il indiqué, soulignant la création par décret de la “Commission nationale de développement durable”, sous la présidence du Chef de gouvernement.
“Actuellement, cette stratégie est opérationnalisée à travers la mise en œuvre de 28 Plans d’action de développement durable sectoriels (PADD) et d’un Pacte de l’exemplarité de l’administration incitant l’administration publique à donner l’exemple et adopter les principes du développement durable qu’elle recommande à toute la population”, a affirmé le responsable gouvernemental.
Par ailleurs, sur le plan territorial, des conventions de partenariat ont été signées avec les régions du Royaume, dans l’objectif de décliner les orientations stratégiques de la SNDD dans les Plans de développement régionaux, a indiqué le ministre. “La mise en œuvre de ces plans d’action a permis à notre pays de réaliser des avancées remarquables en matière d’intégration de la durabilité dans les secteurs clés de développement”.
Dans ce cadre, le Maroc, eu égard au rôle central que joue le secteur de l’énergie dans l’atteinte de ses objectifs de durabilité, notamment dans le contexte de la relance post-COVID 19, a adopté une politique énergétique nationale visant la valorisation de ses ressources énergétiques renouvelables, le renforcement de l’efficacité énergétique et l’intégration régionale, a relevé le ministre, ajoutant que grâce à une forte impulsion royale, cette stratégie a défini des objectifs ambitieux en matière de développement des énergies renouvelables, en visant l’augmentation de leur part dans la capacité électrique installée à 52% à l’horizon 2030.
Actuellement, environ 4.000 MW d’énergie de source renouvelable est déjà opérationnelle (750 MW solaire, 1430 MW éolien, et 1770 MW hydroélectrique), soit plus de 37% de la capacité totale installée, a-t-il conclu.
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a mobilisé un investissement de l’ordre de 2 milliards DH pour le renforcement de l’alimentation électrique dans les provinces du Sud, a annoncé son directeur général Abderrahim El Hafidi.
A l’occasion du lancement d’un grand projet d’extension du transport de l’énergie électrique Agadir-Laâyoune au poste blindé 400/225 kV à El Haggounia (province de Tarfaya), M. El Hafidi a indiqué qu’il s’agit d’un projet “stratégique” qui va avoir un impact “très positif” sur le coût global du Kwh produit à partir des énergies renouvelables.
“C’est un poste de nouvelle génération, un poste blindé qui est réalisé dans un contexte agressif et dans un milieu où les contraintes environnementales extérieures sont énormes : rafales de vent de sable et milieu marin”.
Le DG de l’ONEE a mis en relief l’”énorme potentiel” des provinces du Sud en matière d’énergies renouvelables et les grands projets structurants qui y sont lancés pour la production de cette énergie à partir de l’éolien.
Ce projet lancé à El Haggounia, qui a pour objectif d’assurer l’évacuation des énergies renouvelables en cours de développement dans ces provinces, d’une capacité additionnelle de 1200 MW, consiste en la réalisation de la deuxième artère 400 kV Agadir-Laâyoune, d’un coût de 2 milliards DH, requérant, entre autres, l’extension de la partie 400 kV du Poste El Haggounia.
Le poste existant a été mis en service en 2016 dans le cadre du projet d’évacuation des parcs éoliens de la région du Sud et du renforcement de l’alimentation en énergie électrique.
L’ONEE a souligné que ce projet “stratégique” aura des retombées positives sur le développement des régions du Sud et permettra notamment le renforcement de la sécurité d’alimentation en énergie électrique, la satisfaction de la demande croissante, la valorisation du potentiel des énergies renouvelables, ainsi que le développement économique et social de ces régions.
Les mesures entreprises pour la modernisation de l’Union Arabe de l’Electricité (UAE) ont été approuvées lors de la 15ème réunion de l’Union, tenue sous la présidence du directeur général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi.
Ces mesures s’inscrivent dans la continuité du plan d’action de restructuration que l’Office a proposé, depuis que son directeur général a été porté à la Présidence de l’UAE en décembre 2018, indique l’ONEE dans un communiqué, faisant savoir que M. El Hafidi a présidé, les 16 et 17 février, la 54ème session du Conseil d’Administration et la 15ème réunion de l’Union, à laquelle ont participé les directeurs généraux des compagnies arabes d’électricité, membres de l’UAE.
