Attijariwafa bank a lancé, le 14 novembre à Marrakech en marge de la COP22, le Fonds Africain d’Efficacité Energétique (FAEE), premier fonds d’investissement au Maroc dédié à l’efficacité énergétique avec une enveloppe de départ de 200 millions DH. Lancé en partenariat avec Suma Capital et avec le soutien d’institutionnels marocains de premier plan, à l’image de la Société d’Investissements Energétiques (SIE), la CIMR, Wafa Assurance, AXA Assurance Maroc et Attijari Capital Développement, le FAEE sera doté d’une enveloppe de 200 MDH qui sera portée, à terme, à 500 MDH. Ces capitaux ont vocation à être injectés dans des projets industriels ou de services, destinés à réduire la consommation énergétique des sociétés cibles. Le Fonds FAEE sera géré par une société de gestion conjointement détenue par Attijari Invest S.A (filiale à 100% d’Attijariwafa bank) et Suma Capital SGEIC S.A, une société de gestion basée en Espagne.

Par la même occasion, Attijariwafa bank l’Agence marocaine de l’Energie solaire (MASEN) ont signé un accord visant à mettre à profit leurs expertises respectives en faveur du rayonnement économique régional et international du Maroc. Le Mémorandum institue un cadre de coopération entre ces deux partenaires dans la promotion, le développement et l’essor du secteur des énergies renouvelables, en se soutenant mutuellement par des actions concrètes et conjointes et des projets à responsabilité environnementale et sociale. Cet accord vise également le développement de la finance climatique à travers, à la fois, l’animation, la promotion et l’alimentation du marché des Green Bonds au Maroc et en Afrique. Par ailleurs, Attijariwafa bank et Nareva ont signé un mémorandum d’entente visant à mettre en commun leurs compétences et à accélérer leur développement en Afrique, notamment au Maroc et en Afrique subsaharienne. Bénéficiant de compétences complémentaires, Attijariwafa bank et Nareva, producteur indépendant d’énergie électrique, ont en effet la volonté de mettre en commun leur savoir-faire étendu et leurs expertises reconnues, au service des pays de la région et de doter ainsi l’Afrique des infrastructures énergétiques indispensables à son développement. Le mémorandum d’entente affirme également la volonté, déjà concrétisée, des deux opérateurs de contribuer davantage au développement des infrastructures énergétiques du Maroc conformément à la stratégie nationale, notamment à travers la promotion des énergies renouvelables.

Le Pavillon Maroc dans la Zone bleue de la COP22 à Marrakech a abrité, le 14 novembre 2016, une conférence organisé par le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et à laquelle la Fédération de l’Energie a pris part en la personne de son Président, M. Rachid Idrissi Kaitouni sous le thème de «L’intégration des réseaux et des marchés énergétiques : une composante majeure pour la réussite de la transition vers un système énergétique sobre en carbone».

Dans une allocution adressée aux conférenciers, lue par le secrétaire général du ministère, le ministre de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement précise que « l’intégration des réseaux et des marchés énergétiques à travers notamment le développement des interconnexions, constitue un des leviers importants devant accompagner la montée en puissance des énergies renouvelables et par conséquent, réduire l’impact de l’énergie sur l’environnement responsable, selon les experts, de plus de 60% des changements climatiques ». Cette intégration énergétique du Maroc dans son espace euro-méditerranéen constitue un vecteur essentiel de sa nouvelle stratégie énergétique, de par sa position géostratégique à la croisée des continents européen et africain. Le Maroc, ajoute le ministre, s’active à renforcer ses interconnexions électriques et gazières avec ses voisins et ambitionne d’intégrer pleinement son marché de l’énergie à celui de l’Europe, notamment pour l’électricité et le gaz. Il contribue de manière active aux différentes initiatives permettant de relever les défis énergétiques dans la région euro-méditerranéenne et visant notamment, à développer le marché du gaz, à accélérer l’intégration des marchés de l’électricité et à développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Le ministre de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement a précisé que « la mise en place d’un marché énergétique régional à travers une intégration des réseaux, suppose bien entendu une réelle volonté politique et nécessite l’engagement de tous les pays concernés et la mobilisation des financements nécessaires pour réaliser de nouveaux investissements relatifs aux énergies renouvelables et aux infrastructures de transport et d’interconnexion énergétiques au niveau de la région ».

La CGEM a lancé, le 31 octobre à Casablanca, « l’Initiative entreprises climat Maroc » (IECM), une action visant à intégrer les risques et les opportunités climatiques dans les plans de développement des entreprises marocaines.

A travers cette initiative, la CGEM veut accompagner les entreprises dans leur intégration à la dynamique climatique.

L’IECM ambitionne également d’accompagner l’émergence d’une économie verte au niveau national avec un rayonnement attendu au niveau de l’Afrique.

L’IECM vise aussi à récompenser l’engagement de l’entreprise pour le climat par l’adhésion à une Charte climat puis, à moyen terme, l’octroi d’un label climat.

A noter que cette initiative s’articule autour de 4 axes stratégiques : la sensibilisation, la formation, l’accompagnement et le développement.

L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) a célébré, le 1er novembre 2016, l’installation de sa 9 millionième Lampe à Basse Consommation (LBC). Pour rappel, l’Office a lancé une opération de grande envergure, baptisée « Inara », qui vise le remplacement de 15 millions de lampes à incandescence par des LBC. La première phase de cette opération, lancée en 2007, a été achevée en 2010 et a permis l’installation de 5 millions de LBC au niveau de l’ensemble des communes où l’Office assure la distribution de l’électricité. Et l’évaluation d’impacts de cette 1ère phase a confirmé les effets positifs escomptés, et ce à travers notamment un effacement de la demande aux heures de pointe estimé à 200 MW et une économie d’énergie cumulée d’environ 2 600 GWh. Quant à la 2e phase « Inara II », elle vise à réaliser un effacement prévisionnel de 330 MW durant la pointe ainsi qu’une économie d’énergie de l’ordre de 770 GWh/an. A noter que, à fin octobre 2016, 4 millions de LBC supplémentaires ont été distribuées par l’ONEE à travers le Royaume.