Le Global Cleantech Innovation program (GCIP) Maroc représente un programme d’encouragement de la petite entreprise verte portée par les jeunes, avec un accent particulier sur l’innovation technologique, a affirmé, mercredi à Rabat, le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Mohamed Benyahya. 

Ce programme encourage les jeunes entrepreneurs dans le domaine des métiers verts, avec l’utilisation notamment des énergies renouvelables et des techniques permettant l’économie de l’eau et la gestion des déchets, outre un prix récompensant entrepreneuriat féminin, a-t-il indiqué à l’issue d’une cérémonie avec les lauréats de la 4è édition du GCIP Morocco. 

Les 10 lauréats du programme profiteront, comme à chaque édition d’une formation et d’un accompagnement pour développer le business plan, avant d’offrir à certains un appui financier allant de 150.000 à 250.000 dirhams, a précisé M. Benyahya. 

« Nous sommes en train de mettre en place un accompagnement post création d’entreprises, car c’est à ce niveau qu’on retrouve un taux de déperdition important », a poursuivi le responsable, notant qu’en plus des ressources habituelles émanant du GCIP, qui sont sous forme de dons, l’édition de cette année a eu recours à des ressources du ministère injectés dans le programme, lesquelles ont permis de doubler le nombre de lauréats qui est passé de 5 à 10. 

Fin octobre dernier, le grand prix GCIP Maroc de l’année 2019 a été décerné à l’entreprise PilliotY, à l’occasion de la 11e édition du Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement (Pollutec Maroc 2019), qui s’est déroulé à Casablanca. PilliotY a été primée pour avoir développé « DUST OUT », une solution digitale à base de IIOT (Internet Industriel des Objets) et Deep-Learning permettant d’optimiser les plannings de l’Opération & Maintenance et de maximiser l’efficience de la production énergétique dans les champs solaires PV et CSP.
Dans la catégorie « Valorisation des déchets », le 1er prix est revenu à la start-up Paveco, qui développe des pavés écologiques fabriqués à partir des déchets miniers et des déchets plastiques avec un adjuvant biologique, alors que le second prix a été attribué à Alternative Solutions qui propose le recyclage des feuilles de palmiers pour la production d’un parquet massif, 100% écologique, et moins cher que le parquet existant dans le marché avec des caractéristiques beaucoup plus intéressantes que le bois habituel, à savoir une bonne isolation thermique et une excellente résistance à l’eau.

S’agissant de la catégorie « Utilisation rationnelle de l’eau », les deux start-ups Ecopros, qui proposent un nouveau processus innovant de tannage à sec pour réduire d’au moins 90% les quantités d’eau nécessaires à la réalisation de ce processus, et Greentech 4.0, qui fabrique des cartes électroniques intelligentes et communicantes avec un logiciel basé sur l’intelligence artificielle fiabilisant les calculs scientifiques en besoin en eau et guidant les décisions, se sont adjugées respectivement les 1er et 2e prix. Dans la catégorie « Efficacité énergétique », le 1er prix a été attribué à PilliotY, alors que le 2ème a été décerné à ChillBat, une startup qui développe une borne de recharge intelligente couplé à un système de refroidissement optimal de la batterie.

Pour ce qui de la catégorie « Énergies renouvelables », la start-up NR Solar, qui propose un robot de nettoyage complètement autonome et intelligent, a décroché le premier prix. Quant au second prix, il a été remporté par MPG qui développe un générateur électrique portable à répulsion magnétique alimenté par un système hybride éolien/photovoltaïque jouant le rôle de prise de courant mobile.

Par ailleurs, un prix Bâtiment vert a été décerné à Urbeq qui développe un processus de production de nouveaux matériaux isolants peu coûteux et respectueux de l’environnement en utilisant la biomasse végétale, à savoir les déchets de palmiers dattiers, tandis que Hydrobarley a gagné le prix de la Femme entrepreneure de la compétition 2019. Le programme GCIP Morocco vise à promouvoir l’émergence d’un écosystème innovant en intervenant sur 3 aspects différents, à savoir la mise en place d’une plateforme nationale pour les cleantechs en vue d’identifier et soutenir les entrepreneurs et innovateurs cleantech, le renforcement des capacités des institutions nationales et organisations partenaires pour l’implantation durable d’un écosystème cleantech, outre le soutien et collaboration avec les décideurs nationaux dans le but de renforcer le cadre politique favorable aux PME et entrepreneurs.

