Biodiversité : L’ONUDI prête à aider le Maroc pour atteindre ses objectifs

L’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) est disposée à aider le Maroc pour atteindre ses objectifs affichés afin de garantir une mise en œuvre efficace du Cadre mondial de la biodiversité (CMB) Kunming-Montréal, a assuré, le 22 mai à Rabat, la représentante de cette agence onusienne au Maroc, Sanae Lahlou.

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence tenue sous la thématique « De l’accord à l’action : mutualiser les moyens et actions pour garantir la mise en œuvre du nouveau Cadre mondial à l’échelle nationale » à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité, Mme Lahlou a indiqué que l’ONUDI s’assigne pour ambitions d’accompagner le Royaume dans la réalisation de ses objectifs définis par le CMB, en l’occurrence la réduction des risques de pollution, la gestion durable des zones agricoles, aquacoles, halieutiques et forestières et l’encouragement des choix de consommation durables.

Il s’agit aussi de l’intégration de la biodiversité dans les politiques et les réglementations, le renforcement des capacités, l’accès aux technologies et leur transfert, ainsi que la promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes dans la prise de décision, a-t-elle ajouté, faisant savoir que « cela s’aligne parfaitement avec notre priorité d’aider le développement d’une économie circulaire au Maroc, qui offre des solutions prometteuses pour faire face à la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution ».

Pour la représentante onusienne, la biodiversité constitue un facteur « crucial » pour le développement durable, l’éradication de la pauvreté et le bien-être social et joue un rôle essentiel dans le soutien de l’économie nationale, en fournissant des services écosystémiques tels que la purification de l’eau, la pollinisation, la régulation du climat et la fertilité des sols. « Ces services sont indispensables à de nombreux secteurs économiques, en particulier en cette période de stress hydrique que traverse actuellement le Maroc», a-t-elle soutenu, se disant « optimiste » quant à l’avenir des efforts de conservation et de reconstruction de la biodiversité dans le Royaume.

Pour sa part, le Secrétaire exécutif de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Nabil Ben Khatra, a souligné, dans une intervention via la plateforme zoom, que dans le cadre de sa stratégie 2030, l’Observatoire est engagé à mettre à disposition des pays membres des méthodes et des outils d’évaluation de la biodiversité et des services écosystémiques.

Il a ajouté que la connaissance des écosystèmes permet de développer des outils performants de suivi à même de garantir la préservation des précieuses ressources naturelles.

M.Ben Khatra a salué, à cette occasion, la parfaite collaboration des experts du ministère de la Transition énergétique et du développement durable et le soutien financier de l’Agence française de développement qui ont contribué à la réalisation de résultats remarquables dans le cadre du projet Coopération régionale pour de nouveaux indicateurs de comptabilité écosystémiques en Afrique « COPRNICEA » au Maroc.

Dans un message vidéo, le Secrétaire exécutif par intérim de la Convention sur la diversité biologique, David Cooper, a mis l’accent sur l’importance de passer à l’action à travers la mise en œuvre de projets concrets pouvant arrêter la perte de la biodiversité.

Il a, à ce titre, appelé à mobiliser les efforts nécessaires pour soutenir la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité (CMB) Kunming-Montréal et à intégrer les multiples valeurs de la biodiversité dans la prise de décision et à tous les niveaux.