Baraka lors de l’atelier national de clôture de l’étude de préfaisabilité concernant la production, le stockage, l’approvisionnement et l’exportation de carburants à zéro carbone aux ports du Maroc.
“Pour le Maroc, dont les ports sont des plateformes stratégiques sur les routes maritimes mondiales, cette évolution présente à la fois des défis et des opportunités”.

Selon le ministre, le choix des carburants du futur affectera non seulement la manière dont les ports approvisionnent les navires, mais aussi le volume et la nature du trafic maritime qui transite par cette infrastructure.

Baraka a souligné que les ports, aveLa transition vers la décarbonisation des ports constitue à la fois un défi et une opportunité unique pour renforcer leur rôle en tant que hubs énergétiques et logistiques de premier plan, a affirmé, le 24 septembre à Rabat, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

“Il est clair que la transition vers des carburants à zéro carbone, tels que l’ammoniac, le e-méthanol ou d’autres alternatives, entraînera une reconfiguration de l’industrie maritime et par conséquent sur tous les systèmes logistiques mondiaux”, a précisé M. c l’évolution des routes maritimes et la création de nouveaux hubs d’approvisionnement, pourraient être appelés à jouer un rôle encore plus central, ou au contraire, à devoir adapter leur stratégie pour rester compétitifs dans ce nouvel environnement. 

Rappelant que 96% du commerce extérieur se fait par voie maritime, le ministre a relevé que l’étude, objet de cet atelier, confirme que ce secteur peut jouer un rôle important dans la décarbonation du transport maritime en examinant les possibilités de réduction d’émissions de Gaz à effet de serre provenant des navires et ce, à travers des alternatives propres, la fourniture d’électricité propre et l’optimisation de la gestion des escales des navires dans les ports.

Pour sa part, la ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a mis l’accent sur l’importance du transport maritime, relevant que le fret maritime constitue près de 70 % du commerce mondial.

Elle a relevé que cette nouvelle impulsion à la décarbonation et au développement durable dans le secteur du port et du transport maritime constitue une occasion pour rappeler les contraintes en termes réglementaires et législatives au niveau mondial.

“Le Maroc a aujourd’hui son offre hydrogène sur laquelle nous sommes en train de travailler et qui va définir à un moment quel est le fuel de l’avenir pour le secteur maritime”, a-t-elle dit, ajoutant qu’il est surtout primordial de préparer les ports et le fret maritime qui transite par le Maroc, ou qui fait son départ du Royaume.

De son côté, le directeur Pays de la Banque Mondiale pour le Maghreb et Malte, Ahmadou Moustapha Ndiaye, a estimé que l’hydrogène joue un rôle très important dans la transition énergétique du Maroc qui a défini son offre, soulignant le potentiel important du développement de l’hydrogène vert ce qui aura des retombées très importantes notamment en termes d’utilisation au niveau local pour aider à la décarbonisation du transport maritime qui occupe un volet très important dans l’exportation et l’importation.

Lancée en janvier 2024 en partenariat avec le Groupe de la Banque mondiale et le cabinet international Royal Haskoning, cette étude vise à examiner les options spatiales, techniques et économiques pour la production des énergies vertes qui serviraient à la fois à l’exportation et à l’approvisionnement des navires en carburant vert dans les ports marocains.
Les études de cas réalisées dans le cadre de cette étude concernent les ports de Tanger Med, de Jorf Lasfar, de Mohammedia et d’un port dans la région de Tan-Tan. Cet atelier a également réuni les principales parties prenantes ainsi que des représentants des principaux organismes publics tels que MASEN, IRESEN et Cluster H2.

Suite à cette étude, des actions concrètes seront entreprises pour soutenir cette transition et concrétiser la feuille de route élaborée en collaboration avec les différents partenaires, en particulier les autorités portuaires. Des investissements publics et privés seront mis en place pour assurer la compétitivité et la durabilité des ports marocains dans cette nouvelle ère énergétique.

Pour rappel, cette initiative s’inscrit dans la volonté du Royaume de réduire les émissions de gaz à effet de serre conformément aux engagements pris dans le cadre de sa CDN (Contribution Déterminée au niveau National). Fort de son expertise dans le domaine des énergies renouvelables, le Maroc est idéalement positionné pour tirer profit de cette transition énergétique mondiale.

Ce positionnement confère à nos ports un rôle central dans la chaîne logistique future, leur permettant de devenir des hubs d’exportation notamment vers l’Europe.



