La Fédération de l’Énergie, dans le cadre de ses activités, en particulier le volet « études & Analyses », a réalisé une importante étude portant sur le « Rôle des énergies renouvelables dans le relance économique nationale post Covid19 ».

Cette étude réalisée par le cabinet Valyans Consulting avait pour principaux objectifs :

  • D’analyser l’impact de la crise sanitaire sur les stratégies et politiques industrielles des pays et régions, notamment sur le volet de la transition énergétique ;
  • De réaliser un état des lieux et un bilan de la stratégie énergétique du Royaume dans les EnR sur la période 2009-2020 ;
  • De mettre en exergue le rôle du secteur des EnR dans le plan de relance économique nationale post Covid19 en particulier pour le secteur industriel ;
  • D’élaborer un argumentaire à destination des pouvoirs publics pour la promotion des ENRs dans le cadre du plan de relance de l’économie nationale.

Cette étude a permis d’identifier et de mettre en exergue plusieurs mesures et recommandations pour accompagner l’accélération de la transition énergétique ainsi que la compétitivité de l’industrie nationale et l’attractivité des IDE, en particulier sur les volets réduction des coûts, empreinte carbone et réduction des GES.

Ces mesures et recommandations seront approfondies et enrichies au sein de groupes de travail internes de la Fédération de l’Énergie avant de faire l’objet d’un plan de syndication auprès des ministères et des administrations concernés.

Les résultats détaillés de cette étude feront l’objet d’une présentation qui sera organisée par la Fédération de l’Énergie ainsi qu’une large diffusion auprès de nos membres et partenaires.

