La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a accordé, le 15 février, un prêt de 15 millions d’euros en monnaie locale à la société Multisac, pour soutenir le développement de l’industrie de l’emballage au Maroc.

Les fonds permettront d’introduire des films de polypropylène à orientation biaxiale dans la gamme de produits de l’entreprise. Il s’agit de films d’emballage souples, réutilisables et recyclables qui ont une faible empreinte carbone.

L’investissement de la Banque financera également la construction d’une nouvelle usine de fabrication écologique, dotée de la certification BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method), ainsi que l’augmentation de la capacité de production de sacs de l’entreprise, qui passera de 220 à 250 millions d’unités par an.

Le prêt de la BERD est soutenu par une garantie de l’Union européenne (UE) par le biais du Fonds européen pour le développement durable (FEDD), alors que l’UE soutiendra, par ailleurs, le projet via une coopération technique, ajoute l’institution financière. Fondée en 2006, Multisac SA est le premier producteur de sacs en polypropylène tissé au Maroc, avec une part de marché d’environ 35%.

L’entreprise est également très présente en Afrique, exportant plus de 35 millions de sacs par an en Mauritanie, en Guinée, au Sénégal, au Mali et au Burkina Faso, et produisant 25 millions de sacs par an en Tunisie par le biais de sa filiale, la Société Industrielle de Sacherie.

En tant que membre du programme exclusif Blue Ribbon de la BERD, Multisac SA a bénéficié d’une gamme étendue de soutien consultatif pour améliorer son efficacité et développer sa croissance.

Le Maroc est membre fondateur de la BERD. À ce jour, la Banque a investi plus de 4 milliards d’euros dans le royaume, répartis dans 94 projets. Elle dispose de trois bureaux dans le pays, à Casablanca, Tanger et Agadir.

L’infrastructure dédiée à la recherche et développement dans les domaines des bâtiments verts et l’efficacité énergétique, viennent d’être renforcées avec l’inauguration le 24 février, à Benguerir, de la plateforme « Green & Smart Building Park ».

Cette plateforme, financée par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) et l’Agence Coréenne de Coopération Internationale (KOICA), est une plateforme de test, de formation et d’innovation dédiée à la recherche et développement (R&D) dans les domaines des bâtiments verts, de l’efficacité énergétique, de la mobilité électrique et des réseaux intelligents.

Mobilisant des investissements de l’ordre de 23,5 millions de dollars (dont 8 millions de dollars est sous forme de don octroyé par la KOICA), ce projet, qui abrite des bâtiments centraux incluant des laboratoires indoor qui couvrent les domaines de villes durables et intelligentes, vise à contribuer au développement de la ville durable marocaine et africaine du futur à travers la valorisation de matériaux de construction à faible impact environnemental, l’intégration des énergies renouvelables au bâtiment et la digitalisation.

S’étendant sur 4 Ha, cette structure vise aussi à encourager la recherche appliquée, l’innovation et l’incubation en s’appuyant sur le capital humain du Royaume moyennant la mutualisation des infrastructures de recherche et la fédération des efforts des différentes institutions et acteurs locaux dans les secteurs de la construction et des réseaux électriques (Centres de recherches, Universités, Agences de développement, grandes entreprises et PME…).

La particularité de cette infrastructure de recherche consiste en son espace extérieur de test outdoor (living-labs) qui regroupe plus de 30 maisons à échelle réelle construites avec matériaux, architectures et systèmes différents, permettant ainsi la recherche, l’expérimentation et la démonstration.

Intervenant à cette occasion, le directeur de la plateforme « Green & Smart Building Park », Mustapha Zaazoua, a souligné que l’inauguration de cette structure de recherche est de nature à renforcer l’implication de l’université dans la création de villes durables et intelligentes, et d’intégrer les nouvelles solutions et systèmes énergétiques intelligents, adaptés au contexte marocain et africain.

