Conscient des défis stratégiques, énergétiques et climatiques à relever, le Maroc sous le leadership visionnaire de SM le Roi Mohammed VI, s’emploie résolument à accélérer sa transition énergétique fondée sur les énergies renouvelables pour un avenir inclusif, durable et résilient.

Depuis plus de deux décennies déjà, le Royaume met en œuvre une stratégie proactive de diversification du bouquet énergétique en mettant à profit son énorme potentiel en énergies renouvelables, afin de renforcer sa souveraineté énergétique et réduire le coût de l’énergie.

Grâce à la vision éclairée du Souverain, la production énergétique verte a réalisé un bond qualitatif et quantitatif sans précédent et sans équivalent dans la région, avec plus de 45% de la capacité électrique installée qui provient de l’énergie renouvelable.

Cette énergie, composante majeure du mix-énergétique national, est elle-même diversifiée : hydrique, solaire, éolienne et biomasse. Elle est également en constante évolution et optimisation, aussi bien au niveau de la production, du stockage que de la distribution.

Ce choix stratégique du Royaume permettrait non seulement de diversifier le bouquet énergétique mais constitue un vecteur substantiel, porteur d’une réindustrialisation et d’une décarbonation de l’économie nationale dont les retombées ne sont autres que l’alignement aux normes environnementales internationales et la pérennisation de la compétitivité des entreprises marocaines.

Animé d’une ferme volonté d’aller de l’avant dans ce chantier, le Maroc place la barre encore plus haut en se fixant l’objectif de porter la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique installée à plus de 52% à l’horizon 2030.

Pour ce faire, le Maroc s’est engagé dans de mégaprojets basés sur la transition énergétique, à travers notamment la construction de barrages, le dessalement de l’eau de mer et la réalisation de centrales solaires et éoliennes.

En plus de Noor, un des plus grands complexes de production d’énergie solaire au monde, le Royaume aspire également à exploiter le soleil saharien, grâce à des panneaux solaires conventionnels et des parcs éoliens destinés à tirer parti des rafales chaudes du désert et des centrales hydroélectriques.

Lié par deux interconnexions électriques et un gazoduc entre l’Espagne et le Maroc qui traverse le détroit de Gibraltar, le Royaume planche sur d’autres projets énergétiques beaucoup plus importants, dont un qui pourrait créer une liaison directe entre le Maroc et le Royaume-Uni.

Il s’agit du projet phare “X-links”, combinant solaire et éolien, qui pourrait produire 10,5 gigawatts d’électricité à partir de panneaux solaires et de turbines éoliennes couvrant 930.000 mètres carrés dans l’ouest du pays et les expédier en Grande-Bretagne grâce à 3.800 kilomètres de câbles sous-marins.

Par ailleurs, l’année dernière a été marquée par l’octroi de licences à plusieurs nouveaux projets d’énergies renouvelables d’une capacité d’environ 1.000 mégawatts (MW), la plus grande jamais accordée par le ministère de la Transition énergétique et du développement durable.

En outre, le Plan d’équipement électrique va marquer un nouveau départ en ce qui concerne l’accélération de la réalisation des projets d’énergies renouvelables, avec la programmation de projets d’une capacité d’environ 1,3 Gigawatt (GW) durant la période 2023-2027 au lieu de 0,16 GW par an lors de la période 2009-2022. Cela est de nature à favoriser les investissements dans le secteur des énergies renouvelables qui seront multipliés par trois, passant d’environ de 4 milliards de dirhams (MMDH) par an entre 2009 et 2022 à près de 14 MMDH par an entre 2023 et 2027.

Le Maroc œuvre aussi de manière proactive à stimuler la demande et la production d’hydrogène vert, conformément à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi en matière de développement du système énergétique national, notamment en ce qui concerne le développement de la chaîne de valeur de l’hydrogène vert, pour permettre au Maroc de se positionner dans l’économie décarbonée dans les décennies à venir…

Grâce à une volonté politique exprimée au plus haut niveau, le Maroc, qui jouit d’une situation géographique stratégique et d’atouts considérables lui permettant dans un avenir proche de s’affranchir de la dépendance aux énergies fossiles, a réussi à s’imposer comme un leader dans la région en matière d’énergies renouvelables et peut se targuer d’être une puissance montante du marché mondial des énergies propres.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a annoncé, le 25 juillet, la mise en exploitation commerciale globale du parc éolien de Boujdour de 300 MW et basculement au 400 kV du réseau du Sud. 

