Il s’agit d’une initiative signée Afriquia, la filiale carburant du Groupe Akwa. Objectif : développer l’entrepreneuriat auprès des jeunes porteurs d’idées et de projets. Il s’agit aussi d’un programme de développement, de formation, d’accompagnement et de financement, qui vise à convertir 1 000 idées en 1 000 entreprises. Fort d’une première phase pilote, qui a vu l’émergence de 30 projets très prometteurs, ce programme entame une nouvelle étape et change de dimension. 

«1000 Fikra» est gratuit, ouvert à tout Marocain portant une idée d’entreprenariat viable, sans condition de diplôme ou d’expérience. «1000 Fikra» sera dispensé dans les 12 régions du Royaume suivant un calendrier préétabli. Afriquia lance également « 50 Sprints », un programme d’accélération destiné aux startups marocaines portant des projets innovants à fort potentiel de développement aux niveaux national et international et qui sont en phase de croissance.

A travers «1000 Fikra», Afriquia souhaite mettre en place, dans le cadre de sa politique RSE, un programme en faveur des jeunes porteurs d’idées et de projets : le programme «1000 Fikra». 

Afriquia a également créé une fondation portant le nom de «Maak» qui assurera le pilotage et le suivi dudit programme. En outre, Afriquia et «Maak» se sont associées à trois partenaires spécialisés dans le domaine de l’entreprenariat et de l’incubation : PopUp Business School, une institution anglaise nouvelle génération, réputée internationalement pour sa méthode innovante et performante d’encouragement à la création d’entreprise ; et deux incubateurs marocains, parmi les plus réputés dans le pays, Bidaya et MCISE. 

Concrètement, «1000 Fikra» donne accès à un boot camp de près de deux semaines. Durant près de 2 semaines, «1000 Fikra» formera les porteurs d’idées aux fondamentaux de l’entrepreneuriat au travers d’une méthode originale inspirée de la méthode PopUp Business School qui a fait ses preuves à l’international et qui a été adaptée au contexte marocain. Grâce aux différents ateliers, les porteurs d’idées apprendront à : prendre confiance en eux ; acquérir l’état d’esprit d’un entrepreneur ; lancer leur activité rapidement et transformer leurs idées en activités génératrices de chiffre d’affaires.

Après le boot camp, les jeunes entrepreneurs sont encadrés par Bidaya ou MCISE dépendamment de leur région d’implantation et ce, pendant quatre mois. Ils bénéficieront ainsi d’un suivi individualisé, de workshops ciblés collectifs et individuels et de séances de mentorat. Ils auront également accès à un network d’experts et à une communauté d’entrepreneurs. La mise à disposition d’espaces de travail Tout au long de leurs quatre mois d’incubation, les Oasis Cafés des stations- service Afriquia seront à la disposition des porteurs de projets. Les jeunes entrepreneurs bénéficieront, au terme de leur incubation, d’un financement sous forme de subventions et de prêts d’honneur à hauteur de 200. 000 DH. 

« Nous lançons aujourd’hui le programme «1000 Fikra» sur le plan national. Afin de toucher un maximum de jeunes ou moins jeunes à travers toutes les régions du Royaume», explique le DG Afriquia, Said El Baghdadi. Et de poursuivre qu’un film sera également diffusé sur les réseaux sociaux, rappelant que « chacun peut transformer ses rêves en réalité, et ses idées en petite, voire en grande entreprise ».

Concernant le programme « 50 Sprints », il est à souligner qu’Afriquia, pour accompagner les startups marocaines dans le déploiement de leurs activités, s’associe à l’incubateur HEC PARIS. Ainsi, les startups sélectionnées bénéficieront d’une incubation de 3 mois, au sein de la prestigieuse StationF, le plus grand campus de startups au monde, où elles auront accès à un accompagnement sous forme de coaching et de mentoring ainsi que de mises en relation avec des professionnels de leurs secteurs d’activité. Ils auront également accès à un financement et seront accompagnés pour leurs levées de fonds. L’appel à projets pour ce second Programme «50 Sprints», sera ouvert dans les prochaines semaines.

