La présidence de la COP28, l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et l’Alliance mondiale pour les énergies renouvelables (GRA) ont lancé, le 6 novembre, un rapport conjoint intitulé “Tripler l’énergie renouvelable et doubler l’efficacité énergétique d’ici 2030 : des étapes cruciales vers 1,5°C“.

Le rapport fournit des recommandations politiques exploitables pour les gouvernements et le secteur privé sur la façon d’augmenter la capacité mondiale d’énergie renouvelable à au moins 11.000 GW tout en doublant les améliorations annuelles moyennes de l’efficacité énergétique au cours de la période visée.

Ces recommandations s’inscrivent dans le cadre de l’objectif du programme d’action de la présidence de la COP28, qui consiste à accélérer une transition énergétique juste et ordonnée afin de ne pas dépasser 1,5 °C.

Le rapport a été lancé en marge de la Pré-COP, une réunion de deux jours organisée à Abou Dhabi un mois avant la COP28 pour permettre aux pays de jeter les bases des négociations lors du sommet mondial sur le climat.

Il divise les principaux éléments facilitateurs en cinq sections : infrastructure et fonctionnement du système, politique et réglementation, chaîne d’approvisionnement, compétences et capacités, augmentation des financements publics et privés, et renforcement de la collaboration internationale.

Les marques marocaines œuvrant dans le secteur de l’électricité et des énergies renouvelables sont appelées à se développer davantage pour franchir le pas de l’export, a indiqué, le 8 novembre à Casablanca, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour.

S’exprimant à l’occasion de l’ouverture des salons Elec Expo, EneR Event & Tronica Expo, organisés par la Fédération Nationale de l’Electricité, l’Electronique et les Energies Renouvelable (FENELEC), sous le thème «Vers une transition énergétique accélérée grâce aux smart grids et à l’intelligence artificielle», M. Mezzour a souligné l’importance de renforcer l’adoption, par les entreprises et acteurs marocains du secteur énergétique, des nouvelles technologies, dont notamment les “Smart Grids” qui permettent une meilleure gestion de l’équilibre entre production et consommation, et d’anticiper les besoins pour une adaptation des niveaux de production

Et d’ajouter que les “Smart Grids” et les technologies de la production décentralisée d’électricité permettent, avec les mêmes budgets d’investissement et les mêmes coûts, de servir plus de zones, de renforcer les capacités de stockage et de créer plus d’opportunités d’emplois.

Le secteur de l’électricité occupe à présent une place centrale dans le développement économique et la souveraineté industrielle du Royaume, et emploie aujourd’hui plus de 25.000 personnes, a-t-il précisé, appelant les acteurs de l’électricité et de l’électronique, qu’ils soient fabricants, installateurs ou distributeurs, à déployer davantage d’efforts pour doubler ce chiffre d’ici 2030.

Le Maroc dispose des ressources humaines compétentes et des capacités nécessaires pour atteindre cet objectif, appelant à renforcer le “made in Morocco” et à encourager l’export et le déploiement des marques marocaines à l’étranger.

Le pays se développe dans les quatre coins du monde avec des industries de pointe, notamment lors de l’année 2023, après 90 milliards d’exportations globales à fin 2022“, a-t-il dit.

L’année 2023 est exceptionnelle en termes d’exportation, et les cinq prochaines années seront beaucoup plus prometteuses pour plusieurs secteurs, a-t-il estimé, soulignant que 97% des exportations marocaines sont aujourd’hui des produits transformés.

Cette exposition est une démonstration de l’importance qu’accorde le Maroc aux énergies renouvelables et à l’électricité, en alignement avec la coopération du Maroc avec les pays de l’Afrique, a fait valoir la cheffe du Cabinet du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, dans une allocution prononcée au nom de la ministre Leila Benali.
La ministre a par ailleurs mis en avant le suivi optimisé et effectif du secteur des énergies assuré par le ministère, tout en œuvrant pour l’inclusion des nouvelles technologies dans le but d’atteindre une meilleure résilience des systèmes électriques.

