Le fort potentiel solaire du Maroc est porteur d’opportunités en matière de pompage solaire pour l’irrigation agricole, a indiqué, le 20 septembre à Rabat, la représentante résidente adjointe du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc, Martine Therer.

“Le fort potentiel solaire du Maroc ouvre des perspectives pour le développement du marché du pompage solaire” dans le domaine de l’agriculture, a soutenu Mme Therer dans une allocution prononcée à l’occasion de l’atelier de clôture du programme de pompage solaire pour l’irrigation agricole (PSIA-GEF), lancé en 2017 par l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) en partenariat avec le PNUD. “Dans un contexte mondial de crises multiples, à savoir la crise économique, énergétique, environnementale, climatique, sanitaire et de sécheresse à répétition au Maroc, ce marché constitue un levier important pour la création d’emplois et de richesse dans le cadre de la transition vers l’économie verte”, a expliqué la responsable onusienne.

Il s’agit également d’un marché qui contribue à l’action climatique et à la réduction des gaz à effet de serre, a-t-elle poursuivi, ajoutant qu’au-delà de son importance environnementale, il constitue une solution qui est de plus en plus économique pour les agriculteurs, parce qu’elle les libère des problèmes liés à l’approvisionnement en carburant et réduit leur facture énergétique, à un moment où les prix des énergies sont en hausse.

Le projet GEF-pompage solaire, tel qu’il a été conçu et mis en œuvre conjointement par l’AMEE et le PNUD, contribue directement au renforcement des stratégies ambitieuses du Maroc, qui tracent la voie vers un développement durable, inclusif, et ce, en priorisant l’amélioration des conditions de vie de la population, le renforcement et la gestion durable des ressources naturelles et l’accélération de la transition énergétique et l’amélioration de la compétitivité économique.

“C’est aussi un projet qui s’inscrit parfaitement dans les engagements du Maroc au niveau international, dans le cadre des Accords de Paris sur le climat et dans le cadre du programme 2030”, a-t-elle enchaîné, notant qu’il contribue également à la mise en œuvre de plusieurs objectifs de développement durable relatifs à la préservation des ressources en eau, à la sécurité alimentaire, à la lutte contre les changements climatiques, au développement des énergies renouvelables, mais aussi à la réduction de la pauvreté et des inégalités.

Qualifiant de “très satisfaisant” le bilan du programme, la responsable onusienne a confié que “l’évaluation indépendante a montré un taux de réalisation de 100% ou plus pour la plupart des cibles du projet”.

En outre, elle a indiqué avoir “beaucoup apprécié” l’approche territoriale qui a été adoptée dans le cadre de ce projet et qui a mobilisé les acteurs locaux et fourni un accompagnement de proximité aux agriculteurs et à leurs organisations professionnelles.

“C’est à ce niveau-là que les choses se passent et que cette transition énergétique et écologique va se concrétiser. Il est donc très important de travailler avec les acteurs locaux”.

“Ce programme a un fort potentiel de réplication et de généralisation au niveau national et au-delà, notamment à travers la coopération Sud-Sud, à commencer par le continent africain où beaucoup de pays se tournent vers le solaire et les énergies renouvelables pour réduire leur dépendance énergétique et réaliser cette transition vers une économie verte”.

Lancé en 2017 par l’AMEE en partenariat avec le PNUD et avec le soutien financier du Fonds pour l’Environnement mondial (FEM), le Projet GEF-Pompage solaire, qui est arrivé au terme de sa mise en œuvre en 2022, avait pour vocation globale de mettre en place le cadre propice au développement du marché de pompage solaire au Maroc.

L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique a clôturé, le 20 septembre à Rabat, son programme de pompage solaire pour l’irrigation agricole, lancé en 2017 en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et avec le soutien financier du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).

Baptisé GEF-Pompage solaire, ce programme avait pour vocation de sensibiliser aux enjeux stratégiques de cette technologie dans le domaine agricole et de développer un accompagnement adéquat pour sa mise en place.

