La demande mondiale de pétrole devrait “augmenter plus fortement que prévu” au premier trimestre 2024, alimentée notamment par une amélioration des perspectives aux Etats-Unis, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La demande est attendue à 102,03 millions de barils par jour (mb/j) sur les trois premiers mois de l’année, soit 1,7 million de plus qu’au premier trimestre 2023 et 270.000 barils de plus que lors de la précédente estimation, a indiqué l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole, publié le 14 mars.

D’après l’agence de l’énergie de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), cette augmentation s’explique notamment par une demande américaine soutenue par des opérations pétrochimiques en hausse et une économie relativement dynamique.

Néanmoins, pour l’ensemble de l’année, “alors que la croissance pour 2024 a été révisée à la hausse de 110.000 barils par jour en comparaison avec le rapport du mois dernier, le rythme de l’expansion est en passe de ralentir, passant de 2,3 mb/j en 2023 à 1,3 mb/j”, note l’agence, basée à Paris.

Le ralentissement de la croissance a un rythme plus proche de sa tendance historique, après une période de reprise post-Covid, mais cela n’empêchera pas la demande d’atteindre un sommet historique en 2024, selon l’AIE.

La 21e session du Conseil d’Administration de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), s’est tenue à Rabat le 19 mars 2024 sous la présidence de Mme Leila Benali, Ministre de la Transition Energétique et du Développement Durable.

Au cours de cette réunion, Mme Amina Benkhadra, Directeur Général de l’ONHYM a présenté l’activité de l’ONHYM au cours de l’année 2023, le projet de budget 2024 et l’arrêté des comptes sociaux et consolidés de l’exercice 2022.

 

Recherche et développement des Hydrocarbures

Le portefeuille du partenariat hydrocarbures compte, à fin décembre 2023, 13 sociétés opérant en partenariat avec l’ONHYM dans la recherche des hydrocarbures conventionnels, sur une superficie totale de 230 523,11 km² répartie en 28 permis onshore, 46 permis offshore, 1 autorisation de reconnaissance offshore et 11 concessions d’exploitation. Le domaine minier opéré par l’ONHYM seul est constitué de deux concessions d’exploitation d’une superficie totale de 40,51 km². L’année 2023 a été marquée par le forage de 5 puits dont un offshore.

A fin décembre 2023, les investissements des partenaires se sont élevés à 1 384 millions

de DH. Les investissements de l’ONHYM sont de 22 millions de DH.

L’activité du partenariat hydrocarbures a été marquée, à fin décembre 2023, par la signature de quatre (4) accords pétroliers, de dix (10) avenants aux accords pétroliers, de six (6) accords de confidentialité, d’un (1) mémorandum d’entente, de deux (2) avenants aux accords de confidentialité et dépôt de quatre (4) demandes de concessions d’exploitation et d’une demande de période de prorogation d’une autorisation de reconnaissance.

Par ailleurs, les projets de développement de Tendrara et d’Anchois sont en cours par nos partenaires.

 

Recherche Minière

Les travaux de recherche minière au cours de l’année 2023 portent sur 35 projets situés dans les zones les plus prometteuses du pays dont 19 projets propres et 16 en partenariat, pour les métaux de base, métaux précieux, métaux rares, roches et minéraux industriels avec une  attention particulière pour les substances stratégiques.

L’ONHYM a mené des programmes de recherche pour :

  • Les substances énergétiques renouvelables (géothermie, hydrogène naturel) et d’autres nouvelles (hélium, CO2).

Pour les métaux stratégiques et critiques : 

  • identification de projets intéressants pour les terres rares, le lithium, le cobalt, le cuivre et le manganèse.

Pour les métaux précieux, les projets de Al Warma,, Imatalane-Tichla dans les provinces du Sud, Afoud dans l’Anti-Atlas et plusieurs prospects dans les secteurs de Tidzit, Al Malhate, Lafwila, Kerdous

Pour les métaux de base, les projets de Tiouli Est (plomb, zinc), Merija (Cuivre, argent), Oulad Yaacoub (cuivre), Tazougart (Cuivre) et Tizi N’ouchène (Cobalt, Cuivre).

La potasse, le projet de Boufakrane.