Dans ce sens, elle a mis en exergue les acquis du programme d’électrification rurale global (PERG) qui a permis un raccordement aux réseaux de milliers de villages, notant que le développement de la production décentralisée de l’énergie, la stratégie nationale de la transition énergétique et la charte de l’investissement permettront de capitaliser ces acquis.
Et de noter que la COP27 et l’entrée en vigueur de la taxe carbone donnent plus de motivation aux acteurs industriels installés au Maroc pour accélérer la transition de leurs modes de fabrication et de distribution vers des pratiques vertes, ajoutant que la transition énergétique permettra d’améliorer le climat des affaires et de faciliter l’accès aux financements.
De son côté, le Président du Conseil de la Région Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, a rappelé que l’Office des Foires et Expositions de Casablanca (OFEC) a accompagné l’essor économique du Maroc depuis plusieurs années, notant que le salon qui est à sa 6ème édition s’est développé dans cet espace.

Le secteur de l’électricité, a-t-il poursuivi, a développé son savoir-faire de manière remarquable pour passer de l’électrification aux énergies renouvelables, Smart Grids, électricité bas Carbon…

Pour sa part, le président de la Fédération malienne des secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables et nouvelles, Amadou Diadé Sankaré, a affirmé que les relations entre le Maroc et le Mali sont millénaires, saluant le Maroc pour son choix du Mali comme pays d’honneur de cette édition.

Organisés sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, les salons Elec Expo, EneR Event & Tronica Expo qui se tiennent du 8 au 11 novembre, sont marqués par la participation de 160 entreprises venant de plusieurs pays : Égypte, Italie, Espagne, Allemagne, Pays-Bas, Chine, Turquie, Slovénie, Inde, Pologne, France, Portugal…

L’édition 2023 porte sur plusieurs secteurs, dont l’électricité, l’électronique, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, le bâtiment, la construction, la domotique, l’éclairage et l’eau, tout en mettant l’accent notamment sur la coopération maroco-africaine.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) et l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA), ont inauguré, le 7 novembre au Centre des Sciences et Techniques de l’Electricité (CSTE) de l’ONEE à Casablanca, la première plateforme Smart Grid en Afrique.

Présentée lors d’une cérémonie, marquée par la présence du directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, et du directeur général de l’ASEA, Abel Didier Tella, la plateforme est composée de deux centrales solaires photovoltaïques de 40KWC, d’une éolienne de 1 kWc, d’une station météorologique et d’un système de monitoring SCADA.

Elle est également composée d’autres équipements technologiques de haute performance, qui permettront, entre autres objectifs, de maitriser l’intégration des sources intermittentes d’énergie renouvelable dans les réseaux électriques à travers la mise en application de techniques modernes innovantes dans la supervision des Smart Grids.

Cette nouvelle plateforme permettra aussi le développement des capacités techniques et pédagogiques du CSTE en tant que centre d’excellence Panafricain ainsi que la montée en compétences dans les moyens de télécommunication modernes ainsi que les outils de prévision de production renouvelable au service des Smart Grids.

  1. El Hafidi a indiqué que cette plateforme de réseau intelligent est une première du genre en Afrique, affirmant que la Smart Grid permettra de développer et de gérer de manière rationnelle l’énergie dont dispose le Royaume.

“Le Maroc a fait d’énormes progrès dans le domaine des énergies renouvelables dans le système électrique national“, a-t-il poursuivi, soulignant que ces grandes réalisations “nous acculent aujourd’hui à prendre en considération les nouveaux challenges, surtout en matière d’intelligence artificielle

De son côté, M. Tella a expliqué que l’équipement de la plateforme permet d’accompagner l’ONEE dans sa politique de développement des énergies renouvelables, mais correspond également à la vision du Royaume pour son développement énergétique.

Il a fait savoir que cet équipement permet aussi, comme le fait déjà le CSTE (membre du réseau des centres africains d’excellence en électricité), de renforcer la capacité électrique de tous les pays africains, notant ainsi que la plateforme Smart Grid permettra à l’ONEE de consolider son rôle au niveau africain pour le renforcement des capacités électriques du continent.
D’un montant de 373.431,35 Euros (soit plus de 4 millions de dirhams) entièrement financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), ce projet de plateforme s’inscrit dans le cadre du Réseau Africain des Centres d’Excellence en Electricité (RACEE), une initiative continentale lancée en 2016 sous l’impulsion de l’ASEA afin d’améliorer les performances des sociétés d’électricité africaines et le niveau des compétences des cadres et techniciens africains.
A travers ce projet, l’ONEE ambitionne de rehausser davantage le positionnement de son Centre des Sciences et Techniques de l’Electricité en un centre de formation de dernière génération en s’appuyant sur des technologiques modernes, des formateurs hautement qualifiés et des outils pédagogiques très avancés.

