Le Maroc a opté pour la transition énergétique afin de sécuriser l’approvisionnement dans les meilleures conditions de coût et de qualité, tout en assurant la concordance entre l’offre et la demande, a indiqué le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah.

« Le Maroc est confronté à plusieurs défis. Sa dépendance vis-à-vis des importations des combustibles fossiles avoisine 93,3%. La facture énergétique s’est élevée à 54 milliards de DH en 2016 et nous attendons une augmentation significative pendant l’année en cours à cause des hausses enregistrées des prix du pétrole », a souligné M. Rabbah dans un entretien accordé à L’Economiste, précisant qu’« une partie de cette énergie est nuisible à l’environnement, d’où la décision d’entamer une transition énergétique pour sécuriser l’approvisionnement dans les meilleures conditions de coût et de qualité, tout en assurant à tout moment l’adéquation entre l’offre et la demande ». Le Maroc, qui est appelé à combler le déficit enregistré au niveau de la capacité de stockage des produits pétroliers, actuellement estimée à 32 jours en plus des 15 jours circonscrits aux stocks d’exploitation contre 60 jours stipulés par la loi, dispose d’un potentiel considérable en énergie éolienne estimé à 25.000 MW en on-shore et 250.000 MW en off-shore, en plus du potentiel solaire estimé à 20.000 MW. Le ministre a assuré que les forces du modèle énergétique marocain résident dans « la volonté politique au plus haut niveau de l’État » et dans la stratégie énergétique sur laquelle il s’appuie, laquelle est déclinée en objectifs clairs, réalistes et chiffrés, des projets attractifs et des réformes législatives et réglementaires appropriées. Par ailleurs, M. Rabbah a précisé que le programme d’action du gouvernement dans ce domaine prévoit la mise en place d’une série de mesures urgentes et d’actions importantes, notamment les initiatives inscrites dans le cadre de la mise en œuvre du chantier d’ouverture du secteur électrique aux énergies renouvelables en vue de permettre aux producteurs d’électricité renouvelable l’accès aux réseaux moyenne et basse tension et l’action qui consiste à arrêter et définir les zones de développement de projets solaires, à l’instar de ce qui a été fait pour la filière éolienne. « La mise en œuvre du nouveau cadre institutionnel sera poursuivie à travers le transfert de l’ONEE à MASEN de projets d’énergies renouvelables, à l’exception de ceux destinés à la pointe et à la stabilité du réseau électrique et des stations de transfert d’énergie par pompage, ainsi qu’à travers le nouveau repositionnement de la SIE (Société d’investissements énergétiques) qui sera adopté en vue de tenir compte des mutations du secteur ». Et le ministre d’ajouter que le Royaume envisage de renforcer les interconnexions électriques avec les pays voisins via l’accompagnement et l’implémentation de l’accord sur l’échange durable entre le Maroc, l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Portugal, conclu dans le cadre de la COP22 et semblablement

avec les pays de l’Afrique subsaharienne. Répondant à une question sur l’avenir du Gazoduc avec l’Europe, M. Rabbah a fait savoir que le Maroc est déterminé à développer une grande plateforme mondiale logistique pour le gaz naturel et qu’une étude a été lancée pour repérer une nouvelle vocation à cette structure d’envergure. S’agissant de la stratégie nationale de l’efficacité énergétique, le ministre a souligné qu’un projet a été élaboré et présenté au Conseil de gouvernement et que la finalisation des contrats-programmes avec les départements sectoriels concernés est en cours, précisant que certains ajustements seront opérés avec le ministère des Finances avant de le soumettre à l’approbation du Conseil des ministres. En ce qui concerne la première phase de la nouvelle stratégie pour la période 2017-2021, « une feuille de route comportant des actions concrètes a été préparée et sera mise en œuvre dans le cadre d’un contrat-programme entre l’État et l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique », a-t-il-affirmé, précisant que les projets retenus contribueront à une économie d’énergie de 5% à l’horizon 2020 et de 20% à l’horizon 2030. Il sera également procédé à la finalisation de la loi relative au gaz naturel et son introduction dans le circuit d’approbation, à l’élaboration d’un plan national de développement de plateformes relatives au stockage, à la distribution et au transport des produits énergétiques.

