La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, s’est entretenue, le 16 janvier en marge de la Semaine de la durabilité d’Abou Dhabi, avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie, de l’Environnement et du Climat de la région belge de Wallonie, Philippe Henry.

Les échanges ont porté sur les moyens de renforcer la coopération maroco-belge dans le domaine des énergies renouvelables, notamment avec la Région wallonne.

Les deux responsables ont également abordé un certain nombre de sujets liés au changement climatique, à la décarbonisation des industries, en plus de la connexion énergétique entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne.

Ils ont aussi évoqué les perspectives d’avenir de coopération entre le Maroc et l’Agence internationale des énergies renouvelables, au sein de laquelle le ministre de l’Energie, de l’Environnement et du Climat de la Région wallonne occupe le poste de vice-président.

Mme Benali a participé, aux côtés du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, à l’ouverture de la Semaine de la durabilité d’Abou Dhabi, organisée sous le slogan “Unis pour l’action climatique en vue de la COP28“.

Dans le cadre de la Semaine de la durabilité d’Abou Dhabi, une série de rencontres de haut niveau seront organisées pour examiner les principales priorités du développement durable, les moyens de contribuer à la réalisation de la neutralité climatique à l’avenir, et la manière de bénéficier de la première évaluation internationale de l’Accord de Paris pour accélérer les efforts de progrès dans le domaine de l’action pour le climat.

Par ailleurs, cet événement se penchera sur des sujets d’actualité tels que la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique, la décarbonisation des industries, la santé et l’adaptation au climat, ainsi que l’implication des jeunes et des femmes dans l’action climatique.

Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a pris part, le 16 janvier, aux côtés de plusieurs chefs d’État et de gouvernement, à l’ouverture de la 15e édition de la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi, organisée sous le signe “Unis pour l’action climatique en vue de la COP28″.
La délégation marocaine qui a participé à ce conclave est composée, notamment, de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et du Chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc à Abou Dhabi, Abdelilah Oudades.

La cérémonie d’ouverture, qui a été présidée par le Président des Émirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al Nahyan, a été marquée par le couronnement des dix lauréats du prix Zayed pour la durabilité.

Ce prix récompense les petites et moyennes entreprises, les organisations à but non lucratif et les établissements d’enseignement secondaire qui proposent des idées et des solutions durables, innovantes et porteuses d’un impact dans les secteurs de la santé, de l’alimentation, de l’eau et de l’énergie.

Dans une déclaration, M. Akhannouch a souligné l’importance de la présence du Maroc à cet événement mondial majeur organisé dans le cadre des préparatifs initiés par les Émirats arabes unis en vue de l’organisation de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023.

Il a ajouté que le prochain sommet sur le climat permettra d’assurer le suivi des décisions adoptées lors des précédentes conférences, notamment celles de Paris et de Marrakech.

À cet égard, le chef du gouvernement a salué les efforts considérables déployés par les Émirats dans la préservation de l’environnement et la promotion du secteur des énergies durables, mettant l’accent sur l’expérience pionnière du Maroc dans ce domaine.

Il a relevé ainsi que les énergies renouvelables représentent 38% du mix énergétique du Royaume, dans la perspective d’atteindre 50 % durant les prochaines années.

Par ailleurs, M. Akhannouch a noté que la participation du Maroc au Prix Zayed pour le développement durable a des connotations politiques profondes, reflétant les relations solides entre SM. le Roi Mohammed VI et son frère, Cheikh Mohammed Bin Zayed Al Nahyan, Président des Émirats arabes unis, ainsi que les peuples des deux pays frères.

Pour sa part, Mme Leila Benali a insisté, dans une déclaration similaire, sur l’importance de la présence du Maroc à la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi, qui constitue une opportunité importante de se pencher sur la question climatique qui pèse lourdement sur le monde, en particulier les pays du Sud.

Cet événement annuel organisé avant la Conférence des Parties sur le changement climatique, ouvre la voie à la formulation de propositions dans le domaine du climat, en particulier en ce qui concerne la question du financement de projets apportant des solutions aux défis climatiques et promouvant les énergies renouvelables, a-t-elle expliqué.