A cette occasion, la représentante résidente adjointe du PNUD au Maroc, Martine Therer, s’est félicitée “d’avoir pu accompagner l’AMEE et ses partenaires pour mettre en place un modèle d’accompagnement des agriculteurs et de leurs organisations professionnelles qui souhaitent investir dans le pompage solaire pour l’irrigation agricole”.

Mettant en avant le caractère écologique de cette technologie, Mme Therer a affirmé que les systèmes de pompage solaire sont “plus écologiques puisqu’ils contribuent à la réduction des gaz à effet de serre, par rapport aux systèmes de pompage traditionnels basés sur l’utilisation des énergies fossiles”.

Ces systèmes sont “écologiquement plus adaptés au contexte actuel de crise environnementale et climatique, et de sécheresse successive qu’on constate au Maroc”, a-t-elle souligné, faisant observer qu’ils permettent ainsi à l’agriculteur de réduire la facture énergétique et, par conséquent, au Maroc de respecter ses engagements en matière de lutte contre les changements climatiques.

Par ailleurs, le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, est revenu sur le bilan de ce programme, notant qu’il s’agit de 60.000 agriculteurs à avoir bénéficié des pompes solaires, d’un réseau d’installateurs présents sur tout le territoire, et spécifiquement dans les zones agricoles, de financements mis en place notamment avec Crédit Agricole du Maroc à travers “Tamwil El Fellah”, ainsi que de projets pilotes avec des coopératives ayant fait de grandes installations pour répondre à leurs propres besoins.

Au-delà de la dimension énergétique, M. Mouline a mis l’accent sur l’importance de la gestion de l’eau, précisant qu’”il est très important que les installations soient bien faites, bien dimensionnées, et que celles-ci tiennent compte non seulement des techniques existantes mais aussi de la consommation d’eau”.

“Avec le solaire, on peut avoir une consommation d’eau optimisée qui respecte les nappes phréatiques parce que c’est le soleil qui décide”, a-t-il dit, faisant remarquer que le soleil est le facteur qui permet de bien dimensionner ces pompes et de s’assurer que le nombre de mètres cubes d’eau qui vont être soutirés des nappes reste raisonnable.

En outre, M. Mouline a rappelé qu’il s’agit d’un programme “complètement lié au développement durable de par son côté économique”, assurant que les pompes solaires demeurent une solution “très rentable pour l’agriculteur par rapport à l’utilisation des énergies fossiles importées, voire même parfois subventionnées”.

Aujourd’hui, le solaire permet des solutions qui sont à la fois économiques et sociales, parce qu’elles créent de l’emploi dans le monde rural, compte tenu du besoin de dimensionnement, d’installation et de maintien de ces pompes. Elles sont également environnementales, de par le bilan carbone “très intéressant” qu’offre cette technologie comparée aux autres, a conclu le directeur général.

Loïc Jaegert-Huber, qui remplace à ce poste Philippe Miquel, précédent CEO d’ENGIE North Africa, devra décliner une feuille de route axée sur la transition énergétique autour de plusieurs métiers cœurs : les renouvelables (éolien, solaire), les infrastructures et la décarbonation de la production thermique (vecteur hydrogène, dessalement d’eau de mer, …).

Pour Loïc Jaegert-Huber, nouveau Directeur régional & financier Afrique du Nord, « la déclinaison de cette feuille de route passera par l’adaptation de notre organisation autour d’une approche industrielle renforcée et de partenariats diversifiés, l’accélération de nos investissements dans les renouvelables et les infrastructures énergétiques locales et l’intensification de notre engagement pour la transition énergétique avec un objectif net zéro carbone d’ici 2045». 

 «Chez ENGIE, nous entendons être leader de la transition énergétique et construire aujourd’hui le système énergétique bas carbone de demain dans une région qui a l’ambition de devenir un hub stratégique entre l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient».

Loïc Jaegert-Huber a débuté sa carrière chez ENGIE en 2009. Il a travaillé dans plusieurs entités, dont ENGIE Asie-Pacifique, ENGIE LNG Supply et GRDF. Il a ensuite rejoint Storengy où il a occupé les postes de directeur de Storengy International, de Business Developer UK, Benelux & Chine, puis de directeur de cabinet, marketing et communication, basé à Paris.  