Le Maroc franchit une autre étape importante dans son engagement d’accélération de sa transition énergétique en mettant en service la totalité des éoliennes du parc éolien de Boujdour, soit le huitième 8e projet éolien concrétisé dans les provinces sud du Maroc et 14e au niveau national, concomitamment à la mie en service du plus grand poste de transformation Boujdour II “400/225 kV”, indique l’ONEE dans un communiqué. 

Ces réalisations démontrent la détermination de l’ONEE et ses partenaires de continuer à collaborer étroitement pour promouvoir le modèle marocain en transition énergétique durable et confirmer davantage le positionnement international du Maroc dans le podium des grands pays modèles dans la lutte contre le changement climatique. 

Le renforcement du réseau du Sud par la mise en service globale du poste Boujdour II “400/225 kV”, à travers notamment le basculement en 400 kV de l’ensemble des nouvelles installations y construites (lignes 225kV et lignes 400 kV, Autotransformateurs, …etc.) représente un nouveau tournant dans l’amélioration significative de l’infrastructure électrique du Maroc et de ses provinces du Sud. 

Grâce à cette mise à niveau, la capacité de transmission d’électricité du réseau du Sud du Maroc sera rehaussée, permettant ainsi un meilleur service de transport et de distribution d’électricité plus efficace et fiable et ce sur de longues distances, poursuit l’ONEE, notant que cette nouvelle amélioration jouera un rôle crucial dans l’établissement d’un réseau électrique résilient, garantissant une alimentation stable et de qualité pour les résidents et les industriels de la région du Sud.

En outre, la mise en service du parc éolien de Boujdour pour une capacité de 300 MW marque également une étape importante vers l’atteinte des objectifs ambitieux que le Maroc s’est fixé à l’horizon 2023 en matière de part d’énergies renouvelables dans le mix électrique. 

Développé dans le cadre de la production privée de l’électricité, après adjudication du grand appel d’offres international du programme éolien Intégré 850 MW, et avec un investissement global d’environ 3,9 milliards DH et une production annuelle s’élevant à plus de 1.590 GWh (un facteur de charge avoisinant 60%), l’électricité produite sera fournie par la société de projet “Boujdour Wind Fram” et facturée sa totalité à l’ONEE conformément au contrat PPA en vigueur et ce, au tarif parmi les plus bas au monde. 

Ce nouveau parc éolien se positionne comme une centrale majeure de production d’énergie propre, capable de répondre aux besoins énergétiques de milliers de foyer marocains tout en réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre (environ 1.145 000 tCO2/an). 

Ces réalisations confirment la position du Maroc en tant que leader régional dans la promotion des énergies propres et durables. S’exprimant au sujet de ces réalisations, le directeur-général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, cité dans le communiqué, a déclaré que “la mise en service du parc éolien de Boujdour et le basculement au 400 kV du réseau du Sud constituent concrètement des étapes clés dans notre engagement continu envers un avenir énergétique plus durable“. 

“Ces projets reflètent notre détermination dans la contribution de réduction de l’empreinte carbone de notre pays et la construction d’un avenir durable pour le Maroc“. 

Et de noter que le Maroc continue de jouer un rôle pionnier en Afrique du Nord en matière de développement durable et d’énergies renouvelables. Ces réalisations marquent le début d’une nouvelle ère pour le secteur énergétique marocain et contribuent à la prospérité économique tout en préservant l’environnement. 

Un Mémorandum d’Entente (MoU) a été signé, le 20 juillet à Rabat, par le Directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, et Huawei Maroc, dans le cadre des efforts déployés par l’Office pour assurer le renforcement de l’intégration des énergies renouvelables (EnR) dans le système électrique marocain.

« La signature de cet accord met en lumière l’engagement et la détermination de l’ONEE à pousser les frontières de l’innovation notamment en relation avec les technologies de stockage de l’électricité et ce, pour une intégration massive des EnR dans le système électrique marocain », indique un communiqué de l’ONEE.