A l’occasion de la présentation lundi du rapport annuel de l’organisation météorologique mondiale (OMM) sur “l’état du climat mondial”, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a estimé que l’année 2021 est une année “charnière” pour l’avenir de l’humanité, affirmant que ce doit être l’année de l’action pour le climat.
“Ce rapport montre que nous n’avons pas de temps à perdre. C’est un rapport extrêmement alarmant. Il doit être lu par tous les dirigeants et décideurs du monde”, a tranché M. Guterres, lors d’une conférence de presse virtuelle conjointe avec le patron de l’OMM.
Selon le chef de l’ONU, 2020 a été “une année sans précédent pour les hommes et la planète”. “Elle a été dominée par la pandémie COVID-19. Mais ce rapport montre que 2020 a également été une autre année sans précédent de catastrophes météorologiques et climatiques extrêmes”.
Pour M. Guterres, la cause est “claire” : “Changement climatique anthropique, perturbation climatique causée par les activités humaines, les décisions humaines et la folie humaine. Les effets sont désastreux”.
“Les données de ce rapport devraient nous alarmer tous. L’année 2020 était 1,2 degrés Celsius plus chaude que l’époque préindustrielle. Nous nous rapprochons dangereusement de la limite de 1,5 degré Celsius fixée par la communauté scientifique”, s’est inquiété le Secrétaire général.
“Nous sommes au bord du gouffre. Les six années depuis 2015 ont été les plus chaudes jamais enregistrées”, s’est-il encore alarmé.
A cet égard, Antonio Guterres a souligné que le défi de la communauté internationale était clair. “Pour éviter les pires impacts du changement climatique, la science nous dit que nous devons limiter l’élévation de la température mondiale à moins de 1,5 degré de la valeur de référence préindustrielle. Cela signifie réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 45 pour cent par rapport aux niveaux de 2010 d’ici 2030 et atteindre zéro émission nette d’ici 2050”.
Mais pour le chef de l’ONU, le monde est “loin d’être sur la bonne voie”. Par conséquent, 2021 doit être l’année de l’action.
A ce propos, il a dit s’attendre à un certain nombre d’avancées concrètes avant la COP 26 à Glasgow en novembre prochain.
“Premièrement, nous devons convenir d’une direction commune. Les Nations-Unies sont en train de construire une coalition mondiale vouée à zéro émission nette – pour couvrir tous les pays, villes, régions, entreprises et institutions financières”.
En deuxième lieu, les 10 prochaines années doivent être une décennie de transformation, a poursuivi le Secrétaire général, ajoutant que les pays doivent présenter de nouvelles NDC ambitieuses – les contributions déterminées au niveau national à l’Accord de Paris – qui sont leurs plans climatiques pour les 10 prochaines années.
“Troisièmement, nous avons besoin que ces engagements et ces plans soient étayés par des mesures concrètes immédiates. Les trillions de dollars dépensés pour le relèvement du COVID-19 doivent être alignés sur l’Accord de Paris et les objectifs de développement durable. Les subventions aux combustibles fossiles polluants doivent être réorientées vers les énergies renouvelables”.
Pour le chef de l’ONU, cela est “nécessaire pour protéger nos sociétés des événements météorologiques et climatiques désastreux qui sont là pour durer”. “C’est vraiment une année charnière pour l’avenir de l’humanité. Selon le chef de l’ONU, ce rapport montre que nous n’avons pas de temps à perdre”.
A l’occasion de la Journée Mondiale de la Terre, Vivo Energy Maroc déploie #Nzer3ouloxygen, un dispositif digital au service de la plantation d’arbres. Vivo Energy Maroc mobilise ainsi sa communauté, ses collaborateurs et ses partenaires associatifs et éducatifs en vue de planter 3 000 arbres dans la région de Casablanca.
L’opération consiste en une activation digitale à l’impact direct sur le terrain : Vivo Energy Maroc invite les internautes à liker une vidéo dédiée à l’événement, publiée sur son compte Instagram. 20 000 likes cumulés correspondront à 3 000 arbres à planter.
« #Nzer3ouloxygen s’inscrit dans la continuité de nos actions en faveur de l’environnement. Le concept est né de la volonté de mobiliser notre communauté, fortement engagée sur nos réseaux sociaux, autour d’une cause environnementale. Notre objectif au-delà de la sensibilisation est de les impliquer à travers une action simple pour contribuer à améliorer notre environnement. Cette première édition est une véritable gageure et nous souhaitons la reconduire et l’amplifier à l’avenir », déclare Hind Mejjati Alami, Directrice de la Communication de Vivo Energy Maroc.
Pour procéder à la mise en terre des plants, Vivo Energy Maroc s’appuie sur ses partenaires associatifs L’Heure Joyeuse et Injaz Al Maghrib. L’opération de plantation se déroulera à partir du mois de Juin et couvrira la région de Casablanca. Vivo Energy Maroc fera appel à ses partenaires pour diversifier les emplacements publics et privés à verdir, tels que des écoles et des établissements associatifs. Par ailleurs, les collaborateurs de l’entreprise apporteront leur contribution en rejoignant les associations sur le terrain.
En combinant sa présence digitale à son réseau d’acteurs associatifs, Vivo Energy Maroc renforce son engagement en faveur de la protection de l’environnement et du bien-être des populations locales. Ambitionnant de devenir la société d’énergie la plus respectée d’Afrique, Vivo Energy dispose d’une stratégie globale de développement durable dont la protection de l’environnement représente un axe principal. Dans ce cadre, Vivo Energy Maroc a mis en place depuis plusieurs années un programme visant à réduire son empreinte environnementale couvrant, entre autres, le programme d’éducation environnementale Mama Tabiaa, le prix Injaz de l’écocitoyenneté, le développement de stations écoresponsables et la commercialisation de produits toujours plus respectueux de l’environnement.
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a lancé le 22 avril des projets visant à renforcer et sécuriser l’alimentation en eau potable dans la province de Jerada.
L’office a procédé au lancement des travaux de renforcement des installations de distribution de l’eau potable de la ville de Jerada et à la mise en service du projet de construction d’une centrale solaire photovoltaïque à la commune de Ouled Sidi Abdelhakem, qui alimentera en électricité la station de pompage de l’eau potable du centre de Doghmania.