Loïc Jaegert-Huber a décidé de s’installer au Maroc il y a deux ans. Avant de retrouver ENGIE, il a été consultant en stratégie et management, puis a rejoint l’ESSEC Business School sur son campus Afrique, en tant que professeur et directeur des relations institutionnelles. 

Le nouveau Directeur régional d’ENGIE North Africa sera membre de l’équipe de direction AMEA (Asia Pacific, Middle East & Africa), sous la responsabilité de Geert Bunkens, vice-président, hub régional, AMEA. 

Il est diplômé de Sciences Po, en management et innovation, et a été assistant de recherches à l’Université de Princeton.

Le Directeur Général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et Président du Conseil d’Administration du Partenariat Mondial pour l’Électricité Durable (GSEP), Abderrahim El Hafidi, a présidé, le 21 septembre à New York, la cérémonie de lancement du “Strategic Open Dialogue On Electrification” (SODE) et la signature de l’accord y afférent.

Cette initiative organisée par le GSEP, dont le Royaume du Maroc assure la Présidence du Board depuis 2020, en marge de la Semaine du Climat qui se tient à New York du 19 au 24 septembre 2022, est une coalition mondiale lancée par le GSEP et qui vise à rassembler toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur du secteur électrique: des entreprises avant-gardistes du secteur de l’électricité, des secteurs utilisateurs finaux (transport, industrie, bâtiment) et des partenaires stratégiques/technologiques, afin de débattre des défis à relever et définir un plan d’action pour promouvoir l’électrification de l’industrie, du tertiaire et du résidentiel.

En effet, cette initiative s’inscrit dans les actions du GSEP pour faire progresser l’électrification à faible émission de carbone et propulser une transition énergétique durable.

Les participants à ce Dialogue ont axé les débats autour des défis et des bénéfices économiques, environnementaux et sociaux que peut apporter l’électrification ; cette dernière étant identifiée comme l’un des principaux catalyseurs de la transition énergétique vers la décarbonation.

Lors de son intervention, le DG de l’ONEE a mis en exergue l’évolution du modèle électrique au Maroc ainsi que les avancées réalisées par l’intégration massive des énergies renouvelables, ce qui a permis de contribuer à la souveraineté énergétique du Maroc et à faire progresser l’électrification bénéfique ainsi que l’utilisation accrue et efficace de l’électricité à faible émission de carbone notamment dans le secteur industriel, tertiaire et résidentiel.

Il a rappelé l’engagement des membres du GSEP, leaders des entreprises d’électricité au niveau mondial et au cœur de la transition énergétique, à contribuer à accélérer et concrétiser la réalisation des objectifs climatiques, de développement économique et de progrès social. M. El Hafidi a été réélu Président du GSEP en juin dernier et ce, pour un 2e mandat consécutif. 

Le GSEP, qui vient de commémorer à Marrakech sa 30e année d’existence, est une alliance unique, dirigée par les PDG des plus grandes compagnies d’électricité du monde, dont les principales missions sont la transformation de l’industrie mondiale de l’électricité et la transition énergétique par l’intégration des énergies propres. La Semaine du Climat est un événement qui a lieu chaque année à New York depuis 2009. 

Ce Sommet s’est déroulée parallèlement à l’Assemblée Générale des Nations Unies et rassemble des dirigeants internationaux du monde des affaires, des gouvernements et de la société civile pour présenter l’action climatique mondiale. Il s’agit d’un des plus grands événements sur le climat qui se déroulent dans le monde entier.

Le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a appelé à davantage d’investissements orientés efficacité énergétique en Afrique.

S’exprimant lors de la 7e édition des rencontres africaines de l’efficacité énergétique, tenue sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, M. Mouline a mis en avant l’importance de cette efficacité énergétique non seulement pour le Royaume mais pour l’ensemble du continent africain, tenant compte des performances de tous les outils énergétiques.

Cette rencontre, initiée sous le thème “Le froid, facteur essentiel de l’efficacité énergétique” vise à mieux faire valoir le secteur du froid dans l’économie nationale et africaine et ce, via notamment la formation et la sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes, en plus d’une réglementation adéquate qui concilie aussi bien les aspects environnementaux que sociétaux.