Pour le Directeur Général de l’ONEE, la concrétisation de cette initiative est l’aboutissement, d’une part, d’une stratégie de l’Office de nouer des partenariats de haut niveau et, d’autre part, d’une relation fructueuse de partage de savoir-faire entre l’ONEE et Huawei.

Il s’agit d’un jalon important d’une coopération croissante, qui permettra de renforcer le déploiement de la stratégie nationale énergétique relative aux énergies renouvelables.

Et d’ajouter que la synergie entre le savoir-faire technologique mondialement reconnu de Huawei, y compris en matière de la technologie des systèmes de stockage de l’électricité par batteries, et la vision stratégique de l’ONEE crée une dynamique propice à l’émergence de solutions innovantes dans le secteur des énergies renouvelables.

En ligne avec la politique ambitieuse de la transition énergétique et les investissements massifs engagés par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, ce partenariat fructueux, met l’accent sur l’importance du développement de l’innovation dans le système électrique marocain pour maximiser l’intégration des EnR dans ce système et la consolidation, in fine, du partenariat public-privé, considéré comme véritable levier de la promotion du domaine des énergies renouvelables.

« Le MoU signé participera à une montée en compétences techniques et technologiques pour le secteur notamment avec la mise à la disposition du Centre des Sciences et Techniques de l’Électricité de l’ONEE des équipements de laboratoires techniques d’essais et de démonstrations, avec la conception et la réalisation de projets pilotes favorisant l’innovation continue en faveur du système électrique marocain et la consolidation du contrôle de la performance des EnR dans le système électrique national mais aussi avec la mise en place d’un cadre d’échange technologique entre l’ONEE et Huawei », conclut le communiqué.

Shell International Trading Middle East Limited FZE et l’ONEE ont signé un accord de fourniture de GNL de douze ans pour 0,5 milliard de mètres cubes par an. Dans les premières années, le GNL sera approvisionné à travers les ports espagnols et expédié au Maroc via le Gazoduc Maghreb-Europe. Ensuite, le gaz pourra être livré à travers les futurs terminaux méthaniers marocains.

Le Maroc s’est engagé dans la décarbonation de plusieurs secteurs, dont celui de l’électricité. L’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national engendre un besoin plus fort en flexibilité et requiert l’accès à des combustibles compétitifs et bas carbone tels que le gaz naturel. L’ONEE a ainsi plus de 2 GW de centrales à gaz en développement.

« Le Royaume du Maroc est entré pour la première fois sur le marché international du GNL en 2022, grâce à une coopération et à un climat de confiance exemplaires avec nos voisins. Ce contrat de fourniture à moyen terme renforcera notre sécurité énergétique, améliorera notre compétitivité et accélérera notre stratégie de décarbonisation », a déclaré Leïla Benali, Ministre de la Transition énergétique et du Développement Durable.

Commentant cet accord, M. Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’ONEE indique qu’ «après avoir réalisé plusieurs achats de GNL sur le marché spot en 2022, nous nous réjouissons aujourd’hui de la signature de cet accord qui est le premier contrat d’achat à moyen terme de l’ONEE sur le marché international du GNL. Cet accord nous permettra de répondre à une partie de nos besoins et de garantir l’approvisionnement en gaz naturel de nos centrales. Le gaz naturel est aujourd’hui une composante majeure de notre mix électrique car il offre la flexibilité nécessaire pour compenser l’introduction massive d’énergies renouvelables dans notre système électrique ».

Mehdi Chennoufi, Head of Global Origination, Shell LNG Marketing and Trading, a déclaré : « Nous sommes ravis de travailler avec l’ONEE et de fournir du GNL au Royaume du Maroc pour aider à répondre à la demande en gaz du pays. Le GNL offre une source d’énergie flexible et fiable et a un rôle crucial à jouer dans la transition énergétique. »

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, en sa qualité de présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies pour l’environnement (ANUE), a plaidé, le 18 juillet à New York, en faveur d’une gouvernance solide pour réaliser les Objectifs de développement durable d’ici 2030.

