La Banque de développement allemande (KfW) a accordé un prêt de plus de 50 millions d’euros à l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) pour financer le raccordement du complexe solaire NOOR Midelt au réseau national à haute tension et pour financer des mesures de formation professionnelle, a annoncé la Banque allemande.

Mandatée par le ministère fédéral de la coopération économique et du développement (BMZ), la KfW a accordé, le 14 décembre, un prêt concessionnel de 50 millions d’euros à MASEN pour le financement du raccordement du complexe solaire NOOR Midelt (situé entre le Moyen et le Haut-Atlas) au réseau national à haute tension. Ce projet sera réalisé par l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), partenaire de longue date de la coopération financière allemand. 

En plus, ajoute-t-on, la coopération financière allemande alloue à MASEN un don d’environ 2,7 millions d’euros pour promouvoir des mesures de formation professionnelle dédiées prioritairement au complexe NOOR Midelt, et dont pourront bénéficier plusieurs grands projets d’infrastructure énergétique. 

Le projet de raccordement constitue une composante importante de la stratégie énergétique marocaine visant à assurer la transition vers un approvisionnement énergétique durable grâce aux énergies renouvelables. Ainsi, le projet permettra l’injection dans le réseau de l’électricité produite par le complexe solaire NOOR Midelt, relève le communiqué, ajoutant que des mesures de formation professionnelle pour des opérateurs et des spécialistes marocains dans le secteur de l’énergie solaire compléteront ce projet d’infrastructure. 

Les principaux impacts du projet sont la contribution significative à la réduction des gaz à effet de serre estimée à au moins 700.000 t CO2 par an et donc au développement économique durable du Maroc et à la protection du climat. Par ailleurs, les mesures de promotion de l’emploi visent à accroître les opportunités d’emploi sur les grands sites de construction, et en particulier le complexe solaire NOOR Midelt, note le communiqué, précisant que les activités de formation seront liées directement à l’investissement (“training on the job”).

La KfW est l’un des principaux partenaires des projets solaires et renouvelables au Maroc qui vise à atteindre une puissance électrique installée d’origine renouvelable représentant 52% à horizon 2030. Par le financement et le cofinancement, la coopération financière allemande à travers la KfW participe au développement d’une puissance de production d’énergie solaire pouvant atteindre 1 300 MW (complexes solaires NOOR Ouarzazate et NOOR Midelt) avec 3 technologies notamment CSP cylindro-parabolique, CSP à tour et la technologie photovoltaïque (PV). 

Le portefeuille de la coopération financière allemande au Maroc en cours d’exécution s’élève actuellement à près de 2 milliards d’euros, soit 21 milliards de dirhams répartis entre les secteurs de l’énergie (production renouvelable et efficacité énergétique), la promotion économique du secteur privé ainsi que l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’irrigation.
La KfW est une banque de promotion leader dans sa catégorie et bénéficiant d’une expérience sans égal au niveau mondial.

La KfW a été fondée en 1948 comme établissement de droit public. Le gouvernement fédéral en est propriétaire à 80 % et les Länder (régions allemandes) possèdent les 20% restants. La division KfW Banque de Développement s’occupe de la coopération financière avec les pays en voie de développement pour ordre du gouvernement fédéral. Les 706 collaborateurs du siège et les 390 experts des 69 bureaux régionaux coopèrent avec des partenaires du monde entier. Leurs objectifs sont de lutter contre la pauvreté, maintenir la paix, protéger l’environnement et le climat et rendre la mondialisation équitable. La KfW est un conseiller compétent et stratégique pour les questions actuelles en matière de politique de développement. 

 

 

Vivo Energy Maroc et la Fondation Zakoura ont signé une convention de partenariat avec le Ministère de l’Education Nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Objectif : unir les efforts de toutes les parties prenantes pour l’extension du programme d’éducation à l’environnement « Mama Tabiaa ».

Le programme Mama Tabiaa sera généralisé dans le cycle primaire afin d’en faire bénéficier un maximum d’élèves. Pour soutenir cet objectif, une plateforme de formation en ligne a été créée afin de permettre au corps enseignant de suivre une formation complète du programme via des vidéos tutorielles (MOOCs).

Elle offre une formation complète sur le contenu pédagogique du programme d’éducation à l’environnement. Cette plateforme en ligne est gratuite et garantie une formation de qualité rapide et certifiée par la Zakoura Academy. Elle est accessible à l’adresse www. mamatabiaa.ma, et bénéficiera également aux associations désirant déployer ce programme auprès de jeunes enfants.

