Le Président de l’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE), Abdellatif Bardach, a pris part, le 28 mars à Addis Abeba, au dialogue Public-Privé de Haut Niveau sur l’investissement dans le développement de l’électricité et des infrastructures en Afrique, organisé par la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) et RES4AFRICA.
Ce dialogue a connu la participation des représentants du secteur public et privé du continent africain en vue d’entamer des discussions sur les réformes indispensables au développement du secteur de l’électricité en Afrique et à l’attraction des investissements privés dans ce secteur. 

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine qui vise à développer les infrastructures clés et à assurer l’accès à l’énergie pour stimuler la transformation socio-économique du continent.

M.Bardach a contribué à la session « Forum politique » de haut niveau en mettant en avant les réalisations remarquables du Maroc, sous les Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans le domaine de l’énergie et l’engagement sans faille du Royaume à promouvoir l’investissement et la coopération en matière d’énergie renouvelable en Afrique.

De plus, il a souligné l’importance de la mission de l’ANRE, qui consiste principalement à garantir un cadre réglementaire clair et transparent pour la mise en œuvre de la politique énergétique nationale, ainsi que pour garantir l’équité dans le secteur électrique en veillant à la promotion d’un environnement favorable pour l’investissement privé.

Par ailleurs, grâce à ses positions en tant que Président de l’Association des Régulateurs Méditerranéens de l’Energie (MEDREG) et Vice-Président de RegulaE.Fr, M. Bardach a partagé son expérience consistant à travailler en étroite collaboration avec les régulateurs de la Méditerranée et de l’Afrique pour promouvoir le développement d’un marché régional de l’énergie. Cette collaboration vise à encourager l’investissement dans l’infrastructure et à favoriser le commerce transfrontalier de l’électricité conformément aux efforts inlassables du Maroc sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.

Les principales conclusions du dialogue alimenteront le prochain plan d’action de la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique et façonneront son soutien aux pays africains intéressés par la mise en place d’une politique de l’électricité et de cadre réglementaire propice à l’afflux d’investissement privé.

L’énergie représente aujourd’hui un facteur déterminant de la compétitivité et de la décarbonation, a affirmé, le 29 mars à Casablanca, le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi.

S’exprimant lors d’un panel sous le thème « Décarbonation et efficacité énergétique et hydrique pour l’industrie » tenu dans le cadre de la première édition de la Journée nationale de l’Industrie, M. El Hafidi a souligné que le secteur énergétique est responsable de 3 quarts des émissions de gaz à effet de serre (GES), notant qu’une politique énergétique adéquate permettra d’assurer la compétitivité de l’économie marocaine, et de réduire la dépendance extérieure.

« Le mix énergétique au Maroc est tellement diversifié qu’il faut commencer à répondre à la nécessité de concilier entre la compétitivité et la décarbonation », a-t-il dit, ajoutant que la véritable problématique aujourd’hui est celle de préparer les acteurs industriels à la contribution à l’efficacité énergétique.

À présent, l’industrie marocaine consomme 20% de l’énergie totale produite au Maroc, dont seulement 62% est destinée aux produits pétroliers et 30% à l’électricité, a relevé M. El Hafidi. Et d’ajouter que « ces 30% de l’électricité consommée par l’industrie marocaine représentent 35% de l’électricité produite au niveau national, avec pas plus que 30% de l’énergie renouvelable, et 70% de l’énergie grise. La conclusion aujourd’hui est que l’industrie marocaine constitue un grand défi face à la décarbonisation ».

Il a ainsi souligné que les stratégies d’efficacité énergétique permettent d’optimiser les niveaux de consommation et d’émissions, rappelant que le Maroc a pu tirer des leçons des anciennes crises, dont celle de 2022 qui a constitué le quatrième choc pétrolier, et a compris qu’il faut revoir le modèle énergétique, et principalement le mix énergétique, améliorant ainsi ses performances en termes d’émissions, d’indépendance extérieure et de compétitivité du secteur énergétique.

À cet égard, M. El Hafidi a fait valoir que la réussite d’une stratégie d’efficacité énergétique et de décarbonation nécessite le renforcement de l’indépendance du Maroc en matière d’énergie, à travers la valorisation des énergies dont le pays dispose, précisant que le Maroc ambitionne d’augmenter la part des énergies renouvelables à 54% dans la puissance globale installée à l’horizon 2030.