L’ONHYM en tant que leader dans les phases amont de l’exploration minière, a renforcé ses activités ces dernières années sur une très large gamme de substances stratégiques et critiques (REE, Nb, Ta, Th, U, Cu, Co, Li, Mn …) nécessaires à la transition énergétique et à la transformation numérique, soit par ses moyens propres soit en partenariat.

Plusieurs prospects, mis en évidence par l’ONHYM, ont été cédés ou font l’objet de partenariat avec des opérateurs nationaux ou étrangers. Nous pouvons notamment citer :

La mine de cuivre de Tizert, de taille mondiale qui démarrera la production en 2025 par Managem.

La mine de potasse de Khemissat en cours d’études d’ingénierie détaillée avec l’OCP.

Les projets de recherche en partenariat pour les métaux critiques (terres rares, lithium, cobalt, cuivre).

Suite aux découvertes par l’Onhym des gisements de cuivre de Tizert et de potasse de Khemisset, il y a lieu de citer les investissements importants réalisés par le privé sur les  différents projets miniers.

 A fin 2023, 12 accords de cession et de coopération ont été signés avec différents partenaires.

 Par ailleurs, les laboratoires mines et pétrole ont renouvelé leur certification (la norme ISO 9001 version 2015).

 

Activités Midstream

L’ONHYM a mené plusieurs projets majeurs, notamment :

  • La gestion du GME (Gazoduc Maghreb Europe) totalement reprise depuis le 31/10/2021 (maintenance du gazoduc et le transport du gaz de l’Espagne vers les centrales de l’ONEE).

Le projet de Gazoduc Africain Atlantique Nigéria-Maroc :  

  • Poursuite des études d’ingénierie détaillées qui seront finalisées fin mars 2024 ;
  • Signature de quatre Mémorandums d’Entente entre la Nigerian National Petroleum Company Limited « NNPC » (Nigéria), l’Office National des Hydrocarbures et des Mines « ONHYM » (Maroc) d’une part et la Société Nationale des opérations pétrolières « PETROCI » (Côte d’Ivoire), la National Oil Company of Liberia « NOCAL » (Libéria), la Société Nationale des Hydrocarbures « SNH-Bénin » (Bénin) et la Société Nationale des Pétroles « SONAP» (République de Guinée)  d’autre part ;
  • Négociation de l’accord intergouvernemental (IGA) ;
  • Lancement des études survey et des ESIA sur certains tronçons.

Dans le cadre de la stratégie nationale du gaz, l’ONHYM contribue par les études de développement des infrastructures de transport et de stockage du gaz naturel.

L’ONHYM a également créé la filiale ONHYM-Midstream Co SA, chargée des activités, liées entre autres, au transport du gaz naturel (notamment la gestion, l’établissement et le développement de réseaux, l’entretien, la réparation et la construction d’infrastructures liées au transport du gaz naturel).

 

Production d’Hydrocarbures

La production de gaz naturel et de condensât s’est poursuivie dans les deux régions du Gharb et Essaouira.

Le chiffre d’affaires à fin décembre 2023 s’élève à 139,8 Millions de Dirhams H.T.

 

Coopération et promotion

L’ONHYM a participé à plusieurs grandes manifestations internationales afin de promouvoir les projets miniers auprès de l’industrie minière internationale et assurer la promotion des bassins marocains auprès de l’industrie pétrolière internationale.

A fin décembre 2023, l’activité de promotion a concerné la participation aux manifestations internationales minières PDAC virtuel, INDABA et AFRICA DOWN UNDER.

L’ONHYM a participé également à des congrès et des conférences internationales majeures du secteur pétrolier et gazier afin de promouvoir les opportunités d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures au Maroc : 

  • AAPG (ICE); 
  • MSGBC BASIN SUMMIT & EXHIBITION; 
  • Gas tech Africa Oil Week ; 
  • Africa Energies Summit; 
  • 24th World Petroleum Congress 2023 (WPC); 
  • 84rd EAGE Annual Conférence & Exhibition.

Les efforts de promotion déployés ont été couronnés par la réception de plusieurs manifestations d’intérêt de la part de sociétés minières et pétrolières souhaitant conclure des accords de partenariat avec l’ONHYM.