Dans le cadre de sa politique de renforcement de la coopération Sud-Sud, l’ONEE reçoit chaque année en moyenne une centaine de cadres et techniciens de différents pays d’Afrique Subsaharienne qui viennent suivre des formations dans les métiers de l’électricité au sein du CSTE, sélectionné depuis 2013 Centre d’Excellence par le Réseau Africain des Centres d’Excellence en Electricité.

Grâce à ces initiatives conjointes et ces échanges de connaissances, l’ONEE et l’ASEA aspirent à renforcer la résilience et l’efficacité opérationnelle des réseaux électriques en Afrique, à travers la promotion des solutions énergétiques durables, contribuant ainsi au développement socio-économique du continent.

La valorisation de la biomasse pour des applications durables a été, le 9 novembre à Marrakech, au menu des débats engagés dans le cadre d’une conférence internationale qui rassemble une pléiade de chercheurs et d’experts, marocains et étrangers.

Organisée par l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, cette première conférence internationale de la Chaire UNESCO “Chimie Verte et Durable” sur la valorisation de la biomasse pour des applications Durables (BIOVASA2023) met l’accent, deux jours durant, sur l’impérieuse nécessité d’explorer des moyens innovants pour utiliser efficacement la biomasse, avec un focus particulier sur les applications durables.

Intervenant à cette occasion, le président par intérim de l’UCA, Moha Taourirte, a indiqué que cette rencontre scientifique jette la lumière sur la chimie verte et durable, qui est un concept et une approche visant à réduire voire, à éliminer les substances nocives et les processus dangereux pour l’environnement, à travers la production de produits chimiques respectueux de l’environnement.

Ce rendez-vous scientifique vise à développer des méthodes et des processus qui respectent l’environnement et favorisent l’utilisation durable des ressources naturelles, explique M. Taourirte, notant que la recherche scientifique dans ce domaine joue un rôle essentiel dans l’exploration de solutions aux différents problèmes environnementaux.

La participation de l’Université Cadi Ayyad à cet événement d’envergure découle de cette ferme conviction quant au rôle des établissements universitaires dans le développement de programmes et de sujets de recherche inhérents aux disciplines de chimie verte, d’environnement et de durabilité, a-t-il enchaîné.

Et de poursuivre que l’université propose des formations dans de nombreux domaines connexes, notamment les biotechnologies végétales, les technologies de traitement et de valorisation des déchets liquides et solides et la valorisation des matériaux naturels et de la biomasse.

Pour sa part, la coordinatrice de cet évènement scientifique, Laila Mandi, a expliqué que cette rencontre vise à examiner les thématiques scientifiques liées à la valorisation de la biomasse à base de plantes, et à passer en revue les progrès réalisés en matière d’utilisation de la biomasse dans divers domaines étroitement liés au développement durable.

“Grâce à la chimie verte et durable, on peut assurer la valorisation de nombreuses plantes, mais aussi l’extraction de certaines substances que l’on peut utiliser dans les domaines de la cosmétique, de la santé ou encore le traitement de l’eau“, a-t-elle fait savoir.

Les participants à cette conférence internationale qui se tient à la Faculté des Sciences Semlalia ont également examiné divers aspects de la valorisation de la biomasse, tels que les technologies de conversion de la biomasse, la production de bioénergie, les bioraffineries, les biopolymères et les matériaux durables.

Fidèle à sa participation à Ecomondo, l’événement phare de l’économie verte et circulaire dans le bassin méditerranéen, le Maroc ne cesse de réaffirmer son rôle de leader régional en matière de transition écologique, à travers l’adoption de pratiques et d’approches durables, d’initiatives environnementales novatrices et de projets d’énergies renouvelables de grande envergure.

Lors de sa participation à Ecomondo, le Maroc qui est représenté par une importante délégation veille à partager ses réalisations et avancées, mais aussi à s’informer des bonnes pratiques et des expériences réussies et à établir des partenariats internationaux avec différents acteurs, en faisant de ce salon un pont d’échange et de partage pour un avenir plus durable et résilient.

Il s’agit d’un salon particulièrement intéressant pour le Maroc car il traite de l’économie circulaire, qui se veut un modèle économique de production et de consommation où les produits, les matériaux et les ressources sont réutilisés et recyclés de manière durable, a souligné le Président de la Fédération des industries des matériaux de construction, David Toledano.
Lorsque vous assistez à ce salon qui est unique au monde, vous vous rendez compte de l’importance des notions de la transformation et du recyclage et nous au Maroc, sur Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, nous avons inscrit la question de la durabilité au cœur du développement économique du pays, pour une économie plus verte et résiliente“, a relevé M. Toledano.