Le Maroc, avec tous ses acquis en matière de diversification énergétique, est bien placé pour mettre en place une filière d’hydrogène solaire à même de produire une ressource entièrement renouvelable et décarbonée, ont affirmé, le 22 octobre à Rabat, les participants à une conférence sur « l’Hydrogène solaire : un potentiel pour un développement continu des énergies renouvelables au Maroc ».

Au moment où l’hydrogène solaire a pris forme à travers certaines initiatives menées en Europe ou encore en Asie, le Maroc, fort de son mix énergétique solaire et éolien, mais aussi de sa proximité avec les marchés européens, est idéalement positionné pour saisir les opportunités offertes par ce nouveau substitut énergétique, ont relevé des experts lors de cette rencontre organisée conjointement par l’Institut Amadeus et l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (AFHYPAC).

Le Maroc dispose d’un potentiel solaire considérable à exploiter, a souligné le président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, rappelant que l’hydrogène solaire, issu de l’électrolyse de l’eau, peut se substituer parfaitement aux hydrocarbures.
Il a dans ce sens indiqué que l’objectif de cette conférence qui a réuni des acteurs clés de l’écosystème énergétique aussi bien au Maroc qu’en Europe est d’explorer les possibilités de développement de la filière de l’hydrogène au Maroc pour faire du Royaume l’un des pionniers en matière de promotion de cette ressource verte.

« Avec la baisse du coût du solaire et de l’électrolyse, il est possible de disposer à court terme d’un combustible totalement décarboné et à stockage massif ».
De son côté, le président de l’Association marocaine de l’hydrogène et du développement durable, Adil Gaoui, a fait savoir que le Maroc a tout le potentiel pour pouvoir produire, stocker et exporter de l’hydrogène solaire, une ressource totalement propre et décarbonée, appelant à conjuguer les efforts pour créer une vraie filière d’hydrogène.

« L’heure est à l’hydrogène, c’est un nouveau vecteur d’indépendance énergétique qui s’offre au Maroc pour décarboner plusieurs secteurs de son économie ».
Pour sa part, Philippe Boucly, président de l’AFHYPAC, a estimé que le Maroc a toutes ses chances de prendre part à ce boom mondial de développement de l’hydrogène. Grâce à son portefeuille en termes d’énergies renouvelables, le Maroc se place très bien pour pouvoir produire et commercialiser cette énergie verte.

Pour Thierry Lepercq, fondateur d’une société spécialisée en hydrogène “Soladvent”, le Maroc a un potentiel solaire et éolien très important qu’il lui convient idéalement de transformer en vue d’en extraire un hydrogène solaire qui a les mêmes vertus du pétrole et du gaz.
« Au Maroc, oui on peut produire de l’hydrogène solaire en grande quantité et de manière largement compétitive ».

Les intervenants à un panel organisé, le 22 octobre à Skhirat, dans le cadre de la 4e édition des « Rencontres Africa », ont mis en avant les avancés de la stratégie énergétique marocaine, basée sur les énergies renouvelables, et les efforts et l’engagement du Royaume en faveur du développement de ces énergies en Afrique, un continent qui regorge de « ressources abondantes mais sous-exploitées ».

Lors de cette rencontre, initiée sous le thème « Défis de la transition énergétique: le rôle des énergies renouvelables », le secrétaire général du Département de l’Energie et des mines au ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement, Mohammed Ghazali, a souligné que la stratégie énergétique marocaine, lancée par SM le Roi Mohammed VI en 2009, a permis de placer le Maroc en tant que précurseur en matière de production de l’électricité de sources vertes dans le monde, et en particulier dans le continent africain.

M. Ghazali, qui a présenté les grandes étapes de la mise en place de cette stratégie énergétique ainsi que ses objectifs, notamment de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique au Maroc à 42% en 2020 et à 52% à l’horizon 2030, a mis l’accent sur le rôle des partenariats public-privé en tant que choix stratégique pour le développement des infrastructures énergétiques dans le Royaume.

Il a, en outre, relevé que la mise en œuvre d’une série de dispositions législatives, notamment la loi 13-09 sur les énergies renouvelables a permis de combler les lacunes juridiques dans le domaine des énergies renouvelables et ouvert au secteur privé le marché de la production et de la commercialisation de l’électricité à partir de sources renouvelables.

