Le suivi de l’état d’avancement du programme 2022-2024 relatif au renforcement d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, qui profite à des centaines de douars de la région de Casablanca-Settat, a été au centre d’une réunion organisée, le 8 septembre, au siège de la Wilaya de Casablanca.

Présidée par le wali de la région de Casablanca-Settat, Said Ahmidouch et le président du Conseil de la région de Casablanca-Settat, Abdellatif Maâzouz, cette réunion a été marquée par la présentation de deux exposés de l’Agence Régionale d’Exécution des Projets (AREP) et de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

Dans son exposé, le représentant de l’AREP a souligné que le programme concerne l’approvisionnement de 436 douars des provinces de Settat, El Jadida, Berrechid, Benslimane et Sidi Bennour.

Et de préciser que le programme prévoit d’alimenter 9 centres et 317 douars de la province de Settat avec budget global de 201,37 MDH, un centre et 41 douars de la province de Sidi Bennour (53,58 MDH), un centre et 41 douars de Benslimane (35,9 MDH), deux centres et 31 douars de Berrechid (30,03 MDH) et trois centres et six douars de la province d’El Jadida (30,30 MDH), notant que le taux d’avancement des travaux a atteint 21%.

Dans le second exposé, le représentant de l’ONEE a souligné que dans le cadre du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 dont font partie les projets structurants du programme 2022-2024 relatif au renforcement d’approvisionnement en eau potable en milieu rural, l’Office se charge de la réalisation des structures de production dans le milieu rural au niveau de la région.

Ces projets, qui bénéficieront à 97 mille personnes réparties sur 341 douars, ont nécessité la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 126,6 MDH.

Dans une allocution de circonstance, le Wali de la région Casablanca-Settat a souligné que cette réunion s’inscrit dans le cadre du suivi de l’état d’avancement du Programme 2022-2024 relatif au renforcement d’approvisionnement en eau potable en milieu rural qui a fait l’objet d’une convention entre le ministère de l’Intérieur, la wilaya de la région et plusieurs partenaires régionaux.

Cette réunion offre l’occasion d’actualiser le programme et de s’arrêter sur les points forts et à améliorer, a noté M. Ahmidouch, saluant l’implication de tous les partenaires pour faire réussir ce projet.

Pour sa part, M. Maazouz a souligné que cette réunion est l’occasion d’examiner les moyens à même de permettre à ce programme d’atteindre ses objectifs escomptés.

Le président de la région Casablanca-Settat a indiqué qu’il s’agit d’une réunion de suivi du programme d’approvisionnement d’un grand nombre de douars relevant de la Région en eau potable notamment au niveau des provinces de Settat, El Jadida, Berrechid et Sidi Bennour.

Le programme, dont le maitre d’ouvrage est l’Agence Régionale d’Exécution des Projets (AREP), est supervisé par le ministère de l’Intérieur.

Et d’ajouter que pour ce projet, le ministère de l’Intérieur a prévu un budget de 352 MDH, tandis que le conseil de la région a mobilisé un budget supplémentaire de 200 MDH, relevant l’importance du programme d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation en milieu rural.

M. Maâzouz a rappelé que le programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural fait partie des principales missions des conseils régionaux.

Face à un stress hydrique exacerbé par les effets du changement climatique, le Maroc prend des mesures avant-gardistes pour sécuriser durablement son approvisionnement en eau, notamment par la mise en œuvre du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, la construction de nouveaux barrages et la mise en place de solutions innovantes dans le domaine du dessalement de l’eau de mer.
Dans le prolongement des Hautes directives royales contenues dans le discours royal du 14 octobre 2022, marquant l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature, des mégaprojets ont été concrétisés dans le cadre du PNAEPI, un programme qui, trois ans après son lancement, s’est vu allouer un budget total de 143 milliards de dirhams (MMDH), se concentrant principalement sur la mobilisation des ressources en eau à travers la construction de vastes infrastructures de stockage d’eau.