Même si le Maroc n’est pas considéré comme un pays pollueur, à l’instar de la Chine, des USA et des grands pays industrialisés, il prend en considération cette problématique majeure et essaie d’anticiper pour être parmi les “bons élèves” de cette économie circulaire.
En effet, le Maroc est bien connu pour ses efforts en matière d’énergies renouvelables, en particulier dans le domaine de l’énergie solaire. Le pays a investi massivement dans des projets solaires d’envergure, tels que la centrale solaire de Noor Ouarzazate, l’une des plus grandes au monde.

Au cours des deux dernières décennies, le Royaume s’est engagé dans une stratégie énergétique durable très ambitieuse qui s’appuie sur un cadre de mise en œuvre en forte dynamique de déploiement et de consolidation. En sus, une série de réformes législatives et réglementaires ont été initiées afin de soutenir cette ambition et de favoriser les projets à dimension écologique.

Afin de s’adapter à l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau, le Royaume a également pris une panoplie de mesures pour faire face à la pénurie d’eau, en mettant en place des projets de développement durable et de gestion de l’eau.

La promotion de l’économie circulaire et la gestion efficace des déchets figurent aussi au cœur de l’action du Royaume qui dispose d’une riche expérience en matière de recyclage et de réduction des déchets. Dans ce sens, des initiatives innovantes ont été adoptées pour une économie plus circulaire.

Toutes ces actions permettront d’évoluer vers un nouveau modèle économique et social, un modèle de développement durable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, ceux des changements climatiques, de la rareté des ressources, de la perte accélérée de la biodiversité et de la multiplication des risques sanitaires et environnementaux. Ecomondo, la grand-messe de l’économie circulaire

La ville de Rimini, en Italie, est de nouveau le centre de l’innovation, de la durabilité et du développement environnemental, en accueillant du 7 au 10 novembre, l’évènement phare de la transition écologique et de l’économie circulaire Ecomondo 2023.

Cet événement de renom, qui représente une plateforme mondiale pour présenter les solutions les plus vertes, durables et résilientes aux défis environnementaux actuels, a toujours été à l’avant-garde des efforts en matière de durabilité environnementale. Ce salon mondial est le rendez-vous incontournable pour les entreprises, les chercheurs, les décideurs politiques et les acteurs clés du secteur environnemental.

En effet, “Ecomondo” symbolise la liaison entre l’écologie et le monde, en mettant particulièrement l’accent sur les solutions écologiques et le développement durable. Pour cette édition, le salon propose un large éventail de sujets, y compris la gestion de l’eau, le textile, la bioénergie, la gestion et la protection des sols, le transport, la gestion des déchets, l’agriculture durable et l’urbanisme.

Il est bien plus qu’un salon professionnel, c’est une vitrine de solutions qui façonneront un avenir plus durable pour notre planète. C’est aussi une opportunité d’apprendre, de partager et de s’engager dans la transition vers une économie verte.

Les dirigeants et opérateurs européens, conscients de l’impératif de la transition vers une économie verte et décarbonée, s’intéressent de plus en plus au potentiel et aux opportunités qu’offre le Maroc en matière de transition énergétique, guidés en cela par un cadre de coopération Maroc-UE clair et ambitieux.

En effet, les partenaires européens ne manquent pas de saluer les progrès réalisés par le Royaume pour la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et la préservation de l’environnement, et de souligner les points de convergence entre la stratégie nationale du Maroc en la matière et les objectifs du Pacte Vert pour l’Europe.

Le Maroc et l’Union européenne partagent la même vision et les mêmes valeurs quant à la nécessaire transition énergétique et la mise en place d’un modèle économique sobre en carbone, face à une urgence climatique qui rend inévitable cette transformation.

Ainsi, le bloc européen s’est doté du ‘’plus ambitieux’’ plan de neutralité carbone dans le monde. Le Green Deal entend adapter les politiques de l’UE en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité en vue de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, et d’atteindre la fin des émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

De son côté, le Maroc fait figure de leader, grâce à sa politique volontariste en matière d’action climatique et de transition verte, dans une région méditerranéenne qui fait face à un réchauffement climatique plus rapide qu’ailleurs.