De son côté, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a présenté les grands projets liés à l’efficacité énergétique dans les différents domaines (industrie, transport, bâtiment, agriculture…) qui sont portés par l’AMEE afin d’accompagner et réduire les gaspillages de l’énergie, et qui constituent la deuxième composante de la stratégie énergétique marocaine.
Il a également mis l’accent sur la formation et la sensibilisation, relevant que l’efficacité énergétique n’est pas que les nouvelles technologies, mais elle passe aussi par les changements de comportement.

Pour sa part, Yasmina Benmessaoud, en charge de la stratégie et la veille à l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), a indiqué qu’environ 620 millions citoyens en Afrique n’ont pas accès à l’électricité, et qu’à l’exception de 7 pays du continent ayant un taux d’électrification supérieur à 60%, “on se retrouve avec une moyenne de 23% avec des taux qui sont inférieurs à 5% dans les zones rurales”, affirmant que les énergies renouvelables constituent un levier de développement important pour l’Afrique et peuvent répondre, de manière durable, à ce besoin.

Elle a, dans ce sens, fait savoir que MASEN a signé plusieurs accords de coopération avec des pays du continent afin de les accompagner en la matière, notant que l’Agence a noué également des partenariats avec des bailleurs de fonds, notamment avec la Banque Africaine de développement (BAD), afin d’appuyer les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel ciblés par « Desert to Power », dans le développement des technologies d’énergies renouvelables les plus adaptées à leurs conditions naturelles et à leurs besoins énergétiques spécifiques, et avec la Banque islamique de développement.

Mme Benmessaoud a cité également la création de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, portée conjointement par le Royaume et l’Éthiopie et axée sur l’accès universel à l’énergie à travers une utilisation massive d’énergies propres.

Le projet « Appui à l’amélioration de l’infrastructure énergétique dans la région de l’Oriental » (APIELO) de l’Agence de Coopération Allemande (GIZ), a été lancé le 16 octobre à Oujda en vue de promouvoir l’efficacité énergétique (EE) et les énergies renouvelables (ER) dans la région.
L’atelier de lancement de ce projet, exécuté en partenariat avec le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement et financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement, s’est déroulé en présence du wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad El Jamai, du vice-président du Conseil de la région, Mohamed Mrabet et de plusieurs responsables, chefs de services extérieurs et acteurs de la société civile.
Ce projet, qui doit s’achever fin 2021 pour un budget de 4 millions d’euros, a pour objectif l’accompagnement des acteurs publics et privés pour la mise en œuvre de la politique énergétique du Maroc au niveau régional, afin de stimuler le développement du marché local durable en ER et EE.
APIELO entend accompagner les acteurs privés et publics locaux vers leur nouveau rôle de porteurs de projets énergétiques, stimulant ainsi le développement de ce marché local dans l’Oriental et contribuant à la protection du climat.
La région de l’Oriental, la première à bénéficier d’un projet de la GIZ dans ce domaine, est prédéfinie pour un tel développement, grâce à son fort potentiel en sources d’énergies renouvelables, telles que l’énergie solaire, hydroélectrique et en biomasse, affirment les responsables du projet.
Intervenant lors de cet atelier, M. El Jamai a souligné l’importance des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique en vue de promouvoir le développement durable, conformément à la stratégie énergétique nationale et en harmonie avec le nouveau modèle de développement voulu pour le Royaume, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI.
La stratégie énergétique nationale porte notamment sur la diversification des sources d’énergie renouvelable et la préservation de l’environnement, a-t-il souligné, ajoutant que le Maroc a mis en place un arsenal juridique et une batterie de mesures pour encourager l’investissement dans le domaine des énergies propres et renouvelables, en plus de renforcer le cadre institutionnel notamment par la création de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), la Société d’investissement énergétique (SIE) et l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN).

El Jamai a aussi mis en exergue les projets énergétiques importants réalisés dans la région de l’Oriental, parmi eux la centrale thermo-solaire d’Aïn Beni Mathar et le centre de valorisation des déchets d’Oujda pour la production d’électricité, notant que cette rencontre autour du projet APIELO s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de cette stratégie énergétique régionale.