C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet, récemment achevé, de l’interconnexion des bassins de Sebou et de Bouregreg, qui cible une capacité d’un million de mètres cubes d’eau par jour, soit un volume de 360 millions de m³ par an, à travers le détournement de l’excédent d’eau du bassin de Sebou, qui se perdait dans l’océan Atlantique, vers le bassin de Bouregreg afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable de l’axe Rabat-Casablanca.
Dans le cadre de sa stratégie globale pour relever les défis croissants liés à la sécurité hydrique, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a inauguré récemment le projet visant à renforcer et sécuriser l’approvisionnement en eau potable des villes de Berkane, Saïdia et des centres environnants, portant la capacité de production à 56.160 m³ par jour. De plus, grâce à un accord signé le 5 juillet dernier avec l’OCP, les villes de Safi et El Jadida recevront respectivement 10 et 30 millions de m³ d’eau dessalée, des volumes destinés à augmenter dans les années futures.

Au début de cette année, le projet de Chefchaouen a franchi une étape importante avec la mise en production progressive de la première tranche, accroissant la capacité de débit d’eau potable d’environ 13.820 m³ par jour à partir du barrage local, et visant à améliorer significativement l’approvisionnement en eau pour la ville et les douars avoisinants.

Quant au projet de Laâyoune, la première livraison d’eau dessalée provenant de la nouvelle station de dessalement a été effectuée l’année dernière. Cette station, couplée à une batterie de forages côtiers, trois nouveaux réservoirs d’une capacité de stockage de 5.500 m³, des stations de pompage avancées et un système de télégestion, a pour objectif de renforcer de manière significative l’approvisionnement en eau potable pour Laâyoune et les localités environnantes telles qu’El Marsa, Foum El Oued et Tarouma.

Ainsi, la capacité installée actuelle des stations de dessalement atteint 179 millions de m³ par an, renforcée récemment par 110 millions de m³ supplémentaires grâce aux stations de Safi et Jorf Lasfar réalisées par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).

Le Maroc a renforcé sa capacité de dessalement de l’eau de mer avec 12 stations existantes, ayant une capacité globale installée de 179 millions de mètres cubes par an. De futurs projets de dessalement devraient voir le jour grâce à des partenariats public-privé (PPP), considérés comme un moyen efficace de capitaliser sur l’expertise du secteur privé.

Outre la mise en œuvre des stations de dessalement, la construction de 18 nouveaux barrages, qui viendront s’ajouter aux 152 grands barrages et 141 petits barrages existants, représente une autre dimension cruciale de la stratégie marocaine en matière d’eau, visant à augmenter la capacité totale de stockage à plus de 27 milliards de m³, tout en complétant les milliers de puits et trous d’eau dédiés à l’extraction des eaux souterraines.

En mettant résolument en œuvre le PNAEPI et en investissant dans des stations de dessalement et de nouveaux barrages, le Maroc adopte une approche proactive pour un approvisionnement en eau durable de sa population et de son économie.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, a réitéré, le 7 septembre à Marrakech, l’engagement du Royaume à respecter les principes fondamentaux du développement durable.

“Le Royaume du Maroc s’est engagé à respecter les principes fondamentaux du développement durable à travers une série de réformes sociales, économiques et institutionnelles”, a souligné la ministre dans une allocution lors des travaux de la 10ème Conférence internationale sur les Géoparcs mondiaux de l’UNESCO.

Rappelant que le Maroc a ratifié la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, adoptée par la Conférence générale de l’UNESCO à Paris en novembre 1972, et a obtenu le label “Géoparc mondial de l’UNESCO” lors de la 38e Conférence générale de l’Organisation en novembre 2015, Mme Benali a affirmé que le patrimoine géologique est indissociable du capital naturel au Royaume.

Elle a, dans ce sens, indiqué que le Maroc œuvre à relever les défis du 21ème siècle en redéfinissant le développement durable en tant qu’effort sociétal tangible et unificateur sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, faisant savoir que les principes généraux de la nouvelle Stratégie Nationale de Développement Durable mettent l’accent sur la valeur du patrimoine culturel, ainsi que la gestion responsable et efficace des ressources naturelles et des écosystèmes.

Exprimant un engagement sans faille en faveur du développement territorial et de la réduction des inégalités, la ministre a relevé que la nouvelle Stratégie Nationale de Développement Durable a défini des objectifs stratégiques pour les 12 prochaines années, sur la base de six domaines de transformation vers la durabilité, dont trois ayant un impact direct sur les Géoparcs (Gouvernance durable et territoires inclusifs, meilleure gestion des ressources naturelles et des écosystèmes résilients au changement climatique, et préservation et valorisation du patrimoine culturel).

Mme Benali a, par ailleurs, lancé un appel à l’action. “Il est urgent de protéger et de valoriser efficacement notre patrimoine naturel, si riche et si diversifié, mais aussi si fragile et certainement non renouvelable”.