Les enjeux de la transition énergétique en Afrique ont été au centre d’un débat, le 23 mars à Rimini (Italie), lors d’une table ronde tenue en marge du Salon international de la transition énergétique « Key Energy ».

Ainsi, les participants à cette rencontre, organisée par RES4Africa Foundation, ont mis en évidence les éléments clés de la transition énergétique de l’Afrique, du stockage de l’énergie à la réduction des risques et aux réformes réglementaires susceptibles de stimuler les investissements dans les énergies renouvelables.

La population africaine devrait représenter un quart de la population mondiale d’ici 2050, ce qui entraînera une augmentation significative de la demande d’énergie, ont-ils relevé, expliquant que les sources d’énergie renouvelables peuvent répondre à cette demande de manière durable et fournir un accès à l’énergie, mais ce changement nécessite des innovations et des améliorations de l’infrastructure énergétique.

Dans ce contexte, les experts ont souligné la contribution essentielle que les solutions de stockage de l’énergie peuvent apporter aux investissements dans les énergies renouvelables en Afrique, et comment elles peuvent permettre de capturer l’énergie produite à partir de sources renouvelables pour la restituer plus tard, apportant ainsi un soutien substantiel à la sécurité énergétique des pays africains.

Et d’affirmer que le stockage de l’énergie peut devenir un allié dans la transition énergétique de l’Afrique et un catalyseur de la croissance économique et du développement.

Le groupe d’experts a également mis l’accent sur les moyens à mettre en place à même de permettre à ce secteur et d’autres segments de la chaîne de valeur des énergies renouvelables en Afrique de créer des opportunités d’investissement pour les entreprises.

Organisé par l’Italian Exhibition Group, « Key Energy » regroupe des professionnels et des décideurs politiques en provenance des quatre coins du monde, réunis pour débattre, exposer, présenter des livres et animer des conférences, notamment sur les enjeux les plus centraux de la transition énergétique.

L’expérience marocaine dans le domaine des énergies renouvelables (EnR) a été mise en avant, le 23 mars à Rimini (Italie), lors d’une conférence tenue en marge du Salon international de la transition énergétique « Key Energy ».

Les capacités énergétiques du Royaume et les avancés réalisées en matière de stockage des énergies sont énormes, a affirmé, Khalid Salmi, expert en énergies renouvelables au Centre régional pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (RCREEE), lors de cette conférence initiée par l’association « Res4africa » autour des investissements dans les énergies renouvelables en Afrique. Le Maroc, en tant que leader en matière des énergies dans la région, est pionnier en matière de réforme du secteur énergétique, grâce à la vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a relevé M. Salmi dans une déclaration, ajoutant que le Royaume, conscient du potentiel du développement des énergies renouvelables, a investi massivement dans ce domaine afin d’accélérer l’accès à l’énergie et réussir la transition énergétique.

Le stockage des énergies jour un rôle majeur pour la promotion des investissements en énergie, a-t-il fait savoir, expliquant que cette rencontre est une occasion pour enrichir les dialogues, élaborer de nouveaux partenariats mais aussi pour être à jour en matière des avancées réalisées au niveau des segments de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
Il a, en outre, mis en avant le rôle de son institution qui œuvre pour la promotion des EnR et de l’efficacité énergétique dans la région arabe, soulignant les efforts déployés par le Maroc, en tant que pays fondateur, pour la promotion des bonnes pratiques des EnR et de l’efficacité énergétique dans la région arabe.

La région MENA généralement est l’une des zones les plus riches en ressources énergétiques, et le défi à relever est de pouvoir exploiter les capacités qui restent encore à désirer.

De son côté, Soukaina Boudoudouh, responsable à l’Institut de recherche en énergie solaire et en énergies nouvelles (IRESEN), a mis en exergue le rôle du stockage de l’énergie renouvelables au Maroc ayant pour but la maximisation des sources d’énergie.

Au Maroc, la technique adoptée actuellement est le stockage électrochimique par les batteries a-t-elle fait savoir, soulignant que l’IRESEN a pris considération des risques liés à cette thématique, d’où la mise en œuvre de plusieurs projets ayant contribué au développement et à la gestion des risques liés au stockage via le développement de batteries à base de phosphate.