De son côté, le chef du projet APIELO, Ekkehard Lincke, a relevé qu’il s’agit du premier projet de la GIZ déployé à échelle régionale, ajoutant que le premier axe d’intervention de cette initiative concerne l’appui-conseil aux institutions régionales, provinciales et locales pour qu’elles traduisent sur leur territoire les orientations et objectifs stratégiques en EE et ER décidés au niveau national.
Le projet œuvrera aussi pour la formation et la sensibilisation des acteurs publics et privés aux avantages des ER et de l’EE, en vue de leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour les promouvoir, a-t-il précisé, ajoutant qu’APIELO aidera à la concrétisation de 10 projets énergétiques durables, 5 en milieu urbain et 5 en milieu rural, afin de démontrer la faisabilité technique et économique de ces technologies vertes.
Enfin, le projet apportera un appui au secteur privé (électriciens, installateurs, constructeurs, sociétés d’ingénierie, cabinets d’architecture, etc) dans l’élaboration, l’amélioration et la commercialisation de leurs services et produits ER/EE, a poursuivi M. Lincke.
Présente au Maroc depuis 1975, la GIZ est une entreprise appartenant à la République fédérale d’Allemagne, active dans plus de 120 pays, avec un volume d’affaire supérieur à 2,4 milliards d’euros.
Le Maroc est un pays partenaire clé pour la GIZ dans cinq secteurs prioritaires : l’énergie, l’eau, la gouvernance, le développement économique durable et l’environnement, avec un portefeuille de 49 projets, mobilisant un montant de 201 millions d’euros.

L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) a mis en avant, le 17 octobre à Tanger, l’importance de l’optimisation des performances énergétiques dans le secteur de l’industrie, et ce lors d’un séminaire regroupant des entreprises marocaines et belges.
« Le but de cette rencontre est de mettre en rapport des entrepreneurs belges, notamment de Wallonie et de Bruxelles, avec leurs homologues de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima », a indiqué l’ambassadeur de Belgique au Maroc, Marc Trenteseau.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la continuité de la grande mission princière belge au Maroc, prouvant ainsi qu’elle n’était pas un simple « One Shot », mais plutôt un réel travail de fond entre les entreprises marocaines et belges, a précisé M. Trenteseau, notant que cette rencontre permettra également aux entreprises belges de créer des contacts pour l’élaboration de partenariats futurs avec les entreprises marocaines.

Pour l’ambassadeur, il paraît « assez logique » que les entreprises de Wallonie et de Bruxelles viennent chercher des partenaires dans le nord du Maroc, puisque la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima est en plein développement grâce à ses zones franches, au port Tanger Med et au progrès extraordinaire qu’elle a enregistré en matière de logistique.

Pour sa part, Mourad Hajjaji, directeur de la stratégie et développement à l’AMEE, a fait savoir que ce séminaire a également pour but de vulgariser le décret d’application de la loi n°47-09 sur l’efficacité énergétique visant la réduction de la consommation d’énergie.
Outre l’échange d’expériences, cet atelier vise à sensibiliser quant à l’importance de cette loi en vertu de laquelle les entreprises se doivent d’effectuer un audit énergétique, a ajouté M. Hajjaji, notant que ce diagnostic permet de déceler les économies nécessaires pour faire gagner de l’argent aux entreprises tout en bénéficiant au pays, qui importe la quasi-totalité de ses besoins énergétiques de l’extérieur.

Tous les usages d’énergie doivent être optimisés, ce qui contribuera à la lutte contre le changement climatique, au développement économique du pays, ainsi qu’à des économies d’ordre énergétique et financier.
Quant à la présidente régionale de l’Association de femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM), section Nord, et vice-présidente générale de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Chaibia Balbzioui Alaoui, elle a mis en lumière l’importance de cet événement dans le renforcement des relations bilatérales entre les entreprises marocaines et belges.

Un protocole d’accord relatif à la vente du gaz naturel issu de la concession Tendrara a été signé, le 29 octobre à Rabat, entre l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la société Sound Energy Morroco East Limited.

Le protocole d’accord a été signé par le Directeur général de l’ONEE Abderrahim El Hafidi et le Directeur général de la société Sound Energy Mohamed Seghiri, en présence des membres du comité ad-hoc qui a supervisé les négociations comprenant les représentants du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement, du ministère des Finances et de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).