De son côté, le président de l’UM6P, Hicham El Habti, a indiqué que cette structure offre un espace approprié pour les chercheurs et les académiciens pour passer de la recherche à l’innovation et développer des produits, des services et des process pour la ville durable marocaine et africaine de demain.

De son côté, le vice-président de la KOICA, Hong Seok-hwa a souligné que cette plateforme est le fruit d’un partenariat entre l’UM6P, la KOICA et l’IRESEN, faisant remarquer que ce genre de projets est de nature à faire face aux défis des changements climatiques et trouver des solutions environnementales, qui contribuent à renforcer les efforts consentis par le gouvernement marocain dans le domaine de l’élimination du dioxyde de carbone et le renforcement des énergies alternatives et l’efficacité énergétique.

La cérémonie d’inauguration de cette plateforme a été l’occasion de célébrer l’aboutissement de ce projet bilatéral entre le Royaume du Maroc et la République de Corée, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.

Le résultat net de Lydec s’est élevé à 11 millions DH en 2022, en baisse de 56 MDH par rapport à l’année écoulée.

« Ceci est dû à la baisse de la marge de distribution et à l’augmentation des charges d’exploitation de 1,9% par rapport à 2021, impactées par l’inflation notamment des coûts d’hydrocarbures et des dépenses liées au stress hydrique ».

Le chiffre d’affaires (CA) global de l’année ressort, quant à lui, à 7,38 milliards DH, en hausse de 1,4% par rapport à 2021.

Au 4e trimestre 2022, le CA s’est élevé à 1,87 MMDH, en baisse de 3,4% par rapport au 4ème trimestre 2021. Cette tendance s’explique par la baisse importante des ventes d’eau en lien avec le stress hydrique, et ce, malgré une reprise partielle des ventes d’électricité aux clients industriels et patentés (cafés, restaurants, …etc.).

Le CA électricité au cours du 4e trimestre de l’année s’est établi à 1,16 MMDH, en hausse de 0,1% par rapport à la même période de l’année précédente.

En volumes, les ventes d’électricité courant le 4ème trimestre ont affiché une stagnation par rapport à 2021 en raison de la reprise partielle de l’activité des industriels, atténuée par la baisse des ventes aux administrations.

Au global, les volumes vendus à fin décembre 2022 sont en hausse de 0,8% soit un chiffre d’affaires en hausse de 1,7%.

Le CA chiffre d’affaires d’eau potable au cours du 4ème trimestre a atteint 330 MDH, en baisse de 2,7% par rapport au 4e trimestre 2021.

Les volumes vendus ont enregistré une baisse de 3,5% sur la même période de l’année précédente, due principalement à une baisse des ventes aux administrations en lien avec les mesures de restrictions liées au stress hydrique mises en œuvre par les autorités avec notamment la fermeture provisoire des compteurs d’arrosage des espaces verts.

Les investissements de la Gestion Déléguée de l’année 2022 se sont élevés à 950 MDH, dont 316 MDH financés par le Délégataire.

Le niveau d’endettement net s’est élevé, de son côté, à 398 MDH, en baisse de 597 MDH par rapport à l’année 2021.

La Province de Tata a enregistré, les 16 et 17 février 2023, de fortes précipitations ayant causé des perturbations dans la desserte en eau potable des villes de Foum Zguid et Akka durant la période du 17 au 19 Février 2023.

Ces intempéries ont endommagé les conduites maitresses de transport d’eau potable vers ces deux villes en raison des fortes crues de l’Oued Nsoula près de Foum Zguid et de l’Oued Akka.

Durant cette période, l’ONEE a assuré l’alimentation en eau potable pour les abonnés du centre de Foum Zguid à partir des ressources locales non affectées par les crues. L’alimentation en eau potable des abonnés du centre de Akka a été assurée par camions citernes mobilisés par les autorités locales.