A travers cette approche, le programme devra catalyser l’investissement pour soutenir et accélérer les start-up et entrepreneurs cleantech vers la commercialisation et le développement de leurs concepts innovants.

Vivo Energy Maroc poursuit la lutte contre l’abandon scolaire. Lancé en partenariat avec l’Heure Joyeuse, l’École parallèle permet à des jeunes en situation de décrochage scolaire de favoriser leur retour à une scolarisation classique.  Les résultats de la première promotion sont probants avec une réintégration de 90% des élèves au système éducatif national. L’annonce a été faite à l’occasion de la Journée mondiale de l’Enfance, qui rappelle l’importance et le droit pour un enfant d’être éduqué pour réaliser pleinement son potentiel. 

« Vivo Energy Maroc fait de l’éducation un axe majeur de son engagement sociétal. Nous sommes aux côtés de l’Heure Joyeuse depuis 2002 dans un partenariat de long terme. A travers des programmes de lutte contre l’abandon scolaire, nous visons à favoriser l’égalité des chances entre les élèves. L’école parallèle vient répondre à cette ambition et nous sommes convaincus de la complémentarité de ce modèle dans le paysage éducatif national » a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice de la Communication de Vivo Energy Maroc. 

L’École Parallèle offre à des enfants, âgés entre 8 et 15 ans, en abandon scolaire et en situation de précarité et vulnérabilité familiale, un environnement propice à leur épanouissement et à leur réintégration dans le système scolaire national. Encadrés par une équipe pédagogique qualifiée, les élèves bénéficient d’un accompagnement complet à travers des ateliers ludiques, des activités para-pédagogiques, des séances de soutien scolaire, la prise en charge de leurs repas, ainsi que des ateliers de médiation familiale et sociale.

L’objectif est de faciliter leur réinsertion, au bout d’un an, dans une scolarisation classique. Cependant si cela s’avère nécessaire pour l’élève, il peut être maintenu une année supplémentaire.

« Vivo Energy Maroc est un partenaire de taille ! Nous remercions Vivo Energy Maroc pour son implication à nos côtés, sur le long terme, avec une recherche de résultats, d’impact et de réalisations. Nous sommes heureux et fiers de voir ce partenariat grandir avec notre projet d’école parallèle ! », témoigne Laila Cherif, Présidente de l’Heure Joyeuse. 

Avec pour ambition de devenir l’entreprise d’énergie la plus respectée du Maroc, Vivo Energy Maroc fait de l’éducation un axe majeur de son action citoyenne. Au-delà du développement d’un large choix de programmes éducatifs destinés aux enfants et aux jeunes dans le but de lutter contre l’abandon scolaire, l’exclusion sociale, Vivo Energy Maroc soutient des programmes d’initiation à l’entreprenariat et d’éducation environnementale. 

L’Office National de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), la Moroccan agency for Sustainable Energy « MASEN », et le développeur privé du Projet Éolien Intégré 850 MW, constitué du groupement Nareva Holding (Maroc) et Enel Green Power (Italie) ont signé, mardi à Rabat, les contrats relatifs au parc éolien de Boujdour de 300MW.

D’une puissance installée de 300 MW, ce parc situé à environ 7 km au nord-est de la ville de Boujdour (Province de Boujdour), mobilisera un investissement d’environ 4 milliards de dirhams, indique le 26 novembre un communiqué conjoint de l’ONEE et MASEN. Deuxième parc du Projet Éolien Intégré 850 MW, sa mise en service progressive est prévue à partir de 2021. Le Projet Eolien Intégré 850 MW, composé des cinq parcs éoliens « Midelt – 180 MW », « Boujdour – 300 MW », « Jbel Lahdid à Essaouira – 200 MW », « Tiskrad- à Tarfaya – 100 MW », « Tanger II – 70 MW », constitue une composante importante de la stratégie énergétique nationale, dont l’objectif est d’atteindre 52% de la puissance électrique installée à base d’énergie renouvelable à l’horizon 2030. 