L’Alliance panafricaine pour la justice climatique au Maroc (PACJA Maroc) a organisé, le 14 septembre à Casablanca, un atelier de formation portant sur le financement climatique, visant à accompagner la société civile dans le dialogue citoyen autour du projet de loi de finances 2025 et de la 29e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29).
Organisé en partenariat avec l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) et l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT), cet atelier qui s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres nationales, a rassemblé des Organisations de la société civile (OSC) marocaines œuvrant dans les domaines de l’environnement et du climat, avec une attention particulière accordée à celles dirigées par des femmes et des jeunes.

Ce débat intervient dans un contexte crucial, à quelques semaines de la COP29 qui se déroulera à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre 2024, et dans le cadre de la mise en place des activités du projet Galvaniser et Unifier l’Action de l’Afrique pour un Développement Résilient à l’ère du COVID-19 (GUARD), ayant pour objectif de préparer la société civile marocaine aux enjeux du financement climatique dans le contexte des négociations internationales à venir.

A cette occasion, le coordinateur national de PACJA Maroc, Said Chakri a souligné l’importance cruciale de la finance climat dans le contexte actuel. “Face aux défis accrus liés au changement climatique, il est impératif que nous renforcions la capacité de notre société civile à comprendre et à influencer les mécanismes de financement climatique. Cet atelier est une étape clé pour préparer notre contribution à la COP29 et garantir que les voix des OSC, en particulier celles dirigées par des femmes et des jeunes, soient entendues”.

“Nous devons faire en sorte que les mécanismes de financement soutiennent véritablement les pays africains les plus vulnérables et répondent aux besoins urgents en matière d’adaptation. La préparation proactive est essentielle pour maximiser notre impact lors de la COP29. Nous devons élaborer des propositions concrètes et cohérentes pour influencer positivement les négociations”, a soutenu M.Chakri, qui est également expert et consultant en environnement et changement climatique.

Pour Abderrahim Ksiri, vice coordinateur national de l’AMCDD, la finance climatique n’est pas seulement une question de fonds, mais un levier essentiel pour construire une résilience durable face aux impacts du dérèglement climatique. Et de soutenir : “Nous devons nous assurer que les propositions formulées aujourd’hui reflètent les priorités locales tout en s’alignant sur les engagements internationaux”.

Cette rencontre intervient dans un contexte national et international marqué par des changements climatiques accrus à savoir, la sècheresse et la rareté des ressources hydriques, a-t-il relevé dans une déclaration à la MAP, notant qu’une compréhension claire du suivi budgétaire est essentielle pour garantir une allocation efficace des ressources et un meilleur financement climatique.

La loi de finances 2025 du Maroc prévoit des engagements renforcés en matière de finance climatique à travers un budget climato-sensible, qui intègre les priorités d’adaptation et de résilience. Cet atelier a discuté de l’impact de cette loi sur les programmes climatiques nationaux et de la manière dont elle pourrait être optimisée pour répondre aux besoins des OSC et des communautés locales.

L’atelier s’est déroulé sous forme de sessions interactives, incluant des activités pour approfondir les thèmes du financement climatique et du suivi budgétaire avec une analyse spécifique de la loi de finances 2024, des interventions sur les priorités internationales de la finance climat à la COP29 et la place de la finance climat au Maroc, et des sessions de groupe pour discuter des opportunités de financement, des mécanismes de suivi et de la position de la société civile marocaine.



La Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale, a annoncé le 13 septembre l’octroi d’un prêt de 100 millions d’euros au groupe OCP pour financer un projet visant à remédier à la pénurie d’eau au Maroc et à l’insécurité alimentaire en Afrique.

«Afin d’augmenter l’approvisionnement en eau durable pour la production d’engrais, les agriculteurs et les ménages au Maroc, IFC a annoncé aujourd’hui un prêt de 100 millions d’euros (environ 108 millions de dollars) au Groupe OCP, leader mondial des solutions de nutrition des plantes et des engrais phosphatés », indique un communiqué conjoint publié à Washington.

Le prêt soutiendra la construction d’un pipeline de 219 km et d’une station de pompage pour transporter de l’eau dessalée depuis les usines de dessalement existantes et prévues par le Groupe OCP à Jorf Lasfar, jusqu’aux sites de production du Groupe à Khouribga.