 

 

L’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) a annoncé, le 20 décembre à Rabat, le lancement du programme maroco-espagnol « Inno EspaMaroc Energy » destiné au financement de projets de recherche appliquée et d’innovation.

Ce programme bilatéral, dont l’annonce a été faite lors de la première édition du forum maroco-espagnol de l’innovation verte, vise à renforcer la co-innovation entre les deux pays, à travers la promotion de la coopération scientifique et technologique, le transfert des connaissances et du savoir-faire et le renforcement des capacités en matière d’énergie renouvelable, d’efficacité énergétique et des technologies vertes.

A cette occasion, le directeur général de l’IRESEN Badr Ikken a souligné qu’il s’agit d’un appel à projets permettant un financement à hauteur de 10 millions de dirhams par projet, l’objectif étant de développer des produits, procédés et services innovants dans le domaine des technologies vertes, à fort potentiel de commercialisation sur les marchés marocain, espagnol et au-delà.

Ce programme destiné aux institutions de recherche et aux entreprises au Maroc comme en Espagne constitue un mécanisme de nature à renforcer la co-innovation dans un cadre bilatéral.
M. Ikken a indiqué que l’IRESEN a procédé à la signature du programme-cadre de financement conjoint annuel avec le Centre espagnol de développement technologique industriel (CDTI) ainsi que des accords de coopération scientifique et technologique avec quatre autres institutions de recherche espagnoles.

Par la même occasion, le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable, Mohamed Ghazali, a fait savoir que la co-innovation reste l’une des solutions idoines pour affronter et surmonter les nouveaux défis auxquels doivent faire face le Maroc et l’Espagne.
M. Ghazali a, en outre, mis en avant l’importance de cette initiative qui offre l’occasion de renforcer la co-innovation entre les deux pays voisins à travers la promotion de la coopération scientifique et technologique, le transfert des connaissances et du savoir-faire et le renforcement des capacités dans plusieurs domaines.

L’ambassadeur de l’Espagne au Maroc, Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez, s’est pour sa part félicité de la qualité des relations bilatérales et a souligné que les deux pays voisins font face à des défis communs qu’ils peuvent transformer ensemble en opportunités à la faveur d’une coopération plus étroite.

Le forum a été marqué par des conférences animées par des experts marocains et espagnols, l’aménagement d’un espace d’exhibition pour les entreprises marocaines et espagnoles, des séances B to B et une visite du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain de Rabat.
Ont pris part à cette rencontre, organisée en collaboration avec le CDTI, des chercheurs, des experts et des industriels des deux pays dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et des technologies vertes.

 

 

L’Office national de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) ambitionne durant la période 2019-2023 de porter le nombre des stations d’épuration des eaux usées (STEP) de 101 à plus de 164 pour une capacité globale de près de 530.000 m3 /j, a indiqué, le 18 décembre à Rabat, son directeur général, M. Abderrahim El Hafidi.

S’exprimant à l’ouverture du séminaire national de capitalisation de l’Appui au Programme national de l’Assainissement (APNA), en présence des représentants des départements ministériels, des communes rurales concernées par le projet, des bailleurs de fonds et de plusieurs organismes opérant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, M. El Hafidi a souligné que l’Office envisage également la prise en charge de la gestion du service d’assainissement liquide au niveau de 55 villes et centres en faveur d’une population additionnelle de près de 620.000 habitants.

Qualifiant le programme APNA de démarche “innovante”, le responsable a indiqué que celui-ci a permis de développer un système modélisé et clé en main permettant d’inclure systématiquement le volet communication dans le processus de réalisation des projets d’assainissement.
Au terme des cinq années de mise en œuvre du programme APNA, a-t-il dit, il est primordial de capitaliser sur l’expérience inédite afin de mettre en valeur les réalisations de cette approche intégrée et innovante pour l’accompagnement par la communication en lien avec les projets d’assainissement.

La mise en œuvre de ce programme de communication a imprimé une nouvelle dynamique à la réalisation des projets d’assainissement et par conséquent la concrétisation des objectifs du PNA, s’est-t-il réjoui, notant que les recommandations de ce séminaire permettront de faciliter la mise en œuvre de la phase II du co-financement européen dans le cadre du PNA et de tout autre projet d’assainissement s’inspirant des meilleures pratiques élaborées par l’ONEE et ses partenaires.

Pour sa part, l’ambassadeur de Belgique au Maroc, Marc Trenteseau, s’est félicité des efforts déployés en matière de communication visant à mettre en exergue l’utilité des projets d’assainissement pour la population locale dont l’adhésion et l’implication contribuent largement à la réussite de tels projets. Mettant en avant l’importance de l’assainissement et son impact sur la santé publique des citoyens, l’ambassadeur a fait savoir que l’APNA porte également sur des aspects écologiques visant la préservation de l’environnement.