Ce protocole d’accord, qui porte sur les conditions principales du contrat de vente du gaz naturel par Sound Energy à l’ONEE pour alimenter ses centrales électriques, vient couronner une série de négociations entre les différents partenaires précités.
La concession d’exploitation Tendrara a été signée le 17 août 2018 entre la société Sound Energy et le Chef du gouvernement et publié au BO le 3 septembre 2018. 

L’ONEE est l’opérateur de référence dans le domaine de la planification et de développement des capacités de production électrique et vise à diversifier les sources de production de l’électricité dans le cadre du mix électrique national, permettant d’augmenter la capacité d’intégration des ENR.

Les énergies renouvelables, notamment le solaire photovoltaïque, constituent aujourd’hui une solution appropriée aux défis de sécurité d’approvisionnement, d’accès à l’énergie et de préservation de l’environnement, a souligné, le 19 octobre à Essaouira, le ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rebbah.

« L’énergie solaire est entrée dans un cycle de baisse des coûts, de déploiement croissant et de progrès technologique accéléré », a ajouté le ministre dans une allocution lue en son nom par le directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, M. Mohamed Ouhmed, à l’occasion de l’inauguration du Centre éducatif du village solaire Id Mjahdi, relevant de la commune d’Ounagha (province d’Essaouira).

Et M. Rebbah de rappeler que le Maroc a décidé en 2009, de manière très volontariste, d’aller dans la voie de la transition énergétique, ajoutant que ce choix politique est aujourd’hui partagé et appuyé par tous les acteurs nationaux et la société civile. Il a, dans ce sens, fait observer que le Royaume a réussi dans moins d’une décennie à développer un modèle énergétique basé sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

« Aujourd’hui, 3700 MW sont déjà opérationnels en énergie solaire, éolienne et hydroélectrique, portant ainsi la part des énergies renouvelables à environ 34% de la puissance électrique installée », a précisé le ministre, notant que les résultats atteints aujourd’hui dans le cadre de la transition énergétique sont très encourageants.

M. Rebbah a expliqué qu’au-delà de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), « notre dépendance énergétique a été réduite de 98% en 2009 à moins de 93% actuellement, une marge de réserve très confortable du système électrique national permettant d’assurer notre approvisionnement dans de meilleures conditions ».

Il a fait savoir également qu’en termes d’intégration industrielle, des sociétés pour les filières solaires photovoltaïques sont déjà installées au Maroc, en plus de la mise en place d’une usine de pales éoliennes d’une capacité de 1000 MW/an destinées aussi bien au marché local qu’à l’exportation.

« Aujourd’hui, nous avons presque achevé le processus pour améliorer davantage notre cadre législatif et réglementaire régissant les énergies renouvelables ».

L’objectif est de soutenir le développement des énergies renouvelables au niveau local et de renforcer la transparence, de simplifier les procédures d’autorisation, et de donner la visibilité nécessaire aux investisseurs.

Parallèlement au développement des grands projets d’énergies renouvelables, le Maroc s’est engagé dans une dynamique de promotion de l’efficacité énergétique et des applications des énergies renouvelables, a relevé M. Rebbah, passant en revue une série de programmes et d’actions qui ont vu le jour et permis d’aboutir non seulement à des économies d’énergie, mais aussi au développement de l’expertise nationale et au renforcement de la sensibilisation et de la prise de conscience de l’intérêt de l’efficacité énergétique.

« Aujourd’hui, nous constatons une dynamique remarquable pour la promotion de l’efficacité énergétique et de projets de petites et moyennes tailles pour diverses applications des énergies renouvelables », a estimé M. Rebbah, indiquant que les administrations et les établissements publics, ainsi que les régions et les collectivités territoriales ont déjà initié des projets pour renforcer l’efficacité énergétique dans les bâtiments publics.

Il a aussi souligné l’intérêt croissant accordé par les acteurs locaux, notamment la société civile, aux projets des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, concrétisé par des initiatives volontaires et des projets concrets, relevant que cette dynamique est accompagnée par l’accélération du processus d’achèvement de la mise en place du cadre réglementaire, dont l’un des objectifs est la promotion de la performance énergétique et la mise en place d’un écosystème national d’entreprises de services énergétiques.

Dans la foulée, le ministre a précisé que des études sont en cours pour le développement de programmes de pompage solaire, de valorisation énergétique de la biomasse, de mobilité électrique et pour accélérer l’émergence d’un écosystème d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique.