A l’occasion de cette séance, le conseil a approuvé les comptes consolidés et les comptes sociaux au titre de l’exercice 2022 et le projet de budget 2024.

Lydec a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 7,59 milliards de dirhams (MMDH) au titre de l’année 2023, en hausse de 2,9% par rapport à 2022.

Cette évolution s’explique par l’augmentation des ventes de fluides ainsi que la hausse des recettes des travaux et de maîtrise d’œuvre, indique Lydec dans un communiqué sur ses résultats financiers de 2023.

Dans le détail, le chiffre d’affaires électricité s’établit à 4,67 MMDH, en hausse de 1,7% par rapport à l’année précédente, avec des volumes vendus en hausse de 1,7%, expliquée principalement par la hausse des ventes aux clients patentés.

Le CA eau potable atteint, quant à lui, 1,39 MMDH, en hausse de 2,3% par rapport à l’année 2022.

Par ailleurs, l’excédent brut d’exploitation ressort à 1,06 MMDH, en hausse de 58 millions de dirhams (MDH) par rapport à 2022, expliqué principalement par la bonne performance des ventes de fluides et des travaux tiers.

Compte tenu de ces éléments, le résultat net à fin décembre 2023 s’élève à 38 MDH, en hausse de 27 MDH par rapport à 2022.

Les investissements de la gestion déléguée de l’année 2023 s’élèvent à 1,06 MMDH, dont 317 MDH financés par le délégataire.

Le niveau de trésorerie nette à fin décembre 2023 atteint 456 MDH, en amélioration par rapport à l’année précédente, due principalement à la réduction de l’endettement et à l’amélioration du recouvrement de l’entreprise.

Pour l’année 2024, compte poursuivre sa mobilisation afin de sécuriser l’alimentation en eau potable du Grand Casablanca, et faire face au risque lié au stress hydrique que subit le Maroc, ainsi que l’accompagnement du Plan de Développement du Grand Casablanca et des investissements en particulier dans les infrastructures d’assainissement pluvial.

L’entreprise s’engage également dans l’amélioration constante de la relation avec ses clients et la modernisation de ses services, et à poursuivre la mobilisation de ses équipes pour la finalisation de la 2ème révision du Contrat de Gestion Déléguée.

Chariot Limited, le groupe d’énergie de transition axé sur l’Afrique, a annoncé, le 18 mars, 

qu’à la suite de discussions approfondies avec le Conseil d’Administration, le Management et ses Conseils, la société entreprend une revue stratégique de la division « Transitional Power de Chariot ».

Chariot Transitional Power (“CTP”) se concentre sur la fourniture de solutions durables en matière d’électricité et d’eau en Afrique, ce qui inclus des projets de production d’énergie renouvelable et le négoce de l’électricité.

Depuis 2020, Chariot a construit un groupe centré sur l’énergie de transition couvrant le gaz naturel, les énergies renouvelables et l’hydrogène vert. Au fur et à mesure de leur développement, ces divisions ont attiré de plus en plus de capitaux de caractéristiques différentes et CTP, qui se concentre désormais sur le marché sud-africain de l’énergie, a besoin de financement à court et à moyen terme pour réaliser pleinement son potentiel.

Le Management a avancé sur les options de financement en dette et en participation au capital au niveau de la filiale et a reçu des indications d’un intérêt potentiel de la part d’investisseurs axés sur l’Afrique du Sud pour financer l’activité de Transitional Power.

Bien qu’il n’y ait à date aucune certitude quant à la conclusion d’un accord de financement, le Management a décidé d’entreprendre cette revue stratégique afin d’explorer les différentes options disponibles pour la société.

Ces options pourraient ainsi comprendre une vente ou une scission, totale ou partielle, de Chariot Transitional Power ou le maintien de cette division au sein du groupe Chariot Limited. Cette revue stratégique a pour objectif d’optimiser et de maximiser la valeur pour les actionnaires de Chariot.

La division “Green Hydrogen” de Chariot continuera à faire partie du groupe et le Management continue à faire progresser les options de financement au niveau de la filiale.

Bien qu’il n’y ait aucune certitude que cette revue stratégique aboutisse à une transaction, le Management continuera d’examiner toutes les options et la Société fournira d’autres mises à jour lorsque et si nécessaire.