Il s’agit d’une valorisation des ressources marocaines en phosphate a-t-elle dit, notant que ces innovations sont actuellement en phase de développement et de finalisation pour passer à l’étape de pratique sur le terrain. Cette conférence, marquée par la participation de plus de 90 participants dont une délégation de 40 représentants de pays africains, a pour but d’identifier les éléments clés de la transition énergétique en Afrique, du stockage de l’énergie aux moyens de mettre en place pour la réduction des risques, ainsi que des réformes réglementaires capables de stimuler la participation du secteur privé aux marchés des énergies renouvelables.

Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) et le Directeur Général de la Société d’Ingénierie Énergétique (SIE) ont signé, le 13 mars à Rabat, une convention-cadre de coopération pour la mise en place de projets de performance énergétique.

En vertu de cette convention, l’opérateur historique du secteur de l’électricité et garant de l’équilibre Offre-Demande et la SIE, société nationale de services énergétiques « Super Esco », s’engagent à développer et réaliser des projets et offres de performance énergétique au profit des secteurs public et privé.

Parmi les objectifs de cette collaboration, la valorisation, à travers une approche intégrée, du potentiel des énergies renouvelables notamment pour les bâtiments, le secteur tertiaire et surtout l’industrie pour contribuer aux impératifs de la décarbonation qui constitue aujourd’hui un atout majeur pour pérenniser la dynamique du tissu industriel national.

« Cette coopération s’inscrit dans le cadre des Hautes Directives et Orientations Royales visant à densifier et encourager la force d’exemplarité de l’administration publique en maximisant l’efficacité énergétique et réalisant des économies significatives ».

Elle vient couronner la volonté des deux institutions à développer leurs relations de partenariat autour d’actions et de sujets portant sur la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique et de promotion de la performance énergétique, aussi bien au niveau du secteur public qu’au niveau du secteur privé et aussi, la volonté de l’ONEE de mettre en place des solutions d’optimisation des charges relatives aux consommations d’énergie au niveau de ses bâtiments administratifs et industriels.

Sur un autre plan, cette coopération constitue une réelle opportunité pour l’échange de savoir-faire en matière d’efficacité énergétique dans un objectif de démultiplier les compétences dans le domaine et d’encourager et soutenir le développement d’expertises, de services et de produits nationaux.

L’énergie éolienne ouvre de nouvelles perspectives au Maroc, en matière de souveraineté énergétique, mais également en termes d’emploi, selon un rapport récent du Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC).

Durant les dernières années, le Maroc donne la priorité aux énergies renouvelables et prévoit d’installer 5 gigawatts de capacité installée d’énergie éolienne renouvelable d’ici 2030. Le même rapport a souligné que la hausse des coûts du gaz permet au Maroc de devenir plus autosuffisant sur le marché des énergies

Dans ce cadre, il est à noter que l’un des objectifs du pays est de fournir 80 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2050. Il s’agit, concrètement, de produire 10 gigawatts d’énergie renouvelable d’ici 2030, dont 4,2 seraient à partir d’énergie éolienne.
« Étant donné que le Maroc a atteint ses objectifs pour 2020, réalisant 42% d’énergies renouvelables et une croissance globale de 10% des énergies renouvelables, les objectifs de 2030 semblent raisonnables », a expliqué le rapport.

Selon le Conseil mondial de l’énergie, le Maroc peut accélérer l’expansion de son industrie de l’énergie éolienne renouvelable si le pays parvient à surmonter les obstacles liés au cadre politique et aux infrastructures. « En surmontant ces obstacles, le Maroc peut augmenter la capacité éolienne terrestre de 43 % sur cinq ans ».

Il convient de noter que le Maroc dispose actuellement de 1.512 MW de capacité éolienne terrestre installée, et il est prévu par le GWEC d’installer environ 200-510 MW par an à l’horizon 2027. Par ailleurs, si les obstacles relatifs au cadres politique, à l’infrastructure et aux régimes de permis sont résolus, le Maroc pourrait installer 43 % d’énergie éolienne terrestre dans les cinq prochaines années.

Parmi les problèmes auxquels est confrontée la croissance de l’énergie éolienne, figure également le rôle à définir aux fournisseurs éoliens pour répondre aux exigences qui rejoignent les derniers codes de réseau en matière d’exigences techniques. L’augmentation des coûts d’utilisation du réseau a également affecté le prix de détail de l’électricité pour les producteurs d’électricité indépendants.