Une fois achevé, ce pipeline dont la construction est déjà bien avancée, aura une capacité annuelle totale de 80 millions de mètres cubes, indique le communiqué, ajoutant que le projet fournira au Groupe OCP une source d’eau durable et fiable en plus de libérer de l’eau pour les agriculteurs, les entreprises et les consommateurs dans la ville de Khouribga et ses alentours.
“Ce projet témoigne de l’engagement du Groupe OCP en faveur du développement durable et de l’innovation”, a déclaré le PDG du Groupe, Mostafa Terrab, cité dans le communiqué, ajoutant qu’en sécurisant une source fiable d’eau dessalée, “nous permettons non seulement la poursuite de la croissance de nos opérations, mais nous fournissons également des ressources essentielles aux communautés locales”.

Cette initiative s’aligne parfaitement avec la vision du Groupe de renforcer la résilience et la sécurité alimentaire à travers l’Afrique, soulignant qu’avec l’IFC “nous traçons la voie vers un avenir durable et prospère”.

De son côté, le directeur général de l’IFC, Makhtar Diop a estimé que “ce projet innovant du Groupe OCP montre comment les entreprises peuvent développer des solutions pour relever des défis de développement complexes”.

En soutenant la construction de ce pipeline, IFC permet au Groupe OCP de répondre à ses propres besoins en eau, de fournir des ressources en eau vitales aux communautés et de soutenir la production de cultures à forte valeur ajoutée, contribuant ainsi à un avenir plus résilient et sécurisé sur le plan alimentaire pour l’Afrique.

Le pipeline fait partie du programme d’eau du Groupe OCP, mis en œuvre par sa filiale spécialisée, OCP Green Water, qui vise à fournir 100% d’eau non conventionnelle au Groupe pour fin 2024.

D’ici 2027, grâce à des investissements totalisant 611 millions de dollars, le Groupe OCP prévoit une capacité de production de 560 millions de m3/an d’eau dessalée et 60 millions de m3/an d’eaux usées traitées.

Combiné à de nouvelles technologies pour réduire les besoins en eau du Groupe, cela garantira non seulement l’approvisionnement de ses opérations industrielles, mais offrira également une capacité excédentaire aux communautés locales, renforçant ainsi leur résilience face au changement climatique.

Tout en soutenant la priorité du Maroc en matière de développement durable, le projet s’aligne étroitement avec la stratégie du Groupe de la Banque mondiale au Maroc, qui accorde une attention particulière au climat.

D’ici 2030, le pipeline devrait être entièrement alimenté par des sources renouvelables, améliorant ainsi l’accès aux ressources en eau durables et renforçant la résilience face aux chocs climatiques.

Depuis 2021, IFC et le Groupe OCP collaborent pour développer des systèmes alimentaires durables en Afrique, construire des centrales solaires et des unités de production d’engrais verts, et promouvoir l’égalité des genres.

Active au Maroc depuis 60 ans, la Société financière internationale a investi et mobilisé, au cours des trois derniers exercices, plus d’un milliard de dollars pour soutenir le développement économique durable.



Le ministère de l’Economie et des Finances, Bank Al-Maghrib (BAM), l’Autorité marocaine du marché de capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) ont adopté une nouvelle Stratégie de développement de la finance climat à l’horizon 2030.

Cette stratégie est construite autour de 3 piliers d’intervention comprenant 9 axes stratégiques visant principalement l’identification des leviers permettant d’accélérer la mobilisation des financements privés en faveur du climat et le renforcement de la gestion des risques climatiques au sein du secteur financier, explique le ministère de l’Economie et des Finances sur son site web.

Pour l’opérationnalisation de cette stratégie, une gouvernance adaptée sera mise en place impliquant les parties prenantes du secteur public et privé, fait savoir la même source, ajoutant que les instances de gouvernance permettront de répondre aux différents enjeux du déploiement de ladite stratégie et de suivre l’avancement de manière proactive et concertée des actions identifiées.

La préparation de la nouvelle stratégie s’est basée sur un diagnostic approfondi qui a révélé que les flux de financement climatique proviennent majoritairement du secteur public avec la prépondérance des mesures d’atténuation notamment la production d’énergies renouvelables. Les actions d’adaptation, principalement assurées par le secteur public, attirent encore moins de financements privés, à l’exception du secteur de dessalement de l’eau de mer.

Le diagnostic a relevé que l’éventail des instruments financiers verts au Maroc est assez complet, bien qu’il existe un décalage entre la demande et l’offre pour ces produits. Il a également souligné que le développement des financements verts est impacté par l’absence d’une définition de projets verts (taxonomie) et le manque des données de qualité permettant d’informer la prise de décision des investisseurs.