Sa stratégie nationale de développement durable (SNDD), son modèle de développement des énergies renouvelables, son dynamisme climatique et l’intérêt porté aux développements des énergies propres, comme l’hydrogène vert, font du Royaume un exemple à suivre pour les pays émergents.

C’est dans ce contexte qu’intervient le Partenariat Vert Maroc-UE, le premier du genre conclu par le bloc européen avec un pays de son voisinage Sud, et qui vise à accélérer la convergence entre les deux parties sur les questions de l’environnement, du climat et du développement durable, sur la base du Green Deal de l’UE, lancé en décembre 2019, et de la SNDD, adoptée en juin 2017.

La Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a souligné, à cet égard, que ce Partenariat, qui renforce les valeurs de coopération, de solidarité et de durabilité, est de nature à faire progresser la transition énergétique, en vue d’un avenir meilleur.

Lors d’un séminaire tenu récemment à Bruxelles autour de ce Partenariat, nouveau jalon de la coopération multiforme entre le Royaume et l’Union européenne, Mme Simson a qualifié de “lueur d’espoir” le partenariat énergétique entre le Maroc et les Vingt-Sept, en perspective de la lutte contre le changement climatique.

“Grâce à notre partenariat énergétique, nous pouvons garantir un avenir plus propre, plus durable et plus prospère à nos citoyens et aux générations à venir’’, a-t-elle souligné, affirmant que Bruxelles mobilise tous les différents outils pour garantir la mise en œuvre de ce partenariat vert, devenu un modèle pour des engagements similaires avec d’autres pays partenaires, avec plus de 260 millions d’euros de subventions rien que pour la période 2022-2023.
D’ailleurs, ce Partenariat vert a déjà commencé à prendre forme, à travers deux premiers programmes, d’un montant total de 165 millions d’euros, soutenant le développement des énergies vertes et le développement écologique, inclusif et innovant des secteurs agricole et forestier du Maroc.

De même, les deux parties doivent signer prochainement de nouvelles initiatives de coopération dans les domaines de l’énergie verte, de l’économie circulaire et de la décarbonation de l’industrie. La 1ère réunion de mise en œuvre de la Feuille de Route d’opérationnalisation du Partenariat Vert Maroc-UE avait eu lieu en juin dernier à Rabat.

Dans cette perspective, le Maroc suscite aussi un intérêt grandissant chez les opérateurs et investisseurs européens, souhaitant accompagner la dynamique de développement des énergies renouvelables et capitaliser sur le grand potentiel du Royaume ainsi que sur son expérience dans ce domaine.

A cet égard, le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Ricardo Mourinho Felix, a souligné que le Maroc est pionnier dans le développement des énergies renouvelables en Afrique et au-delà, grâce à une stratégie de transition énergétique ”très ambitieuse dotée d’une vision claire”.

“Le Maroc a compris depuis longtemps les opportunités de l’action climatique et a fait de grands progrès vers cet objectif au cours des 15 dernières années“, a-t-il relevé, mettant l’accent sur le “potentiel extraordinaire” du Maroc, avec une disponibilité abondante d’énergie renouvelable et de ressources naturelles.

Par ailleurs, un intérêt particulier est accordé à l’hydrogène vert en tant qu’énergie du futur, à même de devenir la pierre angulaire d’une coopération énergétique gagnant-gagnant UE-Maroc dans le cadre du Partenariat vert.

Le Maroc ambitionne de devenir un exportateur majeur d’hydrogène vert, grâce à ses avantages comparatifs, tandis que l’UE considère l’hydrogène comme pilier important de sa stratégie de décarbonation de son industrie et de son secteur des transports.

Le Gazoduc Nigeria-Maroc est ‘’un projet ambitieux qui contribuera au développement de l’ensemble du continent africain’’, écrit, le 6 novembre, le portail espagnol “comandofotografico.com”.

‘’Depuis son annonce, le gazoduc Nigeria-Maroc a suscité l’intérêt comme étant l’un des projets les plus ambitieux d’Afrique. Ce mégaprojet énergétique, qui traverse 13 eaux territoriales, consiste en un gazoduc de 7.000 kilomètres, qui promet de répondre aux besoins énergétiques de près de 400 millions de personnes dans 11 pays africains’’, indique le média.