Le Maroc avait lancé en 2006 le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées (PNA), initié conjointement par le Secrétariat d’Etat chargé du développement durable et le ministère de l’Intérieur (DGCL/DEA). Ce programme vise à réaliser un taux de raccordement global au réseau d’assainissement en milieu urbain de 80% d’ici 2020 et de 100% d’ici 2030 et à atteindre un volume des eaux usées traitées de 60% en 2020 et de 100% en 2030.

Afin de faire de ce projet une réussite aux niveaux technique et social, un programme pionnier d’Appui au Programme national d’assainissement liquide (APNA), avec une composante novatrice en termes d’information et de communication a été lancé en 2013, et réalisé par ENABEL et l’ONEE dans les communes concernées.

L’APNA est basé sur la mutualisation des financements des bailleurs de fonds selon une approche programme pour assurer la coordination de l’assistance technique de la maîtrise d’œuvre et de la communication pour l’ensemble des projets, et l’instauration pour la première fois au Maroc d’une approche intégrée de communication et de sensibilisation pour accompagner la réalisation des projets d’assainissement afin de permettre l’appropriation de ces projets par la population et d’assurer leur durabilité. La composante communication de l’APNA a été financée grâce à un don belge de 3,2 millions d’euros pour la période 2013-2018.

Le PNA bénéficie de l’appui d’un consortium de bailleurs de fonds européens dont l’Agence française de développement, la Kreditanstalt für Wiederaufba (KFW), la Banque européenne d’investissement, l’Union européenne et la Belgique, ainsi qu’un financement marocain à hauteur égale, à travers le Fonds d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées, accessible aux communes. Cet appui concerne 40 petits et moyens centres urbains (environ 850.000 habitants), répartis sur l’ensemble du territoire national. 

 

 

L’Office national d’eau et d’électricité (ONEE) a présenté son expérience lors de la 7e Conférence générale du Comité maghrébin de l’électricité (COMELEC), organisée les 11 et 12 décembre à Nouakchott sur «Les réseaux intelligents pour l’accélération de l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique maghrébin».

La délégation de l’ONEE, conduite par son DG, M. Abderrahim El Hafidi, a saisi cette opportunité pour partager sa vision et les perspectives en matière d’adoption des réseaux intelligents, de gestion des aspects relatifs à l’exploitation ainsi que de la télé-conduite des réseaux.

En marge de cette conférence, qui a porté notamment sur les enjeux et impacts de l’intégration des EnR à travers des réseaux intelligents ainsi que leur implémentation technique, M. El Hafidi a pris part au comité directeur du COMELEC qui réunit les DG des opérateurs électriques nationaux maghrébins.

Cette réunion a été l’occasion de faire le bilan des activités du COMELEC au titre de l’année 2018, particulièrement les travaux des commissions ainsi que  la présentation des activités pour l’année 2019.

 

 

Le Maroc a acquis et développé une grande expertise dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, a affirmé à Marrakech, Olivier Legros, responsable au sein de l’Agence belge de développement (ENABEL).
Dans une déclaration en marge d’une session de formation sous le thème « les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique au service de l’électrification décentralisée et le pompage solaire en Afrique », M. Legros a appelé les pays africains à tirer profit de cette expérience pionnière du Royaume et ce, à travers le renforcement des capacités dans ce domaine. 
Le développement des énergies renouvelables représente un enjeu vital pour le monde entier et pour l’Afrique en particulier, un continent qui connait des perspectives démographiques importantes.
Et de faire savoir que l’Agence belge de développement accompagne le développement socio-économique de 13 pays africains, dont le Maroc, où ENABEL a un programme assez diversifié englobant différents secteurs.

« Nous avons signé avec l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) une convention pour le développement d’une coopération Sud-Sud et le financement d’ateliers de formation comme celui d’aujourd’hui », a-t-il indiqué, relevant que ce genre d’initiatives va se développer pour s’étendre à davantage de pays en vue d’acquérir et de renforcer les compétences dans le domaine des énergies renouvelables, qui est vital vis-à-vis des enjeux planétaires.

Un atelier de formation sur « les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique au service de l’électrification décentralisée et le pompage solaire en Afrique » s’est tenu, le 17 décembre à Marrakech, avec la participation d’une vingtaine de bénéficiaires du Togo, du Sénégal et de la Mauritanie issus du secteur privé, public et du monde associatif. 