A rappeler que le ministère de l’Économie et des Finances, BAM, l’AMMC et l’ACAPS se sont mobilisés pour développer une vision commune et concertée afin d’accélérer la transition verte du secteur financier marocain en capitalisant sur les avancées et les réalisations majeures de la feuille de route adoptée en 2016 en marge de la COP22 tenue à Marrakech visant l’alignement du secteur financier, dans toutes ses composantes, sur les enjeux du développement durable.

En effet, le secteur financier marocain joue un rôle stratégique dans l’accompagnement de la vision en matière de lutte contre le changement climatique. Ce rôle est appelé à s’accélérer dans les prochaines années pour répondre aux besoins croissants de financement des projets verts et climatiques.

“L’adoption de la stratégie finance climat reflète un engagement fort de la part des Autorités financières marocaines pour contribuer à la mobilisation des capitaux privés nécessaires à la réussite de la transition verte de notre pays et à lutter contre les effets du changement climatique”, conclut le ministère.



Une délégation marocaine du ministère de l’Equipement et de l’Eau prend part à la 8e édition de la semaine de l’eau en Inde (India Water Week), tenue à New Delhi.

La délégation marocaine, conduite par Omar Chafki, directeur de l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia, et composée de Salaheddine Dahbi, directeur de l’Agence du Bassin de l’Oum Er-Rbia, Moulay Driss Hasnaoui, chargé de mission auprès de la Direction de la recherche et de la planification de l’eau, et de Moulay Aziz Drissi Yahyaoui, chef du service de la coopération, se joint à des experts, décideurs et responsables venus des quatre coins du monde pour discuter des enjeux majeurs liés à la gestion des ressources en eau.

S’exprimant à l’ouverture de cet évènement, la présidente indienne Droupadi Murmu a souligné que l’objectif de cet événement est de promouvoir un développement et une gestion inclusifs des ressources en eau, mettant en avant le partenariat et la coopération comme moyens essentiels pour y parvenir.

Mme Murmu a, en outre, rappelé l’importance cruciale de réduire la pénurie d’eau pour l’humanité, soulignant que les Objectifs de développement durable mettent en avant la participation des communautés locales dans la gestion de l’eau et de l’assainissement.

La présidente indienne a également mis en garde contre la gestion inefficace des ressources hydriques et insisté sur l’importance d’une utilisation responsable de l’eau, notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie et de la production d’énergie.

Cet événement, qui se poursuit jusqu’à vendredi prochain, représente une plateforme internationale où plus de 5.000 participants échangent sur des thématiques cruciales telles que la sécurité hydrique, la durabilité des ressources en eau et la résilience face aux risques climatiques.
Des sujets tels que la collaboration pour la gestion intégrée des ressources hydriques, les défis des infrastructures ou encore les approches innovantes pour la gestion des catastrophes liées à l’eau sont également au centre des débats.

Le Maroc et l’Inde avaient signé, le 14 décembre à New Delhi, un mémorandum d’entente (MoU) visant à renforcer leur coopération dans le domaine des ressources hydriques. Ce partenariat couvre plusieurs domaines clés, tels que la conception, la réalisation et l’entretien des infrastructures hydrauliques, notamment les grands barrages et les projets de transfert d’eau.

Il inclut également la gestion intégrée des ressources en eau, la prévention et la gestion des inondations et des sécheresses, ainsi que le développement durable et la gestion des eaux souterraines.

L’accord met également l’accent sur la collecte et la valorisation des eaux pluviales, ainsi que sur la résilience et l’adaptation aux changements climatiques. En outre, il encourage la coopération entre les agences des bassins hydrauliques des deux pays, afin de partager l’expertise en matière de gestion intégrée des ressources en eau au sein des bassins hydrauliques. Ce Mémorandum d’Entente a également conduit à la création d’un groupe de travail conjoint sur les ressources en eau.



Le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est attaché aux principes de la coopération Sud-Sud et de la solidarité africaine et s’engage à poursuivre ses efforts en faveur des efforts multilatéraux pour l’utilisation de la technologie nucléaire au service de la paix et du développement, a affirmé, le 16 septembre à Vienne, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Dans une allocution à l’occasion de la 68e Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mme Benali a souligné que le Royaume reste “pleinement engagé” à continuer à partager, soit bilatéralement, soit en coopération avec l’AIEA, son expérience avec ses partenaires en vue de promouvoir l’utilisation des applications, de la science et de la technologie nucléaires à des fins pacifiques. 