“Je suis très fier du travail accompli par notre division Transitional Power et par l’ensemble de nos activités au cours des trois dernières années. Au regard des besoins imminents de financements nécessaires pour le développement et la réalisation des projets du portefeuille, nous pensons que le lancement de cette revue stratégique est dans le meilleur intérêt de toutes les parties prenantes afin d’optimiser la valeur de cette Division tout en lui permettant de poursuivre sa croissance et son développement“, a déclaré Adonis Pouroulis, PDG de Chariot.
Et d’ajouter : “Cette revue intervient à un moment où nous nous recentrons sur nos actifs de développement de gaz naturel à court et moyen terme au Maroc avec l’ambition à moyen-terme d’offrir à nos actionnaires un retour sur investissement issu des revenus gaziers“.

Chariot est un groupe d’énergie de transition axé sur l’Afrique, avec trois secteurs d’activité (le gaz de transition “Transitional Gas”, l’énergie de transition “Transitional Power” et l’hydrogène vert “Green Hydrogen”).

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a lancé, le 22 mars à Rabat, en partenariat avec le bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, une publication intitulée “Retour aux sources, les sciences de l’eau au Maghreb“, dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’eau.

Cette publication constitue une réflexion menée en collaboration avec des académiciens et ayant pour objectif de dresser un diagnostic de la formation académique actuelle dans les sciences de l’eau au Maghreb et de proposer des idées novatrices pour adapter les cursus de formation des futurs diplômés aux défis actuels et futurs liés à la gestion durable de l’eau. 

Intervenant à la cérémonie de lancement de cette publication, le directeur du bureau de l’UNESCO pour le Maghreb, Eric Falt, a souligné la nécessité de développer les compétences de tous les corps de métiers impliqués dans la gestion de l’eau.

Les ingénieurs étant le noyau dur dans cette opération, “il est donc de notre intérêt à tous d’épauler les jeunes poursuivant leurs études dans les disciplines de l’eau et d’investir massivement dans leur éducation et le développement de leurs compétences”.

La directrice de la Coopération et de la communication à l’ONEE-Branche Eau, Asma El Kasmi, a indiqué que la Journée mondiale de l’eau constitue une opportunité pour l’Office de renouveler son engagement pour la sensibilisation des citoyens à l’utilisation rationnelle des ressources en eau.

Pour relever les défis liés à la gestion durable de l’eau tout en développant des approches innovantes, plus efficientes et intégrées, l’Office a besoin de professionnels de l’eau ayant des profils techniques et managériaux adaptés afin de faire face à la fois aux défis actuels et futurs de l’eau et aux interconnections avec les autres domaines intrinsèquement liés que sont l’énergie, l’alimentation et les écosystèmes, a-t-elle soutenu. Dans la présentation de ce document, Driss Ouazar, professeur à l’Ecole Mohammedia des ingénieurs et membre Résident de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, a relevé l’importance de comprendre les enjeux liés à l’eau, cette denrée vitale étant à la fois un bien précieux et un facteur de risque (pollution, sécheresse, inondation…) qui requiert la maîtrise de méthodologies rigoureuses de gestion.

Faisant état de l’existence d’un dilemme en matière de formation des ingénieurs, il a mis en avant l’importance d’intégrer dans les cursus de formation les avancées technologiques, l’intelligence artificielle, le big data, ainsi que tous les défis éthiques liés à la gestion de l’eau.

Cette implication citoyenne de l’ONEE se traduit, cette année, par un riche programme d’information et de sensibilisation à l’économie de l’eau et sa préservation contre la pollution, en s’appuyant sur ses hommes et ses femmes qui sont en contact direct avec les citoyens et qui veillent au quotidien à leur assurer l’accès à cette denrée précieuse.

Plusieurs actions de sensibilisation, menées avec des partenaires institutionnels et de de la société civile, ciblent un large public et particulièrement les jeunes, afin de leur inculquer l’importance de la préservation des ressources en eau et la protection de l’environnement à travers l’adoption de comportements écologiquement responsables. 