Et de rappeler qu’une nouvelle feuille a été élaborée et dont l’objectif est d’avoir une vision commune du marché arabe de l’électricité et permettre à l’UAE de renforcer son rôle et marquer son existence dans le secteur mondial de l’énergie. Cette nouvelle feuille de route est axée sur le renforcement de la sécurité énergétique et la fiabilité des systèmes électriques arabes, l’intégration des énergies renouvelables et l’augmentation de leur part dans le mix électrique, l’amélioration de l’efficacité du système électrique arabe intégré et le développement de l’interconnexion électrique afin de rationaliser les dépenses d’investissement et de fonctionnement.
L’une des actions majeures concerne la nomination d’un nouveau secrétaire général qui aura pour mission de poursuivre la réalisation du plan d’action élaboré pour la modernisation des structures et des mécanismes et l’organisation de l’Union, afin d’accompagner les profondes mutations que connaît le secteur de l’électricité aux niveaux mondial, régional et national.
Lors de la dernière réunion tenue en janvier 2020 à Tanger, un plan d’actions complémentaires avait été approuvé pour asseoir le nouveau modèle de développement de l’UAE, rappelle la même source, ajoutant que le Conseil avait également approuvé le nouveau statut de l’union, la modification des règlements intérieurs, la restructuration organisationnelle ainsi que la description des postes du Secrétaire Général, des experts et des employés.
Au cours de la réunion du Conseil d’Administration, les membres ont pris connaissance de l’état d’avancement de la réalisation du plan d’actions complémentaires notamment l’élaboration du plan stratégique, la refonte du système d’adhésion des membres ou encore la nouvelle identité visuelle de l’Union.
Les membres ont également approuvé le bilan financier de 2020 et le budget prévisionnel de 2021, souligne la même source, qui note que grâce aux réalisations accomplies sous la présidence du Maroc, l’Union Arabe de l’Électricité a réussi à atteindre ses objectifs, pour renforcer son rôle et marquer sa présence dans le secteur mondial de l’énergie à l’image d’organisations internationales de renommée.
Créée en 1987, l’UAE compte parmi ses membres la majorité des entreprises électriques des pays arabes. Basée à Amman en Jordanie, l’UAE a pour mission principale le renforcement et le développement du secteur électrique dans les domaines de la production, du transport et de la distribution. L’UAE coordonne également les centres d’intérêt des pays membres et joue un rôle de facilitateur des échanges et actions de coopération entre eux.
L’Union compte 19 pays membres à savoir, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Palestine, le Qatar, le Soudan, le Sultanat d’Oman, la Syrie, la Tunisie et le Yémen.
Les travaux de l’UAE sont menés par 6 commissions chargées de la planification, de la coordination d’exploitation des interconnexions arabes, des énergies renouvelables, de l’ingénierie et production, des ressources humaines et de la distribution.
La production de l’énergie électrique a reculé de 2% au quatrième trimestre 2020 après une hausse de 0,7% un trimestre plus tôt et une augmentation de 2,6% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
A fin 2020, cette production s’est repliée de 3,9% après -7,4% au terme du premier semestre 2020 et +16,9% à fin 2019, précise la DEPF dans sa note de conjoncture de février 2021.
La reprise de la consommation de l’énergie électrique se confirme au terme du quatrième trimestre 2020, portée par une performance positive lors des deux derniers mois de ce trimestre.
En effet, la consommation de l’énergie électrique a enregistré une amélioration de 5,8% en décembre et de 4,6% en novembre, notamment, celle de l’énergie de “très haute et haute tension” (+21,4% en décembre et +56,8% en novembre), augurant de la reprise de l’activité industrielle.
Compte tenu de ces évolutions, la consommation de l’énergie électrique s’est accrue de 2,3% au T4-2020 après une hausse de 1,1% au T3-20 et un recul de 0,9% un an auparavant, atténuant ainsi son repli à -1,5% à fin 2020, après -4,9% à fin juin 2020 et +0,3% l’année précédente.
Quant au solde des échanges avec l’Algérie et l’Espagne (importations-exportations) de l’énergie électrique, il a baissé de 125% au terme de l’année 2020, recouvrant l’augmentation du volume importé de 62,8% contre un retrait de 85,9% à fin 2019, et le repli du volume exporté de 57,1% (après +315,7%), dans un contexte de retrait de l’énergie nette appelée de 1,2% (après +4,2%).
L’expérience du Maroc en matière de transition écologique a été présentée récemment en Île de France, avec un focus sur les provinces du Sud, et ce à l’occasion des IIème Assises de la transition écologique.
Organisées par le consulat du Maroc à Orly, en collaboration avec l’association franco-marocaine Asli qui milite pour le vivre ensemble éco-responsable, cette rencontre a été l’occasion d’un échange d’expériences instructif avec des maires de la région.