Développé dans le cadre de la production privée d’électricité, c’est le groupement « Nareva Holding – Enel Green Power », associé au fabricant d’éoliennes « Siemens Gamesa Renewables (Allemagne) », qui avait remporté en 2016 l’appel d’offres international pour le développement, la conception, le financement, la construction et l’exploitation et la maintenance du Projet Éolien Intégré 850 MW. 

Ce projet structurant, poursuit-on de même source, a également permis l’émergence d’une industrie éolienne marocaine, à travers notamment la mise en place à Tanger par Siemens Gamesa Renewables d’une usine de production de pales avec une capacité annuelle d’environ 600 unités (soit l’équivalent de plus de 600 MW/an). La production électrique prévisionnelle globale du Projet Éolien Intégré 850 MW permettra d’économiser environ 2 380 000 tonnes CO2/an, ce qui équivaudrait la consommation d’une ville de la taille de Casablanca.
Les contrats ont été signés par M. Abderrahim El Hafidi, directeur général de l’ONEE, M. Mustapha Bakkoury, PDG de MASEN et par la société de projet « Boujdour Wind Farm ».

La 4ème édition du Forum Marocain des Métiers Verts (FMV) s’est tenue, le 27 novembre à Casablanca, avec l’ambition de devenir la plateforme majeure dédiée aux professionnels de l’énergie et de l’environnement, deux secteurs porteurs de ces métiers.

Le FMV, tenu à l’initiative du magazine « Énergie et environnement », nourrit l’ambition de faciliter la convergence entre les différents programmes et politiques existants et participer à l’aboutissement de nouveaux projets innovants, efficaces et durables.
L’édition de cette année s’est tenue sous le thème « Métiers verts au cœur des territoires durables : penser global et agir local », avec des tables rondes sur la transition énergétique et l’économie circulaire, outre des rencontres B2B.

A cette occasion, le directeur adjoint du pôle des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Mohammed Mekkaoui a indiqué que l’efficacité énergétique porte sur toute action agissant positivement sur la maîtrise de la demande, l’augmentation de la compétitivité de l’activité économique et ce, en maintenant à un niveau équivalent les résultats, le service, le produit ou la qualité d’énergie obtenue.

Il a également souligné que sans l’amélioration de l’efficacité énergétique depuis 2000, le monde aurait utilisé 12 % d’énergie en plus par rapport à 2016, expliquant qu’un dollar investi dans l’efficacité énergétique équivaut à 4 épargnés.

Elle permet, en outre, la création de 3 à 4 fois plus d’emplois avec un coût d’investissement de 50% moins cher que l’investissement dans de nouvelles capacités de production, tout en impactant positivement la balance commerciale et la compétitivité de l’entreprise, a-t-il fait remarquer.

De son côté, le coordinateur national de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCD), Abderrahim Ksiri, a appelé à la mise en place de programmes et projets en vue d’ancrer le respect de l’environnement dans les pratiques quotidiennes des citoyens.

Il faut accorder un intérêt particulier aux zones éloignées pour qu’elles intègrent également les principes de l’efficacité énergétique.
Il faut aborder la question du développement durable dans sa globalité et toucher plus de cibles dans ce domaine, a-t-il dit appelant à la conjugaison des efforts des acteurs publics, privés et associatifs pour encourager l’adoption de pratiques favorables dans ce domaine.

La 3e édition du forum régional de l’agriculture durable s’est tenue, le 27 novembre à Fès, sous le thème « les énergies renouvelables au service de l’agriculture durable », avec la participation de professionnels et d’institutionnels.
Initiée par la Chambre d’agriculture de la région Fès-Meknès, en partenariat avec la fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive, cette manifestation tend à contribuer à l’enracinement des bases de l’agriculture durable au niveau de la région, en tant que pôle agricole distingué à l’échelle nationale, eu égard à ses multiples potentialités naturelles.

Le directeur du Forum et vice-président de la Chambre d’agriculture de Fès Meknès, Fouad Mansouri, a indiqué, à cette occasion, que cette rencontre, qui s’inscrit dans le sillage des précédentes éditions, vise à renforcer l’ouverture de la chambre agricole sur son entourage institutionnel et universitaire et l’échange des expériences, notamment en ce qui concerne les dernières nouveautés du secteur.