Tout en saluant les initiatives de l’AIEA dans les domaines de l’environnement, de l’agriculture et de la santé, Mme Benali a réitéré le soutien constant du Maroc au rôle central de l’Agence, y compris dans la fourniture d’une assistance technique aux États membres.
L’infrastructure de formation du Maroc relative aux applications nucléaires pacifiques a reçu, l’année dernière, plusieurs distinctions de la part de l’AIEA, a rappelé la ministre. À cet égard, elle a noté que le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) a reçu la première distinction en Afrique en tant que Centre international s’appuyant sur des réacteurs de recherche (ICERR) et que l’Institut national d’oncologie de Rabat (INO) a été désigné centre d’ancrage dans le cadre de l’initiative “Rayons d’espoir”.

De son côté, le Centre National de la Recherche Scientifique et Technique (CNRST) a été désigné en septembre dernier comme Centre Collaborateur dans les domaines de la biologie moléculaire et de la génomique, tandis que l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaire et radiologique (AMSSNuR) a créé avec l’AIEA “l’École africaine des régulateurs de la sûreté radiologique”, a-t-elle poursuivi. Ces institutions ont déjà commencé à proposer des formations, y compris à de nombreux experts africains, a fait valoir la ministre, précisant que le Maroc et ses institutions ont partagé leur expertise technique avec plus de 40 États membres africains.

Ils se sont engagés à appuyer la coopération technique et le renforcement des capacités dans divers domaines, comme la radiothérapie, l’eau, la nutrition et la radiologie, a-t-elle détaillé. En plus de la formation en collaboration avec l’AIEA et les États membres, le Maroc continue d’aider de nombreux partenaires à analyser des échantillons en laboratoire à l’aide de techniques nucléaires.

Par ailleurs, la responsable marocaine a mis l’accent sur un défi “crucial pour la survie de l’humanité” et dont l’urgence a été rappelée dans le discours de SM le Roi en juillet dernier, à l’occasion de la fête du Trône, à savoir celui de l’eau. Mme Benali a insisté sur l’impératif de mettre en œuvre des politiques solides qui garantissent un accès équitable aux ressources en eau en favorisant la coopération internationale en matière de gestion durable de l’eau.

Des actions multilatérales “efficaces et inclusives”, qui prennent en compte les circonstances nationales des pays en développement, sont urgentes, a-t-elle insisté, notant que les communautés vulnérables, affectées de manière disproportionnée, “devraient être au centre de nos considérations”.

Dans son message à la COP28 de Dubaï, SM le Roi avait mis en lumière la situation des pays à revenu intermédiaire, qui mènent la bataille pour le développement socio-économique ainsi que pour le développement durable, a-t-elle rappelé, soulignant que le Souverain avait plaidé en faveur d’une attention particulière et plus soutenue de la communauté internationale pour ces pays. Dans ce sens, Mme Benali a relevé que dans le cadre des projets de l’AIEA soutenant la politique de l’eau, le Maroc présente cette année une résolution soumise par le G77 pour être adoptée lors de notre Conférence générale sur le “Plan de production économique d’eau potable à l’aide d’un réacteur nucléaire de petite et moyenne taille”.

Cette résolution souligne la nécessité d’un renforcement continu de la coopération internationale dans la planification et la mise en œuvre des programmes de dessalement nucléaire.



Le directeur général du Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), Hamid Marah, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, ont procédé, le 16 septembre à Vienne, à la signature de deux importants accords de partenariat. 

La cérémonie de signature, qui s’est tenue en marge de la 68e conférence générale de l’Agence, a connu la présence de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et de l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane. 

Le premier accord est relatif au deuxième renouvellement, pour la période 2025-2029, de la reconnaissance du CNESTEN en tant que Centre collaborateur international dans l’utilisation des techniques nucléaires et isotopiques dans trois domaines : la gestion des ressources en eau, la protection de l’environnement et les applications industrielles. 

Le second accord a, pour sa part, trait au développement de compétences et de capacités dans les domaines de la sûreté radiologique, la sûreté du transport, la sûreté des déchets radioactifs, ainsi que la sécurité nucléaire. 

L’objectif est de répondre aux besoins croissants du Maroc en matière de développement socio-économique avec une meilleure gestion durable de ses ressources, tout en veillant à poursuivre le partage de son savoir et de son expérience, notamment avec les pays africains. 