« Grâce à une gouvernance solide, adossée à des politiques économiques, nous pouvons jeter les fondements du changement requis pour sauver les objectifs de développement durable », a souligné Mme Benali lors d’un événement parallèle tenu dans le cadre du Forum politique de haut niveau sur le développement durable organisé par le Conseil social et économique de l’ONU (ECOSOC) sous le thème « Accélérer la reprise après le COVID-19 et la pleine mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 à tous les niveaux ».

Elle a également indiqué que la réalisation des ODD d’ici 2030 est tributaire de changements et d’augmentations massifs des flux financiers publics et privés, de la dette et des modèles d’investissement, y compris dans les secteurs de l’eau, de l’alimentation et de l’énergie, relevant que les pays en développement ont besoin d’un accès accru à des financements à faible taux d’intérêt pour renforcer leurs capacités et réviser les systèmes comptables et les cadres politiques dans la poursuite des ODD.

Ces changements nécessitent des partenariats dans le cadre de la coopération Nord-Sud, Sud-Sud et triangulaire, a préconisé la présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies pour l’environnement, appelant à veiller d’urgence à ce que l’interface entre la science, la politique et la prise de décision soit plus forte que jamais.

Mme Benali a, de même, indiqué que la réalisation des ODD dans la reprise post-Covid et la reconstruction des écosystèmes en dégradation, nécessite de tirer parti des connaissances scientifiques et autochtones, de renforcer la gouvernance pour ces objectifs, de mobiliser des financements et de concevoir des solutions inclusives pour restaurer la santé planétaire.

Il y a lieu aussi de renforcer les liens entre la conservation, l’utilisation durable de la biodiversité et la santé publique conformément à l’approche One Health, entre autres approches holistiques ainsi que de promouvoir la circularité et sécuriser les moyens de subsistance avec des infrastructures durables et résilientes notamment dans les villes, a-t-elle insisté, en soulignant la nécessité d’intégrer la vraie valeur de la nature dans l’architecture financière et les systèmes économiques pour favoriser des changements transformateurs et systémiques afin que les politiques puissent relever simultanément les défis environnementaux, économiques et sociaux, pour atteindre le Objectifs de développement durable.

« Nous n’avons d’autre choix que de renforcer la gouvernance pour garantir que l’accélération de la reprise soit équitable pour tous et de nous engager à rechercher des solutions innovantes en renforçant les partenariats entre les secteurs public et privé », a dit la ministre.

La présidente de l’ANUE a, dans ce sens, relevé que le sommet mondial sur les ODD prévu en septembre prochain à New York se veut l’occasion pour un réengagement en faveur du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et ses Objectifs de développement durable.

L’ANUE, est un organe décisionnel universel sur l’environnement, qui joue le rôle de plate-forme politique regroupant les Ministres en charge de l’Environnement des 193 États membres des Nations Unies ainsi que les États observateurs, les entités du système des Nations Unies, les organisations intergouvernementales, les grands groupes et les parties prenantes. Il se réunit chaque deux ans pour débattre des politiques visant à établir l’ordre du jour mondial de l’environnement, adopter des décisions stratégiques, fournir des orientations politiques et examiner le programme de travail et le budget du PNUE.

Mme Benali conduit une importante délégation au Forum politique onusien pour le développement durable, en présence de l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Omar Hilale, et de hauts responsables du ministère et du Haut-Commissariat au Plan.

Le Forum onusien se réunit chaque année sous les auspices de l’ECOSOC et tous les quatre ans avec la participation des Chefs d’État et de gouvernement sous les auspices de l’Assemblée Générale de l’ONU .Les chefs d’État se réuniront les 18 et 19 septembre prochain à New York afin d’assurer un suivi de la mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable et de l’Agenda 2030.

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement a mis en avant, à New York, son engagement total dans le cadre de la feuille de route mise en place sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI en faveur de la promotion du développement durable.
Au cours d’un événement parallèle tenu à distance par la Fondation dans le cadre du Forum politique de haut niveau pour le développement durable à New York, la Secrétaire générale de la Fondation, Nouzha Alaoui, a souligné que les objectifs de développement durable (ODD) sont ancrés dans la philosophie de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement.

Elle a relevé que la Fondation œuvre pour assurer l’adéquation de ses activités avec les ODD, en s’engageant notamment dans le cadre de l’ODD N°4 du Programme du développement durable 2030 relatif à l’éducation en tant que pilier pour un changement transformationnel.

