L’ONEE ambitionne de franchir le cap de 160 stations d’épuration des eaux usées à l’horizon 2023 

 

 

L’Office national de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) ambitionne durant la période 2019-2023 de porter le nombre des stations d’épuration des eaux usées (STEP) de 101 à plus de 164 pour une capacité globale de près de 530.000 m3 /j, a indiqué, le 18 décembre à Rabat, son directeur général, M. Abderrahim El Hafidi.

S’exprimant à l’ouverture du séminaire national de capitalisation de l’Appui au Programme national de l’Assainissement (APNA), en présence des représentants des départements ministériels, des communes rurales concernées par le projet, des bailleurs de fonds et de plusieurs organismes opérant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, M. El Hafidi a souligné que l’Office envisage également la prise en charge de la gestion du service d’assainissement liquide au niveau de 55 villes et centres en faveur d’une population additionnelle de près de 620.000 habitants.

Qualifiant le programme APNA de démarche “innovante”, le responsable a indiqué que celui-ci a permis de développer un système modélisé et clé en main permettant d’inclure systématiquement le volet communication dans le processus de réalisation des projets d’assainissement.
Au terme des cinq années de mise en œuvre du programme APNA, a-t-il dit, il est primordial de capitaliser sur l’expérience inédite afin de mettre en valeur les réalisations de cette approche intégrée et innovante pour l’accompagnement par la communication en lien avec les projets d’assainissement.

La mise en œuvre de ce programme de communication a imprimé une nouvelle dynamique à la réalisation des projets d’assainissement et par conséquent la concrétisation des objectifs du PNA, s’est-t-il réjoui, notant que les recommandations de ce séminaire permettront de faciliter la mise en œuvre de la phase II du co-financement européen dans le cadre du PNA et de tout autre projet d’assainissement s’inspirant des meilleures pratiques élaborées par l’ONEE et ses partenaires.

Pour sa part, l’ambassadeur de Belgique au Maroc, Marc Trenteseau, s’est félicité des efforts déployés en matière de communication visant à mettre en exergue l’utilité des projets d’assainissement pour la population locale dont l’adhésion et l’implication contribuent largement à la réussite de tels projets. Mettant en avant l’importance de l’assainissement et son impact sur la santé publique des citoyens, l’ambassadeur a fait savoir que l’APNA porte également sur des aspects écologiques visant la préservation de l’environnement.

Le Maroc avait lancé en 2006 le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées (PNA), initié conjointement par le Secrétariat d’Etat chargé du développement durable et le ministère de l’Intérieur (DGCL/DEA). Ce programme vise à réaliser un taux de raccordement global au réseau d’assainissement en milieu urbain de 80% d’ici 2020 et de 100% d’ici 2030 et à atteindre un volume des eaux usées traitées de 60% en 2020 et de 100% en 2030.

Afin de faire de ce projet une réussite aux niveaux technique et social, un programme pionnier d’Appui au Programme national d’assainissement liquide (APNA), avec une composante novatrice en termes d’information et de communication a été lancé en 2013, et réalisé par ENABEL et l’ONEE dans les communes concernées.

L’APNA est basé sur la mutualisation des financements des bailleurs de fonds selon une approche programme pour assurer la coordination de l’assistance technique de la maîtrise d’œuvre et de la communication pour l’ensemble des projets, et l’instauration pour la première fois au Maroc d’une approche intégrée de communication et de sensibilisation pour accompagner la réalisation des projets d’assainissement afin de permettre l’appropriation de ces projets par la population et d’assurer leur durabilité. La composante communication de l’APNA a été financée grâce à un don belge de 3,2 millions d’euros pour la période 2013-2018.

Le PNA bénéficie de l’appui d’un consortium de bailleurs de fonds européens dont l’Agence française de développement, la Kreditanstalt für Wiederaufba (KFW), la Banque européenne d’investissement, l’Union européenne et la Belgique, ainsi qu’un financement marocain à hauteur égale, à travers le Fonds d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées, accessible aux communes. Cet appui concerne 40 petits et moyens centres urbains (environ 850.000 habitants), répartis sur l’ensemble du territoire national.