Et de poursuivre qu’en novembre dernier, le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a décidé d’accélérer davantage sa transition énergétique et de réviser à la hausse ses ambitions en énergies renouvelables, et donc de dépasser l’objectif annoncé lors de la COP 21 qui est 52% de la puissance installée en 2030.

Cette accélération de la transition énergétique, voulue par le Souverain, offre de nouvelles opportunités pour les acteurs publics, privés et locaux pour développer des projets notamment au niveau local.
Évoquant, par ailleurs, le village solaire Id Mjahdi (commune d’Ounagha), il a souligné qu’il s’agit d’un projet innovant ayant permis d’alimenter une vingtaine de maisons, non connectées au réseau, en électricité verte issue de la mise en place d’une centrale solaire photovoltaïque avec stockage sur batteries et réseau mini-Grid répondant aux besoins de la population locale.

Il a ajouté qu’au-delà de la connexion à l’électricité verte, ce projet se distingue par la valorisation d’applicatifs solaires tels que l’équipement en chauffe-eaux solaires pour l’accès à l’eau chaude sanitaire, l’éclairage LED, le pompage solaire et la mise en place de fours solaires pour la cuisson en plus d’un château d’eau pour l’amélioration des conditions de vie des habitants.

« C’est un projet qui a tout le mérite d’être dupliqué dans d’autres régions du fait qu’il respecte tous les principes de développement durable », s’est félicité M. Rebbah, avant de mettre en relief, en conclusion, le fort impact environnemental, social et économique direct de ce projet sur la population locale, en permettant de réduire la dépendance vis-à-vis du bois de feu issu de l’arganier, qui constitue un patrimoine national important, et d’améliorer les conditions de vie des femmes.

L’énergie constitue l’un des vecteurs importants de dynamisation de la coopération entre le Maroc et les pays africains, a affirmé le 23 octobre à Sotchi, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, M. Aziz Rebbah.

« Les établissements publics marocains ont été toujours associés à la mise en œuvre de stratégies énergétiques africaines, à travers notamment l’accompagnement des institutions publiques africaines dans leurs différents domaines d’expertises que ce soit la planification de l’offre et de la demande électrique, l’ingénierie, l’électrification rurale et les énergies renouvelables », a indiqué le ministre lors d’une conférence organisée dans le cadre du Forum économique Russie-Afrique sous le thème « Russie-Afrique: la coopération dans le secteur de l’énergie ».

Il a ainsi relevé que le Maroc se positionne actuellement via l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) comme un acteur principal sur le marché de l’électricité en Afrique grâce au savoir-faire acquis à travers ses expériences de planification, d’exploitation, de maintenance et d’électrification rurale, qui lui permettent d’être présent dans plusieurs pays africains amis, dont le Sénégal, la Gambie, le Tchad, la Mauritanie, le Mali, la Sierra Léone et le Cap Vert.

Pour sa part, l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN) met son expertise en matière de développement de l’énergie solaire au service de nombreux pays africains, outre l’association du secteur privé marocain en Afrique dans le cadre de partenariats gagnant-gagnant notamment dans les domaines techniques pour l’amélioration de la qualité des services énergétiques dans les pays africains.

« Vu l’expertise cumulée par les institutions marocaines et l’attractivité de son modèle énergétique, le Royaume peut faire bénéficier les pays africains de son savoir-faire dans des secteurs de technicité notamment celui de l’énergie, par le partage des expériences, le transfert des technologies et des financements bilatéraux ou multilatéraux dans le cadre d’une coopération tripartite avec la Russie », a ajouté le ministre.

Mettant en avant le rôle joué par les entreprises russes dans les domaines des énergies renouvelables, du gaz naturel, des mines, de la géologie et de l’efficacité énergétique, M. Rebbah a formulé le souhait de voir des entreprises russes établir des partenariats avec des opérateurs marocains afin d’apporter des solutions technologiques aux défis énergétiques auxquels fait face l’Afrique et permettre ainsi de généraliser l’accès à l’énergie dans le continent.

Les intervenants lors de ce panel ont été unanimes à appeler à renforcer le partenariat entre la Russie et l’Afrique dans le domaine de l’énergie dans le cadre d’une politique efficace soucieuse de préserver les richesses naturelles et de diversifier les investisseurs afin d’accorder l’accès à l’énergie à plus d’un milliard d’habitants du continent.