S’agissant de l’ODD 6, l’action se focalise sur une sensibilisation accrue au sujet de la rationalisation de l’utilisation de l’eau, notamment à travers des actions menées avec des jeunes dans le cadre des éco-écoles, ainsi qu’avec les Jeunes Reporters pour l’environnement.

En matière d’innovation, la responsable a évoqué des programmes développés par la Fondation, comme le programme des Trophées Lalla Hasnaa du littoral durable, qui récompense les solutions locales innovantes afin de relever les défis environnementaux sur le littoral, et le Centre africain de la jeunesse pour le climat, qui se concentre sur le pouvoir transformationnel de la jeunesse dans le domaine du climat.

Elle a, en outre, indiqué que la Fondation œuvre pour la promotion des villes et collectivités durables, citant à ce propos des projets mis en œuvre dans la ville de Marrakech, notamment dans les domaines de l’agriculture et de la mobilité durables.

Pour sa part, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a insisté sur la participation des jeunes lors du sommet mondial sur les ODD prévu en septembre prochain à New York, notant que ce conclave est l’occasion d’aboutir à un compromis mondial au sujet de l’avenir de la planète et des générations futures.

Lors de cet événement intitulé “Un changement transformationnel pour la planète et l’Homme : La jeunesse africaine accélère la reprise du Covid-19, et mène des projets innovants pour retrouver l’équilibre avec la nature et fournir une énergie propre pour tous, en ligne avec les ODD“, l’ambassadeur a souligné que les jeunes sont en mesure de contribuer au renforcement de la coopération, relevant que l’Afrique représente un modèle dans ce sens.

M.Hilale a fait observer que le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, accorde une attention particulière aux questions des jeunes à travers des programmes qui visent à promouvoir leur intégration socio-économique et leur accès aux soins de santé et à l’emploi, outre l’encouragement des initiatives innovantes en matière de développement durable.

Dans ce contexte, le diplomate a renouvelé l’engagement du Royaume à accélérer la relance post-Covid pour un avenir meilleur en faveur des générations futures, soulignant l’importance de cet événement parallèle qui place la jeunesse au centre de la stratégie de développement durable.

Il a, par ailleurs, signalé que le Forum politique de haut niveau pour le développement durable qui se tient dans la métropole américaine est devenu une plateforme qui offre aux jeunes la possibilité de s’engager et de contribuer, par le biais de solutions collectives et innovantes, aux principales discussions liées au développement durable au sein des Nations Unies.

Et d’expliquer que le concours de la Mission permanente du Royaume à cet événement vise notamment à mettre en lumière les moyens de relancer les ODD, la transition énergétique, outre les initiatives climatiques et celles visant l’éradication de la pauvreté.

L’ambassadeur a, de même, souligné l’importance de la participation de la jeunesse africaine au Sommet mondial sur les ODD dans le but de mettre au point des politiques pour un avenir meilleur en faveur des générations futures.

M.Hilale a également exprimé le soutien du Maroc à la nomination d’un émissaire pour les générations futures pour défendre leurs intérêts, en se félicitant de la proposition “appropriée” visant à créer un sous-comité consacré aux générations futures à l’Assemblée générale des Nations Unies.

De leur côté, des experts et des jeunes participant à cette rencontre ont passé en revue des projets réalisés dans divers domaines, qui mettent en avant l’implication de la jeunesse dans la réalisation des ODD. Ils ont notamment sensibilisé à la nécessité de déployer davantage d’efforts pour promouvoir la participation de ces jeunes dans les initiatives aux plans local, régional et international.

Par la même occasion, les participants à cet événement ont pu visionner un film institutionnel sur le Centre africain de la jeunesse pour le climat.

Le Sommet des Nations Unies sur les ODD se tiendra les 18 et 19 septembre à New York, dans le cadre de la 78è session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Selon l’organisation internationale, ce sommet, qui sera tenu à l’initiative du président de l’Assemblée générale de l’ONU, marque le début d’une nouvelle phase dans l’accélération de la réalisation des Objectifs de développement durable à mi-parcours de la date butoir, 2030.