Par ailleurs et en vue de rétablir la desserte en eau potable des populations de ces deux centres dans les meilleurs délais, d’importants moyens humains et matériels ont été mobilisés par l’ONEE avec l’appui des autorités locales et des Communes Territoriales concernées, malgré les contraintes dues à la persistance des écoulements d’eau dans les zones d’intervention au niveau de l’Oued Nsoula et l’Oued Akka.

Le rétablissement définitif de la situation d’alimentation en eau potable des deux villes a eu lieu le 20 février 2023.

L’Office reste à la disposition de ses clients pour de plus amples d’informations et les informe que ses équipes sont mobilisées afin d’assurer le service d’alimentation en eau potable au niveau de la Province de Tata dans les meilleures conditions.

L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE) a été primée, à Dubaï lors du Retrofit Tech Summit & Awards dans la région MENA (Middle East and North Africa – Moyen-Orient et Afrique du Nord), pour la meilleure initiative gouvernementale dans la région MENA.

Dans le cadre de la coopération maroco-espagnole, l’AMEE a remporté le prestigieux prix « Energy Efficiency Government Initiative and Leadership Excellence Award 2023 », à l’occasion du Retrofit Tech Summit & Awards dans la région MENA, pour le « Programme d’Appui à l’amélioration des conditions de séjour et de prestation de service des établissements sociaux » mis en œuvre avec l’Agence Andalouse de Coopération Internationale au Développement (AACID) et la Junta de Andalucía (Espagne).

Un prix pour les initiatives les plus innovantes et réussies en matière d’efficacité énergétique et de rénovation.

Retrofit Tech est la plateforme la plus importante pour les acteurs clés des secteurs de l’efficacité énergétique, de la durabilité et de la rénovation dans la région MENA. Le sommet annuel rassemble les principales parties prenantes de la région, pour partager des idées, apprendre des meilleures pratiques de l’industrie, et voir les technologies les plus innovantes qui peuvent aider les objectifs ambitieux de durabilité de la région tout en célébrant les réalisations, les réussites et les meilleures pratiques dans le domaine. Cette catégorie de prix inclut les initiatives gouvernementales et du secteur privé qui promeuvent, permettent ou subventionnent l’efficacité énergétique et la rénovation dans la région MENA.

Ce Prix d’Excellence pour l’initiative et le leadership du gouvernement en matière d’efficacité énergétique valorise les efforts du Programme qui contribue à l’utilisation rationnelle de l’énergie dans les établissements sociaux, à l’amélioration des conditions de scolarisation des élèves et des conditions de travail du personnel de l’éducation nationale et de la santé, dans les provinces du nord du Maroc.

Ainsi, l’AMEE précise les objectifs spécifiques de ce projet qui vise à favoriser l’accès à l’eau chaude sanitaire pour les centres de santé publics ruraux, à travers la mise en place de systèmes solaires de chauffage d’eau sanitaire, améliorant ainsi les conditions de délivrance des soins de santé.

Il s’agit également d’améliorer les conditions de scolarisation et de travail au sein des écoles en milieu rural, à travers l’électrification par des systèmes solaires photovoltaïques, et la mise en place de services énergétiques durables et de qualité, tout en contribuant à la pérennité de ces services.

Ce projet repose sur des moyens de gestion participatifs, impliquant le département de l’éducation et les délégations provinciales, dans l’objectif d’assurer la disponibilité des moyens techniques et financiers pour l’entretien, la maintenance, le renouvellement des composants de ces systèmes et éventuellement l’extension des services.

Il vise également à optimiser la consommation énergétique dans des établissements publics (Internats, Maisons de retraite, Centres de protection de l’enfance, Centres éducatifs, Services de maternité), à travers l’installation de capteurs solaires, pour le chauffage d’eau sanitaire, ainsi qu’un large parc de lampes à basse consommation.

Ce projet permettra aussi d’optimiser la gestion de la consommation énergétique au niveau des établissements bénéficiaires, et ce par la réalisation de diagnostics énergétiques, l’élaboration de rapports et de recommandations.