Le rapport a signalé que les défis législatifs affectent également la croissance de l’industrie, car la loi sur l’énergie solaire interdit aux projets de partager des points de connexion au réseau avec des centrales éoliennes, ajoutant que le Maroc n’autorise pas actuellement la combinaison de projets éoliens et solaires.

Ceci dit, les centrales éoliennes ne sont pas seulement une opportunité pour les énergies renouvelables, mais aussi un moyen de stimuler l’emploi. Selon la même source, « si le Maroc atteint ses objectifs accélérés en matière d’énergie éolienne d’ici 2027, il aura créé une capacité de 174.000 emplois ».

Générateur de croissance

En plus de l’emploi, la croissance des parcs éoliens pourrait ajouter 3,4 milliards de dollars en valeur totale à l’économie nationale, si le Maroc atteint l’objectif accéléré de 2027.
Le gouvernement devrait faciliter la mise en relation des contrats d’achat d’électricité (PPA), selon le rapport. Cela permettra aux développeurs éoliens et aux entreprises privées de se mettre en position favorable, ce qui favorisera une plus grande confiance dans l’industrie éolienne et renforcera la confiance des investisseurs dans la possibilité de trouver des acheteurs privés d’électricité, selon le même rapport.

Dans le scénario de statu quo, 45.000 années d’emplois équivalent temps plein (FTE) directs et indirects seront créés par l’énergie éolienne au Maroc entre 2023 et 2027 dans la phase de développement, de construction et d’installation. De plus, 2.400 années d’emplois FTP directs et indirects sont créées dans l’exploitation et la maintenance, ce qui devra se poursuivre pendant toute la durée de vie des parcs éoliens.

Il est à rappeler que la loi 345/68 a accordé le monopole à l’Office national de l’électricité  pour le contrôle des générateurs d’énergie et de l’autoproduction limitée par les industriels sites à 10 MW de capacité, mais un amendement en 2008, visant à encourager l’expansion de l’énergie éolienne, a porté ce plafond à 50 MW.

Le Maroc est un précurseur de l’utilisation des nouvelles technologies au service de la protection de l’environnement, a souligné, le 17 mars à Marrakech, le président du Réseau des parlementaires de référence pour un environnement sain relevant de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), M. Rik Daems.

« Nous pouvons tous apprendre beaucoup de l’expérience marocaine, un pays précurseur de l’utilisation des nouvelles technologies au service de la protection de l’environnement », a relevé M. Daems dans une allocution à la réunion du Réseau des parlementaires de référence pour un environnement sain relevant de l’APCE, qui rassemble 55 parlementaires de 32 parlements nationaux des États membres et observateurs du Conseil de l’Europe, comme le parlement du Maroc qui bénéficie du statut de partenaire pour la démocratie depuis 2011.

Il a également indiqué que le Royaume a accumulé une expérience probante en matière de gestion des ressources en eau, de l’accès à l’eau potable, de la protection de l’environnement, de l’assainissement et de la réutilisation des eaux usées.

M.Daems a, par ailleurs, fait savoir que cette rencontre de deux jours, tenue pour la première fois en terre africaine, s’inscrit dans le cadre des efforts du Réseau pour participer au processus politique visant à élaborer des instruments juridiquement contraignants et opposables pour assurer une protection plus efficace au droit à un environnement sûr, propre, sain et durable.

« Le Réseau essaie d’impacter les parlements nationaux pour établir et consolider un cadre juridique, au niveau national et européen, pour ancrer le droit à un environnement sûr, propre, sain et durable, en s’appuyant sur les orientations des Nations Unies en la matière », a-t-il expliqué.

Pour sa part, Mme Carmen Morte Gómez, Cheffe du Bureau du Conseil de l’Europe à Rabat, a indiqué que cette rencontre a offert l’occasion de mettre l’accent sur le rôle du Conseil de l’Europe dans l’intégration de la dimension environnementale dans les droits de l’Homme, faisant savoir que la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme et les conclusions du Comité de la Charte sociale européenne affirment les interconnexions indéniables entre la protection de l’environnement et les droits humains.