M. Rabbah a assuré en ce sens que le nouveau modèle de gouvernance du secteur pétrolier et gazier, un des chantiers prioritaires du gouvernement, doit permettre la mise en place d’un cadre législatif, réglementaire et institutionnel visant à encourager l’investissement dans le cadre d’un partenariat public-privé pour la réalisation d’infrastructures de stockage

Lors de l’atelier de renforcement de la coopération sud-sud pour l’Action Climat et le Développement Durable, M. Saïd Mouline, directeur général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), a livré sa perception sur l’intérêt de cet atelier riche en retours d’expériences en matière de gouvernance, de financement et d’implémentation de projets durables.

Selon M. Mouline, l’objectif d’une telle rencontre est d’encourager la coopération sud-sud dans le domaine du climat, montrer au monde entier qu’effectivement les pays du sud regorgent de compétences et d’expériences concluantes dans ce domaine et comptent dans ses rangs des leaders reconnus dont le Maroc en fait partie. Il a précisé également qu’à l’heure actuelle, les pays du sud connaissent très bien la réalité du terrain et maitrisent parfaitement leurs besoins.

Désormais, les efforts doivent être consacrés au partage de ce savoir-faire au travers d’un cadre harmonieux et pragmatique qui doit matérialiser cette coopération.

Pour le Responsable du pôle partenariat public-privé au comité de pilotage

COP22, cette coopération ne remet pas en question la coopération Nord-Nord ni celle du Nord-Sud et en même temps elle ne se positionne pas en tant que coordination concurrente, mais plutôt complémentaire. Il a rappelé que dans un contexte mondiale mouvant, la coopération Sud-Sud peut compter sur le partenaire chinois qui a cumulé une expérience exceptionnelle et qui offre un appui financier fort pour les projets durables.

Le conseil d’administration de Nareva Holding, tenu le 25 août, a nommé Said El Hadi président directeur général. Il succède à Aymane Taud, qui occupait ce poste par intérim depuis le départ de Ahmed Nakkouch en février dernier.

Les challenges ne manqueront pas pour le nouveau PDG de la Holding énergétique. Il aura ainsi pour mission de poursuivre les projets de développement de la société qui rentrent dans les engagements énergétiques qu’a pris le royaume lors des COP 21 et 22.

De même le conseil d’administration a fixé comme objectif au nouveau patron d’assurer la continuité et le succès des projets entamés en Afrique pour asseoir la concrétisation de la société en tant qu’acteur majeur de la transition énergétique africaine, répondant ainsi aux ambitions du Groupe SNI en tant que fonds d’investissement à vocation panafricaine.

Diplômé de l’école d’ingénieur des Ponts et Chaussées, Said El Hadi était à la tête de TMSA pendant 9 ans (2003- 2012), où il a mené à bien le projet du complexe portuaire en tant que Président du Directoire. Cette fois Il aura désormais la tâche de piloter l’une des filiales les plus stratégiques de la SNI.

Le ministère de l’Energie et des Mines veut combler le déficit structurel enregistré au niveau du stockage des produits pétroliers. Ce manque est très visible car les réserves du pays sont, actuellement, à leur faible niveau par rapport à la durée définie par la loi. « Cette déficience est due à l’insuffisance des capacités de stockage, qui permettent actuellement des stocks d’environ 47 jours, dont 15 jours circonscrits aux stocks d’exploitation », rappelle Aziz Rabbah.

Avec des réserves sécurisées de 32 jours, à peine, le Maroc est loin des 60 jours stipulés par la loi.

Pour y remédier, il est prévu de réaliser, au cours de la période 2017-2021, des investissements d’environ 2 milliards de DH financés par le secteur privé. Tous ces projets sont prévus au sein du port de Jorf Lasfar afin de combler le déficit en capacités de réception des combustibles.

La capacité additionnelle projetée est de 679.500 m3 pour les produits pétroliers liquides et de 11.800 tonnes pour les gaz de pétrole liquéfiés (GPL). Ces investissements permettront d’augmenter la capacité de stockage à 16 jours supplémentaires.