Initiée par l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), en partenariat avec l’Agence marocaine de la coopération internationale (AMCI) et l’Agence belge de développement (ENABEL), cette rencontre rentre dans le cadre des actions de l’AMEE visant le renforcement de la coopération Sud-Sud en vue de consolider les liens de collaboration et le renforcement des réseaux d’échanges au service des pays du Sud. 
Cette formation, organisée à la Green Plateforme relevant de l’AMEE, a pour objet le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des partenaires du continent africain dans les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables en se basant sur l’expérience marocaine en matière d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables. 

Il s’agit aussi du développement d’une expertise appropriée et adaptée au contexte local des pays bénéficiaires par le biais de transfert des compétences et des technologies propres, la formation des opérateurs étatiques sur les applications des énergies renouvelables de l’efficacité énergétique, la contribution au renforcement des capacités du continent africain, la contribution à la diffusion à l’échelle continentale des technologies de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, la facilité de la prise de décision en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et la contribution à l’amélioration de la qualité des équipements énergétiques. 

Cet atelier, qui s’est poursuivi jusqu’au 21 décembre courant, comprend des programmes de formations composés de séquences théoriques et pratiques, dont l’accent a été mis sur le rôle des systèmes d’électrification rurale décentralisée (solaire individuel et solaire par réseau local / micro centrales hydrauliques) et le pompage solaire et leur impact sur le développement socio-économique.

La production nationale de l’énergie électrique a enregistré une progression de 7,5% à fin octobre, après +6% au premier semestre 2018 et +3,1% il y a une année, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances.
Ce résultat provient, notamment, de la bonne performance de la production privée (+8,2%), de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables (+73,3%) et de celle de l’ONEE (+2,2%), précise la DEPF dans sa note de conjoncture du mois de décembre 2018.
En revanche, la consommation de l’énergie électrique s’est repliée de 1,9% à fin octobre 2018, après un retrait de 2,6% à fin septembre et une hausse de 4,3% un an auparavant, relève la même source, expliquant cette évolution par la baisse des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension de 6,2%, conjuguée à une quasi-stagnation de celles de basse tension (+0,3%).
Parallèlement, le solde des échanges de l’énergie électrique avec l’Algérie et l’Espagne (importations-exportations) s’est réduit de 35,8% à fin octobre 2018, en raison du recul du volume de l’énergie importée de 33,8% et de la hausse de celle exportée de 42,1%, dans un contexte d’une légère hausse de l’énergie nette appelée de 0,6%, après +5% à fin octobre 2017, fait savoir la note.

La centrale thermique de Safi, la première de type ultra-supercritique en Afrique, ayant nécessité un investissement global de 23 milliards de dirhams, vient d’être mise en service à la suite de 49 mois de travaux, ont annoncé, le 18 décembre l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la société « Safi Energy Company » (Safiec), dans un communiqué conjoint.
« Le Conseil d’administration de la société « Safi Energy Company » (Safiec), réuni le 13 décembre 2018 à Casablanca, a pris acte et s’est félicité de la mise en service commerciale de la centrale thermique de Safi, intervenue le 8 décembre 2018 à la suite de 49 mois de travaux », indique le communiqué.

La centrale de Safi s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale, mise en œuvre par l’ONEE et visant à doter le Maroc de moyens de production électrique diversifiés permettant de satisfaire la demande croissante d’électricité et garantir l’équilibre offre-demande du système électrique national, au moindre coût et dans le respect de l’Environnement.

Dotée de deux unités totalisant une puissance installée de 1.386 MW, la centrale de Safi pourra satisfaire, à compter de 2019, jusqu’à 25% de la demande électrique nationale. L’ensemble de l’électricité produite sera fourni à l’ONEE dans le cadre d’un contrat d’achat et de fourniture d’électricité d’une durée de 30 ans, selon un montage de type Partenariat Public Privé (PPP) prévoyant le transfert total des actifs de la centrale à l’ONEE à la fin du contrat (schéma BOOT).

La centrale est développée, financée, construite et exploitée par la société de droit marocain Safiec dont les actionnaires sont Engie (35%), Nareva Holding (35%) et Mitsui & Co (30%). Le consortium formé par ces trois sponsors du projet a été retenu par l’ONEE en 2013, à l’issue d’un appel d’offres international, fait-on savoir.

La centrale de Safi est la première centrale thermique de type ultra-supercritique en Afrique. Cette technologie se distingue par un rendement énergétique plus élevé et une empreinte environnementale plus réduite, en comparaison avec les centrales au charbon conventionnelles, notamment en matière d’émissions de CO2.