L’ONEE a aussi procédé au suivi des chantiers relatifs aux projets d’alimentation en eau potable des communes de Labkhata et de Lamrija relevant de la province de Jerada.
Le projet de renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Jerada, dont les travaux viennent d’être lancés pour un coût de 4,7 millions DH à travers un financement de la Banque africaine de développement (BAD), comporte la construction et l’équipement d’une station de pompage de 15 litres/seconde et d’un réservoir de 200 m3 de capacité ainsi que la pose de 3,5 km de conduites de distribution pour le renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Jerada.
Ce projet, dont la mise en service est prévue pour décembre 2021, bénéficiera à une population de 6.000 habitants, a poursuivi la même source. Dans le cadre de la valorisation du gisement solaire du Maroc, de la modernisation et de l’élargissement des réseaux de production des ressources électriques et hydrauliques et de l’implémentation de nouveaux instruments et techniques d’économies d’électricité, l’ONEE a mis en service un projet de construction d’une centrale solaire photovoltaïque de 100 kw à la commune de Ouled Sidi Abdelhakem, qui alimentera en électricité la station de pompage du centre de Doghmania pour un coût de 1,7 MDH.
A cette occasion, le Gouverneur de la province de Jerada, accompagné du Directeur régional de l’ONEE, a effectué des visites de suivi aux chantiers relatifs au projet d’alimentation en eau potable de la commune de Labkhata d’un coût de 2 MDH qui consiste en la construction et l’équipement d’une station de pompage pour un débit de 3 litres/seconde et d’un réservoir de 100 m 3, ainsi que la réalisation d’environ 90 branchements individuels. Le taux de réalisation de ce projet, dont la mise en service est prévue pour août 2021, est de 80%. Ces visites ont concerné également le projet d’alimentation en eau potable de la commune de Lamrija d’un coût de 1,9 MDH qui comporte la construction et l’équipement d’une bâche pour une capacité de 150 m 3 et d’une station de reprise de 5 litres/seconde, profitant aux centres et douars relevant des communes de Lamrija et Ouled Ghziyel.
La mise en service de ce projet, dont le taux de réalisation a atteint 75%, est prévue en septembre 2021.
Ces projets s’ajouteront aux réalisations de l’ONEE dans les secteurs de l’eau potable et de l’assainissement liquide dans la province de Jerada durant les deux dernières décennies dont le coût global s’élève à 254 MDH et contribueront à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et au développement socio-économique de la région.
La société Moroccan Information Technopark Company (MITC), gestionnaire du Technopark, et Lydec ont signé une convention de partenariat visant la promotion de l’entrepreneuriat technologique, l’identification et l’accompagnement de potentielles start-ups pouvant proposer des solutions innovantes.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la démarche d’Open Innovation initiée par Lydec en 2017 afin de co-construire, avec les parties prenantes, des solutions novatrices et pérennes répondant aux enjeux du délégataire casablancais et vise à contribuer à la mise en place d’un écosystème d’innovation collectif au Maroc.
Cette démarche d’Open Innovation s’intègre au projet d’entreprise “Synergies 2025” de Lydec qui a placé l’Innovation au cœur de sa raison d’être: “Apporter au quotidien des services essentiels de qualité aux citoyens et aux acteurs économiques dans un esprit d’efficience, d’innovation et de partenariat pour contribuer au développement durable de la ville de Casablanca”.
“En tant que 1er et plus grand hub d’entreprises au Maroc, le Technopark est confiant du potentiel de ses start-ups et de l’innovation que celles-ci peuvent apporter au programme, de par leur maturité et la diversité des secteurs dans lesquels elles opèrent”, a indiqué Mme Lamiae Benmakhlouf, directrice générale du Technopark.
De son côté, Jean-Pascal Darriet, directeur général de Lydec a souligné que “cette convention de partenariat consiste d’abord en la reconnaissance de la démarche innovation que Lydec déploie depuis de nombreuses années. Innover dans nos métiers, c’est améliorer en permanence la performance opérationnelle de l’entreprise et la qualité des services aux clients”.
Ce partenariat permettra à Lydec d’identifier et de sourcer des start-ups qui ont développé des solutions innovantes pouvant répondre aux problématiques métiers de Lydec, en s’appuyant sur l’expertise et la communauté du Technopark.
A travers ce partenariat, Lydec s’engage à faire appel au Technopark pour l’identification des start-ups dont les solutions répondent à ses problématiques métiers et à collaborer avec le réseau des entreprises (PME, TPE ou start-ups) du Technopark.
De son côté, MITC s’engage à proposer à Lydec des start-ups pouvant répondre à ses problématiques et à garantir la réussite des missions de ses start-ups dans la mise en place des solutions innovantes au profit de Lydec.
Fruit d’un partenariat public-privé, la société gestionnaire du Technopark, MITC, accompagne en permanence plus de 300 entreprises dans les TIC, les Green Tech et l’industrie culturelle.
MITC (Technopark) se positionne en tant que facilitateur, accélérateur et catalyseur du développement économique et social, en mettant à la disposition de ses entreprises une panoplie de services: accompagnement (accès au marché, accès au financement, accès aux compétences…), hébergement, coaching, formation, etc. Depuis sa création, le Technopark a accompagné plus de 1300 entreprises avec un taux de réussite de 85% (après 2 ans d’incubation) et un taux de satisfaction global s’élevant à 97%.
Lydec est un opérateur de services publics qui gère la distribution d’eau et d’électricité, la collecte des eaux usées et pluviales et l’éclairage public pour plus de 4,2 millions d’habitants du Grand Casablanca. Ces missions lui ont été confiées dans le cadre d’un contrat de gestion déléguée signé en 1997 par l’Autorité Délégante (Communes urbaines de Casablanca, Mohammedia et Aïn Harrouda), l’Autorité de Tutelle (Ministère de l’Intérieur) et le Délégataire (Lydec).

