Le Maroc a été désigné Vice-Président du Sous-Comité de l’Union africaine sur les questions environnementales qui a tenu sa première réunion, le 26 mai en visioconférence, consacrée à son plan d’action.
Cette structure en charge des questions environnementale aura pour objectif de travailler de concert avec les institutions spécialisées dans le domaine de l’environnement afin de renforcer les initiatives d’adaptation africaine, ainsi que les stratégies du continent face aux défis qui menacent l’environnement.

L’Ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès de l’Union africaine et de la Commission des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), M. Mohammed Arrouchi, qui intervenait lors cette réunion, a souligné que la désignation du Maroc en tant que Vice-Président de ce sous-comité, traduit l’expertise avérée, l’engagement et les avancées du Royaume, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI en matière des questions liées à l’environnement, notamment les énergies renouvelables et les changements climatiques.

Abordant le plan d’action du sous-comité, M. Arrouchi a mis en exergue les trois commissions climat et l’initiative triple A créés à l’initiative de Sa Majesté le Roi, lesquelles ont recueillis une très large reconnaissance et un soutien très fort à travers notamment les décisions des Chefs d’Etat lors du dernier Sommet de l’UA, tout en appelant à leur inclusion dans le programme de travail du Sous-Comité afin d’assurer un soutien institutionnel à leur opérationnalisation pleine et effective.

A cet égard, M. Arrouchi a souligné la nécessité de travailler au sein de ce sous-comité et auprès des partenaires et institutions spécialisés pour mobiliser les financements pour ces initiatives africaines.
Il a également appelé à mettre en œuvre la proposition d’organiser un Sommet sur les changements climatiques au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement, à la suite d’une réunion des experts africains, afin de constituer une plateforme d’expertise africaine sur les changements climatiques.

Par ailleurs, le Représentant Permanent du Maroc auprès de l’UA et de la CEA-ONU a mis en lumière l’impact multidimensionnel de la question des changements climatiques, notamment son lien avec la sécurité, la stabilité, les flux migratoires et en particulier la sécurité alimentaire.

M. Arrouchi a également appelé à un soutien fort pour la structure en charge des questions de l’environnement au sein de la Commission de l’Union africaine, notamment en matière de ressources humaines et ce, afin de permettre à la Commission de répondre adéquatement aux effets néfastes que pose les changements climatiques au continent africain.

Il convient de rappeler que cette désignation suit le cheminement d’une série d’actions que le Maroc a entreprises sur la question des changements climatiques, notamment la session publique organisée sous sa présidence du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, en présence des partenaires de l’UA, sur l’impact des changements climatiques sur les Etats insulaires, la réunion préparatoire au niveau de la CEA-ONU pour le Sommet sur le Climat à New York, dont l’objectif était de consolider une position africaine commune et de promouvoir les initiatives africaines, la retraite aux Seychelles sur la thématique des changements climatiques et leurs impacts sur les Etats insulaires, et l’évènement parallèle sur le renforcement des initiatives d’adaptation africaines pour faire face aux changements climatiques en marge du Sommet de l’UA, avec la participation de plus de 200 participants, en présence d’une trentaine de ministres africains des Affaires étrangères, du Vice-Président de la Commission de l’UA, des Commissaires de l’UA et des experts.

Il est à rappeler également que le Maroc s’est vu décerner le prix d’une des meilleurs performances en matière de changements climatiques lors du Sommet de l’UA, lui conférant ainsi une reconnaissance de l’institution dans les mesures entreprises par le Royaume dans l’amélioration de l’environnement, souligne-t-on auprès de la Mission du Royaume à l’UA et la CEA-ONU.

TOTAL Maroc a mis en place une opération de solidarité auprès des chauffeurs de ses transporteurs partenaires. Pendant tout le mois sacré de ramadan, l’entreprise vient en aide aux 185 chauffeurs des sociétés de transport de carburant qui approvisionnent ses stations-service sur l’ensemble du Royaume.

Trois vagues de distribution de sacs « Takreem » sont organisées dans les dépôts de Total Maroc (Jorf Lasfar, Mohammedia, Tanger et Nador). Parmi les aides faites par l’entreprise des denrées alimentaires, gels hydro-alcooliques,  masques et  visières de protection.  26 000 masques et 300 visières ont d’ores et déjà été distribués par Total Maroc à l’ensemble des chauffeurs.