Mme Morte Gómez a indiqué que le Conseil de l’Europe s’est engagé à aider ses États membres à répondre aux infractions environnementales et à renforcer la coopération judiciaire internationale dans ce domaine, notant que les délits environnementaux ne menacent pas seulement les écosystèmes et la survie de milliers d’espèces végétales et animales, mais sont également à l’origine de nombreuses maladies qui réduisent l’espérance de vie dans tous les États membres.

Dans ce sens, elle a salué l’expérience marocaine en matière de lutte contre la criminalité dans le domaine de l’environnement, rappelant que le Réseau des procureurs européens pour l’environnement (ENPE) a accordé son premier Prix d’Excellence au titre de 2022 à la Présidence du ministère public au Maroc, en reconnaissance des efforts de celle-ci en la matière.

De son côté, M. Allal Amraoui, membre du Réseau et de la Chambre des Représentants, a affirmé que le Maroc « demeure un modèle mondial dans la lutte contre le changement climatique, grâce à une politique de développement d’énergies propres et renouvelables ».

Rappelant que le Maroc subit de plein fouet les conséquences du changement climatique, M. Amraoui a indiqué que « le Maroc, grâce à la clairvoyance des ancêtres et à une politique avant-gardiste en matière de gestion des ressources en eau, peut aujourd’hui répondre aux besoins des citoyens, mais pour encore combien de temps ».

Appelant à réagir, ensemble et très vite, afin de revoir l’ensemble des modèles économiques basés essentiellement sur l’utilisation massive des énergies fossiles, le député a noté que ces politiques doivent répondre aux exigences avérées de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Dans ce sens, il a souligné que le Maroc « peut être un exemple à suivre en matière de gestion et de préservation des ressources hydriques, pour garantir un développement durable à même de permettre de projeter un avenir sûr pour les générations futures, leur droit à l’eau potable et leur sécurité alimentaire ».

Lors de cette rencontre, M. Abdherrahim El Hafidi, Directeur Général de l’Office National de l’Eau et de l’Électricité, Vice-Président de l’Association Africaine de l’Eau, a présenté un exposé sur la politique nationale de gestion de l’eau, faisant remarquer que cette politique a permis de réaliser plusieurs acquis et d’approvisionner le pays en eau dans de bonnes conditions notamment, en termes d’infrastructures hydrauliques Importantes.

Cette politique a porté sur la construction de 152 grands barrages d’une capacité totale de 19,1 milliards de m3, 129 petits barrages pour le soutien et l’accompagnement du développement local et 12 en cours de construction, 16 ouvrages de dérivation d’eau, des puits et forages pour exploiter les eaux souterraines, 158 stations d’épuration des eaux usées permettant de traiter 56% des eaux usées urbaines et 12 usines de dessalement d’eau de mer existantes pour différents usages (179 Mm3/an).

Il a également indiqué que l’Office œuvre pour la consolidation de la gestion et la planification décentralisée, intégrée et participative des ressources en eau ; le renforcement des instances et organes de concertation et de coordination par la création du Conseil de bassin qui constitue un forum régional pour la discussion autour de la problématique de la gestion des eaux ; la mise en place des bases juridiques pour la diversification de l’offre à travers le recours aux ressources en eau non conventionnelles; et le renforcement du cadre institutionnel et des mécanismes de protection et de préservation des ressources en eau.

Il a également mis en avant le Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et l’Irrigation 2020-2027 (PNAEPI), établi sur Hautes Orientations Royales, pour accélérer les investissements dans le secteur de l’eau en vue de renforcer l’approvisionnement en cette denrée vitale et l’irrigation, notamment pour les zones les plus touchées par le déficit hydrique, pour la période 2020-2027.

Le PNAEPI prévoit la réalisation de projets structurants dans le secteur de l’eau, notamment par la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles, afin de garantir le développement du secteur de l’eau et l’approvisionnement en eau du pays de manière durable.

Tenue en marge de la réunion de la Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable relevant de l’APCE, cette rencontre est marquée par la présentation de l’expérience marocaine en matière d’accès à l’eau potable et l’échange de points de vue sur les énergies propres et les grandes avancées réalisées par le Royaume dans ce domaine.

Cette rencontre comprendra également des ateliers interactifs à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Benguérir.