Ce forum est l’occasion également de réfléchir à la création d’une véritable agriculture durable dans la région et au niveau national, tout en mettant en avant les stratégies énergétiques nationales en lien avec le secteur, a souligné M. Mansouri, mettant l’accent sur l’importance cruciale des grands projets structurants d’énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique) lancés par le Royaume.

Le recours aux énergies renouvelables dans les différentes filières a permis aux agriculteurs et acteurs du secteur d’améliorer les conditions de production et de baisser les coûts, entre autres, a-t-il fait savoir, se félicitant de l’adoption dernièrement de mécanismes d’appui à l’équipement des projets agricoles en énergie solaire, ainsi que du rôle joué par le Plan Maroc vert (PMV) en la matière.

Le président de la chambre d’agriculture de Fès-Meknès, Mohamed Abbou a mis, de son côté, l’accent sur l’importance de cette rencontre, en ce sens qu’elle permet aux professionnels et aux agriculteurs de s’informer des derniers développements en matière d’utilisation des énergies renouvelables dans l’agriculture, soulignant la ‘’grande’’ valeur ajoutée de ces énergies en matière d’amélioration des conditions de production et de qualité.
M. Abbou, qui s’est attardé sur les actions entreprises par la Chambre de l’agriculture pour encourager les agriculteurs et leur apporter l’appui nécessaire, a indiqué que ce forum servira d’espace pour les professionnels et les agriculteurs de la région d’examiner les perspectives de l’agriculture durable au Maroc et dans la région Fès-Meknès et d’échanger leurs expériences.

Les autres intervenants, dont des professionnels de l’agriculture et des énergies renouvelables, ont souligné l’impératif de renforcer davantage l’ouverture des agriculteurs sur les énergies renouvelables, lesquelles jouent désormais un rôle « crucial » dans l’émergence d’une agriculture « intelligente » et respectueuse de l’environnement.
Des exposés sur les stratégies énergétiques nationales et agricoles ont été également présentés à cette occasion.

La production nationale de l’énergie électrique a poursuivi sa croissance consolidée à fin septembre 2019, affichant une hausse de 22,3%, après +5,9% il y a une année, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration.

Ce renforcement s’explique, essentiellement, par la bonne performance de la production privée (+39,5% après +7,2% un an auparavant), conjuguée à celle de la production des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 (+109,6%), dont la part dans le total de la production nationale a été portée à 6,6% à fin septembre 2019 après 3,8% un an plus tôt, indique la DEPF dans sa note de conjoncture de novembre.

Suite à cette évolution, le volume des importations de l’énergie électrique s’est replié, à fin septembre 2019, de 86,2%, après une baisse de 33,5% à la même période de l’année précédente, dans un contexte de hausse de l’énergie nette appelée de 4,4%, après +0,6% il y a une année.

Au terme des neuf premiers mois de l’année, la consommation de l’énergie électrique s’est accrue de 0,6% après un recul de 1,9% un an auparavant, tirée par le renforcement des ventes de l’énergie de moyenne tension de 10,1% (après +0,3%), de celles adressées aux distributeurs de 2% (après +0,4%) et de celles aux ménages de 5,4% (après +0,5%).

 

Les systèmes d’éclairage naturel et hybride constituent un enjeu majeur pour l’efficacité énergétique au Maroc, a relevé, le 26 novembre à Rabat, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable, Aziz Rabbah.

Intervenant à l’occasion d’un atelier de travail dédié à la présentation et la discussion des résultats d’une étude initiée par son département et qui porte sur la conception d’une plateforme de « Recherche, développement, innovation et industrialisation sur les systèmes d’éclairage naturel actifs », M. Rabbah a souligné l’importance d’adopter cette technologie mondiale émergeante qui présente des enjeux économiques, environnementaux et sanitaires, au-delà de l’efficacité énergétique.

« Le domaine de l’éclairage est en pleine mutation, dans la mesure où les tendances technologiques internationales favorisent de plus en plus la réduction de l’éclairage artificiel, qui constitue un poste majeur de la consommation, et l’adoption de nouveaux systèmes d’éclairage naturel et hybride », a-t-il relevé, mettant en avant la volonté du Royaume de renforcer son leadership dans le domaine de la transition énergétique au niveau régional et continental.