À cette occasion, le DG de l’AIEA a remis à M. Marah deux distinctions de reconnaissance du CNESTEN comme centre collaborateur de l’Agence dans les applications pacifiques nucléaires.



Le Maroc et le Sénégal ont signé, le 23 septembre à Rabat, un mémorandum d’entente (MoU) pour renforcer les relations bilatérales dans les domaines du développement durable et de la transition énergétique.

Paraphé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, ce mémorandum d’entente porte essentiellement sur l’échange d’expériences, le transfert de savoirs, l’assistance technique ainsi que le développement de projets conjoints dans les différents domaines reconnus d’importance particulière pour les deux parties, notamment la gouvernance du développement durable, le changement climatique, la gestion durable des déchets ainsi que le développement de l’économie circulaire.

Il s’inscrit également dans le cadre de la concertation et de la coordination continues entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal et permettra de donner une nouvelle impulsion aux projets stratégiques de coopération dans les domaines de l’environnement et de la transition écologique.

A cette occasion, Mme Benali a indiqué, dans une déclaration à la presse, que ce partenariat incarne les relations solides unissant les deux pays frères, le Maroc et le Sénégal, ajoutant que le mémorandum porte notamment sur la gouvernance environnementale et l’économie circulaire.

Il s’agit, selon la ministre, d’une étape importante dans le renforcement de la coopération entre les deux pays, déjà liés par plusieurs conventions de partenariat, contribuant à élargir ce partenariat aux domaines stratégiques du développement durable et de la transition énergétique.
Pour sa part, M. Ngom a mis en avant les relations fraternels et séculaires unissant le Maroc et le Sénégal, notant que l’accord signé dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable permettra aux deux parties de travailler sur plusieurs aspects liés notamment à la gouvernance environnementale, à la lutte contre le changement climatique et à la préservation de la biodiversité.

Il a également fait savoir qu’un plan d’actions conjoint découlera de ce MoU pour la réalisation de tous les points de l’accord, notant que les deux pays continuerons à travailler ensemble pour une coopération dans le cadre des négociations sur l’environnement à l’échelle internationale.

Par ailleurs, le ministre sénégalais, et la délégation de haut niveau l’accompagnant, rendra visite à la station de réutilisation des eaux usées “REUSE” à Salé et au Parc éolien de Koudia El Beida à Tanger, afin de s’enquérir des réalisations du Maroc en matière de protection de l’environnement, du développement durable et des énergies renouvelables.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation du Sénégal, El Hadji Abdourahmane Diouf, ont échangé, le 18 septembre à Vienne, sur l’excellent bilan des relations entre les deux pays et les perspectives de leur renforcement, notamment dans le domaine des sciences et technologies nucléaires. 

À ce titre, la rencontre, qui s’est tenue en marge de la 68e conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a été marquée par la conclusion de deux accords de partenariat entre les deux pays. 

Les accords ont été signés par le directeur général du Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), Hamid Marah, et le recteur de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Ahmadou Aly Mbaye, ainsi que le directeur de l’Institut sénégalais de Technologie Nucléaire Appliquée (ITNA), Oumar Absatou Niasse. Ces accords portent sur l’échange d’expérience et le développement en commun de la recherche scientifique, de l’enseignement et de la formation dans le domaine d’utilisation pacifique du nucléaire.



Les efforts du Maroc en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et d’adaptation aux effets du changement climatique ont été mis en avant, Le 23 septembre à Tunis, lors du Forum régional sur les contributions déterminées au niveau national pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (NDCs 3.0).

Intervenant lors de l’ouverture de cet évènement, Amal Mellouk, de la Direction des changements climatiques, de la diversité biologique et de l’économie verte au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a souligné que le Maroc conformément aux Hautes Directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a été parmi les premiers pays à soumettre sa contribution déterminée au niveau national.

Elle a expliqué, à cet égard, que le Royaume espère réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45,5% et atteindre 52% du mix énergétique d’origine renouvelable d’ici 2030.
La première journée de ce forum régional a été marquée par le lancement d’un appel aux gouvernements du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord pour l’élaboration de politiques et stratégies nationales efficaces à même de relever les défis du changement climatique et d’atteindre les objectifs climatiques internationaux.

Ce forum régional a réuni des représentants de nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord pour discuter des moyens d’accélérer la mise en œuvre des Accords de Paris.