La production de l’énergie électrique au niveau national s’est raffermie de 23,2% à fin août 2019, après +5,4% durant la même période un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration. 

Cette évolution, qui recouvre une hausse de 27,9% au 1er trimestre 2019, de 22,5% au T2 et de 18,2% lors des deux premiers mois du T3, est à lier au bon comportement de la production privée (+43,2%, après +5,8% à fin août 2018), et dans une moindre mesure à celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 (+87,4%), atténué par le recul de la production de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) de 22%, indique la DEPF dans sa note de conjoncture d’octobre. 

Bénéficiant de cette progression, le volume de l’énergie importée s’est replié de 88,5% au terme des huit premiers mois de cette année, portant sa part du total de l’énergie nette appelée à 1,3% après une moyenne de 16,2% sur les cinq dernières années, relève la même source, notant que le volume de l’énergie exportée, a augmenté de 781,3%, en consolidation d’une hausse de 27,1% un an plus tôt. Ainsi, l’énergie nette appelée a progressé de 4,6% à fin août, après une diminution de 0,2% il y a une année.

La consommation de l’énergie électrique s’est, quant à elle, renforcée de 1,3% au terme des huit premiers mois de 2019, après un recul de 3,4% un an plus tôt, tirant profit d’une reprise de 2,4% au T2 qui s’est confirmée par une augmentation de 2,8% lors des deux premiers mois du T3. Cette progression tient à l’accroissement des ventes de l’énergie de moyenne tension de 14,3%, de celles adressées aux distributeurs (2,1%) et de celles de basse tension (6,3%).

Le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement et le Centre national de l’énergie, des sciences et des technologies nucléaires (CNESTEN) ont signé, le 18 octobre à Rabat, un accord-cadre de partenariat dans les domaines de la recherche scientifique et technique et de la cartographie géochimique.

Signé en présence du ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rebbah, cet accord-cadre a pour objectif de promouvoir et de diversifier la coopération entre les deux parties dans le cadre des directives nationales pour exploiter au mieux le potentiel du Maroc.
Dans ce sens, le CNESTEN s’engage à mettre son expertise et sa plateforme scientifique et technique au service des projets qui seront retenus par les parties, à participer à l’élaboration des programmes de recherche et de développement dans les domaines d’intérêt commun et à assurer des missions de contrôle de qualité des projets de cartographie géochimique, géochronologique et d’hydrogéologie isotopique.

Quant au ministère, il s’engage à appuyer la réalisation des projets qui seront arrêtés par les parties, à mettre son expertise et ses bases de données géo-scientifiques au service de ces et à assurer une interface entre le CNESTEN et les bailleurs de fonds ou bureaux dans les domaines des projets de cartographies géochimiques et géologiques, notamment en matière de prestations relatives aux analyses géochimiques.

Selon M. Rebbah, ce partenariat va contribuer à faire avancer le domaine de l’information géologique et à donner une vision claire aux investisseurs dans divers domaines, notamment celui des mines.
L’accord va également contribuer à mener un certain nombre de recherches et d’analyses dans le Royaume au lieu de les effectuer à l’étranger, ce qui permettra de gagner du temps et de réduire les coûts financiers.

Il a, par ailleurs, indiqué qu’un forum national annuel sur le développement de la recherche scientifique dans les domaines de l’énergie, des mines et de l’environnement sera organisé, dans la perspective de créer une synergie entre tous les acteurs du domaine et de développer les laboratoires de recherche scientifique.

Pour sa part, le directeur général du CNESTEN, Khalid El Mediouri a affirmé que cet accord constitue un cadre approprié pour la coopération et l’échange de connaissances et d’expériences, ainsi que pour la mutualisation des ressources des deux parties afin de contribuer au développement de plusieurs domaines d’importance socio-économique.

Depuis 1995, les activités du centre s’inscrivent dans le cadre de plans pluriannuels adoptés par son conseil d’administration et visant à soutenir les stratégies nationales de développement des secteurs socio-économiques et à renforcer le rôle du centre sur le plan national et régional en tant qu’acteur majeur en matière d’utilisation des sciences et technologies nucléaires.