Ce projet, dont l’étude est confiée au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB, France), intervient dans un contexte marqué par une dynamique d’accélération et de promotion de l’efficacité énergétique et de la recherche scientifique, poursuit le ministre, soulignant les investissements et partenariats internationaux importants réalisés dans ce domaine « vital pour l’économie marocaine ».

De son côté, le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a indiqué que la mise en place de cette plateforme permettra à l’économie nationale de rationaliser la production énergétique.

« Au Maroc, nous avons la possibilité d’avoir un éclairage naturel, dont la durée peut atteindre 16 à 17H par 24H », a-t-il précisé, faisant savoir que l’éclairage naturel revêt une importance particulière pour l’ONEE qui « le considère comme un grand gisement de l’efficacité énergétique ». Pour sa part, le consultant au CSTB, Christophe Martinsons a souligné lors de son intervention que cette plateforme vise à créer et structurer une filière « Made in Morocco » portant sur l’éclairage en accompagnant la recherche, le développement, l’innovation et l’industrialisation de systèmes d’éclairage naturel et hybride.

« Ce projet innovant ambitionne d’apporter une solution concrète au problème de la forte consommation énergétique de l’éclairage artificiel », a-t-il noté, estimant que l’efficacité énergétique permet d’exploiter la lumière naturelle en abondance grâce aux facteurs environnementaux dont jouit le Maroc.

En passant en revue les résultats techniques et financiers de l’étude, M. Martinsons a affirmé que cette plateforme, qui constitue une référence internationale en matière d’éclairage, permettra au Maroc de se positionner en tant que « leader sur le continent africain en matière des systèmes d’éclairage naturel et hybride ».

Cette rencontre a été marquée notamment par la participation de représentants des départements ministériels concernés, de consultants, d’acteurs publics et privés et de donateurs internationaux.

Le 10ème Forum arabo-allemand sur l’énergie, qui a clôturé ses travaux le 26 novembre à Berlin, a mis l’accent sur l’existence de nouvelles perspectives de coopération entre le Maroc et l’Allemagne dans le domaine des énergies renouvelables propres, comme l’hydrogène.

Des opérateurs allemands ont souligné, lors d’une conférence tenue en marge de ce forum organisé sous le thème « La transition énergétique dans le monde arabe », que le Maroc constitue un exemple concret de réalisations réussies en matière des énergies renouvelables, assurant que le Royaume dispose d’un potentiel énorme en ce qui concerne l’utilisation de nouvelles sources des énergies renouvelables dans les domaines de l’industrie et du transport durable.

Le Président Directeur-Général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), Mustapha Bakkoury, a indiqué, à cette occasion, que le partenariat Maroc-Allemagne remonte à des dizaines d’années, notamment en ce qui a trait aux secteurs durables comme l’eau et l’énergie.

Le partenariat bilatéral connaîtra un saut qualitatif dans le domaine des nouvelles sources des énergies renouvelables comme l’utilisation de l’hydrogène, et ce pour améliorer la performance technique des énergies renouvelables, plus particulièrement dans le stockage et son utilisation dans les secteurs industriels ou le transport.

Le mix énergétique au Maroc est ouvert sur toutes les techniques et les nouvelles sources des énergies renouvelables, a-t-il poursuivi, ajoutant que le Royaume ambitionne de développer le secteur de l’hydrogène pour le stockage de l’électricité.
Dans ce contexte, le Président Directeur-Général de Masen a expliqué que le coût bas de l’électricité renouvelable constitue un élément important qui a incité le Maroc à parier sur le développement de l’hydrogène.

De par sa stratégie nationale dans le domaine énergétique qui a donné des résultats notables, le Maroc pourrait figurer parmi les grands acteurs internationaux en matière de production de l’hydrogène, son utilisation et même son exportation.

Un autre axe de la coopération maroco-allemande s’avère prometteur comme celui de l’assistance à d’autres pays, notamment en Afrique, ou le passage à une coopération multipartite pour la réalisation de projets concrets, a-t-il dit, notant que le Maroc dispose du potentiel nécessaire, comme les infrastructures et l’expertise, pour s’engager dans ce processus.

Organisé deux jours durant, le Forum arabo-allemand sur l’énergie a connu la participation de ministres, responsables et experts représentant des secteurs de l’industrie, de la politique et des sciences.