Elle contribuera fortement au développement économique et social de la région de Safi, notamment en matière de création d’emplois directs et indirects et de développement du tissu des PME locales. A ce titre, la construction de la centrale a nécessité 48 millions d’heures de travail, soit en moyenne 6.800 emplois sur la durée du chantier de quatre ans. Pour la maintenance et l’exploitation, 900 emplois permanents sur site sont créés avec 200 emplois auprès de Safiec et 700 auprès de ses sous-traitants. Cette grande centrale électrique a nécessité un investissement global de 23 milliards de dirhams financé par un mix de fonds propres et de dette bancaire. Un nombre important de banques et institutions financières marocaines et internationales a participé au financement du projet : Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire, Japan Bank for International Cooperation (JBIC), Nippon Export and Investment Insurance (NEXI), Crédit Agricole, Société Générale, BNP Paribas, Standard Chartered Bank, Banque Islamique de Développement, Bank of Tokyo, Mitsubishi UFJ, Sumitomo Mitsui Banking Corporation, Sumitomo Mitsui Trust Bank Limited et Mizuho Bank.

La construction de cette centrale a été confiée, dans le cadre d’un contrat de type EPC (clés en mains), à la société sud-coréenne Daewoo Engineering & Construction.

Des hommes d’affaires marocains et mauritaniens se sont réunis, le 10 décembre à Nouakchott, pour débattre des opportunités de développement du partenariat dans les domaines de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Une vingtaine de sociétés marocaines spécialisées dans les domaines de l’électricité, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique participent à ce séminaire, organisé par la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables et parrainé par la Fédération africaine de l’électricité, créée en 2011 à Casablanca, en partenariat avec la Société mauritanienne d’électricité.
S’exprimant à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc à Nouakchott, Hamid Chabar, a affirmé que cette rencontre est l’occasion de discuter et d’échanger sur la thématique de l’énergie, qui se trouve au centre de toute politique viable de développement durable.

Il a indiqué que cette initiative, parrainée par l’ambassade du Maroc à Nouakchott, vise à rapprocher les secteurs privés et les opérateurs de ce domaine et servira à favoriser l’échange d’expériences et à examiner les voies et moyens à même de renforcer la coopération dans le secteur énergétique à travers notamment la promotion des investissements et des échanges commerciaux, mutuellement bénéfiques.
Le diplomate a rappelé que le Maroc a adopté, ces dernières années, une stratégie énergétique, basée essentiellement sur le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la consolidation de l’intégration régionale, ajoutant que ces efforts visent à porter la part des énergies renouvelables dans la consommation globale à hauteur de 42% d’ici 2020 et 52 % à l’horizon de 2030.

Dans le même ordre d’idées, il a relevé qu’il s’agit d’une “perspective prometteuse” et d’un “grand défi” qui est en train d’être relevé par le Royaume, qui accorde un grand intérêt à la coopération avec la Mauritanie dans le domaine de l’énergie, en général, et de l’électricité en particulier dans l’objectif stratégique de renforcer la complémentarité énergétique entre les deux pays, à travers l’interconnexion de leurs réseaux respectifs.
Il a, dans ce sens, exprimé la disposition du Maroc à accompagner la Mauritanie dans ses efforts consistant à généraliser l’accès à l’électricité à des prix abordables, y compris le développement de l’électrification dans les zones rurales, l’efficacité énergétique et la promotion des énergies renouvelables.

De son côté, le président du conseil d’Affaires mauritano-marocain, Ahmed Hamza, a mis l’accent sur le saut que connaissent les relations maroco-mauritaniennes sur le plan économique.
M. Hamza, qui est également président de la Fédération mauritanienne des industries minières, a souligné l’importance du développement du partenariat et des affaires dans la promotion des rapports bilatéraux, relevant que la Mauritanie constitue pour le Maroc un pont vers le continent africain.

Pour leur part, le directeur du département de l’électricité au ministère mauritanien de l’Energie, du Pétrole et des Mines, Dah Sidi Bona, et le directeur de la réglementation et de l’amélioration de la qualité au ministère du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme, Mohammed Abdollah Othman, ont insisté sur l’importance de ce genre de réunions dans le renforcement de la présence en Mauritanie des entreprises marocaines opérant dans les secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables, le développement de leurs activités et le transfert des expertises accumulés sur le terrain.
De son côté, le président de la Fédération Nationale de l’Electricité, de l’Electronique et des Energies Renouvelables, Khalil Guermai a affirmé que la réunion de Nouakchott constitue une occasion pour le partage des expériences et l’échange d’expertises accumulées par les entreprises marocaines, notamment dans le domaine de l’électrification rurale.