L’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNur) a développé un projet de mise en place d’un réseau automatique de mesure de la radioactivité présente dans l’environnement à travers l’installation de sondes de mesure en continu du débit de dose gamma ambiant, ayant pour but de contribuer à l’estimation des doses pouvant être reçues par la population.

Ce projet s’inscrit dans les activités de contrôle réglementaire de l’AMSSNuR qui assure le support de l’Etat par la mise en place d’un réseau national de surveillance radiologique de l’environnement, en collaboration avec d’autres acteurs impliqués afin d’assurer un suivi des niveaux de la radioactivité dans l’environnement et de contrer de manière adéquate toute élévation anormale de ces niveaux, indique lundi un communiqué de l’Agence.

Par la mise en place de ce projet de veille permanente en matière de radioprotection sur le territoire national, AMSSNuR compte détecter toute contamination environnementale qui pourrait être occasionnée par les activités radiologiques et nucléaires au Royaume et dans les pays voisins, et ainsi assurer la protection du public et de l’environnement contre les rayonnements ionisants issus de ces activités, précise-t-on.

Elle envisage également, par le biais de ce projet, de préserver la transparence des résultats de cette surveillance et des informations relatives à l’impact sanitaire de la radioactivité partagées avec le grand public, et ce, en développant une banque de données regroupant les résultats de mesures de la radioactivité de l’environnement et leur interprétation en termes d’impact radiologique, souligne le communiqué.

AMSSNuR partagera ce référentiel de données sur Internet avec les parties prenantes, ainsi qu’avec tout public désirant s’informer sur l’état radiologique de l’environnement dans notre pays, note la même source.

L’Agence, dont la vocation est la protection de l’Homme, de la société et de l’environnement contre les risques liés aux utilisations des rayonnements ionisants, est tenue de garantir constamment une surveillance des effets desdits rayonnements sur la santé, non seulement des utilisateurs, mais aussi des membres du public.

Cinq éminents scientifiques viennent d’intégrer le conseil scientifique de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN).

Ces nouveaux membres, nominés par le Conseil d’administration de l’Institut, sont actifs dans les domaines prioritaires et viennent enrichir l’éventail d’experts qui y siègent déjà. Il s’agit ainsi du Prof. Abdelhakim Artiba, Président de l’Université Polytechnique Hauts-de-France, Docteur en automatique et informatique de l’Université de Valenciennes et Hainaut-Cambresis et spécialiste en génie industriel et gestion des systèmes et du Dr. Florence Lambert, Directrice du Laboratoire d’Innovation pour les Technologies des Énergies nouvelles et les Nanomatériaux au Commissariat Français à l’Énergie Atomique (CEA-LITEN), Docteur en électrochimie du CEA de Cadarache et spécialiste dans le domaine du stockage de l’électricité et de l’hydrogène.

Parmi ces personnalités figure également le Prof. Diego Pavia, Président de la InnoEnergy, le Centre d’excellence de l’Institut européen de technologie, Docteur en électronique et en automatisation de l’Université Polytechnique de Madrid et spécialiste dans les technologies de l’information et de la communication et l’intelligence artificielle. Pavia est un « véritable entrepreneur en série et il a soutenu la création de plusieurs centaines de startups ».

Le Prof. Rachid Yazami, Directeur de recherche émérite à l’Université technologique de Nanyang à Singapour, docteur en physico-chimie et inventeur de l’anode graphite pour les batteries lithium-ion et spécialiste dans le stockage électrochimique, a également intégré le conseil scientifique de l’IRESEN, de même que le Prof. Ralf Wehrspohn, Président exécutif de la Fraunhofer Gesellschaft en Allemagne, Docteur en physique de l’École Polytechnique et spécialiste en science des matériaux microstructurés.

Les 5 scientifiques de renommée internationale se joignent au Prof. Ahmed Ennaoui, président du Conseil et spécialiste des technologies photovoltaïques, Prof. Tijani Bounahmidi, Vice-Président de l’Université euro-méditerranéenne de Fès et spécialiste en ingénierie des procédés, Prof. Vladimiro Miranda, Directeur de l’INESC TEC au Portugal et spécialiste en réseaux intelligents ainsi que Prof. Robert Pitz-Paal, Directeur de l’Institut solaire du DLR Allemand et spécialiste en systèmes solaires à concentration.