La ministre a, de même, rappelé la position pionnière occupée par le Royaume du Maroc, sous le leadership éclairé de SM. le Roi Mohammed VI, dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques et de la promotion du secteur des énergies vertes et propres, soulignant à cet égard l’importance de la coopération entre le Maroc et les Émirats arabes unis afin d’accélérer les projets d’énergie renouvelable.

À cette occasion, le Chef du gouvernement a visité, en compagnie des membres de la délégation, l’exposition tenue dans le cadre de la Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi, où des explications lui ont été fournies par les responsables des stands, notamment en ce qui concerne les projets de protection de l’environnement et des énergies propres.

M.Akhannouch s’est également entretenu avec le président désigné pour la Conférence des Parties (COP28), Sultan Ahmed Al Jaber, ministre de l’Industrie et des Technologies avancées des Émirats arabes unis.

Dans une allocution de circonstance, le président des Émirats arabes unis a souligné que la Semaine de la durabilité d’Abou Dhabi constituait une plate-forme mondiale qui incarne la volonté de son pays d’inciter les dirigeants de la communauté internationale à travailler ensemble pour servir les intérêts et les aspirations des peuples dans le domaine du développement économique et social durable.

Il a ajouté que son pays déploie des efforts intensifs pour consacrer le principe de durabilité et trouver des solutions pratiques et réalisables aux défis du changement climatique, signalant que l’initiative stratégique des Émirats arabes unis pour atteindre la neutralité climatique d’ici 2050 constitue une démarche naturelle dans l’approche globale de la durabilité adoptée par le pays.

Au menu de cette manifestation environnementale, figurait une série de rencontres de haut niveau qui ont examiné les moyens de contribuer à la réalisation de la neutralité climatique, tout en bénéficiant de la première évaluation mondiale de l’Accord de Paris afin d’accélérer les progrès réalisés dans le domaine de l’action pour le climat.

Par ailleurs, cet événement s’est penché sur des sujets d’actualité tels que la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique, la décarbonisation des industries, la santé et l’adaptation au climat, ainsi que l’implication des jeunes et des femmes dans l’action climatique.
La Semaine de la durabilité d’Abu Dhabi (14-19 janvier), a été marquée par l’organisation de l’Assemblée générale de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), avec la participation du Maroc, le Forum d’Abu Dhabi sur la finance durable, le Forum mondial de l’énergie du Conseil de l’Atlantique et du Sommet mondial des énergies de l’avenir.

A invitation des autorités du port d’Anvers-Bruges en Belgique, la Fédération de l’Energie de la CGEM a organisé, du 29 janvier au 01 février, une visite de travail avec la participation d’une importante délégation d’entreprises membres de la Fédération, en vue d’explorer avec leurs homologues du port d’Anvers-Bruges, les perspectives de coopération et d’investissement dans le domaine de l’hydrogène vert.

La délégation marocaine est composée de cinquante acteurs opérant dans le domaine énergétique et représentant plus de trente entreprises affiliés à la Fédération de l’énergie, dont notamment l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (MASEN), de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), l’Université Mohammed VI polytechnique et de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) en plus du Cluster Green H2.

L’importance de cette visite de travail a été à au centre d’une rencontre organisée, le 30 janvier à Bruxelles, en présence de l’ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg, M. Mohamed Ameur, en vue d’examiner les processus d’exploitation et les chaînes d’approvisionnement des énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert en Belgique et de partager les expériences en matière de production de cette énergie du futur à savoir l’hydrogène et ses dérivés.

Cette visite a été programmée suite à l’intérêt remarquable porté par les opérateurs énergétiques belges aux immenses opportunités offertes par le Royaume dans ce domaine.

Cette initiative a permis d’ouvrir des perspectives prometteuses de partenariat en matière de transition énergétique et d’élargir la coopération bilatérale à travers l’échange d’expertises entre les opérateurs nationaux du secteur et leurs homologues du port d’Anvers-Bruges.