Selon lui, le froid, notamment pour le bâtiment ou l’industrie, nécessite de mettre en place des normes, une réglementation et des accompagnements financiers. Et c’est dans ce sens que le secteur financier devrait jouer son rôle pour promouvoir ces investissements et améliorer leur performance.

Il s’agit de prendre compte de l’efficacité énergétique dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques, a expliqué M. Mouline, notant que la Vision Royale qui donne priorité aux énergies renouvelables, montre que le bon choix a été fait, mais qu’il faut mettre aussi en place de nouvelles normes encore plus efficaces avec les partenaires du continent.

Au menu de cette édition, trois panels portant sur les actualités réglementaires autour du froid, les mécanismes de financement existants en Afrique pour accélérer la transition énergétique, la certification Certicold de la chaîne du froid ainsi que les solutions et technologies disponibles pour atteindre la sobriété énergétique dans les secteurs du bâtiment et de l’industrie.

En marge de cette septième édition, trois conventions de partenariat ont été signé respectivement par l’AMEE avec son homologue français l’Agence de Transition Écologique, l’Union des Associations Africaines des Acteurs de la Réfrigération et la Climatisation (U3ARC) et l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF).

Ces conventions portent sur la promotion, le renforcement de capacité et la sensibilisation sur l’efficacité énergétique et le froid, étant un facteur majeur de développement durable.

Cette rencontre, organisée à l’initiative de l’AMEE et AOB Group en partenariat avec l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF), a connu la participation de représentants de plus de vingt pays africains membres de l’union des associations africaines du froid et de la réfrigération (U3ARC).

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, que préside SAR la Princesse Lalla Hasnaa, a participé à un important sommet des Nations Unies sur la transformation de l’éducation qui s’est tenu du 16 au 19 septembre à New York

Ce sommet, auquel participent des dirigeants du monde entier, est initié par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, avec pour objectif d’accélérer la prise en compte des 17 Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies dans l’éducation.
“L’éducation connaît une crise d’équité, d’inclusion, de qualité et de pertinence”, estiment les Nations Unies, ajoutant que “souvent lente et invisible, cette crise a un impact dévastateur sur l’avenir des enfants et des jeunes dans le monde entier et les progrès vers les objectifs de développement durable liés à l’éducation sont mal engagés”.

La Fondation, dont l’éducation et la sensibilisation sont au cœur de sa mission depuis 20 ans, a participé aux journées de mobilisation et de solutions qui ont eu lieu les 16 et 17 courant, indique un communiqué de la Fondation, précisant que lors de ces événements, l’accent a été mis sur engagement concret de la Fondation dans les solutions qu’elle met en œuvre dans trois réunions parallèles.

Dans le premier événement sur la transformation de l’éducation et le développement durable, coorganisé par le Maroc, la Côte d’Ivoire et l’UNESCO Institutes of Lifelong Learning, la Fondation a présenté, en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, les initiatives prises depuis vingt ans et leur accélération et leur élargissement à l’Afrique, continent sur lequel l’engagement de la Fondation est croissant, a-t-on indiqué de même source. Le Maroc a été également représenté à cette réunion par le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.

La Fondation a présenté son action au travers de l’African Youth Climate Hub Initiative, AYCH, dont un ambassadeur est venu d’Éthiopie pour en parler et partager son expérience pour l’engagement dans l’éducation transformatrice dans son pays. Un enseignant, représentant de la société civile du Burkina Faso, a également présenté l’expérience de la transformation de l’enseignement dans son pays.

AYCH est également présenté lors d’un deuxième événement parallèle consacré à l’Initiative de solidarité numérique Sustainable@EDU Arab Computer Partnership. AYCH, plateforme lancée en 2019 et abritée au Centre international Hassan II de Formation à l’Environnement, repose essentiellement sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information qui permettent de mettre en réseau les jeunes sur tout le continent africain, indique le communiqué. Son centre d’apprentissage en ligne forme les jeunes africains aux savoirs sur le développement durable.