L’économie verte, pilier de tout plan de relance, recèle un important potentiel en termes de création d’emplois pour la jeunesse au sud et au nord de la Méditerranée, a souligné, le 15 avril, le Directeur général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), Saïd Mouline.

L’économie verte a gagné d’importance dans le contexte de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), particulièrement en Afrique, où la relance doit porter sur des axes comme l’efficacité énergétique, la mobilité durable et la décarbonation de l’industrie, a expliqué M. Mouline lors du webinaire “Green Talk”, organisé par l’Ambassade du Portugal au Maroc et la Représentation de la Banque européenne d’investissement (BEI).

Le nombre d’emplois dans des métiers d’avenir liées au digital et à l’économie verte pourrait augmenter considérablement, grâce à l’accompagnement et au renforcement de capacités, a-t-il relevé, notant qu’il existe d’énormes opportunités en Afrique, eu égard à la révolution énergétique en cours, portée par les coûts compétitifs des énergies renouvelables.
Évoquant l’efficacité énergétique des bâtiments au Maroc, M. Mouline a rappelé la mise en place d’une réglementation thermique en la matière, ajoutant qu’il est nécessaire de veiller à la consommation d’électricité au niveau des bâtiments, dans la mesure où une maison bien isolée est moins gourmande en électricité.

Et de faire part de l’identification de 6 zones climatiques à travers le Maroc compte tenu des spécificités régionales, notant que les acteurs du secteur, à l’instar des architectes, ont besoin d’un accompagnement technique, des formations et des solutions de financement.

De son côté, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Maroc, Claudia Wiedey, a souligné que l’efficacité énergétique fait partie des initiatives stratégiques mises en avant dans le cadre du “Green deal” pour l’Europe, dans la perspective de limiter la consommation d’énergie, réduire les émissions du gaz à effet de serre et améliorer la sécurité d’approvisionnement.
En parallèle avec la mise en œuvre du Green deal, qui constitue la nouvelle stratégie de croissance de l’Europe, pour assurer une durabilité environnementale économique et sociale, une action conjointe avec les partenaires internationaux est une nécessité absolue pour réussir, a-t-elle insisté.

Et de mettre en exergue, le soutien apporté par l’UE au Maroc, dans le passé, à 9 projets d’efficacité énergétique dans le bâtiment et récemment l’appui à la création des instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique pour améliorer l’employabilité des candidats.

La représentante de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) au Maroc, Anna Barone, quant à elle, a indiqué que la Banque est prête à soutenir la mise en place du partenariat vert Maroc-UE à travers le financement des investissements avec une forte valeur ajoutée en termes de changement climatique.
Mme. Barone a rappelé que la BEI a pris des engagements concrets, à l’instar de sa stratégie d’intervention dans des secteurs comme celui de l’énergie, intitulée “new energy lending policy”, avec un focus sur la décarbonation et l’efficacité énergétique, notant que la feuille de route de la BEI vise à en faire la banque de climat de l’UE pour soutenir des investissements conséquents dans le secteur.

Pour sa part, le président du directoire du groupe Al Omrane, Badr Kanouni, a mis en avant l’engagement du groupe sur le plan environnemental, en tant que donneur d’ordre public majeur qui veille à la sensibilisation et la promotion du développement durable auprès de son écosystème.
Le groupe a mis en place une charte au niveau environnemental, renforcée par une charte RSE, a-t-il rappelé, notant qu’Al Omrane se conforme à la réglementation thermique dans la déclinaison des cahiers de charges correspondants aux différents intervenants qui réalisent et portent les projets du Groupe.