Le Maroc se distingue en matière de leadership sur les questions liées à la gestion des ressources en eau, a souligné, le 7 juillet à Fès, le Haut-commissaire de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve du Sénégal (OMVS), Mohamed Abdel Vetah.

Afin de bénéficier de l’expertise marocaine en matière de gestion des ressources en eau, a fait savoir M. Abdel Vetah, qui s’exprimait à l’ouverture de la 3e Conférence Internationale sur l’Eau et le Climat (CIEC3), “nous avons établi des partenariats solides et nous nous attelons à renforcer nos acquis. De plus, nous nous concentrons actuellement sur de nouvelles thématiques, en particulier celles liées au changement climatique“.

L’Organisation a contribué à l’alimentation en énergie de capitales telles que Dakar au Sénégal et Nouakchott en Mauritanie, a-t-il poursuivi, ajoutant qu’au cours des dernières décennies, plusieurs initiatives liées à l’agriculture, aux périmètres irrigués et à la gestion des changements climatiques ont été mises en place.

En tant que pionnière dans la gestion des bassins transfrontaliers, l’OMVS est reconnue comme un modèle depuis plus de cinquante ans, a estimé M. Abdel Vetah, rappelant que, dans ce cadre, l’OMVS a été primée l’année dernière par le Grand Prix Hassan II de l’eau qui est l’une des plus grandes distinctions de l’eau au monde.

“Cette récompense est venue pour partager une vision commune autour de la gestion de cette ressource en eau“.

Pour sa part, le Conseiller spécial auprès du ministère indonésien des Travaux Publics et du Logement, Dadang Rukmana, a, par ailleurs, indiqué que la durabilité des ressources en eau est devenue une question urgente à l’échelle mondiale, estimant que les besoins en eau ont fortement augmenté, parallèlement à la croissance démographique et industrielle, et que la disponibilité d’une eau de qualité et durable est de plus en plus difficile en raison de la dégradation de l’environnement et du changement climatique.

Dans le contexte actuel de croissance démographique et de changement climatique, le ministère indonésien des Travaux Publics et du Logement met l’accent sur plusieurs priorités importantes notamment les efforts de conservation de l’eau, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi que l’atténuation des catastrophes naturelles telles que les inondations et les sécheresses.

Il a, à cet égard, souligné l’impératif du travail conjoint pour promouvoir une gestion efficace et intégrée des ressources en eau afin que l’eau puisse être gérée et utilisée pour la prospérité commune.

  1. Rukmana a, en outre, fait savoir qu’en tant qu’hôte du 10ème Forum Mondial de l’Eau en 2024, l’Indonésie s’est engagée à poursuivre les délibérations de cette conférence sur l’eau et à veiller à ce que les engagements se traduisent par des actions concrètes.

En marge de cette Conférence internationale de deux jours, un protocole d’accord tripartite pour un Segment politique de haut niveau dédié aux bassins, au programme du 10ème Forum Mondial de l’Eau (FME – Mai 2024), a été signé entre le Maroc en sa qualité de président actuel du RIOB, l’Indonésie (pays hôte du 10ème FME), et le Conseil Mondial de l’Eau (Co-organisateur du FME).

L’objectif de ce Segment est de promouvoir le rôle des organismes de bassins qui constituent des plateformes de dialogue multi-acteurs et modèles de bonne gouvernance de l’eau, artisans de paix et accélérateurs de développement durable.

La station de dessalement d’eau de mer à Dakhla, dans le sud du Maroc, est “un exemple pour le Monde”, a affirmé le président du Conseil Mondial de l’Eau, Loïc Fauchon.

Évoquant les solutions face à la rareté des ressources en eau, l’usine de Dakhla, dans le sud du Maroc, est “exemplaire de l’usage de ressources non conventionnelles et d’énergies renouvelables. Un exemple pour le monde”, a indiqué M. Fauchon à l’ouverture, le 7 juillet à Fès, de la 3ème Conférence Internationale sur l’Eau et le Climat (CIEC3).