’L’importance de ce projet a été reconnue au niveau international, ce qui a incité la compagnie pétrolière nationale du Nigeria, la NNPC, à lancer un appel aux investisseurs pour participer à cette initiative lors d’un événement organisé à Abuja’’, ajoute le portail, relevant que depuis sa présentation en 2016, le gazoduc a ‘’reçu un coup de pouce significatif en termes de financement’’.
En décembre 2021, le Maroc et le Nigeria ont signé un accord de financement du projet, approuvé par la Banque islamique de développement, rappelle la même source, ajoutant qu’en 2022, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a fourni un financement substantiel pour l’étude de faisabilité du projet.

’Le gazoduc Nigeria-Maroc a non seulement le potentiel de fournir du gaz à l’Europe, mais il promet de stimuler le développement socio-économique de l’Afrique. De nombreux experts s’accordent à dire que ce projet apportera des investissements étrangers, des créations d’emplois et de richesses aux pays traversés par le gazoduc’’, détaille le site électronique espagnol.
’En résumé, le gazoduc Nigeria-Maroc devrait stimuler le développement de l’Afrique, en offrant des opportunités d’investissement et en garantissant la sécurité énergétique et la croissance socio-économique dans la région’’, conclut l’auteur de l’article.

Fort de sa vision stratégique et de son leadership, le Royaume du Maroc s’affirme en ‘’acteur clé’’ aux niveaux régional et international et joue un ‘’rôle prépondérant’’ dans le développement durable et la promotion de la paix, a affirmé le Secrétaire général adjoint de l’Union pour la Méditerranée (UpM) chargé du développement économique et de l’emploi, Abdelkader El Khissassi.

’Le Maroc a joué des rôles importants au niveau du Processus de Barcelone 1995, du Dialogue 5+5, de l’Accord d’Agadir, de la Fondation Anna Lindh, mais aussi a eu un rôle déterminant dans la création de l’UpM en 2008 et continue à jouer jusqu’à présent des rôles fondateurs dans l’action régionale de cette organisation intergouvernementale sui generis qui demeure la seule organisation capable de rassembler à la fois les 27 pays membres de l’UE et 16 autres pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée’’, a indiqué M. El Khissassi dans un entretien à la MAP, en marge de la 3ème édition de l’Académie de la jeunesse méditerranéenne, tenue du 06 au 09 novembre à Barcelone.

’Depuis la création de l’UpM, deux responsables marocains ont occupé le poste de Secrétaire général et deux autres ont aussi assumé le rôle de Secrétaire général adjoint en charge du développement économique et de l’emploi’’, a-t-il relevé, assurant que ‘’l’intérêt continu du Maroc à faire avancer l’organisation malgré la conjoncture actuelle très délicate est clair et non équivoque’’.

En outre, a soutenu M. El Khissassi, le Maroc a abrité plusieurs événements d’envergure, notamment des réunions de haut niveau et des plateformes régionales, forums et Workshops.

’Plusieurs marocains et marocaines participent et contribuent activement à nos initiatives, des responsables gouvernementaux, des responsables étatiques, des leaders de la société civile, des représentants du secteur privé et aussi les jeunes qui prennent activement part à nos différentes réunions et concourent diligemment à l’élaboration de nos plans stratégiques et feuilles de routes régionales’’, a fait valoir le Secrétaire général adjoint de l’UpM.

Et de poursuivre que les diplomates et cadres techniques marocains du Secrétariat de l’UpM contribuent de manière permanente à la mise en œuvre des politiques et documents stratégiques du Secrétariat et appuient les projets régionaux de l’UpM, y compris ceux qui concernent le Maroc.

Cette ‘’présence active et effective’’ est le résultat de la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI qui place la dimension méditerranéenne parmi les priorités de l’action diplomatique marocaine qui reste multidimensionnelle et demeure toujours ouverte sur les autres régions du monde.

C’est dans cette logique que s’inscrit la nouvelle vision géostratégique atlantique de portée africaine annoncée par SM le Roi, a-t-il indiqué, assurant que cette initiative confirme ‘’la détermination du Maroc à faire valoir ses atouts stratégiques et son leadership régional, au service d’une coopération Sud-Sud fructueuse et bénéfique pour tous les pays concernés, en faveur de la paix, l’intégrité territoriale des Etats et la stabilité régionale’’.

Cette vision confirme également ‘’l’attachement du Maroc à ses repères géographiques sans négliger aucune dimension ou facette’’.