Les membres de la délégation marocaine ont pu également s’enquérir des infrastructures maritimes et des unités de production de l’hydrogène et de ses dérivés dont dispose le port d’Anvers-Bruges.

A rappeler que lors de sa récente rencontre au siège de la Fédération de l’Energie  avec les opérateurs du secteur, M. Wim Dillen, Directeur de Développement du Port Anvers-Bruges

a présenté la récente fusion entre le Port d’Anvers et Bruges faisant ainsi de cette nouvelle entité le deuxième grand port européen avec un volume transit de 289 millions de tonne/an.

Aujourd’hui, le port d’Anvers-Bruges ambitionne  d’être le plus important  hub européen d’importation d’hydrogène vert, en essayant de développer des partenariats à l’international pour pouvoir importer le H2 vert, l’ammoniac, et Méthanol, notamment du Maroc.

 

Rencontre avec une délégation de représentants de la République de Djibouti

Le 10 janvier 2023, s’est tenue au siège de la CGEM, une rencontre présidée par M. Abdou Diop, président de la commission Afrique de la Confédération avec une délégation de représentants de la République de Djibouti avec la participation des représentants de Masen , de la fédération de l’ Energie, du Laboratoire Laprophan et Laboratoire Soludia Maghreb et l’Association Régionale des agences de voyages de Casablanca-Settat.
La délégation djiboutienne était composée de:
– M. Samir Salem Mouti : Conseiller du Président de la République chargé des investissements,
– M. Alexis Mohamed : Chargé de mission du Président de la république,
– M. Abdallah Ibrahim Abdallah : Directeur Général Adjoint de la banque pour le Commerce et L’industrie,
– Dr Saad Farah Barreh : Représentant des pharmaciens,
Lors de cette rencontre, les membres de la délégation djiboutienne ont présenté la situation géoéconomique de leur pays, petit par la taille mais qui nourrit des ambitions importantes pour son développement.
Pour ce faire, ils cherchent des partenaires sur des projets gagnants -gagnants dans leur pays entre –autres des partenariats d’affaires avec des entreprises marocaines dans tous les secteurs.
En ce qui concerne le secteur énergétique, et principalement l’Energie verte, ils ont exprimé un besoin de 300MW en solaire, éolienne et géothermie avec une croissance annuelle de 20 MW.
A noter que Masen est déjà présente à Djibouti par un projet en cours de 30 MW solaire, ce qui peut encourager d’autres entités marocaines à prospecter ce marché.
A noter que Djibouti est la seule porte portuaire de l’Ethiopie qui est un marché de 120 Millions d’habitants et qui peut ainsi faciliter l’accès des entreprises marocaines à ce marché.

La coopération entre le Maroc et plusieurs autres pays africains dans divers secteurs, en particulier celui des énergies renouvelables, constitue un modèle consacrant l’engagement du Royaume à consolider la coopération Sud-Sud.

Washington a abrité récemment une rencontre du Conseil des Affaires USA-Nigeria, qui s’est penchée notamment sur le rôle joué par le Maroc et le Nigeria dans le cadre de la coopération régionale et l’avenir du secteur énergétique en Afrique.

Lors de cette rencontre, les participants ont abordé également les différents aspects du partenariat liant le Royaume au Nigeria, qui représente un modèle dans le secteur des énergies renouvelables, notamment le projet de gazoduc entre les deux pays.

Dans ce cadre, le directeur général du fonds d’investissement Ithmar Capital, Obaid Amrane, a bien voulu répondu aux questions au sujet de la coopération entre le Maroc et plusieurs autres pays du continent.

Créé en 2011, Ithmar est un fonds d’investissement stratégique avec pour vocation première l’accompagnement du développement économique du Maroc. Fonds multisectoriel, Ithmar vise à promouvoir l’investissement dans tous les secteurs stratégiques nationaux en développant des projets structurants et transformationnels avec un fort impact.