Une convention de partenariat d’un montant total de 400 millions de dirhams a été signée, le 17 mars à Oujda, pour renforcer la capacité énergétique des provinces relevant de la région de l’Oriental. Signée par la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, le Wali de la région de l’Oriental, Mouâad Jamai, et le Président du Conseil de la région de l’Oriental, Abdennabi Biioui, cette convention permettra aux collectivités territoriales de réduire la facture de consommation d’électricité de 30 à 40%. 

S’exprimant à cette occasion, Mme Benali a indiqué qu’en vertu de cette convention, la région de l’Oriental serait en mesure de suivre la stratégie énergétique nationale. 

La ministre a également affirmé que cette signature intervient en marge des Assises régionales sur le développement durable dans la région de l’Oriental, notant que ces Assises ont constitué une phase importante de la refonte de la Stratégie nationale de Développement durable (SNDD). 

Elle a, en outre, fait savoir que la Région dispose d’atouts importants qui doivent être mis à profit, tenant compte des enjeux du développement durable pour assurer un développement régional, équilibré et durable.

Pour sa part, M. Biioui a affirmé que cette signature marque la célébration des 20 ans du lancement de l’Initiative Royale pour le développement de la région de l’Oriental à l’occasion du Discours Royal du 18 mars 2003, qui a identifié les points clés et tracé la feuille de route du développement de cette région.

Et de poursuivre que la convention intervient conformément à la stratégie nationale d’efficacité énergétique qui répond aux enjeux de la crise énergétique mondiale, notant que le partenariat vise ainsi à réduire la facture de consommation de l’électricité, notamment en ce qui concerne l’éclairage public géré par les collectivités territoriales.

Il a aussi ajouté que cette convention, signée en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, s’étale sur trois ans et sera déployée sur des phases, dont la première concernera 17 collectivités territoriales avant de s’étendre au reste des collectivités. 

La ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali a affirmé, le 20 mars à Rabat, que les Assises régionales sur le développement durable (ARDD) représentent une occasion pour les citoyens de participer à l’élaboration des politiques publiques et de contribuer de manière agissante à la construction d’un avenir commun.
Dans une allocution à l’ouverture des travaux des Assises régionales sur le développement durable dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, qui se tiennent au même moment que celles de la région de Casablanca-Settat, elle a indiqué qu’il s’agit aujourd’hui de la 12e étape des consultations régionales élargies sur le sujet, notant le rôle crucial de cette initiative dans la mobilisation de tous les acteurs de la région en faveur de la consécration des fondamentaux d’un développement régional plus durable, sachant que le Maroc s’est engagé depuis bien des années dans le processus de mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD).

Mme Benali a rappelé, à ce propos, les mesures prises en vue d’améliorer les conditions de vie des citoyens, préserver l’environnement, promouvoir une économie responsable et plus durable, relevant, cependant, que malgré les efforts consentis, il s’agit de passer à la vitesse supérieure et aussi de faire montre d’une détermination à toute épreuve pour ainsi atteindre les objectifs espérés.

Tout en saluant les efforts déployés au niveau régional qui ont permis d’associer toutes les potentialités dans la discussion des enjeux du développement durable régional, elle a fait savoir que les conclusions et constats de ce débat seront pris en ligne de compte dans la nouvelle version actualisée de la SNDD, actuellement en phase d’élaboration.

D’où, pour elle, l’importance des Assises régionales sur le développement durable qui reflètent une prise de conscience accrue quant au rôle prépondérant des citoyens dans la définition des enjeux et priorités nationales stratégiques en matière de développement durable et ce, aux fins de permettre à tous de participer au débat, de suggérer des propositions et ainsi pouvoir contribuer à l’élaboration des politiques publiques. L’objectif, selon elle, est de promouvoir un développement régional durable.

Pour assurer une implication de tous dans ce chantier, Mme Benali a fait état du lancement d’une plateforme de consultation citoyenne interactive destinée à recueillir les avis et les attentes des Marocains d’ici et d’ailleurs ainsi que les associatifs, soulignant qu’une participation massive des Marocains donnera lieu à des décisions judicieuses à même de répondre au mieux aux besoins de tous.

Et d’ajouter en assurant que le succès de ces Assises régionales permettra de mieux définir les mesures qui s’imposent pour promouvoir un développement régional en faveur de la consécration de la justice sociale et la promotion du développement humain, la réduction des disparités sociales et territoriales, outre sa contribution à l’amélioration de la situation de la femme, de l’enfant et de la famille ainsi que la préservation du droit au développement pour les générations actuelles et futures.