Un rapport est par ailleurs publié chaque année à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau sur la mise en valeur des ressources en eau en vue de fournir aux décideurs des outils pour la formulation et la mise en œuvre de politiques durables en matière d’eau.
Cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence d’un parterre de personnalités scientifiques de renom, a été également marquée par une visite à la Station de traitement de l’eau potable Bouregreg.

La production de l’énergie électrique au niveau national s’est consolidée de 9,4% en janvier 2024, poursuivant sa dynamique enregistrée le mois précédent (+10,7%), après une baisse de 6% en janvier 2023, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette évolution s’explique par la hausse de la production privée de 10,9% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 31,5%, conjuguée à la baisse de la production de l’Office National de l’Eau et de l’Electricité (ONEE) de 0,8%, après -8,3% un an plus tôt, indique la DEPF dans sa récente note de conjoncture.

Concernant les échanges du secteur de l’énergie électrique avec l’extérieur, le volume importé s’est contracté de 21,8% au premier mois de 2024, après une hausse de 237% il y a une année.

Quant au volume exporté, il s’est renforcé de 308% (après -80,8%) et ce, dans un contexte d’accroissement du volume de l’énergie appelée nette de 5,8% (après +0,8%).

S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, elle s’est améliorée de 2,8% à fin janvier 2024, après une hausse de 1,7% un an auparavant.

Cette croissance de la consommation revient au renforcement des ventes de l’énergie de basse tension de 21,1%, atténué par la baisse des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs” de 2,4% et de celles destinées aux distributeurs de 2,9%.

 

La transition vers une économie décarbonée en Afrique nécessite une collaboration étroite entre les acteurs clés du secteur au niveau continental, ont souligné, le 26 mars à Casablanca, les participants au forum ivoiro-marocain sur la décarbonation.

Lors de cette rencontre tenue sous le thème “de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire à la CAN 2025 au Maroc : Comment agir sur l’empreinte carbone des grands évènements sportifs en Afrique ?”, les intervenants ont souligné que la coopération serait essentielle pour mettre en œuvre des politiques et des initiatives concrètes visant à promouvoir les énergies propres, à encourager l’adoption de pratiques durables dans divers secteurs industriels et à sensibiliser aux enjeux environnementaux.

A cette occasion, le vice-président général de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), Mounir Souiza, a affirmé que “les relations entre le Maroc et la Côte d’Ivoire représentent un partenariat dynamique, caractérisé par des échanges nourris en expertise, d’où l’impérativité d’approfondir nos relations, notamment en matière de décarbonation”. Face aux défis environnementaux actuels, il est crucial pour les deux nations de travailler de concert afin de développer des solutions innovantes et durables visant à réduire les émissions de carbone et à promouvoir une économie plus respectueuse de l’environnement, a-t-il expliqué, ajoutant que cette rencontre offre l’opportunité de discuter de l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière d’accueil des grands événements sportifs.

“Cette discussion revêt une importance particulière étant donné que le Maroc accueillera la Coupe d’Afrique des Nations en 2025 et la Coupe du Monde en 2023. Nous pourrons ainsi bénéficier des enseignements tirés par la Côte d’Ivoire pour garantir le succès de ces événements à venir“.

Pour sa part, le vice-président de la Fédération Ivoirienne des Petites et Moyennes Entreprises (FIPME), Dago Serikpa, a souligné que la maitrise de la gestion énergétique est fondamentale pour le bon fonctionnement de toutes les autres activités et facettes de l’économie.

“C’est dans ce contexte que cette opportunité de dialogue et d’échange revêt une signification particulière. Le Maroc témoigne d’une croissance notable, notamment dans le secteur des entreprises, et il est essentiel que nous unissions nos forces pour explorer les opportunités de collaboration qui s’offrent à nous“.

Dans ce même sillage, le président de l’Association des Acteurs et Entreprises pour la Transition Bas Carbone et de Services Eco Energétiques, Edi Boraud, a relevé qu’afin de contribuer efficacement à la lutte contre les changements climatiques, la préservation de la biodiversité et la lutte contre la désertification, il est essentiel de promouvoir l’éducation environnementale (écocitoyenneté), d’organiser des manifestations promotionnelles écologiques, et de développer des projets bas carbone.