    1.Comment le Maroc et le Nigeria peuvent-ils contribuer à travers leur partenariat à l’essor économique du continent africain ?

Le Maroc et le Nigeria sont deux pays importants de la région de l’ouest du continent, qui, au-delà des accords signés, ont réalisé des projets concrets, notamment le projet de gazoduc. Ce projet aura un impact significatif sur la transition énergétique, la croissance économique et la sécurité énergétique.

C’est en fait un projet transformationnel, qui sera à l’origine d’un changement du paradigme énergétique, du fait qu’il permettra d’accéder à une énergie décarbonée, de libérer le potentiel des énergies renouvelables et de favoriser l’émergence de nouvelles industries à forte valeur ajoutée.

    2.Le Maroc connaît un essor dans le secteur des énergies renouvelables. Comment peut-il mettre à profit son expertise au service du reste du continent ?

Grâce à la clairvoyance du leadership de SM le Roi Mohammed VI dans les domaines des énergies renouvelables et du développement durable, le Maroc a pu acquérir une grande expérience qui est aujourd’hui sollicitée par les pays africains.

Cette expérience a permis au Royaume, grâce aux hautes orientations royales, de se classer parmi les pays leaders en matière d’efficacité énergétique et de développement durable.

    3.Quelle est l’importance de l’organisation à Washington d’une rencontre entre le Maroc et le Nigeria avec comme focus l’avenir du secteur énergétique en Afrique ?

Ce genre d’évènements revêt une importance capitale, puisque ça permet d’améliorer la connectivité entre les différents acteurs et de créer des ponts entre les investisseurs et les opérateurs économiques.

Le fonds d’investissement Ithmar Capital était présent à cette rencontre pour mettre en avant les réalisations du Royaume en matière de coopération Sud-Sud, notamment dans les domaines des infrastructures et de l’énergie.

La rencontre a également été l’occasion d’échanger avec les différentes parties prenantes sur les activités et projets menés dans le cadre du Forum africain des investisseurs souverains, qui regroupe 10 fonds souverains au continent avec pour objectif de développer et de lancer des projets d’infrastructures à dimension régionale dans les domaines de l’énergie, de la transition énergétique, de la sécurité alimentaire, du numérique et de la logistique.

L’Afrique est un continent d’avenir, avec un taux de croissance parmi les plus importants au niveau mondial. C’est également une destination prisée par les opérateurs américains, ce qui offre des opportunités d’investissement importantes dans le cadre d’une approche win-win.
La balle est maintenant dans le camp des opérateurs africains pour promouvoir un développement global et durable.

L’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE) vient de fixer la méthodologie de détermination du tarif d’utilisation du réseau électrique national de transport.

En effet, le Conseil de l’ANRE a adopté, récemment et à l’unanimité, la méthodologie de détermination du tarif dudit réseau électrique national de transport, indique l’Autorité dans un communiqué, précisant que cette méthodologie fixe les règles et les modalités selon lesquelles le tarif sera calculé et appliqué aux utilisateurs dudit réseau.

L’ANRE conclut ainsi un long processus de concertation de près de huit mois avec les principales parties prenantes concernées par ce sujet, notamment, l’ONEE en sa qualité actuelle de Gestionnaire du Réseau Transport (GRT), le ministère de l’Intérieur, agissant pour le compte des régies et autres entités de distribution ainsi que les membres de la Fédération de l’énergie.

L’ANRE a aussi sondé le point de vue du grand public au moyen d’une consultation publiée sur son site web et dont le délai a été prolongé suite à la demande de certaines parties. Au cours de ce processus, l’ANRE a veillé à prendre en considération, dans toute la mesure du possible, les commentaires et contributions exprimés.

La méthodologie adoptée constitue le premier cadre tarifaire indépendant et transparent, conçu dans le cadre des dispositions de la loi n°48-15 relative à la régulation du secteur de l’électricité et à la création de l’ANRE. Elle comporte un ensemble de principes éprouvés au niveau national et international tout en introduisant de nouveaux éléments favorables à l’équité, à la transparence et au développement du secteur électrique national conformément aux orientations de la stratégie énergétique nationale.