“Nous avons une intervention forte et des responsabilités pour donner l’exemple et entraîner avec nous le maximum d’intervenants qui nous accompagnent”, a assuré M. Kanouni, faisant observer la mise à niveau du plusieurs sièges du groupe au niveau environnemental et l’allocation d’un budget de 5 millions de dirhams (MDH) pour la recherche et développement dans ce domaine.

La production de l’énergie électrique s’est repliée de 2,2% au terme des deux premiers mois de 2021, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration. Ce recul provient essentiellement de la baisse de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 11,1% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (3%), atténuée par la hausse de la production privée de 0,7%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture d’avril.

De son côté, le volume importé de l’énergie électrique a augmenté 2,5% à fin février 2021, après une hausse de 28,2% un an auparavant, dans un contexte de recul de l’énergie nette appelée de 1,8% (après +3,8%), fait savoir la même source. S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, elle a diminué de 1,9% à fin février 2021, après +1% en janvier 2021 et +4% l’année précédente. Ce repli recouvre le recul des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension” de 3,2%, atténué par la hausse de celles de l’énergie de basse tension de 2,5%.

Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, a révélé, le 23 avril à Rabat, l’existence d’efforts, menés de concert avec des partenaires, pour réaliser “une transformation radicale” du Laboratoire national des études et de surveillance de la pollution (LNESP), afin de confirmer la position du Maroc dans le domaine du développement durable et de protection de l’écosystème.
M. Rabbah a souligné, dans une déclaration à la presse en marge d’une visite au LNESP, l’urgence d’un développement de fond de cet établissement, à travers le renforcement de ses capacités et l’optimisation de ses actions.
La visite, qui fait suite à l’accréditation du LNESP par l’organisme marocain d’accréditation SEMAC, a pour objectif de s’enquérir de l’état d’avancement des programmes de surveillance et de contrôle conduits par cette structure et les perspectives de sa consolidation, au regard des priorités nationales en matière d’environnement.
L’établissement est constamment renfloué de ressources humaines et moyens supplémentaires, dans le but d’en faire un laboratoire de référence dans le domaine de contrôle, de surveillance et de lutte contre la pollution, a précisé le ministre, notant que chaque année, des investissements importants sont alloués à cet effet.
Le Royaume a fait le choix du développement durable, qui s’est concrétisé via l’adoption de la Charte nationale pour l’environnement et le développement durable, la stratégie des énergies renouvelables et la stratégie nationale pour le développement durable, a-t-il assuré, soulignant que cette orientation nécessite le développement des ressources humaines et des mécanismes dédiés.
De son côté, le directeur du LNESP, Mohamed El Bouch, a indiqué que le laboratoire offre un mécanisme technique et scientifique accompagnant les actions du département de l’environnement, notamment en assurant la surveillance et le diagnostic de la pollution dans les milieux marin et naturel.
Le laboratoire vient en appui aux actions des inspecteurs environnementaux dudit département pour ce qui est du contrôle des engagements écologiques, de même qu’il est considéré comme un point d’intersection entre plusieurs projets et programmes au niveau international en matière de surveillance et de pollution, en plus de la coordination avec un ensemble de structures nationales, comme l’Institut national de la pêche maritime et l’Institut national de la santé.
En tant qu’instrument technique de contrôle et de surveillance, le LNESP, est le premier laboratoire étatique créé pour accompagner l’autorité gouvernementale chargée de l’Environnement dans la réalisation de ses missions en matière de surveillance et de contrôle de la pollution. Il intervient dans les opérations de contrôle et d’inspection des établissements et de leur conformité avec les normes environnementales en vigueur, ainsi que le respect du cahier de charge environnemental des projets ayant reçu une acceptabilité environnementale.
En matière de surveillance, le LNESP mène plusieurs programmes et projets visant la caractérisation et l’évaluation de la pollution dans les milieux naturels, à savoir le Programme national de surveillance de la Qualité des eaux de baignade et du sable des plages, le Programme de surveillance de la Qualité de l’air, le Programme de surveillance de la pollution tellurique des côtes méditerranéennes (MED POL) et le Programme de surveillance de la pollution tellurique de l’Atlantique (Atlantique POL).
Le LNESP intervient également pour répondre à certaines demandes et requêtes relatives à des problématiques environnementales liées à la pollution, émanant des autorités locales.
En plus de l’accréditation, le LNESP, s’est déjà vu décerner le Prix national de l’administration électronique “E-mtiaz 2019” pour l’application “IPlages”, qui informe le grand public, d’une manière régulière, sur la qualité des eaux de baignade.