De même, le président du Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Rachid Abdi, a mis en avant l’importance des Assises régionales dans la promotion d’un débat régional sur le développement durable, prélude, selon lui, à l’actualisation de la Stratégie Nationale de Développement Durable, laquelle stratégie devrait être, à ses yeux, globale et en phase avec les défis posés.

Il a indiqué, sur ce registre, que depuis l’adoption en 2017 de la SNDD, les régions, aux côtés des départements ministériels et des collectivités territoriales, se sont résolument engagées à répondre aux besoins pressants et à favoriser les opportunités de prospérité pour les générations futures, conformément aux prérogatives des régions énoncées dans la Constitution ainsi que les réglementations en vigueur.

« Les régions jouent un rôle prépondérant dans la promotion du développement durable, notamment sur les plans de l’amélioration de l’attractivité territoriale de la région et le renforcement de sa compétitivité économique et ce, tout en veillant à une exploitation judicieuse des ressources naturelle, leur valorisation et leur préservation, outre la prise d’une batterie de mesures favorisant l’essor des entreprises et l’implantation des activités génératrices de richesse et d’emploi, sans oublier l’effort consenti au niveau de l’amélioration des compétences des ressources humaines et leur qualification », a-t-il fait savoir.

Et d’estimer que le schéma régional d’aménagement du territoire est le cadre idéal de la mise en œuvre territoriale des stratégies de l’État et des politiques publiques à la faveur d’une démarche de coordination en phase avec les exigences et les attentes en matière de développement régional durable, notant que ce schéma vise tout justement à favoriser une action efficiente du tandem État-Région dans les domaines de la gestion et l’aménagement de l’espace ainsi que sa réhabilitation, à l’appui d’une vision stratégique et proactive favorisant la définition des orientations et des choix en matière de développement régional durable.

Pour atteindre ces objectifs, M. Abdi a relevé que le schéma d’aménagement du territoire concernant la région de Rabat-Salé, élaboré dans le cadre d’une démarche participative associant l’ensemble des acteurs régionaux, repose sur des choix stratégiques en phase avec les objectifs de développement durable, entre autres, la promotion de la production agricole et du monde rural, le renforcement du tissu industriel, un tourisme régional intégré et une offre touristique exhaustive, la mise à niveau des infrastructures dédiées au transport, la préservation des ressources naturelles ou encore la consolidation du système de l’éducation et de la formation, levier déterminant en matière de développement régional global.

Après avoir indiqué que le plan régional de développement a été conçu à l’appui de nombreux axes importants, entre autres, l’accès équitable à toutes les prestations dans les provinces et les préfectures, l’amélioration de l’inclusion sociale et professionnelle des jeunes et de la femme ainsi que le renforcement de la résilience de la région et son adaptation avec les changements climatiques et le défi de préserver l’environnement, il a assuré que les projets portés par la région répondent à des objectifs et des indicateurs englobant tous les domaines et qui plus est, ils ont été conçus de manière à favoriser leur évaluation en permanence par rapport aux objectifs fixés tout en permettant de prendre les mesures correctives qui s’imposent au regard de chaque étape et de chaque espace territorial.

Cette séance inaugurale des Assises régionales sur le développement durable dans la région de Rabat-Salé-Kénitra a été marquée par la projection d’une capsule sur la vision nationale et les priorités en matière de développement durable, réalisée par le ministère de la transition énergétique et du développement durable.

Parmi les thèmes qui seront abordés dans le cadre d’ateliers thématiques, il y a lieu de citer, entre autres, « Des ressources naturelles valorisées et préservées », « Une économie compétitive et des espaces territoriaux durables” ou encore ”les prestations publiques et le patrimoine culturel ».

Le partenariat énergétique entre le Maroc et l’Europe œuvre à préserver nos sécurités énergétiques et tenir les promesses à long terme en matière de lutte contre le changement climatique, a souligné, le 18 mars à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Benguérir, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

« L’Europe constitue par évidence l’espace naturel de projection du Maroc à l’international. Cette longue tradition de coopération régionale, entre partenaires aux valeurs similaires, œuvre à préserver nos sécurités énergétiques et tenir les promesses à long terme en matière de lutte contre le changement climatique », a affirmé la ministre dans une allocution en visioconférence, lors d’une session organisée dans le cadre de la réunion du Réseau des parlementaires de référence pour un environnement sain relevant de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).