La préservation de la qualité et de la performance technique des équipements, sera garantie par la mise en place d’un suivi technique rigoureux, et la formation du personnel technique, responsable de l’entretien et du maintien des services et équipements énergétiques. Le projet assure également l’accompagnement en termes de communication et d’information au citoyen, à travers la mise en œuvre d’un plan de communication et d’information intégré et permanent, auprès des populations bénéficiaires.

Intervenant dans le cadre des objectifs des différentes stratégies nationales dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement, du développement durable et de l’économie verte, ce projet s’intègre autant dans la charte de l’exemplarité de l’Etat.

A l’occasion du 18 février, journée nationale de la sécurité routière, Vivo Energy Maroc, poursuit le déploiement d’un large dispositif de sensibilisation à la sécurité routière dans le cadre de son initiative citoyenne #CodeWahed.

En partenariat avec l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA), ce roadshow cible tous les usagers de la route, particuliers ou professionnels, conducteurs de voitures, de camions ou de motos dans 100 stations-service Shell à travers le Royaume.

Au programme : des actions de sensibilisation à travers des jeux interactifs autour du thème, la distribution d’accessoires de sécurité offerts et la vérification des dispositifs de sécurité des véhicules.

La campagne s’étend aux réseaux sociaux à travers la diffusion de plusieurs messages et contenus interactifs autour de la thématique de la sécurité routière.

« La journée nationale de la sécurité routière coïncide cette année avec un événement historique pour Vivo Energy Maroc qui est la célébration du 100e anniversaire de la marque Shell au Maroc. Cette double-occasion confirme la volonté de promouvoir une meilleure culture pour la sécurité routière comme une composante fondamentale de notre engagement citoyen à Vivo Energy Maroc. Notre initiative #CodeWahed est un effort qui s’inscrit dans le long terme pour une sensibilisation continue pour une plus grande responsabilité individuelle et collective sur la route », explique Hind Mejjati Alami, Directrice Communication et RSE de Vivo Energy Maroc.

« La sécurité routière est un enjeu qui concerne l’ensemble de la société marocaine. Entreprise citoyenne responsable, Vivo Energy Maroc déploie chaque année auprès de ses clients lors de leur passage dans ses stations-service Shell des actions pour sensibiliser, éduquer et conseiller aux meilleures pratiques à même de renforcer l’émergence d’une forte culture sécurité dans notre pays, à l’instar de ce qu’elle réalise en interne. Cette année représente un nouveau jalon pour #CodeWahed puisqu’elle couvre 100 stations-service, permettant ainsi de toucher le plus grand nombre » a déclaré Salwa Benslimane, Directrice Marketing à Vivo Energy Maroc.

« #CODEWAHED est une approche complète pour approcher le comportement des différents usagers de la route. Déployée sur le terrain et sur le digital et usant de moyens pédagogiques variés, l’opération permet d’agir concrètement sur le comportement dans l’espace routier.  Avec notre partenaire Vivo Energy Maroc, nous sommes fiers d’apporter notre soutien à cette initiative agissant pour l’intérêt général », a déclaré M. Benacer Boulaajoul, Directeur Général de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière.

A travers ces initiatives, Vivo Energy Maroc continue sa sensibilisation active auprès des Marocains, en les incitant à agir concrètement à travers le relais du hashtag #CodeWahed. Motivée par cet engagement perpétuel en faveur de la promotion d’une culture de prévention en matière de sécurité routière, l’entreprise a mis en place un programme intégral de sécurité routière qui associe toutes les parties prenantes de l’entreprise, collaborateurs, sous-traitants, partenaires et grand public.

Vivo Energy Maroc continue de placer la sécurité routière au cœur de ses engagements en termes de sa Responsabilité sociale et environnementale, aux côtés de l’éducation et de la protection de l’environnement.