Enfin, dans un troisième événement parallèle consacré à “la Transformation de l’éducation pour le développement durable (EDD) qui met en œuvre la recommandation de l’UNESCO sur les ressources éducatives libres (REL) dans le cadre de partenariats multipartites”, la Fondation a présenté le projet Global Schools qu’elle mène avec le SDSN (Sustainable Development Solutions Network des Nations Unies), et le ministère marocain de l’Éducation nationale.

Global schools, programme mondial dont le Maroc est un des trois pays pilotes, vise à intégrer les ODD dans les curricula des enfants de 6e et 7e année. Plus de soixante cours de toutes les matières sont ainsi passés en revue et modifiés pour qu’ils intègrent le développement durable.

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, représentée à ces événements par sa Secrétaire Générale, Nouzha Alaoui, est mobilisée pour faire avancer l’éducation au développement durable dans les nombreux programmes qu’elle mène au Maroc et en Afrique, soutenues par des partenaires internationaux ou nationaux, publics et privés.

Le sommet sur la transformation de l’éducation, qui se tient dans le cadre de la 77è Assemblée générale de l’ONU (13-27 courant), sera marqué par un événement de haut niveau qui réunira, ce lundi, au moins 90 chefs d’Etat et de gouvernement, des ministres et autres responsables pour discuter des moyens susceptibles de garantir une transformation de l’éducation pour préserver l’avenir de millions d’enfants dans le monde.

La transition énergétique constitue un levier majeur pour le développement de nouveaux écosystèmes industriels, tels que ceux des industries d’énergies renouvelables, de l’hydrogène vert ou encore de la mobilité électrique, a affirmé, le 22 septembre à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.

“Les indicateurs que nous suivons au quotidien et qui vous impactent en tant qu’industriels, ne font que souligner l’urgence d’accélérer la transition énergétique et de réduire notre dépendance aux importations de carburants fossiles”, a indiqué M. Mezzour lors de la 7e édition des rencontres africaines de l’efficacité énergétique, tenue sous le thème “Le froid, facteur essentiel de l’efficacité énergétique”.

Le ministre, qui intervenait en visioconférence, a mis l’accent, dans ce sens, sur les initiatives concrètes menées par son Département en matière de décarbonation, dont notamment le maintien et le renforcement de l’accompagnement à destination des PME industrielles dans le cadre de leurs projets de décarbonation, à travers le programme “Tatwir – Croissance verte”, ainsi que les diverses initiatives en faveur de l’efficacité énergétique avec l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE).

Il s’agit également du travail en cours avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et différents partenaires pour mettre à la disposition des industriels un nouvel outil de calcul du bilan carbone, certifié et reconnu au niveau national et international.

S’attardant sur la spécificité du thème choisi pour cette 7ème édition, M. Mezzour a relevé que le secteur du froid constitue l’un des principaux consommateurs d’énergie et a un impact direct sur l’environnement, d’où la nécessité de trouver le moyen de le réduire, rappelant dans ce sens, que c’est dans cette perspective que le Maroc a ratifié le 22 avril 2022 l’Amendement de Kigali au Protocole de Montréal.

Cette rencontre, organisée à l’initiative de l’AMEE et AOB Group en partenariat avec l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF), a pour objectif de mieux faire valoir les métiers du froid dans l’économie marocaine et africaine à travers notamment la formation et la sensibilisation des parties prenantes ainsi qu’une réglementation favorable qui concilie les aspects environnementaux et sociétaux.

Cette 7e édition a connu la participation de représentants de plus de vingt pays africains membres de l’union des associations africaines du froid et de la réfrigération (U3ARC).

Le Maroc est résolument engagé à soutenir le rôle central de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans l’assistance technique fournie aux États membres, ainsi que la coopération triangulaire avec l’Afrique, a affirmé, le 26 septembre à Vienne, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali.

“L’Afrique, et l’action au service du continent africain, demeure une priorité stratégique pour le Maroc, conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, en faveur du développement d’une coopération Sud-Sud et triangulaire solidaire et agissante”, a souligné Mme Benali, dans une allocution à distance, à l’occasion de la 66è session de la Conférence générale de l’AIEA.