Boraud a par ailleurs appelé à promouvoir l’éco-exemplarité en encourageant les entreprises, les institutions et les individus à adopter des pratiques exemplaires en matière de durabilité environnementale.

Décarboner les grands évènements africains et plus largement ceux sportifs s’inscrit dans le respect de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 et des Contributions Déterminées au niveau National (CDN).

De son côté, le directeur général de l’Institut de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE), Amine El Mosalami, a rappelé que la stratégie énergétique du Maroc repose sur trois piliers majeurs, à savoir les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

Avec des capacités dans le domaine des énergies renouvelables parmi les meilleures au monde, le Maroc dispose d’atouts indéniables pour la transition énergétique, avec une expertise développée sur une quinzaine d’années dans ce domaine, a souligné M. El Mosalami, notant que l’offre Maroc dans hydrogène vert représente une autre initiative majeure, avec la mobilisation de terrains et d’infrastructures pour développer cette filière prometteuse.

Dans le secteur des transports, responsable de 29% des émissions au Maroc, des mesures publiques sont mises en place pour encourager la mobilité verte, notamment à travers le développement des transports en commun et la promotion des véhicules électriques et hybrides.

Ce forum a également été l’occasion d’organiser des rencontres d’affaires B2B entre les opérateurs marocains et ivoiriens afin de permettre aux entreprises des deux pays de se rencontrer, d’échanger, et d’explorer de nouvelles opportunités de partenariat et de collaboration.

Une délégation parlementaire marocaine prenant part à Genève à la troisième conférence du Réseau parlementaire des pays non-alignés a mis en exergue l’engagement du Maroc en faveur de l’action internationale de lutte contre les changements climatiques.

La délégation, qui a participé à cette conférence tenue en parallèle à la 148e Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) sur le thème “Renforcer l’action parlementaire dans la lutte contre le changement climatique”, a souligné l’attachement du Royaume à l’action internationale pour la lutte contre les changements climatiques et la réalisation du développement durable.

La délégation a rappelé les efforts continus déployés par le Royaume depuis 1992 en la matière, notamment la signature de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et la prise de plusieurs mesures et politiques environnementales et énergétiques.

Dans ce contexte, la délégation a souligné les efforts déployés par le Parlement marocain à travers l’élaboration des législations liées à l’environnement et le renforcement du contrôle parlementaire des politiques gouvernementales liées au climat.

Les parlementaires marocains ont également mis en exergue l’importance de la coopération internationale et l’échange des expertises, afin de faire face aux défis du changement climatique d’une manière efficace, et ce, pour créer un monde plus durable et prospère pour les générations futures.

Au cours du débat général de l’Assemblée sous le thème “la diplomatie parlementaire : jeter des ponts pour la paix et la compréhension“, la délégation parlementaire a appelé à la promotion de la paix et de la compréhension entre les peuples pour faire face aux conflits aigus qui sévissent dans le monde.

A cet égard, elle a souligné l’impératif de respecter la souveraineté des États et de consolider la stabilité régionale à travers le dialogue politique et la coopération internationale.

La délégation a également rappelé le rôle du Royaume du Maroc dans le renforcement du dialogue interconfessionnel et la lutte contre le changement climatique à travers sa participation à des initiatives internationales pionnières.

La délégation parlementaire participe aux travaux de tous les organes de l’UIP, à savoir le Conseil d’administration, les Commissions permanentes, le Comité des droits de l’homme des parlementaires, le Comité des questions du Moyen-Orient, le Forum des femmes parlementaires et le Forum des jeunes parlementaires, qui examinent un certain nombre de sujets importants liés à la paix et au dialogue interreligieux, l’égalité des chances, la santé, la protection de l’environnement, le changement climatique et l’intelligence artificielle.

Grâce à son offre dans le secteur des énergies renouvelables, le Maroc se positionne en ”partenaire privilégié” de l’Allemagne, a indiqué, le 13 mars à Berlin, le président du Conseil d’affaires maroco-allemand de la CGEM, Badr Ikken.

“L’Allemagne, en tant que première puissance économique de l’Europe, a besoin de partenaires, et le Royaume, qui offre de grandes potentialités de coopération, peut répondre aux besoins en énergies de l’Allemagne, avec l’utilisation notamment de l’électricité propre ou de l’hydrogène vert“, a déclaré M. Ikken, en marge de la ‘’journée de l’avenir de la PME’’, organisée à l’initiative de l’Association fédérale des Petites et moyennes entreprises “Der Mittelstand BVMW”.