Le Conseil Scientifique a pour mission le soutien de l’IRESEN dans l’orientation de ses thématiques de recherche et d’innovation ainsi que l’évaluation de la pertinence scientifique des projets soumis dans le cadre des appels à projets lancés régulièrement par l’Institut.

L’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) a annoncé que la présérie du ventilateur artificiel marocain iVENT a été finalisée et que des tests cliniques ont été entamés cette semaine par des chercheurs marocains.

La collaboration fructueuse de l’équipe de chercheurs marocains de l’IRESEN, du Green Energy Park, l’ENSET de l’université Mohammed V, l’ESSTI et les startups eDEEP / eSMART, a permis de réaliser en un temps record un équipement fiable et abordable, avec plus de 80 % de composants de fabrication locale, qui permettra de soutenir le dispositif sanitaire.

La version finale du ventilateur artificiel intègre une carte électronique développée par l’équipe permettant toutes les fonctionnalités exigées par les professionnels de la santé. Il s’agit des 4 modes de ventilation permettant la ventilation contrôlée et la ventilation spontanée pour l’aide à l’inspiration des patients, à savoir la ventilation assistée contrôlée (VCV), le volume assisté contrôlé intermittent (VCV-I), la ventilation spontanée (VS) et le secours d’apnée permettant le basculement automatique au VCV-I.

L’équipement comprend, également, tout un dispositif de capteurs permettant de détecter des fuites ou des anomalies et s’adaptant parfaitement aux besoins de patients souffrant d’insuffisance respiratoire.

Ainsi, dans l’attente d’entamer les procédures d’homologation, les chercheurs ont intégré des partenaires industriels et financiers pour préparer la production du ventilateur et ont noué également des partenariats avec des pays subsahariens afin de les accompagner dans le développement des capacités et du transfert de savoir-faire.

En adéquation avec les nouvelles recommandations des Autorités Marocaines, ENGIE a poursuit l’adaptation de son dispositif de déploiement des mesures de prévention internes et externes, pour s’adapter à l’évolution de la propagation du COVID-19 et préserver au mieux la santé des collaborateurs, des clients et des partenaires. ENGIE a maintenu que les activités opérationnelles les plus sensibles en accord avec les clients, pour assurer le niveau de service attendu, tout en demandant au personnel de suivre les recommandations de confinement. Pour cela, des Plans de Continuité d’Activité ont été élaborés dans le strict respect de mesures sanitaires, afin d’organiser au mieux l’affectation des équipes en fonction des priorités de service et en pleine concertation avec les clients et les partenaires. 

Pour ENGIE, la crise a été riche d’enseignement sur sa capacité d’adaptation et sur les nouvelles méthodes de travail. Des réflexions de transformation des activités ont été initiées afin de s’adapter aux besoins actuels et futures des clients. Cela a été traduit par la constitution d’un nouveau package de solutions techniques liées au COVID-19 pour accompagner les clients dans la reprise d’activité, notamment dans le réaménagement des espaces de travail, la désinfection des locaux et des accès, le contrôle d’accès par la mesure de température corporelle, et d’autres solutions relatives aux installations de traitement d’air et à la digitalisation de la maintenance.  

Par ailleurs, ENGIE s’est mobilisée pour approvisionner un certain nombre de pièces du nouveau respirateur 100% marocain, et contribuer ainsi à son industrialisation. Cet appareil est le fruit des efforts de plusieurs compétences marocaines relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), du ministère de l’Industrie, du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS), de l’Institut national des postes et télécommunications (INPT), du Centre marocain pour la science, l’innovation et la recherche (MASCIR), de l’Agence nationale de régulation des télécommunications, du Pôle d’innovation électronique et de l’Aviarail-PILLIOTY-SERMP.

 

Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, M. Aziz Rabbah, a eu des entretiens, le 18 mai, en vidéo-conférence avec le ministre éthiopien de l’Eau et de l’énergie, M. Sileshi Bekele, axés sur l’accélération des efforts pour la mise en œuvre de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable. Cette entrevue tenue en présence du président directeur général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable, Mustapha Bakkoury, a également porté sur les moyens à mettre en œuvre pour renforcer les relations bilatérales, notamment au niveau du secteur des énergies renouvelables où il existe d’énormes opportunités pour développer des projets d’intérêt commun entre les deux pays.