Elle a rappelé que dans le cadre de l’engagement constant du Maroc de soutien aux activités de renforcement des capacités en Afrique, un mémorandum d’entente a été signé entre le ministère marocain de la Santé et la Protection Sociale et l’AIEA, en vue de renforcer davantage la coopération en matière de lutte contre le cancer et les zoonoses, telles que Covid-19, Zika ou Ébola en Afrique.

Signé durant la visite en juin du directeur général de l’AIEA au Maroc, ce mémorandum permettra, dans le cadre de l’initiative ‘’Rayons d’espoir’’ de l’AIEA, le renforcement des contributions du Maroc pour établir des centres régionaux, afin de pallier le manque de soins contre le cancer, particulièrement en Afrique, où plus de 70% de la population n’a pas accès à la radiothérapie, outil essentiel dans la guérison du cancer.

Dans cette dynamique de partenariat bilatéral et triangulaire avec l’AIEA, le Maroc se félicite de la désignation en janvier 2021 du Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN) en tant que premier Centre de collaboration de l’AIEA au niveau du continent africain pour l’utilisation des techniques nucléaires dans les domaines de la gestion de ressources en eau, la protection de l’environnement et des applications industrielles, pour la période s’étalant de 2021 à 2025.

Mme Benali s’est également félicitée de la désignation par l’AIEA, le 16 juillet 2021, de l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), en tant que Premier Centre de Collaboration africain pour le renforcement des capacités en matière de sécurité nucléaire.

“Par cette double reconnaissance, ces deux institutions poursuivront leur coopération avec l’AIEA, afin de consolider davantage la coopération technique en matière d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire entre le Maroc et l’Agence, et renforcer la coopération triangulaire en la matière au profit des pays en développement, notamment des pays africains”.

Soutien aux efforts déployés par l’Agence 

La ministre a ainsi réitéré le soutien du Royaume aux efforts déployés par l’Agence dans le développement de l’énergie et des technologies nucléaires à des fins pacifiques, et réaffirmé que les activités de l’AIEA répondent bien à cette vision, grâce à la volonté politique des États membres et l’assistance technique de l’AIEA, notamment, à travers son Programme de Coopération Technique (TCP).

Dans cette optique, le Maroc qui a présidé, il y a deux ans, en la personne de M. Azzeddine Farhane, ambassadeur représentant permanent, la 64e session de la Conférence générale de l’AIEA, a œuvré pour l’introduction dans l’agenda de cette session l’importance de l’utilisation des applications nucléaires et le développement de la radiothérapie dans la lutte contre le cancer, en organisant pour la première fois, un panel de Haut Niveau, avec le directeur général de l’AIEA, portant sur “le rôle des technologies nucléaires dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus en Afrique : Expériences passées et perspectives d’avenir”.

Dans ses comptes rendus analytiques, a relevé Mme Benali, la 64ème session de la Conférence s’est félicitée des conclusions de cette réunion, qui ont souligné l’importance de la sensibilisation à la problématique du cancer du col de l’utérus en Afrique, et la nécessité d’échanger les meilleures pratiques et de créer des mécanismes visant à renforcer la synergie, la dynamique et la complémentarité entre tous les acteurs en vue de lutter contre le cancer.

C’est pourquoi le Maroc soutient activement l’initiative ‘’Rays of Hope’’, lancée à Addis-Abeba par le directeur général de l’AIEA, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du cancer, en marge du 35ème Sommet de l’Union Africaine, en vue de garantir des soins contre le cancer pour tous, et pallier le manque en radiothérapie au niveau des pays en développement, notamment en Afrique.

En outre, Mme Benali a salué les progrès notables accomplis depuis la mise en œuvre de l’initiative ZODIAC, ‘’Zoonotic Disease Integrated Action Project’’, adoptée au consensus par résolution, sous la présidence du Maroc à la 64ème session de la Conférence générale de l’AIEA.

Appui aux actions structurantes de l’AIEA

“Mon pays, qui a soutenu la mise en place du projet ZODIAC et l’initiative Rayons d’espoir, appelle les États membres à continuer l’appui aux actions structurantes de l’Agence, tel que le projet ReNuAL, +Renovation of the Nuclear Applications Laboratories+, qui a pour objectif de doter l’AIEA des capacités nécessaires pour satisfaire les besoins nationaux, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs du développement durable”.