Dans ce sillage, a fait observer M. El Khissassi, le choix du Maroc pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, manifeste cette ‘’confiance internationale’’ à l’égard du Royaume et donne une ‘’image très positive’’ du Maroc, un pays qui se modernise de manière soutenue et se place sur les sentiers de la croissance industrielle et économique, tout en préservant les droits sociaux de ses citoyens.

’L’organisation de la Coupe du Monde incarne l’amitié et la fraternité entre ces trois pays membres de l’UpM et donne une belle image sur le voisinage entre l’Afrique et l’Europe, tout en s’ouvrant sur l’Atlantique vu que les premiers matchs de la Coupe du Monde seront organisés en Amérique latine’’, a conclu M. El Khissassi.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali a indiqué que son département s’attelle à actualiser la feuille de route de l’infrastructure gazière afin de créer des ports de réception et un réseau de transport et de distribution par pipelines reliant les unités de réception à diverses zones de consommation de gaz naturel.

Cette actualisation est un élément essentiel du processus de transition énergétique en raison de ses avantages environnementaux et économiques“, a souligné Mme Benali, lors de la présentation du budget sectoriel du Département de la Transition énergétique et du Développement durable au titre de 2024, devant la Commission des Infrastructures de base, de l’énergie, des mines et de l’environnement de la Chambre des représentants.

La ministre a rappelé les principaux leviers adoptés dans le domaine de l’énergie, notamment la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel pour accélérer la transition énergétique, ainsi que des mesures d’injonction et autres fiscales.

Elle a passé en revue les principales réformes législatives et réglementaires qui devraient être mises en œuvre au cours de l’année 2024 dans les domaines des mines, de la surveillance et de la prévention des risques, notamment la finalisation de l’élaboration du projet d’amendement de la loi n° 33.13 relative aux miniers et le lancement de la mise en œuvre d’un cadre juridique et réglementaire concernant les équipements sous pression.

S’agissant des projets d’énergies renouvelables, Mme Benali a affirmé que l’année prochaine verra la poursuite du développement et de la réalisation de la centrale solaire “Nour Atlas” dont l’entrée en vigueur est prévue en 2024, soulignant que les travaux de réalisation de la station de transfert d’énergie par pompage “Abdelmoumen” seront également achevés, en plus de la poursuite des travaux de développement de 17 projets de petites centrales hydroélectriques.

En ce qui concerne le domaine des technologies et de la sécurité nucléaire, la ministre s’est arrêtée sur les perspectives pour l’année 2024, qui consistent principalement à “continuer à renforcer la coopération technique entre le Maroc et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le domaine de l’usage pacifique de l’énergie nucléaire dans divers secteurs sociaux et économiques, ainsi qu’à consolider la coopération tripartite entre le Maroc, l’AIEA et les pays africains, en accueillant des stagiaires africains au sein des institutions nationales”.
Au niveau de l’observation et de la prospective énergétique, l’année 2024 verra la réalisation d’une étude statistique multisectorielle sur la consommation d’énergie dans les secteurs économiques, ainsi que la mise en place d’un système d’information intégré pour renforcer la collecte et le traitement des données statistiques dans le cadre de la réalisation de l’étude statistique multisectorielle sur la consommation d’énergie.

Parmi les projets prévus pour l’année prochaine, dans le domaine du phosphate, selon la ministre, figurent la réalisation d’une nouvelle station de lavage à Benguérir, avec un investissement total de 3,868 milliards de dirhams, la mise en place de l’infrastructure nécessaire pour le transport et le stockage du phosphate afin de préserver la capacité stratégique de la mine “M’zinda” à hauteur de 2 millions de tonnes par an, outre le projet de développement de la mine de Benguérir avec un investissement de 354 millions de dirhams.

Pour ce qui est du programme d’électrification rurale généralisée, Mme Benali a affirmé que l’électrification des Douars restants et des infrastructures socio-économiques a été programmée pour la période de 2023 à 2027, avec un budget de 825 millions de dirhams, ce qui portera le taux d’électrification rurale à 99,96% à fin 2027.

D’autre part, la ministre a passé en revue les programmes de développement durable, notamment la gestion intégrée et durable des déchets et la promotion de l’économie circulaire, soulignant, dans ce sillage, qu’un budget de 250 millions de dirhams sera alloué, au cours de l’année prochaine, pour la poursuite du soutien aux projets relevant des accords signés dans le cadre du Programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés.