Grâce à ses programmes, le LNESP contribue à la mise en application des lois et règlements en vigueur, au développement des normes de rejets ainsi qu’à la coordination du réseau des laboratoires opérants dans le domaine environnemental.
Le Maroc s’est engagé, depuis des années, à relever les défis liés à l’environnement et au climat, a affirmé le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
Intervenant lors d’une session ministérielle virtuelle sur le thème “Adaptation au changement climatique et résilience”, tenue le 22 avril dans le cadre des activités du Sommet sur le climat, organisé par la présidence américaine, Aziz Rabbah a relevé que le Royaume a adopté une stratégie de développement durable “visant à renforcer la durabilité dans tous les secteurs”.
Grâce à cette stratégie, le Royaume a mis en place des politiques sectorielles “ambitieuses”, telle que la politique de développement des énergies renouvelables, qui a permis, grâce à des investissements importants, d’atteindre “d’excellents résultats” en termes de satisfaction de la demande en énergie et de limitation des émissions de gaz à effet de serre.
Et pour faire face aux impacts liés à l’eau et à la sécurité alimentaire, le ministre a affirmé que le Royaume du Maroc a élaboré des stratégies et des plans nationaux intégrant les dimensions relatives au changement climatique, tant dans le domaine de l’eau, l’agriculture, les pêches, le littoral, les écosystèmes et les forêts.
Dans ce cadre, le plan national de l’eau 2020-2050, d’un coût d’environ 40 milliards de dollars, constitue un levier stratégique pour relever les défis futurs dans le domaine de l’eau et la lutte contre le changement climatique au cours des trente prochaines années, notamment à travers le développement de l’offre par la construction de barrages et usines de dessalement d’eau de mer et la réutilisation des eaux usées.
De même, la stratégie “Génération Green pour le développement du secteur agricole 2020-2030” prend en compte la préservation des ressources en eau, le développement de l’irrigation localisée, l’adoption de technique agricoles résilientes, l’utilisation de l’énergie propre, la promotion de l’agriculture solidaire et le développement du monde rural.
Dans ce contexte, M. Rabbah a rappelé les initiatives lancées par le Maroc, notamment au niveau continental, à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, telles que la création des trois commissions climat pour les régions africaines les plus vulnérables aux effets du changement climatique, à savoir la région du bassin du Congo, la région du Sahel et les Petits États insulaires.
Il s’agit de l’Initiative d’adaptation de l’agriculture en Afrique, l’Initiative de la Ceinture Bleue, qui concerne les équilibres des écosystèmes marins côtiers, l’initiative de l’eau pour l’Afrique, l’Initiative “Durabilité, Sécurité et Stabilité en Afrique”, visant à renforcer la résilience et à améliorer les revenus des populations africaines concernées, en plus de l’initiative sur l’accès durable à l’énergie dans les pays les moins avancés.
“Conscient que les défis liés au climat et à la durabilité ne peuvent être relevés qu’à travers la conjugaison des efforts tant au niveau mondial que régional, le Royaume restera impliqué dans la dynamique internationale, en participant activement aux différents forums internationaux en relation avec ces aspects”, a souligné le ministre, en mettant l’accent sur le rôle important de la coopération internationale pour soutenir les investissements nécessaires en matière d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement, dont les coûts s’élèvent à environ 70 milliards de dollars par an.
Il a aussi appelé à une augmentation des fonds des donateurs internationaux, afin de renforcer la confiance entre les pays développés et ceux en développement et développer un système de financement adéquat pour faire face au changement climatique.
Bien qu’il ne contribue qu’à environ 0,18% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial, le pays “subit de plein fouet, eu égard à sa situation géographique, les répercussions négatives du changement climatique avec les impacts qui s’en suivent, notamment sur les ressources en eau, l’agriculture, la pêche, les villes côtières, en plus des écosystèmes et de la biodiversité”.
Organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la Terre, cette réunion ministérielle a été l’occasion de discuter et de partager les expériences relatives à l’adaptation au changement climatique dans les domaines liés à la gestion de l’eau et du littoral, à la sécurité alimentaire ainsi que leurs impacts sur l’être humain.
Présidée par le Secrétaire d’État américain de l’Agriculture, Tom Vilsack, cette réunion a connu la participation de neuf pays, dont le Maroc, les îles Fidji, l’Irlande, les Pays-Bas, le Pakistan, le Portugal, le Rwanda, le Qatar et la Thaïlande.
Le Sommet sur le climat, organisé par les États-Unis d’Amérique sous la présidence du président américain Joe Biden, et qui marque leur retour en tant qu’État Partie à l’Accord de Paris sur le climat, vise à mobiliser les grandes économies du monde pour relever leurs ambitions climatiques d’ici la COP 26 qui aura lieu à Glasgow (Royaume Uni) en novembre 2021.