Cette méthodologie consacre aussi les principes de mutualisation des coûts et de péréquation territoriale en préconisant un tarif unique d’utilisation du réseau électrique national de transport sur l’ensemble du territoire national.

En ce qui concerne les investissements dans le réseau de transport de l’électricité, l’accent a été mis sur le bon fonctionnement et la sécurité du système électrique en adoptant une procédure d’activation et de contrôle des investissements favorisant l’efficacité et l’amélioration de la qualité.

Et de noter que dans une phase ultérieure, au cours du premier trimestre 2023, l’ANRE fixera le tarif d’utilisation du réseau électrique national de transport sur la base de cette méthodologie pour la période 2023-2025.

A cet égard, et en attendant l’aboutissement du projet en cours de séparation comptable, l’ANRE s’appuiera sur les données comptables de l’activité de transport de l’ONEE.

L’ANRE est une autorité administrative indépendante instituée en vertu de la loi n°48-15. Elle assure le bon fonctionnement du marché électrique national notamment en veillant à la transparence ainsi qu’à l’équité des modalités d’accès et d’utilisation des réseaux électriques nationaux. Elle est ainsi chargée de fixer le tarif d’utilisation des réseaux électriques de transport et de distribution en favorisant l’efficience du système électrique national et la transition énergétique de notre pays.

John Cockerill leader mondial des électrolyseurs alcalins et une entreprise marocaine leader dans le secteur de l’énergie ont conclu un accord visant la création d’une coentreprise offrant des solutions pour la filière hydrogène vert intégrée au Maroc. 

Elle comprendra en particulier une usine de fabrication d’électrolyseurs alcalins qui sera la première de son genre en Afrique. 

Cette collaboration permet à John Cockerill de contribuer aux objectifs marocains et globaux en matière d’hydrogène vert et d’énergies renouvelables. 

L’accord conclu vise en particulier la création d’une gigafactory dédiée à la fabrication d’électrolyseurs destinés à la constitution d’une filière hydrogène vert intégrée au Maroc. Au départ de cette usine, John Cockerill et son partenaire développeront conjointement une chaîne de valeur dédiée à l’hydrogène vert au Maroc, permettant dans le même temps le développement d’une expertise locale et d’emplois dans ce domaine. 

La coentreprise aura des capacités de fabrication à grande échelle d’électrolyseurs alcalins de grande puissance (5MW+/Stack Electrolyseur) qui permettront en outre la production d’hydrogène vert au meilleur prix. Ces développements dans l’industrie de l’hydrogène aideront les grandes industries locales à la mise en œuvre d’un écosystème énergétique national axé sur les énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien). 

La mise en place de l’usine se base sur la grande expérience de John Cockerill au travers de ses autres usines dans le monde et sa capacité à offrir des solutions de production d’hydrogène à grande échelle à ses clients. 

Raphaël TILOT, Président exécutif John Cockerill Hydrogen : « Nous sommes honorés de pouvoir contribuer à la transition énergétique du Maroc. A l’image des grandes réussites du Royaume notamment dans l’aéronautique et l’automobile, nous sommes déterminés à établir ensemble un tel écosystème local autour des technologies de l’hydrogène. »

La Chambre des Représentants a tenu, le 3 janvier, une session plénière consacrée à l’examen du rapport annuel de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE), qui avait fait l’objet de débats et d’étude devant la commission compétente à la Chambre des Représentants.

Lors de cette session, présidée par le président de la Chambre des Représentants, Rachid Talbi Alami, les parlementaires ont mis en avant le travail effectué par l’Autorité, au terme d’une année d’exercice, en ce qui concerne la mise en œuvre des missions qui lui ont été fixées par la loi ou ses relations internationales qui lui ont permis d’accéder à la présidence de l’Association des régulateurs méditerranéens de l’énergie (MEDREG) et à la vice-présidence du Réseau francophone des régulateurs de l’énergie, outre la définition de la future feuille de route développée de l’ANRE qui tend à assurer la sécurité énergétique du pays, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Au cours de leurs interventions, les groupes parlementaires ont mis l’accent sur la restructuration de tous les champs d’intervention, la consolidation d’un marché ouvert à des prix raisonnables et la réalisation de l’autosuffisance surtout avec l’importance cruciale de l’énergie comme l’ont démontré les changements climatiques, la crise du Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne.