« D’ici 2021, les capacités d’entreposage avoisineraient les 2 millions de m3 pour les produits pétroliers liquides. Par ailleurs, nous veillons quotidiennement sur la sécurité de l’approvisionnement pour alimenter le marché normalement », souligne, pour sa part, Mohamed Soulaimani, directeur des combustibles relevant du ministère de l’Energie et des Mines.

M. Rabbah a, également, annoncé qu’un nouveau système de gestion des réserves des stocks sera établi, dans le cadre du partenariat entre les secteurs public et privé. Il a décidé la création d’une commission mixte, composée d’experts de son département, de la Fédération de l’énergie et du Groupement des pétroliers du Maroc. Elle devra lancer la réflexion sur le développement de plateformes de stockage régionales et de transport des produits énergétiques.

« L’objectif de ce chantier est d’assurer une meilleure répartition des infrastructures énergétiques régionales visant à optimiser le coût d’acquisition des produits énergétiques et renforcer la capacité des stocks de sécurité dans le Royaume », estime le ministre. Il n’est pas exclu l’émergence de nouveaux opérateurs spécialisés uniquement dans l’exploitation de la logistique des produits pétroliers (transporteur, constructeur de dépôt pour la location…). Ceci permettra, entre autres, de réduire les coûts liés à la logistique et le transport qui pourront être répercutés sur le prix des produits. Pour ce faire, le ministère revoit actuellement les textes réglementant la gestion du secteur pétrolier.

Le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rebbah a plaidé pour la mise en place d’un système d’indication permettant de s’arrêter sur l’état d’avancement des projets de développement en cours de réalisation. « Un système d’indication offrant un diagnostic minutieux de la situation des

projets de développement en cours de réalisation permettra surement l’accélération de leur mise en œuvre », a souligné M. Rebbah dans une déclaration à la MAP à l’issue d’une rencontre de communication avec les élus locaux de la province d’El Jadida. Le ministre a, en outre, insisté sur l’importance d’accélérer les projets de développement durable et d’énergie au niveau de la province d’El Jadida pour être en phase avec les stratégies et programmes lancés au niveau national. Après avoir mis en avant les potentialités énergétiques et minières de la région, M. Rebbah a mis l’accent sur l’importance de rapprocher la vision du gouvernement et celle au niveau locale en vue de renforcer la coordination avec les pouvoirs et élus locaux et accélérer la mise en œuvre des stratégies sectorielles lancées par le Royaume.

La production de l’énergie électrique a augmenté de 2% au 1er semestre 2017, après une hausse de 0,3% par rapport à la même période un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances. Cette évolution a résulté d’une hausse de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE) de 6,8% et de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables de 16,2%, quant à la production privée, elle a légèrement reculé de 0,9%. Le volume des importations de l’énergie électrique a quant à lui, affiché une hausse de 13,5% à fin juin 2017, après une augmentation de 13,7% un an plus tôt, pour ramener sa progression de l’énergie nette appelée à 5%, après 2,2% l’année écoulée. Compte tenu d’une augmentation de 5,6% au deuxième trimestre 2017 (T2-17) et de 1,6% au T1-17, la consommation de l’énergie électrique s’est renforcée, en volume, de 3,7% au titre des six premiers mois de 2017. Selon la DEPF, cette amélioration est à mettre à l’actif de l’orientation favorable des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension (+4,2% après +0,7%), soutenue par la bonne dynamique de celles adressées, principalement, au secteur industriel (+5,8% après +0,1%) et celles attribuées aux distributeurs (+2,9% après +1,2%). Quant à la consommation de l’énergie de basse tension, elle s’est accrue de 1,8% au lieu de 3,6% à fin juin 2016.

 

La feuille de route pour une mobilité durable au Maroc sera élaborée en complémentarité avec les stratégies et plans engagés, notamment ceux en relation avec les secteurs de la logistique, de l’aménagement des villes, de l’énergie et du développement durable.

Selon, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, la feuille de route pour la mobilité durable au Maroc verra enfin le jour avant la fin de l’année. Annonce faite lors de l’atelier de démarrage des travaux d’élaboration de cet outil organisé, le 26 juillet à Rabat.