La production de l’énergie électrique au niveau national a enregistré une légère hausse de 0,4% au terme de l’année 2022, après un accroissement de 6,5% à fin 2021, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Ce résultat découle de l’augmentation de la production de l’Office national de l’électricité et de l’Eau potable (ONEE) de 15%, de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 2,9% et de l’apport des tiers nationaux de 3,5%, atténuée par le retrait de la production privée de 4,2%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture de février 2023.

S’agissant de l’énergie nette, elle s’est raffermie, en glissement annuel, de 4,5% au terme de l’année 2022, après +5,6% en 2021. Dans ce contexte, le volume de l’énergie importé s’est accru de 171,4% à fin 2022, au lieu d’une baisse de 19,6% un an auparavant, tandis que le volume exporté s’est replié de 44,7%, après une hausse de 36,5% un an plus tôt.

Concernant de la consommation de l’énergie électrique, elle maintient sa dynamique globalement favorable au terme de l’année 2022, enregistrant une hausse de 4,7%, après +5,2% un an plus tôt.

Ce dynamisme a concerné l’ensemble de ses segments, notamment, les ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” (+7,1%), recouvrant une hausse des ventes de l’énergie de “moyenne tension” de 5,7% et de celles de “très haute et haute tension”, utilisées principalement par le secteur manufacturier, de 11,2%.

Du côté des ventes destinées aux distributeurs et aux ménages, elles se sont accrues respectivement de 3,5% et 3,6%. Comparée à la même période d’avant la crise (fin 2019), la production de l’énergie électrique s’est renforcée de 2,7% à fin 2022, après +2,3% à fin 2021. Quant à la consommation, elle s’est appréciée de 8,4% au lieu de 3,6%.

Les entretiens ont également porté sur le potentiel d’affaires et les opportunités de coopération entre le Maroc et le Royaume-Uni en matière de transition énergétique et du développement durable.

A cette occasion, Mme Benali a fait savoir que cette entrevue a été l’occasion pour les deux parties d’examiner les différents sujets d’intérêt commun, notamment la transition énergétique, le développement durable et l’environnement.

Après avoir rappelé le partenariat stratégique Maroc-Royaume Uni et les percées réalisées dans la coopération bilatérale depuis la COP 26 qui avait eu lieu à Glasgow, en Écosse, Mme Benali a souligné que les gouvernements marocain et britannique ambitionnent d’accroître davantage leurs échanges commerciaux qui se situent aux alentours de 2,7 milliards de dollars.

A cette occasion, la partie britannique a manifesté son intérêt d’accroître les échanges commerciaux dans les énergies vertes, notamment l’hydrogène et les électrons verts, a poursuivi la ministre, affirmant que le marché marocain dispose d’un potentiel énorme en matière énergétique qu’il y a lieu d’explorer en vue d’augmenter en quantité, en valeur et en qualité les échanges bilatéraux.

Sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, les travaux de la 11e édition du Solaire Expo Maroc, le salon la international de l’énergie solaire et de l’efficacité énergétique, organisé sous le thème « La transition énergétique vers la décarbonisation profonde » ont été tenus du 21 au 23 février à Casablanca avec la participation de quelque 90 exposants.

Organisé sous l’égide des ministères l’Industrie et du Commerce, de l’Aménagement du territoire, et de la Transition énergétique, cette rencontre offre une vue d’ensemble sur le marché marocain et africain, et sur les nouveautés du secteur de l’énergie solaire et de l’efficacité énergétique.

Intervenant à cette occasion, Mohamed Ouhmed, directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au ministère de la Transition énergétique et du développement durable, a souligné que ce rendez-vous se confirme en tant que plateforme montante dans ce domaine aussi bien au Maroc qu’en Afrique et dans la région méditerranéenne.

À cet égard, M. Ouhmed a mis en avant les réformes introduites récemment notamment en matière d’ouverture de projets relatifs à la moyenne tension, et la décision fixant les zones pouvant abriter des projets d’énergie renouvelable, notant que ces réformes devront donner une forte impulsion au développement des projets des énergies renouvelables.