Les groupes et le groupement parlementaires ont émis le souhait que cette expérience singulière soit un levier en matière de production d’énergie propre, incite les citoyens à accéder au marché de la production et de la vente et favorise cette opération citoyenne qui aura des incidences positives sur les autres secteurs.

Par ailleurs, la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des Représentants a appelé à renforcer les rôles de l’ANRE et à les adapter aux exigences et aux évolutions imposées par le développement du secteur de l’électricité. 

Dans un document concluant le débat autour du “Premier rapport annuel sur les activités de l’ANRE au titre de l’année 2021″, la Commission a souligné la nécessité d’élargir les prérogatives de l’ANRE pour inclure les secteurs du gaz et des hydrocarbures, tout en la dotant des outils et des ressources matérielles et humaines lui permettant de remplir pleinement les tâches qui lui sont confiées.

La Commission a préconisé dans ce rapport, présenté lors d’une session plénière en présence de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, le règlement des diverses problématiques dont pâtit le secteur de l’électricité, particulièrement les producteurs privés porteurs de projets, l’élargissement des champs énergétiques et la concrétisation des recommandations du Nouveau Modèle de Développement, et la séparation des tâches entre les différents intervenants dans le secteur de l’électricité.

En outre, la Commission a émis une série d’observations et de questionnements relatifs au rapport annuel de l’ANRE, notamment le bilan de ses missions prévues par la loi 48.15, y compris la fixation du tarif d’accès au réseau électrique national de transport et aux réseaux nationaux électriques de la distribution de moyenne tension, en plus du bilan relatif à la neutralité carbone dans les activités énergétiques en général surtout que les centrales électriques à charbon prévalent toujours à un taux de 67,8% de l’ensemble de la production.

Par ailleurs, elle a appelé à une séparation comptable entre les activités de production à l’instar des activités de transport d’énergie électrique, afin d’établir une tarification détaillée précisant les coûts de production, de transport et de distribution afin d’en identifier les failles, tout en préconisant de trouver les raisons derrière le coût élevé de la facture énergétique pour les citoyens et de proposer des solutions appropriées. Dans le même contexte, la Commission a souligné que l’ANRE contribue indirectement à la protection du consommateur, en ouvrant le secteur aux investissements privés et en assurant la transparence dans l’accès à l’information, permettant ainsi l’amélioration de la performance des institutions et de l’économie nationale.

Au terme de cette session, M. Talbi Alami a salué le travail de la Commission, ce qui représente, selon des parlementaires, une source de motivation pour l’ANRE afin de poursuivre ses efforts pour la consolidation de l’édifice énergétique marocain.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali a appelé, le 3 janvier, à redoubler d’efforts pour activer les rôles assignés à l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) et pour la mise en œuvre effective du chantier de régulation de ce secteur.

Intervenant lors d’une séance plénière à la Chambre des représentants consacrée au rapport annuel des activités de l’ANRE au titre de l’année 2021, la ministre a mis l’accent sur l’importance de faire ressortir le chapitre comptable des activités de production, de transport et de distribution de l’électricité, rappelant qu’il contribue à assurer la transparence et l’égalité ainsi qu’à assurer un traitement équitable entre les différents acteurs privés et à les inciter à investir davantage dans les secteurs de l’électricité et de l’énergie.

Mme Benali a également appelé à accélérer la fixation de la tarification pour l’utilisation des réseaux électriques, notamment la tarification d’utilisation des réseaux de distribution d’électricité moyenne tension, mais également à publier les décisions et les tarifications de l’ANRE sur son site web accessible au grand public en vue de consacrer le principe de transparence et de gagner la confiance de tous les acteurs du secteur.