Le Maroc, qui a contribué financièrement à la mise en œuvre du projet Zodiac, tient à réitérer, à cette occasion, son appréciation de cette initiative novatrice qui vise l’établissement d’un cadre mondial complet, multisectoriel et multidisciplinaire pour lutter contre les maladies zoonotiques à l’échelle mondiale.

Même son de cloche concernant le Projet de Rénovation des Laboratoires des Sciences et applications nucléaires de Seibersdorf (Renual et Renual+), essentiel pour le renforcement de la formation des pays en développement dans les sciences et applications nucléaires.

Par ailleurs, Mme Benali a noté que grâce au soutien de l’AIEA, le Maroc a développé une expertise nationale dans les domaines de la santé, de la médecine nucléaire et physique médicale, de la nutrition, de l’eau, de l’agriculture, de l’industrie, de l’environnement, de l’éducation et de la formation et également la sûreté et la sécurité, ainsi que les garanties nucléaires et, de manière générale, dans la promotion de l’utilisation pacifique des applications et technologies de manière sûre, sécurisée et durable.

Sur le plan académique, le CNESTEN, en collaboration avec les institutions nationales concernées, a organisé cette année, sous l’égide de l’AIEA et AFRA, la 11ème session de la formation post-universitaire sur la sûreté radiologique et le contrôle des sources de rayonnement ionisant (PGEC), au profit de professionnels provenant d’une vingtaine de pays africains francophones.

Dans ce cadre, et en liaison avec l’AIEA et AFRA, et en direction des institutions africaines concernées provenant d’une trentaine de pays anglophones et francophones, le CNESTEN assure, chaque année, l’accueil d’une centaine de stages professionnels et de visites scientifiques au profit de techniciens, cadres et responsables, l’organisation d’évènements scientifiques et techniques, ainsi que le déploiement de missions d’expertise ou encore les analyses de laboratoires.

Coopération Sud-Sud

S’agissant du renforcement des capacités régionales en sûreté radiologique, le CNESTEN, en collaboration avec les institutions nationales concernées, a organisé cette année, sous l’égide de l’AIEA et AFRA, la 12e session de la formation post-universitaire sur la sûreté radiologique et le contrôle des sources de rayonnement ionisant (PGEC), au profit de professionnels provenant d’une dizaine de pays africains.

A ce jour, presque 300 professionnels ont bénéficié de cette importante formation et occupent des postes de responsabilité, notamment dans les organes réglementaires de leurs pays respectifs, renforçant ainsi le respect et la conformité aux normes de sûreté de l’Agence, ainsi que la mise en place de cadres juridiques nationaux appropriés.

Sur le plan réglementaire, le Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique (FNRBA), dont la présidence a été assurée depuis 2019 par l’AMSSNuR, a œuvré au renforcement du rôle des organismes de réglementation nucléaire africains dans le domaine de la sécurité et de la sûreté nucléaires, a-t-elle soutenu, notant que l’AMSSNuR a assuré la formation de 2.000 personnes dont 38% de représentants de pays africains et 10% de représentants d’autres régions.

L’AMSSNuR abritera également en octobre 2022 la réunion du bureau du comité de pilotage de l’AIEA œuvrant au développement des capacités et de la gestion des connaissances en sûreté et sécurité nucléaire.

L’objectif de cette réunion étant de préparer la réunion du comité de pilotage, prévue en décembre 2022 à Vienne, qui sera consacrée à la finalisation du projet de l’approche stratégique 2023-2030 pour développer les composantes des capacités building à savoir les programmes des ressources humaines, la formation, l’éducation, la gestion des connaissances et les réseaux de partenariat.

Les travaux de la 66e session ordinaire de la conférence générale de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) ont eu lieu, le 26 septembre à Vienne en Autriche, avec la participation d’une importante délégation marocaine.

Lors de cet événement, qui a pris fin le 30 septembre avec une participation active de l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali, a présenté, à distance, la déclaration du Royaume du Maroc à cette Conférence Générale.