Notant que les PME ont besoin de l’énergie à bas coût et décarbonée afin d’optimiser leur compétitivité, l’expert a relevé que le Maroc ‘’regorge d’énormes opportunités et d’importants d’atouts dans le secteur des énergies renouvelables en mesure de répondre aux différents besoins énergétiques’’.

M.Ikken a mis notamment l’accent sur ‘’l’offre Maroc’’ pour le développement de la filière de l’hydrogène vert, notant que la circulaire émise cette semaine par le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, en application des Hautes Directives Royales, constitue une offre opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert.

Selon lui, “l’Offre Maroc“, qui est “claire et transparente“, permettra notamment de mettre en place des projets et attirer des investissements dans le domaine de l’énergie.

Plusieurs thématiques ont été au menu de cette rencontre, dont l’énergie, l’hydrogène vert, la mobilité électrique, les sciences de l’information et l’intelligence artificielle.

Le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) a annoncé, le 7 mars, la parution de son dernier rapport annuel “Bulletin Thématique” n° 58 discutant de la possibilité de la croissance face aux contraintes de l’eau et de l’énergie au Maroc en 2030.

Ce bulletin s’articule autour de plusieurs axes, dont “Demande nationale d’Eau : gap entre des besoins croissants et des disponibilités peu élastiques”, “Stratégie nationale de l’eau à moyen-long terme : entre développement de l’offre et rationalisation de la demande”, “Dessalement de l’eau de mer : voie incontournable dans le renforcement des ressources en eaux” et “Autoroutes de l’eau au Maroc : une redistribution spatiale des ressources hydriques disponibles”, indique le CMC dans un communiqué.

Il s’agit aussi d’axes sur la demande nationale d’énergie, l’évolution des énergies renouvelables au Maroc, l’autoroute électrique Dakhla-Casablanca qui est considérée comme un pilier important dans la stratégie énergétique du Maroc, ainsi que sur l’hydrogène vert et l’électronucléaire.

Dans ce numéro, le CMC souligne que le contexte marocain est caractérisé par une croissante rareté hydrique, des paris environnementaux sans précédent et une nécessité impérieuse d’innovation dans la gestion des ressources en eau, notant que le dessalement de l’eau de mer émerge comme une voie prometteuse et offre un potentiel de sécurisation, tout en posant des problèmes techniques, économiques et environnementaux.

Sur le sujet de l’autoroute électrique Dakhla-Casablanca, le Centre estime que cette initiative, qui s’inscrit dans une démarche de développement durable et de transition énergétique, est le symbole d’une transformation profonde touchant divers aspects de la société marocaine. Piloté par l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), ce projet s’intègre dans une stratégie nationale visant à diversifier et décarboniser les sources d’énergie du pays.

Au volet de l’hydrogène vert, le CMC relève que ce terme, désormais omniprésent dans les discussions sur la transition énergétique mondiale, représente une opportunité exceptionnelle pour le Maroc, un pays à la croisée des chemins énergétiques et environnementaux. Cette molécule, produite par électrolyse de l’eau en utilisant de l’électricité provenant de sources renouvelables, est envisagée comme un vecteur clé pour parvenir à la neutralité carbone, un objectif mondial visant à équilibrer les émissions de gaz à effet de serre par leur réduction et absorption.

Concernant l’axe de l’électronucléaire, le Centre considère que pour un pays comme le Maroc, le développement de l’énergie nucléaire se présente comme une voie prometteuse

“Il semble au vu des données actuelles que l’option la plus adaptée pour répondre aux besoins pressants du Maroc, compte tenu des transformations en cours mais aussi des contraintes actuelles du paysage énergétique, est celle des nouvelles technologies des petits réacteurs modulaires (SMR)”, fait remarquer la même source. Les SMR, dont la capacité varie de 300 à 600 MW, présentent en effet de nombreux avantages compte tenu de leur taille, de leur flexibilité, de la simplicité de leur mode de gestion et de leur compétitivité-coût.