Elle a, dans ce sens, salué la coopération entre le ministère et l’ANRE en vue d’activer les dispositions de la loi 48.15 et la mise en œuvre des mécanismes nécessaires à la régulation de l’électricité afin d’améliorer la qualité de ce service.

Par ailleurs, Mme Benali a indiqué que son département œuvre au parachèvement des décrets d’application nécessaires pour faciliter l’action de l’ANRE après la concertation avec les partenaires concernés, dont les collectivités locales et les secteurs privés et publics, relevant qu’un ensemble de réformes législatives et organisationnelles importantes, dont le projet de loi 40.19 relatif aux énergies renouvelables et la loi 48.15 relative à la réglementation du secteur de l’électricité et la création de l’Autorité nationale de contrôle de l’électricité.

Une action est menée pour élargir le champ de compétences de l’ANRE pour englober la détermination des modalités et conditions commerciales liées à l’achat de l’énergie électrique excédentaire produite à partir de plusieurs sources conformément aux dispositions de la loi 48.15, ainsi que les coûts associés aux services du système tel que défini dans la loi 13.09 portant sur l’énergie électrique renouvelable.

Lors de cette séance, les parlementaires ont souligné l’importance d’accélérer la transition vers le recours aux énergies renouvelables afin d’atteindre l’efficacité et la sécurité énergétique et réduire le coût de l’électricité au bénéfice des citoyens et du tissu économique.

Ils ont notamment insisté sur la nécessité de trouver des solutions à la dépendance énergétique et d’investir dans les sources d’énergie dans la perspective d’un modèle énergétique purement marocain conforme aux recommandations du Nouveau modèle de développement, qui considère la gouvernance énergétique comme un puissant levier de développement.

Ils ont également salué la croissance régulière des indicateurs énergétiques de sources renouvelables, en particulier solaires et éoliennes, qui ont atteint en 2021 une moyenne de 20% des besoins énergétiques nationaux, appelant à continuer sur cette voie afin de réduire la dépendance énergétique à l’étranger, de réduire la facture énergétique et de diminuer l’impact écologique lié à l’utilisation des sources d’énergie fossiles.

La ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali, a effectué, le 5 janvier, une visite de terrain aux principales infrastructures énergétiques dont dispose la ville de Mohammedia.

À la suite de l’incident survenu le 22 décembre 2022, qui n’a fait aucune victime, et seulement quelques dégâts matériels, Leila Benali a voulu intervenir sur le terrain pour évaluer la situation des installations énergétiques, le volume des stocks de produits pétroliers ainsi que les conditions de sécurité et d’environnement.

La ville de Mohammedia comporte de nombreuses infrastructures énergétiques comme des dépôts de stockages d’hydrocarbure et de GPL, tandis que le port de Mohammedia concentre une partie importante des activités de transport et de stockage des produits pétroliers liquides et gazeux.

A cette occasion, Mme Benali, accompagnée d’une importante délégation de son ministère et en présence des autorités locales, a visité le port de Mohammedia, la Société d’Entreposage Communautaire (CEC), les centres d’emplissage des gaz de pétrole liquéfiés et la Société Marocaine de Stockage (SOMAS) et s’est entretenue avec les principaux responsables sur les plans de prévention et les mesures mises en place pour réduire les risques d’incidents.

Au cours de ces entretiens, la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable a insisté sur la formation des personnels, la promotion des technologies permettant de renforcer la sécurité et l’information des citoyens habitant à proximité.

Au terme de sa visite, Mme Benali a déclaré que la ville de “Mohammedia, constitue la première étape d’une série de visites qui seront programmées à d’autres sites d’installations énergétiques“, faisant savoir que “la prévention et le respect des règles de sécurité pour assurer la protection du personnel, des riverains et de l’ensemble des citoyens sont des éléments fondamentaux pour une meilleure gestion des risques liés à ces installations”.