Le rôle efficient joué par le Royaume du Maroc sur les échelles méditerranéenne, africaine et arabe en matière du développement des énergies renouvelables et son engagement à poursuivre sa dynamique pour réussir la transition énergétique mondiale ont été mis en exergue, le 25 novembre à Berlin.

Lors du 10e forum arabo-allemand sur l’énergie tenu sous le thème « La transition énergétique dans le monde arabe », l’accent a été mis sur la stratégie adoptée par le Maroc en matière énergétique basée sur le partage des expériences dans le cadre de ses relations privilégiées avec ses partenaires européens, africains et arabes.

A cette occasion, il a été procédé à la présentation des grandes lignes de la stratégie marocaine dans le domaine de l’énergie, adoptée il y a 10 ans dans le cadre d’une approche volontariste conformément aux Hautes orientations royales.

Intervenant lors de ce forum, le secrétaire général du ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable, Mohamed Ghazali, a indiqué que la dépendance énergétique nationale est passée d’environ 98% en 2008 à environ 91,7 % en 2018, mettant en exergue une augmentation notable des investissements dans le secteur.

Partant de cette vision basée sur le partage des expériences, le Maroc a pris la présidence de l’instance arabe des énergies renouvelables pour les deux années à venir, a-t-il dit, précisant que le renouvellement de la confiance en le Royaume pour être à la tête de cette organisation consacre sa détermination à transférer son expérience en la matière aux pays arabes et de promouvoir les investissements pour contribuer au développement durable de la région arabe.

En plus, a fait noter M. Ghazali, le Maroc a même placé un nouveau cap plus haut, conformément aux Hautes orientations royales, pour dépasser l’objectif actuel de 52% du mix électrique national fixé à l’horizon 2030.

Un plan a été mis en place pour la période 2019-2023 portant sur le parachèvement de plusieurs projets pour atteindre environ 4.213 MW, dont 99,5% provenant des énergies renouvelables, ajoutant que le mix énergétique marocain est ouvert sur toutes les techniques et les sources des énergies renouvelables.

Par ailleurs, M. Ghazali a indiqué que le Maroc et l’Allemagne disposent d’un cadre institutionnel solide basé sur une déclaration d’intentions pour la mise en place d’un partenariat énergétique entre les deux ministères compétents en la matière, faisant observer que la coopération entre les deux pays atteint un niveau important dans le domaine des énergies renouvelables.

L’Allemagne contribue au financement du programme de l’énergie solaire marocain qui constitue, selon lui, un composant important de la stratégie nationale du développement des énergies renouvelables.

Le responsable marocain avait pris part également à une table ronde organisée par le ministère fédéral de l’énergie et l’Agence allemande de la coopération internationale, lors de laquelle il a exposé les opportunités offertes par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, notamment à travers l’implication du secteur privé.

S’exprimant à cette occasion, Mme Zohour Alaoui, ambassadeur du Maroc en Allemagne, a mis l’accent sur l’importance de cette rencontre unissant des représentants des secteurs public et privé pour s’informer des opportunités mais aussi des défis du secteur énergétique au Maroc.

Après avoir souligné la nécessité du renforcement de la coopération entre l’Allemagne et le Maroc en matière énergétique, Mme Alaoui a mis en avant le processus de modernisation que connaît le Royaume eu égard à la diversité de son économie, l’amélioration du climat d’affaires et le développement des infrastructures.

Le Maroc a lancé plusieurs projets d’envergure dans le domaine énergétique et plaide pour l’intégration régionale en la matière.

Masen (Agence marocaine pour l’énergie durable) a conclu, le 12 novembre à Johannesburg, un accord de coopération avec l’Africa Finance Corporation (AFC), en marge de la 2e édition de l’Africa Investment Forum (AIF-2019), qui se tient actuellement à Johannesburg.

Cet accord, signé par le PDG de Masen, Mustapha Bakkoury, et le Directeur exécutif pour les services financiers au sein de l’AFC, Sanjeev Gupta, permettra de renforcer la coopération entre les deux parties pour le développement de projets d’énergies renouvelables en Afrique.

L’AFC, née en 2007 et basée au Nigeria, est une institution financière panafricaine qui vise à combler le déficit en matière d’investissement dans les infrastructures. Elle opère dans divers secteurs (énergies, transport, logistique, télécoms…).