“Le but de cette conférence est de démontrer que la transition écologique est un partage d’expériences et qu’en France, comme au Maroc, c’est un enrichissement du capital humain”, soulignent les organisateurs.
“Le Maroc a fait des énergies renouvelables une priorité dans le développement de sa politique énergétique”, a souligné la consule du Maroc à Orly, Nada Bakkali Hassani, qui intervenait lors de ces Assises organisées mercredi en visioconférence.
Pays non producteur du pétrole et très faible producteur de gaz et de charbon, le Royaume, qui a fait du développement des énergies renouvelables un choix « stratégique », s’est fixé comme objectif d’atteindre 52% de ses besoins énergétiques en provenance des énergies renouvelables.
Afin d’accompagner cette révolution verte, le Maroc a mis en place un arsenal juridique très avancé. De même qu’il a adopté en 2014 une stratégie ambitieuse, la SNDD (la Stratégie Nationale de Développement Durable 2030). A la faveur de cette stratégie, plusieurs grands projets ont vu le jour ou sont en cours de réalisation particulièrement dans les régions sud du Maroc.
Elle a cité dans ce contexte la Station Noor, la plus grande Station solaire dans le monde qui érigera le Maroc en site majeur de production de l’énergie solaire, voir devenir un gros exportateur de flux vers l’Europe, ou encore la centrale éolienne Terrec à une vingtaine de kilomètres de la ville de Tarfaya, qui est, avec ses 131 éoliennes, la plus grande centrale éolienne d’Afrique.
Évoquant les provinces du Sud qui connaissent un remarquable essor économique, la diplomate marocaine a souligné que la dimension de développement durable et de la transition écologique demeure au centre du programme de développement des provinces du Sud issu du nouveau modèle voulu par le Souverain.
Ainsi, l’analyse des performances des régions du Maroc au titre de l’indice synthétique des objectifs de développement durable révèle que la Région Laâyoune-Sakia- El Hamra arrive en tête suivie de Dakhla- Oued Dahab puis Casablanca Settat. « En fait, ces résultats n’ont rien de bien surprenant : ces deux premières régions, se situant à l’extrême sud du Royaume sont en plein essor, et le Maroc a fait le choix justement à ce que ce développement soit le plus respectueux possible de l’environnement et des spécificités écologiques de la région », a-t-elle souligné.
Ainsi, pour la région de Laâyoune-Sakia-El Hamra, plusieurs grands projets écologiques ont été mis en place dont principalement les Centrales Solaires Noor Laayoun et Nour Boujdour pour un total de production de 100 MW, le parc d’énergie éolienne outre la promotion des énergies propres en éclairages et transport. « Tout ça en mettant en place une identité et un paysage écologique de la ville et en intégrant la ville dans son écosystème environnemental ».
Par ailleurs, a ajouté la diplomate marocaine, la Région de Dakhla se positionne en tant que Hub touristique écologique, un positionnement qui implique de nouveaux modèles d’hébergement touristiques et de nouvelles formes d’accueil adaptées aux spécificités régionales et aux atouts naturelles et écologiques de la ville.
La diplomate a tenu par ailleurs à souligner qu’au Maroc le développement vert est également économique. Un département d’économie verte a été créé récemment au sein du ministère de l’Industrie avec pour objectif de développer l’innovation et la créativité verte. “Ainsi, et surtout cette dernière année, le Maroc a soutenu la production de créations de jeunes marocains et on a vu naitre la première voiture électrique 100% marocaine, les premiers respirateurs marocains (encouragés par cette pandémie), les premiers chargeurs électriques 100 % marocains à l’énergie solaire. Et la semaine dernière, on a assisté à la sortie des premiers bus urbains écolo, conçus et réalisés au Maroc”.
“Tout un développement vert, à tous les niveaux, qui fait du Maroc un exemple à suivre”, s’est félicité la consule.
Cette conférence a été suivie par un grand nombre de chercheurs, d’élus et de responsables d’Ile de France. Elle a connu une prise de parole de la maire de Longjumeau, Sandrine Gelot également vice-présidente de la Communauté Paris-Saclay, chargée de la transition écologique, du maire de Villabé, Karl Dirat, et de la première adjointe au maire de Bures sur Yvette, Irène Besombe, qui n’ont pas manqué de féliciter le Maroc pour ses avancées en matière de transition écologique, manifestant leur intérêt pour un partage d’expériences qui ne pourrait qu’être bénéfique pour les communes des deux pays.