 

L’expérience marocaine dans les domaines du climat et du développement durable a été mise en exergue, le 4 avril à Abu Dhabi, lors du Dialogue régional sur le changement climatique pour le Conseil de coopération du Golfe et la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
Le secrétaire général du département de l’Environnement au ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Mohamed Benyahia, qui prend part à cette réunion virtuelle, a souligné au cours de son intervention que le Maroc a adopté, au cours des dernières années, une approche volontariste et intégrée qui a favorisé l’harmonisation de la politique climatique avec les objectifs et enjeux de la Stratégie Nationale de Développement Durable, conformément aux directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Cette approche, qui vise à rehausser les ambitions de la politique environnementale marocaine, est notamment axée sur la mise en place du Plan National Climat, dont l’objectif est d’établir une gouvernance climatique forte et de renforcer la résilience aux risques climatiques, d’accélérer la transition vers une économie bas carbone, d’intégrer le domaine territorial dans la dynamique climatique et de renforcer les capacités humaines, technologiques et financières de tous les acteurs, a expliqué le responsable marocain.
Il s’est également arrêté sur l’actualisation de la contribution déterminée au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, expliquant que l’objectif global de cette contribution est de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 46% d’ici 2030.
La contribution déterminée au niveau national comprend 65 projets, dont la mise en œuvre implique 9 secteurs économiques, a indiqué M. Benyahia, relevant que la mise en œuvre de 45 pc de ces projets nécessite la mobilisation de ressources financières supplémentaires dans le cadre du financement climatique international.
Les secteurs impliqués dans la mise en œuvre de ces projets sont notamment l’industrie, le logement, les transports, l’agriculture, la gestion des déchets ainsi que celui de la gestion des terres et des forêts, a-t-il poursuivi.
Il a fait noter que la communauté internationale est appelée à rehausser le niveau d’ambition et d’unir ses efforts pour transformer les défis en opportunités de croissance économique et sociale durable, vu que le financement constitue un pilier fondamental de cette transition, exprimant la disposition du Royaume de coopérer dans ce domaine et de partager ses expériences ainsi que les bonnes pratiques, dans le cadre de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud.
Abordant la lutte contre les impacts économiques et sociaux du changement climatique, le responsable marocain a indiqué que le Maroc œuvre pour la promotion des mesures d’adaptation efficaces dans les secteurs économiques prioritaires pour le climat, l’amélioration de la gestion et le développement des ressources naturelles, le renforcement de la préservation de la diversité biologique, en plus de garantir un accès aux ressources en eau, de consolider le développement humain et de réduire les inégalités sociales et territoriales.
Pour ce qui est de l’eau, M. Benyahia a fait remarquer que les ressources en eau au Maroc souffrent de la vulnérabilité liée aux fluctuations spatiales et temporelles de la température ainsi qu’au changement climatique, mettant l’accent à cet égard sur l’importance du Plan National de l’Eau 2020-2050, du Programme prioritaire national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020–2027 et de la stratégie de lutte contre les catastrophes naturelles et d’adaptation dans le domaine agricole baptisée Génération Green 2020-2030.
Concernant l’énergie, il a précisé que la stratégie énergétique nationale vise à porter la part des énergies renouvelables dans la production totale d’électricité à plus de 52% d’ici 2030, soulignant l’importance des investissements réalisés depuis le lancement de la stratégie en 2009.
Par ailleurs, le responsable a réaffirmé l’engagement volontariste du Royaume du Maroc dans la lutte contre le réchauffement climatique et la mise en œuvre de mesures d’adaptation et d’atténuation dans le cadre d’une approche intégrée, participative et responsable, exprimant l’aspiration du Royaume à ce que la conférence “COP26” soit une conférence pour l’adaptation par excellence et conforme aux circonstances de la pandémie de Covid-19.