De son côté, Rachid Bouguern, président fondateur du Salon, a souligné que les entreprises participant au salon proposent une série de nouveautés à même d’assurer l’accompagnement de la stratégie énergétique nationale.

Selon lui, la valeur ajoutée du Salon réside dans la participation d’entreprises de grande renommée dans le domaine des énergies renouvelables, dont des entreprises allemandes et chinoises, mais aussi italiennes, arabes et marocaines.

L’objectif du salon, a expliqué M. Bouguern, est pour les entreprises et le public de prendre connaissance des méthodes de réduction du coût de la consommation de l’électricité, à travers l’utilisation élargie de l’énergie solaire.

Pour sa part, Redouane Youssef, représentant l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique, s’est attardé sur les défis des énergies propres, l’efficacité et la transition énergétiques qui permettent au Maroc de s’engager de plain-pied dans les objectifs du développement durable.

L’essentiel dans cette opération est de développer une économie nationale verte, faisant remarquer que le modèle de développement a touché à certains de ces aspects qui visent la concrétisation des ODD.

La 11e édition du Solaire Expo Maroc a été marquée par la signature d’une convention entre trois entreprises visant à établir une nouvelle société spécialisée dans la conception des projets de l’énergie renouvelable, surtout solaire.

Le Salon se démarque par son caractère scientifique, eu égard à son engagement dans la réflexion pour le développement du secteur, lequel engagement se matérialise par la tenue d’une série de conférences, workshops et tables rondes tout au long de ce rendez-vous.

Le Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi, s’est engagé de longue date sur les questions climatiques, avec pour ambition de construire un modèle de développement durable et contribuer à l’action climatique internationale et continentale, a affirmé, le 22 février au Cap, l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani.

Intervenant lors d’un panel sur l’Innovation, organisé dans le cadre du Sommet de l’économie verte en Afrique, M. Amrani a indiqué qu’une stratégie nationale pour le développement des énergies renouvelables a été mise en œuvre par le Maroc depuis plus d’une décennie, dont les centrales solaires de Noor, la plus grande centrale solaire à concentration dans le monde, est à la fois une merveille d’ingénierie et une source d’inspiration pour des millions de personnes en Afrique et dans le monde entier et qui place le Royaume comme un pionnier dans ce domaine.

Rappelant que le Maroc avait accueilli, en 2016, la COP22 et le Sommet de l’Action Africaine, il a expliqué que selon sa stratégie nationale, le Maroc devrait produire 80% de son mix énergétique, d’ici 2050, à partir d’énergies renouvelables et atteindre la neutralité carbone conformément à l’échéance convenue au niveau international. «La transition énergétique au Maroc pourrait nécessiter des investissements de 250.000 milliards de dollars sur 30 ans».

En effet, le Maroc dispose d’un potentiel exceptionnel en matière d’énergies renouvelables qui, combiné à l’expertise et aux capacités d’innovation qu’il a développées, donnera une impulsion au développement d’un écosystème économique vert rentable et innovant, renforcera la sécurité énergétique et créera de nouvelles opportunités d’emploi et d’insertion pour la jeunesse.

Dans ce même ordre d’idées, le diplomate marocain a fait constater que grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, «le Maroc est devenu un exportateur net d’électricité au cours des deux dernières années».

Plus récemment, a-t-il poursuivi, le groupe OCP, le plus grand Office d’extraction et de production de phosphate au Maroc et en Afrique, a jeté son dévolu sur la production d’hydrogène vert et d’ammoniac, nécessaires aux engrais. «Il s’agit d’un investissement de 13 milliards de dollars pour le Maroc qui créera 25 000 emplois directs et indirects, soutiendra 600 entreprises industrielles marocaines et atteindra un taux d’intégration locale de 70 %», s’est-il enorgueilli, notant que le Royaume dispose aussi de la ressource renouvelable la plus importante et la plus précieuse qui est la jeunesse marocaine.