La conférence a été marquée également par la présentation, par visioconférence, de l’expérience du Maroc en matière de transition écologique, par des représentants du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement.
L’objectif de cette conférence comme la précédente organisée en octobre dernier, est de braquer non seulement les projecteurs sur les réalisations du Maroc, mais aussi de les faire connaitre auprès des maires français et pourquoi pas initier un échange d’expériences qui ne peut être que profitable à tous, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, Mouna Bennani, présidente de l’Association ASLI, à l’initiative de cette conférence.
Le but de cette conférence qui a porté sur la transition écologique et l’expérience au Maroc avec un focus sur les provinces du Sud du Maroc, est de “démontrer que la transition écologique est un partage d’expérience et qu’en France, comme au Maroc, c’est un enrichissement du capital humain”, a-t-elle dit.
L’expérience énergétique marocaine a été exposée à Athènes à l’occasion de la 8ème édition du Forum sur “l’Énergie Athens Energy Dialogues”, organisée les 17 et 18 février.
Ce Forum organisé en format virtuel, a été consacré cette année, à la réponse des entreprises du secteur aux défis de la transition énergétique et du changement climatique.
Intervenant lors d’une session intitulée «Carburants propres et alternatifs pour une transition verte », le Directeur Général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a mis en avant l’expérience énergétique marocaine marquée par la récente création d’un ministère de l’économie verte.
Il a à cet égard souligné l’engagement du Maroc pour produire l’électricité à partir des énergies renouvelables, de moins en moins chères, et de produire, également, de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert.
Il a ajouté que la politique et la stratégie marocaine dans ce secteur est décidée et portée au plus haut niveau de l’Etat.
Le Directeur de l’AMEE a assuré que le Maroc est bien préparé sur le plan politique, technique et légal, pour une coopération régionale avec l’Europe, et veut s’aligner sur le nouveau pacte vert de l’UE, notant que l’hydrogène vert constitue une opportunité potentielle pour le partenariat entre le Maroc et l’Europe.
M. Mouline a cité à titre d’exemple le programme « Zéro Carbonne en 2040 » de l’OCP, la part grandissante de production de l’électricité à partir des sources renouvelables, et le potentiel de développement du secteur de la production de l’hydrogène vert pour les entreprises des fertilisants agricoles.
Pour M. Mouline, les énergies renouvelables étant de plus en plus accessibles, le Maroc est prêt pour développer des projets de partenariat public-privé, ce qui contribuera à la structuration d’un marché méditerranéen d’énergie propre ayant un grand impact social avec la création de nouveaux emplois au nord comme au sud de la Méditerranée.
Plusieurs experts et panélistes n’ont pas manqué à cette occasion de témoigner de la place du Royaume, comme étant un modèle à l’échelle internationale et pionnier dans le domaine des énergies renouvelables.
La participation du Maroc à cet événement annuel revêt une grande importance surtout que ledit forum a acquis une grande notoriété en tant que plate-forme de débat de qualité sur les principales questions qui concernent le secteur énergétique en Méditerranée et dans le monde, offrant la possibilité de mettre en réseau et de discuter au plus haut niveau avec les principaux dirigeants et experts du secteur, indique le communiqué.
L’édition 2021 de ce Forum a connu la participation de la Commissaire européenne à l’énergie, des ministres de l’énergie de plusieurs pays de la région et de plusieurs entreprises pionnières de l’industrie et l’ingénierie énergétique.
La Directrice exécutive du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, a cité le Maroc en exemple en matière de promotion et d’investissement dans les énergies renouvelables, à l’occasion de la présentation d’un nouveau rapport majeur des Nations-Unies sur l’environnement.
“Je devrais citer le Maroc à titre d’exemple (…) des pays qui ont investi, il y a dix ans, dans les énergies renouvelables et qui sont maintenant d’importants producteurs d’énergies renouvelables à partir du double thermique éolien et solaire”, a déclaré Mme Andersen lors d’une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire général de l’ONU pour la présentation de cet important rapport intitulé “Faire la paix avec la nature”.
La responsable onusienne a également appelé les pays en développement à investir dans la nature et à amorcer le virage de la transformation énergétique, afin d’aboutir à une “économie renouvelée” et respectueuse de l’environnement.
Selon le rapport du PNUE, le monde pourrait s’attaquer en même temps aux crises du climat, de la biodiversité et de la pollution. Ces crises exigent toutefois “une action urgente de la part de l’ensemble de la société”, a fait valoir, de son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
« Les choix des gens comptent », a estimé M. Guterres, soulignant qu’environ deux tiers des émissions mondiales de CO2 sont liées aux ménages.