Présidée par l’ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès des Organisations Internationales à Vienne, Azzedine Farhane, la délégation marocaine est composée du directeur par intérim de l’Agence, Mounji Zniber, du directeur par intérim du Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN), Hamid Marah, du secrétaire général du ministère de la Santé et de la Protection Sociale, ainsi que d’autres hauts responsables marocains représentant les différents départements concernés.
Dans le cadre de la stratégie de coopération internationale d’AMSSNuR, M. Zniber a tenu des réunions bilatérales avec les représentants des autorités réglementaires et de hauts responsables de l’AIEA.

AMSSNuR a également signé un  mémorandums d’entente dans les domaines de la sûreté et de la sécurité nucléaires et radiologiques avec les autorités consœurs de la Slovénie, de la Slovaquie et des Etats-Unis d’Amérique.

Au cours de sa participation à cette conférence, AMSSNuR a pris part au Forum scientifique intitulé “Rayons d’espoir : Soins contre le cancer pour tous”, s’inscrivant dans l’initiative “Rayons d’espoir”, lancée par l’AIEA au début de cette année.

Les projets inclus dans cette initiative établissent et renforcent la législation et l’infrastructure de sûreté radiologique et permettent de proposer un contrôle de qualité, des orientations, des formations et de l’équipement, souligne le communiqué, notant qu’au cours de ce Forum, le directeur par intérim d’AMSSNuR a présenté le rôle des États membres dans le soutien aux pays voisins pour assurer la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques.

En outre, AMSSNuR a participé aux travaux de la 14e réunion plénière du Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique (FNRBA), portant sur l’approbation de son plan stratégique 2022-2027, les élections des membres de son comité de direction, ainsi que l’examen et l’approbation des réalisations des six groupes thématiques et leurs plans d’action pour les futures années.

Par ailleurs, AMSSNuR a participé également à la 5e réunion du groupe international sur les champions de l’approche genre et l’égalité des sexes dans les organismes de réglementation nucléaire

Ces activités de coopération d’AMSSNuR et de toutes les institutions marocaines, s’inscrivent dans le cadre des efforts entrepris par le Maroc, en application des hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, prônant une approche proactive et multidimensionnelle pour la sûreté et la sécurité, et visant à renforcer le rayonnement du Royaume sur le continent africain et au niveau international.

Le Maroc et la Mauritanie aspirent à accroitre leurs relations économiques, en témoigne la tenue de la deuxième édition du forum économique entre les deux pays. La tenue de ce Forum a permis l’identification de plusieurs opportunités inexploitables dont le volet énergétique. 

Selon le président de la CGEM, la Mauritanie détient un potentiel géographique et climatique adéquats pour réussir sa transition énergétique, couvrir son autosuffisance en énergies renouvelables et réduire ses coûts de production. Les entreprises marocaines sont prêtes à déployer leur importante expérience en Mauritanie, pour construire des unités solaires et éoliennes, mais aussi des projets relatifs à l’hydrogène. 

Dans ce sens, le trésorier général de l’Union nationale du patronat mauritanien, « le gaz mauritanien entrera en phase de production en 2023, avec la mise en service du champ gazier Grand Tortue-Ahmeyim (GTA) ». 

Il a en effet indiqué qu’un partenariat pourrait être établi avec des acteurs locaux mauritaniens pour construire des unités solaires et éoliennes. Le président de la CGEM considère que la Mauritanie possède un important potentiel en énergies renouvelables, que le pays devrait exploiter au maximum pour assurer sa transition énergétique et répondre efficacement à ses besoins énergétiques.

«La Mauritanie dispose d’un potentiel géographique et climatique adéquat pour réussir sa transition énergétique, couvrir ses besoins en énergies renouvelables et réduire ses coûts de production», a déclaré le président de la CGEM à l’ouverture du Forum.

La Mauritanie a récemment signé des protocoles d’accords avec des entreprises étrangères pour explorer les possibilités de développement de projets d’hydrogène vert dans le pays. Le pays souhaite également augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix.

Par conséquent, l’expérience du Maroc, qui est considéré comme un modèle dans la transition énergétique en Afrique, pourrait être d’une grande utilité pour un pays dont le mix énergétique reste pour le moment dominé par des combustibles fossiles.