Cette feuille de route s’inscrit dans l’engagement du Maroc, en tant que président de la COP22, à présenter un premier « draft » de ce projet lors de la COP23, prévue en novembre 2017 à Bonn.

La feuille de route pour une mobilité durable au Maroc sera élaborée en complémentarité avec les stratégies et plans engagés, notamment ceux en relation avec les secteurs de la logistique, de l’aménagement des villes, de l’énergie et du développement durable. Elle devra anticiper l’évolution des besoins de transport dans un monde connecté et mobile et inclure de nouvelles technologies et modes de gouvernance.

Conçue comme un processus participatif, la feuille de route prendra en compte les priorités et opportunités spécifiques du royaume, ainsi que les principales stratégies nationales.

Placé sous la tutelle du ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau et financé par l’Agence de coopération technique allemande (GIZ), en collaboration avec la Société d’investissements énergétiques (SIE), ce projet comprend huit axes d’intervention, à savoir : la transformation urbaine synergique, l’énergie à bas carbone, l’optimisation shift modal et efficacité, l’optimisation des chaînes logistiques, l’adaptation des infrastructures, les réductions de voyages, les outils financiers et réglementaires et les solutions pour le monde rural.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) vient de lancer, pour la 18e saison consécutive, son programme d’actions de sensibilisation à la préservation de l’environnement dans les neuf plages parrainées par la Branche Electricité.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre de l’opération « Littoral Durable » lancée par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement (FM6E) pour la mise à niveau environnementale continue du littoral national.

Partenaire des opérations « Plages Propres » depuis leur lancement en 1999, puis du « Littoral Durable », nouvelle vision de la Fondation depuis 2014, l’ONEE mène ses campagnes dans les sites balnéaires de Moussafir, Oum Lbouir et Lakhira à Dakhla, Aglou à Tiznit, El Oualidia, Ain Diab à Casablanca, Zenata, Mehdia et Moulay Bouselham.

Avec comme objectifs, l’amélioration de la qualité des installations et la propreté des plages, l’ONEE axe ses actions autour de la sensibilisation des différents acteurs, la mise en place d’infrastructures de base et la sécurité et la couverture sanitaire. L’hygiène et la propreté ainsi que l’animation des plages font aussi partie des axes de cette action pour laquelle l’Office met en œuvre tout un programme, avec des moyens et canaux diversifiés (sports de plage, ateliers pédagogiques, événements culturels et artistiques), durant toute la saison estivale afin de permettre à plus de 500.000 estivants par jour de bénéficier d’un été agréable et ludique tout en contribuant à la préservation de leur environnement.

Les récentes découvertes de gaz révélées par le britannique Sound Energy dans l’Oriental, l’encouragent à renforcer ses positions au Maroc.

La compagnie vient en effet d’annoncer la création et l’acquisition de deux nouvelles licences d’exploration gazière : Anoual et Matarka, toutes les deux dans l’Oriental.

Par ailleurs, la compagnie affirme progresser dans ses démarches d’acquisition de diverses licences dans l’est du Maroc appartenant à OGIF (Oil & Gas Development Fund).

Cela devrait se concrétiser à la fin de ce troisième trimestre.

L’ensemble de ces acquisitions est soumis à l’approbation du ministère de l’Energie, des mines et du développement durable et du ministère de l’Economie et des finances.

Masen vient de lancer la cinquième édition du Prix d’excellence. Un concours ouvert aux étudiants marocains dans le cadre des actions de l’Agence pour le développement des compétences dans les énergies renouvelables. La date limite pour le dépôt des candidatures est fixée au 31 août 2017. L’objectif de cette initiative est la reconnaissance de la contribution des étudiants, dans le cadre de leurs projets de fin d’études ou de thèses de recherche,

au développement industriel de la filière solaire et à l’avancement des connaissances dans les technologies vertes et le développement durable.

Pour cette édition, Masen a pour objectif de récompenser les meilleurs travaux sur les technologies solaires et leurs applications tout en établissant des liens entre les mondes, académique et industriel.