Mme Benali a relevé que ce partenariat stratégique « est souvent réaffirmé, notamment par la récente signature du Pacte Vert avec l’Union Européenne en octobre dernier, ou encore lors des entretiens avec les hauts responsables de l’UE à Bruxelles ».

« Il nous est alors nécessaire de renforcer notre dynamique de coopération et collaboration, à travers un dialogue multilatéral efficace, pour faire face à des défis communs, mais aussi pour promouvoir des opportunités communes ».

Dans ce sens, la ministre a affirmé que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, « a fait le pari de concilier sécurité à court terme et engagement de durabilité ».

« Le Maroc travaille au développement d’une infrastructure gazière durable, notamment pour relier l’offre aux centres de demande et pour garantir une énergie compétitive et propre », a-t-elle expliqué, rappelant que le Royaume a redoublé d’ambition en fixant l’objectif de dépasser 52% de sources renouvelables dans le mix électrique national à l’horizon 2030 et a développé une « Offre Maroc » opérationnelle et incitative pour la filière de l’hydrogène vert.

Une ambition vivement saluée par le président du Réseau des parlementaires de référence pour un environnement sain relevant de l’APCE, M. Rik Daems, qui a souligné que le potentiel énergétique marocain en énergies renouvelables est « formidable ».

Dans ce cadre, le président de ce réseau qui rassemble 55 parlementaires de 32 parlements nationaux des États membres et observateurs du Conseil de l’Europe, comme le parlement du Maroc qui bénéficie du statut de partenaire pour la démocratie depuis 2011, s’est dit impressionné par les projets initiés par le Maroc dans le domaine de la transition énergétique et l’intégration de l’énergie dans le système énergétique national, se félicitant des progrès réalisés dans les programmes d’énergies renouvelables, qui ont permis d’augmenter la part de l’éolien et du solaire dans le mix énergétique marocain.

Et de relever que la rencontre du Réseau des parlementaires de référence pour un environnement sain relevant de l’APCE, qui a permis de s’arrêter sur l’expérience marocaine en matière d’accès à l’eau potable et des énergies propres, s’inscrit dans le cadre la mission du Réseau visant à ancrer le droit à un environnement sûr, propre, sain et durable, en s’appuyant sur les orientations des Nations Unies en la matière.

Pour sa part, le Président de l’UM6P, M. Hicham El Habti, a indiqué que la visite des parlementaires du Réseau des parlementaires de référence pour un environnement sain relevant de l’APCE à l’UM6P leur a permis de rencontrer des jeunes doctorants et chercheurs qui travaillent sur des thématiques d’intérêt dans le domaine de l’hydrogène vert et des énergies renouvelable, ainsi que de visiter les installations de recherche au niveau de l’Université.

« Ces rencontres et ces visites ont ainsi permis aux parlementaires européens de constater de visu les projets initiés par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, qui s’inscrivent dans le cadre des efforts initié dans notre pays en matière de transition énergétique pour une économie décarbonée », a souligné M. El Habti.

Lors de cette visite, les parlementaires du Réseau ont participé à l’atelier collaboratif “Fresque du climat”, avec la contribution d’expertes de la “Fresque du climat – Maroc”, qui a pour objectif de mettre en exergue l’essentiel des enjeux climatiques pour passer à l’action.
Ils ont également tenu une session d’échange avec les enseignants et les étudiants sur « L’accès à l’énergie propre : Donner la parole aux générations futures », l’occasion d’échanger sur l’importance d’accélérer les transitions nécessaires pour affronter les défis de demain.

A cette occasion, les membres du Réseau ont effectué une visite de certaines entités de l’écosystème, notamment le Green Energy Park et la ferme expérimentale.

Tenue en marge de la réunion de la Commission des questions sociales, de la santé et du développement durable relevant de l’APCE, cette rencontre de deux jours a été marquée par la présentation de l’expérience marocaine en matière d’accès à l’eau potable et l’échange de points de vue sur les énergies propres et l’évolution du Royaume dans ce domaine.