« L’atmosphère et les océans sont devenus des décharges pour nos déchets et les gouvernements continuent de payer plus cher pour exploiter la nature que pour la protéger», a-t-il déploré, ajoutant que « nous sous-exploitons et dégradons l’environnement sur terre comme en mer».
L’étude du PNUE montre également que l’économie mondiale a presque quintuplé au cours des cinq dernières décennies, mais à un coût énorme pour l’environnement.
Malgré une diminution des émissions de gaz à effet de serre en raison de la pandémie de Covid-19, le réchauffement climatique est en passe d’augmenter de 3 degrés Celsius au cours de ce siècle, alors que les maladies liées à la pollution tuent quelque neuf millions de personnes prématurément chaque année et que plus d’un million d’espèces végétales et animales risquent de disparaître.
La coopération entre le Maroc et l’Ethiopie dans le domaine de l’énergie durable a été au centre d’un entretien, le 25 février à Addis-Abeba, entre le ministre éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, M. Sileshi Bekele et l’ambassadeur du Maroc en Ethiopie et à Djibouti, Mme Nezha Alaoui M’Hammdi.
Lors de cette entrevue, les deux parties se sont penchées sur la mise en œuvre de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, une initiative créée conjointement par l’Ethiopie et le Maroc, à l’occasion du sommet Action Climat de l’ONU, tenu le 23 septembre 2019 à New York, avec pour objet d’assurer un accès à l’énergie à 100 % dans les Pays les moins avancés et autres pays en développement d’ici 2030.
Cette coalition qui a été initiée dans le cadre de la coopération Sud-Sud prônée par le Maroc, a été saluée lors de ce Sommet en recueillant le soutien de plus de 80 pays et institutions.
La diplomate marocaine a également abordé avec le ministre éthiopien, la finalisation des travaux de l’Institut de gestion de l’eau construit par le Maroc dans la cadre de l’accord signé à cet effet à l’occasion de la Visite Royale en Ethiopie en 2016.
A l’issue de cette entrevue, les deux parties se sont engagées à renforcer davantage la coopération entre le Royaume et l’Ethiopie.
Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement Aziz Rabbah a visité récemment, à Casablanca, le Centre des sciences et techniques de l’électricité (CSTE) relevant de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
A cette occasion, le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, a présenté à M. Rabbah la nouvelle vision de l’office pour repositionner cette institution en tant que centre d’expertise aux niveaux national et régional, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le directeur général a, dans ce sens, présenté les grandes transformations qui marqueront le développement du Centre, notamment la digitalisation, les smart grids et le réseau d’entraînement dédiés aux métiers de la distribution de l’électricité ainsi que le Poste Ecole 225/60 KVA dédié à la formation et à l’expertise des métiers du transport de l’électricité.
MM. Rabbah et El Hafidi ont également assisté au déroulement d’une séance de formation des agents ONEE (branche électricité) assurée à distance via le réseau internet en raison des mesures imposées par la pandémie de Covid-19.
Cette démarche a exigé l’utilisation de nouveaux outils digitaux et l’adaptation des modules de formation afin d’assurer une continuité dans le processus de développement des compétences au profit aussi bien des agents de l’Office que des clients externes, nationaux et internationaux.
Par la suite, le responsable gouvernemental a visité des ateliers dédiés aux formations pratiques dans les domaines du réseau électrique et suivi une séance de test du réseau d’entraînement nouvellement réalisé, ainsi qu’une démonstration du projet de l’utilisation de drones pour l’optimisation des opérations de diagnostic des anomalies des lignes électriques aériennes. Ce projet a été élaboré en collaboration avec la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI).
A l’issue de cette rencontre, M. Rabbah a mis en lumière l’importance accordée par le gouvernement à la formation professionnelle continue, au développement du capital humain, soulignant la nécessité d’accélérer les projets en cours dans un cadre d’une stratégie globale intégrée, y compris l’adoption d’un schéma institutionnel plus approprié aux ambitions de ce centre.
L’ONEE est fortement engagé dans la formation et le développement des compétences. En effet, l’amélioration de la productivité et des compétences des ressources humaines, notamment par des programmes de formation ciblés, constituent l’un des leviers indispensables pour l’amélioration de sa productivité.
A travers le Centre des sciences et techniques de l’électricité, l’office assure également des formations pour le personnel des partenaires nationaux (industriels, fédérations professionnelles…) et internationaux, principalement dans le continent africain.