Elle a, de même, évoqué le suivi de la réalisation des projets de centres de tri et de valorisation des déchets bénéficiant du soutien, ainsi que la mise en œuvre du système de gestion et de valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques dans le cadre de l’accord signé avec le secteur privé.

Concernant le renforcement de la surveillance et de l’évaluation environnementale, Mme Benali a fait savoir que l’année 2024 verra la poursuite de la surveillance de la qualité des eaux de baignade (200 plages) et des sables (62 plages), ajoutant qu’au niveau de la surveillance de la qualité de l’air, le ministère œuvrera à la signature d’accords ou d’avenants à des accords avec les régions pour l’acquisition de nouvelles stations, avec la rénovation des stations restantes (3 stations), ainsi que pour la poursuite de l’entretien du réseau national de surveillance de la qualité de l’air.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a souligné la nécessité d’un appel fort et clair à l’action pour accélérer les mesures d’adaptation, à l’occasion de la Réunion ministérielle préparatoire de la COP28 (Pré-COP28), qui s’est tenue les 30 et 31 octobre à Abu Dhabi.

Intervenant lors de la séance consacrée à l’adaptation, Mme Benali a souligné, à cet égard, que le Cadre de l’Objectif Global d’Adaptation doit contenir des cibles sectorielles quantifiées spécifiques accompagnées d’indicateurs mesurables qui correspondent au besoin urgent d’action et de soutien, tout en facilitant l’intégration du financement de l’adaptation.

La ministre, qui présidait la délégation marocaine, a également mis l’accent sur l’impératif de la reconnaissance, dans le résultat du Bilan Mondial sur l’adaptation, de l’écart entre l’évaluation des besoins et les financements reçus pour l’adaptation, y compris ses sources.

La Pré-COP28 se tient dans le cadre des préparatifs de la 28ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Climat-COP28, qui aura lieu à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, et représente la dernière étape de consultations multilatérales.

Elle constitue une plate-forme essentielle permettant aux ministres de rapprocher leurs points de vues sur les résultats attendus à la COP28, en capitalisant sur les consultations ministérielles tenues auparavant, dont le Dialogue de Petersbourg sur le climat, organisé à Berlin, la 7ème Conférence Ministérielle sur l’Action Climatique (MoCA) qui a eu lieu à Bruxelles, le Sommet Climatique de l’Afrique tenu à Nairobi ainsi que les réunions de l’Assemblée Générale des Nations Unies (UNCA) tenues à New York.

Cette réunion, qui a vu la participation d’une cinquantaine de ministres représentant les différents groupes de négociations, s’est déroulée sous forme de tables rondes plénières et des travaux de groupes pour échanger de manière informelle sur plusieurs sujets, notamment l’adaptation et l’atténuation, particulièrement l’accélération de la transition énergétique, les moyens de mise en œuvre, dont la transformation de la finance climatique, l’opérationnalisation du Fonds des Pertes et dommages ainsi que le Bilan Mondial des efforts climatiques collectifs.

En marge des travaux de cette réunion ministérielle préliminaire, Mme Benali s’est entretenue avec Son Excellence Sultan Al Jaber, ministre Emirati de l’Industrie et des Technologies avancées et président de la COP28, sur la coordination entre les deux pays pour aboutir à des résultats ambitieux et équitables lors de la COP28, notamment pour une transition énergétique globale et juste ainsi que sur les perspectives de coopération bilatérale, en matière de transition énergétique plus particulièrement.

Il est à signaler que le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est un pays très engagé dans l’action mondiale pour la lutte contre le réchauffement climatique. Le Maroc a pu revoir à la hausse l’ambition de sa Contribution Déterminée au niveau National au titre de l’Accord de Paris, déjà alignée avec l’objectif de 1.5°C de l’Accord de Paris, pour atteindre un objectif de réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) de plus de 45% à l’horizon de 2030.

Au niveau régional, le Maroc a développé, grâce à une forte impulsion Royale, une approche panafricaine qui place les questions environnementales et climatiques au cœur de ses programmes de coopération. Des initiatives ambitieuses visant à renforcer la résilience de l’Afrique ont été lancées, notamment les trois Commissions Climats du bassin de Congo, du Sahel et des Etats Insulaires ainsi que d’autres initiatives telles que : Triple A « Adaptation de l’Agriculture Africaine » et Triple S « Soutenabilité, Stabilité et Sécurité en Afrique » avec la République du Sénégal.