Parmi ces solutions, il a préconisé de faire appel aux réserves souterraines sans toutefois épuiser les nappes fossiles “difficilement renouvelables”, de savoir transférer l’eau sur de plus grandes distances, d’augmenter les capacités à dessaler les eaux de mer et les eaux saumâtres et de réutiliser les eaux usée “aujourd’hui destinées aux espaces verts, au golf, aux parcs”, proposant également de “réserver l’eau de la saison des pluies pour la saison sèche, l’eau d’une année pluvieuse pour une année sèche”.

Il a relevé, dans ce cadre, que les réserves d’eau sont aujourd’hui “insuffisantes” et leur absence “est souvent cause de pénurie et d’insécurité alimentaire”, estimant que le concept actuel de barrage va laisser la place à celui de “réserve aquatique”.

“Toutes ces solutions, que nous appelons le +mix hydrique+ permettent et permettront de répondre aux besoins grandissants qui s’expriment en contrepoint des effets démographiques et climatiques”.

Le président du Conseil Mondial de l’Eau a attiré l’attention sur le fait que le monde “a failli” dans la gestion des ressources naturelles de la planète en raison du fait que le gaspillage et le pillage sont devenus la règle, “là où nous voudrions l’eau en partage”.

“La machinerie mondiale s’est déréglée. La planète est devenue peu à peu esclave de l’homme. Elle crie nos fautes, nos excès, nos erreurs et leurs effets, qui voit une moitié du monde en difficulté pour respirer, pour boire, pour manger, pour s’éclairer, pour se soigner, a-t-il dénoncé notant que le climat et la démographie sont les principaux “dangers” qui menacent les ressources hydriques.

Pour consommer “moins et mieux”, il a insisté sur la nécessité d’utiliser au mieux les technologies digitales et le progrès numérique et modifier le rapport quotidien à l’eau.

Selon lui, l’agriculture sera au centre des économies d’eau sur une large échelle pour éviter une part des pertes alimentaires et du gaspillage qui ont atteint, dans les pays du sud comme du nord, près de 30 % de la chaîne de production alimentaire.

Il a aussi souligné que les bassins sont devenus une pièce maîtresse des politiques de l’eau, mettant en relief l’importance de repenser et d’accroître les compétences des bassins entre rôle de l’État et responsabilité des autorités locales, de renforcer le lien entre bassin, gouvernance, connaissances et finance et d’accroître les responsabilités des bassins “pour deux grands challenges du futur: le partage entre l’eau pour l’Homme et l’eau pour la nature”.

M.Fauchon a en conclusion jugé primordial de trouver des solutions pour améliorer l’accès à l’eau pour les plus démunis et l’affirmation du droit à l’eau pour toutes les populations comme “base du respect de la dignité humaine”.

« L’hydrogène vert au Maroc: Enjeux et perspectives » est le thème d’un Workshop organisé, le 12 juillet à Kénitra, par la Faculté des Sciences de l’Université Ibn Tofail.

Ce Workshop, initié par le Laboratoire des Ressources Naturelle et Environnement Durable (RENAD), a réuni une pléiade d’universitaires et de chercheurs dans le domaine du développement durable et des énergies renouvelables. Il a été marqué par un riche échange sur l’hydrogène vert et ses implications pour le Maroc.

De même, les participants se sont penchés sur les différents aspects liés à l’hydrogène vert au Maroc, dont le cadre institutionnel, les opportunités de développement de l’hydrogène et les défis à relever, notamment pour la mise en œuvre de la Feuille de route de l’hydrogène vert, outre les avancées scientifiques et technologiques ainsi que les opportunités de développement.

A cette occasion, Abdelaziz Mridekh, enseignant-chercheur à l’Université Ibn Tofail de Kénitra, a mis en avant la nécessité de se pencher sur les différents problèmes et défis posés par l’hydrogène vert au Maroc afin de proposer des recommandations et des solutions à même d’aider à les surmonter.

Et de souligner les grandes capacités dont dispose le Maroc pour relever le pari de l’hydrogène vert en vue de devenir un producteur de cette ressource à des prix compétitifs.

Pour sa part, Abdessamad Faik, enseignant-chercheur à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), a estimé que l’hydrogène est une ressource respectueuse d’un écosystème énergétique prévenant à l’égard de l’environnement. De même, il rappelé que SM le Roi Mohammed VI a donné Ses Hautes Instructions à l’effet d’élaborer, dans les meilleurs délais, une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc qui devrait comprendre, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires.