Elle a été aussi l’occasion de traiter des meilleurs moyens permettant d’accélérer la mise en œuvre de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, initiative créée conjointement par le Maroc et l’Éthiopie à l’occasion du sommet Action Climat de l’ONU, tenu le 23 septembre 2019 à New York, avec pour objet d’assurer un accès à l’énergie à 100 % dans les Pays les moins avancés et autres pays en développement d’ici 2030, indique mercredi un communiqué du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement.

Ces discussions qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement du partenariat énergétique entre le Royaume du Maroc et la République démocratique populaire d’Éthiopie, ont porté essentiellement sur l’approche méthodologique à mettre en œuvre pour développer les activités de cette coalition permettant de transférer le savoir-faire et de partager les meilleures pratiques entre les bénéficiaires. En outre, elles ont concerné les aspects liés à la gouvernance, la structure organisationnelle, le budget et les échéances, à court terme, pour le lancement effectif de cette coalition ainsi que la mise en œuvre de ses programmes.

Au terme de cette réunion, MM. Rabbah et Bekele ont convenu de poursuivre leurs échanges et les concertations après la stabilisation de la situation sanitaire mondiale imposée par la pandémie Covid-19, afin de finaliser et de mettre en œuvre la feuille de route de cette coalition.

Le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, M. Aziz Rabbah, a présenté, lors du Conseil de gouvernement réuni le 14 mai par visioconférence, un exposé sur la situation des secteurs de l’énergie et des mines durant la pandémie de Covid-19.

M. Rabah a insisté sur les efforts instantanés et effectifs pris par le ministère en coordination avec les autorités locales depuis la mise en place de l’état d’urgence sanitaire, ainsi que les efforts déployés par l’ensemble des intervenants pour assurer l’approvisionnement du marché national en bonbonnes de gaz butane, qui a connu une stabilité remarquable et une fluidité dans l’approvisionnement.

Les importations prévues et confirmées sont suffisantes pour couvrir les besoins nationaux en gaz butane tout en conservant un stock de réserve permanent à des niveaux dépassant les besoins nationaux de consommation qui avoisinent les 7.000 tonnes/jour.
En ce qui concerne l’approvisionnement en électricité, le ministre a assuré que la situation est stable et confortable, notant que la demande en électricité a connu une baisse de 14% en moyenne durant l’état d’urgence sanitaire.

S’agissant du secteur des mines, M. Rabbah a fait savoir que la situation épidémique a altéré la marche normale des sociétés minières, le secteur ayant connu un arrêt ou une suspension temporaire de son activité, à l’exception du secteur des phosphates qui maintient son rythme avec d’excellents résultats.

Ainsi, l’arrêt ou la suspension temporaire d’activité a touché plusieurs sociétés minières (86 travaillant dans le cadre de licences minières), et a impacté à des degrés variés 107 sites miniers répartis sur les différentes régions du Royaume. Le secteur minier traditionnel a également été touché par la situation épidémique, qui a engendré une suspension partielle des activités des chantiers des mines traditionnelles.

Nabil Jedaira, Business development manager chez EDF Maroc, vient d’être sélectionné par le World Energy Council pour être membre à part entière des Futures Energy Leaders (FEL).

Le programme «FEL-100» regroupe de jeunes professionnels de l’énergie du monde entier appelés à devenir la prochaine génération de leaders capable de résoudre les défis énergétiques de demain. La taille du groupe est limitée à 100 participants et environ 35 à 40  participants sont renouvelés chaque année.

Durant le mois de mai, M. Nabil Jedaira a été choisi pour intégrer le groupe des 100 Future Energy Leaders de 63 pays différents suite à une sélection rigoureuse au niveau international à l’issue de laquelle 40 jeunes professionnels de haut potentiels ont été retenus à même de prendre en charge des questions et des enjeux du secteur de l’énergie à l’échelle mondiale.

Pour rappel, M. Nabil Jedaira a été sélectionné l’année dernière par le World Energy Council pour participer en tant qu’invité du programme «FEL-100», lors du Congrès mondial de l’énergie tenu en septembre dernier à Abu Dhabi.

 

Une analyse récente sur les marchés émergents de l’éolien offshore, réalisée par le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique de la Banque mondiale, en partenariat avec la Société financière internationale, qualifie le potentiel éolien du Maroc de «grand». 