L’ambassadeur a rappelé que c’est dans ce contexte que le Partenariat Vert entre le Maroc et l’Union européenne (UE) a été signé, précisant qu’il s’agit du premier accord de ce type que l’UE conclut avec un pays partenaire. «A travers ce partenariat, le Maroc et l’UE confirment leur volonté commune de construire un modèle de coopération énergétique réussie dans la région. La relation exceptionnelle qui nous lie a suffisamment de maturité pour innover et investir encore plus fortement dans les domaines de coopération d’avenir», a-t-il déclaré.

Notant que ce Partenariat a été conçu en cohérence avec les orientations stratégiques du Royaume, l’ambassadeur a soutenu que la situation énergétique mondiale montre toute la pertinence des choix faits par notre pays, à partir de 2009, à travers la diversification des sources de production d’énergie et le développement des énergies renouvelables.

«Ce Partenariat Vert prend tout son sens dans le contexte actuel où la question énergétique est une préoccupation majeure», a-t-il encore souligné, arguant que les réseaux électriques du Maroc et de l’Espagne sont déjà connectés, alors que l’énergie solaire est déjà exportée vers l’Europe.

Dans cette même veine, M. Amrani a soutenu que l’initiative Green Partnership est également une réponse concrète au plan européen REPowerEU, qui restructure le modèle énergétique européen, une initiative qui entend accompagner l’UE dans le déploiement de la vision innovante Global Gateway, qui promeut les interconnexions Europe–Maroc–Afrique.
«La conclusion aujourd’hui d’une coopération tournée vers l’avenir montre une pleine confiance dans nos perspectives communes et la volonté de travailler ensemble. Cette approche commune reflète également l’engagement du Maroc à travailler en synergie avec les stratégies prioritaires de l’UE».

Le diplomate a, par ailleurs, relevé que le gazoduc Maroc-Nigéria est l’une des illustrations de cette déclinaison stratégique permettant de libérer le fort potentiel d’intégration régionale et continentale de la relation Maroc-UE. En effet, cette dynamique Maroc-UE n’est pas isolée, mais elle a vocation à s’inscrire dans une démarche régionale et internationale, a-t-il dit, arguant que le développement d’un modèle de coopération «vert» réussi servira inéluctablement de modèle pertinent pour d’autres partenaires.

Il estime également que les opportunités de partenariats énergétiques UE-Afrique sont énormes et que l’ampleur du déploiement potentiel des énergies renouvelables en Afrique est vaste. «Il est nettement supérieure à la consommation d’énergie actuelle et projetée du continent et, par conséquent, pourrait facilement répondre à la croissance nécessaire attendue des services énergétiques, éliminer la pauvreté énergétique et alimenter une économie verte basée sur les énergies renouvelables, comme indiqué dans l’Agenda 2063 de l’Afrique».

Dans ce contexte, l’ambassadeur fait constater que le continent joue également un rôle de premier plan dans la production d’énergie hydrogène, cherchant à utiliser l’hydrogène comme multiplicateur de force local pour ses sources d’énergie largement disponibles et dispersées. Et d’ajouter que bien qu’à leurs débuts, les projets d’hydrogène vert sont censés accroître l’efficacité énergétique et la durabilité environnementale et financière dans les six membres de l’Africa Green Hydrogen Alliance (Maroc, Égypte, Kenya, Mauritanie, Namibie et Afrique du Sud).

Et de conclure qu’il est dans l’intérêt de l’Europe et de l’Afrique de développer des initiatives et des programmes conjoints qui mettent fin à la pauvreté énergétique et créent un accès universel à l’énergie, accélèrent le déploiement des énergies renouvelables, alimentent les industries et les secteurs clés pour la transformation socio-économique de l’Afrique et maximisent l’efficacité énergétique.