De son côté, le Directeur général par intérim de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a affirmé que l’hydrogène vert offre un grand potentiel, notamment en matière de création d’emplois, faisant observer que ce domaine représente de nombreux défis en termes de réglementation, de législation, de financement, d’infrastructure ainsi qu’aux niveaux scientifique et technologique.

Selon M. Rachidi, le Maroc, un pays pionnier et proactif dans la région pour l’exploration de son potentiel, possède un grand potentiel pour produire des molécules vertes à un coût compétitif tout en préparant les étapes nécessaires pour le déploiement de cette économie à forte valeur ajoutée.

Ce Workshop a été aussi l’occasion pour les participants de partager leurs connaissances sur les avancées technologiques dans le domaine de la production d’hydrogène vert, ses diverses applications potentielles, ainsi que le potentiel de stockage géologique d’hydrogène vert dans le sous-sol marocain. Les débats ont aussi porté sur l’intérêt de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) dans les différentes phases des projets liés aux énergies renouvelables.

D’éminents responsables et experts marocains et étrangers se sont réunis, le 7 juillet à Fès, pour débattre des enjeux et des perspectives de la gestion des eaux souterraines, à l’occasion d’un panel inscrit dans le cadre de la 3e Conférence Internationale Eau et Climat (CIEC3).

A cette occasion, le ministre sénégalais chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations, Issakha Diop a mis en évidence l’importance cruciale des ressources en eaux souterraines pour l’avenir du continent, particulièrement dans le contexte actuel marqué par les changements climatiques, ajoutant qu’elles constituent un élément essentiel pour l’alimentation en eau potable et pour les besoins de l’agriculture dans de nombreux pays, notamment en Afrique

« En Afrique, où l’eau souterraine constitue souvent la principale et parfois la seule source d’eau potable pour plus de 75% de la population et plus de 95% des ressources en eau douce », a-t-il expliqué, « il est essentiel que l’Afrique accorde une attention considérable à la question des eaux souterraines, car la sécurité en eau actuelle et future de la région en dépend en grande partie ».

Le responsable sénégalais a noté que « la demande et les prélèvements d’eau souterraine dépassent largement la recharge des aquifères », ajoutant que « la surexploitation de ces ressources peut entraîner des conséquences irréversibles, telles que des intrusions salines dans les régions côtières, des problèmes de qualité de l’eau et l’assèchement des cours d’eau, avec des répercussions sur les écosystèmes associés ». 

Selon lui, cette question revêt une importance vitale pour le développement, “car avec les changements climatiques et l’augmentation de la demande, le partage des ressources en eau souterraine sera au cœur de défis communs, impliquant divers acteurs, territoires et États”. Le ministre a appelé, à cet effet, les responsables à améliorer la gestion conjointe des ressources en eau souterraine “en renforçant des partenariats mutuellement bénéfiques, favorisant une gestion inclusive, durable et intégrée de ces ressources”.

Abordant l’utilisation des ressources souterraines au Maroc, Abdelaziz Zerouali, Directeur de la Recherche et de la Planification de l’Eau au ministère de l’Équipement et de l’Eau, a souligné que les ressources renouvelables du pays s’élèvent à environ 4 millions de mètres cubes par an, précisant que le volume prélevé est évalué à 5,11 millions de m3/an, “ce qui entraîne une surexploitation des eaux souterraines d’environ 1,1 million de m3, représentant ainsi 22% du volume total prélevé et 28% du volume renouvelable”.

Le volume de l’eau souterraine prélevé pour l’irrigation s’élève à 4,3MM m3, soit plus de 84% de tous les prélèvements de l’eau souterraine, a fait remarquer M. Zerouali, qui a préconisé le basculement vers les eaux de surface pour l’alimentation en eaux potable, la mise en place de projets hydro-agricole et l’élaboration des contrats de nappe.

La CIEC3, placée sous le thème “La gestion de bassin, clé pour l’adaptation et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable“, est organisée par le ministère de l’Équipement et de l’Eau du Maroc en partenariat avec le Réseau International des Organismes de Bassin (RIOB) et le Conseil Mondial de l’Eau.