Le rapport indique ainsi différents territoires du pays qui recèlent des potentiels éoliens offshore.

Il y’a quelques années, en 2014 plus précisément, le Maroc importait environ 90 % de ses besoins énergétiques. Le pays avait alors pris l’engagement d’améliorer la sécurité de l’approvisionnement en électricité, en réduisant la dépendance aux exportations d’énergie électrique et en augmentant l’utilisation des sources renouvelables. Depuis, la production d’énergie solaire et éolienne terrestre du Maroc s’est nettement développée. Fin 2019, la capacité d’énergies renouvelables du Maroc a atteint 3685 MW, dont 700 MW d’énergie solaire, 1215 MW d’énergie éolienne et 1770 MW d’hydroélectricité. Quatre centrales solaires et onze centrales éoliennes contribuent à cette nouvelle production d’énergies renouvelables. La centrale solaire de  Noor Ouarzzate affiche la plus grande capacité, avec 580 MW. Dans le secteur de l’énergie éolienne, la centrale de Tarfaya dispose de la plus grande capacité, avec 301 MW.

Aujourd’hui, le Maroc se trouve confronté à un nouveau défi. Le pays nourrit l’ambition de faire entrer 42 % d’énergies renouvelables dans son mix électrique d’ici la fin de l’année 2020, soit une production de 6000 MW selon l’Agence marocaine pour les énergies renouvelables (Masen), et de porter la part des énergies renouvelables à 52 % en 2030. Or, il a de quoi relever ces défis. Une analyse récente sur les marchés émergents de l’éolien offshore, réalisée par le Programme d’assistance à la gestion du secteur énergétique de la Banque mondiale, en partenariat avec la Société financière internationale, a révélé que le Maroc disposait d’une «fantastique» ressource éolienne offshore «trop attractive pour être ignorée». Ce potentiel éolien est ainsi mis en évidence au niveau de la côte ouest du Royaume, le long de l’océan Atlantique. La côte présente d’excellentes vitesses de vent dans des eaux peu profondes et plus profondes adaptées à l’éolien offshore. «L’éolien offshore au Maroc pourrait être exploité pour soutenir la décarbonation de l’industrie dans le pays. Le profil temporel de la ressource (sa stabilité à l’échelle de l’heure, de la journée voire des saisons, Ndlr)pourrait également être bénéfique pour le mix énergétique», explique Mark Leybourne, le spécialiste principal de l’énergie à la Banque mondiale.

Dans le rapport de la Banque mondiale, Mark Leybourne indique aussi que l’inclusion de la production d’hydrogène à partir de l’éolien offshore pourrait aider à éviter les problèmes de transmission et permettre au Maroc de devenir un exportateur d’énergie électrique. «Cela pourrait apporter des avantages économiques substantiels, en particulier si le marché européen de l’hydrogène se développe comme prévu», précise-t-il.

Le document met en évidence diverses autres zones de la côte occidentale du Maroc qui sont bien adaptées aux éoliennes offshore à fondation fixe, notamment la région la plus méridionale du pays, qui a le potentiel de générer 11 GW et la région centrale, avec une production potentielle de 10 GW.

S’agissant des éoliennes offshore flottantes, l’analyse révèle qu’il existe plusieurs zones situées face à la côte ouest, avec des eaux pouvant atteindre 1000 mètres de profondeur et des vents atteignant plus de neuf mètres par seconde. Ces régions ont un potentiel technique total de 135 GW. L’analyse de la Banque mondiale relève aussi la présence des éoliennes flottantes au large de la côte nord du Maroc, en Méditerranée. Celles-ci ont le potentiel de générer 43 GW.

D’après la Banque mondiale, des points d’accès au réseau existent déjà près des zones de développement potentiel. Le pays devrait cependant renforcer ses infrastructures pour transmettre l’électricité aux régions de Rabat, la capitale politique du Maroc et de Casablanca, la capitale économique du pays, qui expriment une forte demande en énergie électrique. Ces dispositifs permettront aussi au pays de mieux exploiter son potentiel éolien et ainsi de devenir l’un des principaux exportateurs d’énergies vers l’Europe, en particulier vers l’Espagne et le Portugal, car ces pays n’ont pas encore déployé d’éoliennes offshore.