“Alors que nous nous engageons dans ce voyage d’exploration et de collaboration, rappelons-nous que le patrimoine géologique de la planète n’est pas seulement un témoignage du passé, mais surtout une promesse pour l’avenir”.

Appelant les participants à garantir que ces merveilles perdurent pour les générations à venir, la ministre a émis le vœu que cette Conférence internationale fournisse une plate-forme fructueuse pour faire des Géoparcs des vecteurs de renforcement de l’identité territoriale et de développement des communautés.

Organisée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, par le Réseau Mondial des Géoparcs de l’UNESCO (GGN), le Conseil régional de Beni Mellal-Khénifra et l’Association du Géoparc de M’Goun, cette grand-messe a rassemblé les Géoparcs mondiaux ayant décroché le Label mondial “Géoparc de l’UNESCO” répartis sur un total de 48 pays dont le Maroc, représenté, par son Géoparc de l’UNESCO de M’Goun.

Cette édition, dont les activités sont également organisées dans les villes d’Azilal et de Beni-Mellal, permet de faire découvrir aux participants, lors des sorties de terrain post-conférence, la beauté du Maroc et la diversité de ses paysages naturels, de ses sites géo-touristiques et archéologiques de grande valeur, ainsi que les traditions culinaires et musicales locales de la région de M’Goun.

La position stratégique du Maroc constitue un avantage concurrentiel évident pour positionner le Royaume comme un hub régional des e-carburants, a souligné, le 4 septembre à Munich, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil.

“Le Maroc dispose d’un potentiel important en termes de production d’énergies renouvelables, et notamment pour la production d’hydrogène vert”, a indiqué M. Abdeljalil, qui s’exprimait lors de la Conférence internationale sur les e-carburants, organisée par le ministère allemand du Numérique et des transports (BMDV).

Le secteur des transports au Maroc a connu une expansion significative au cours des deux dernières décennies avec des réalisations importantes dans le développement des infrastructures de transport et la libéralisation de nombreux services de transport.

En effet, le Royaume est sincèrement engagé en faveur du développement durable et a relevé de manière ambitieuse le seuil de sa contribution déterminée au niveau national (NDC) à 45,5% d’ici 2030, a fait savoir le responsable gouvernemental, soulignant la nécessité d’améliorer l’efficacité et l’efficience des systèmes de transport ainsi que de développer des mesures axées sur la demande.

Dans ce contexte, M. Abdeljalil a noté que l’action du pays s’orientera notamment vers l’amélioration de l’efficacité énergétique des systèmes de transport et le développement des systèmes de transports propres utilisant les énergies renouvelables, tout en encourageant les nouvelles mobilités comme la mobilité active et en optimisant la logistique.
Bien conscient du caractère mondialisé du secteur des transports, le Maroc n’a ménagé aucun effort pour soutenir les initiatives internationales lancées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, comme la Déclaration de la Coalition sur l’ambition climatique de l’aviation internationale et la Déclaration de Clydebank pour les corridors maritimes verts, a-t-il poursuivi. Ainsi, “SM le Roi Mohammed VI a invité, en juillet dernier, le gouvernement à accélérer la mise en œuvre de ‘l’offre du Maroc’ dans le domaine de l’H2 vert, à veiller au respect des exigences de qualité, à exploiter le potentiel important du pays dans ce domaine, et à répondre aux attentes des principaux investisseurs mondiaux dans ce domaine prometteur”.

Cette première conférence sur les e-carburants a connu la participation de ministres venant d’environ 11 pays, notamment le Portugal, la Suisse, le Japon, le Canada et la République tchèque, et de 72 participants. Lors de la session ministérielle de cet événement, les participants ont mis l’accent sur la nécessité de trouver des solutions pour la mobilité des gens, en utilisant les e-carburants, et en développant les technologies pour un transport vert. Les intervenants à cette conférence ont également évoqué l’importance d’adapter les nouvelles technologies dans le domaine des énergies propres aux réalités socio-économiques de chaque pays.

Une adaptation qui ne serait possible qu’en travaillant ensemble pour la production d’énergies propres rentables et créatrices d’emplois. Cette conférence ambitionne de créer une base de connaissances commune en établissant un réseau international de décideurs politiques, de l’industrie et de la communauté scientifique et à trouver des synergies pour une montée en puissance accélérée du marché des e-carburants.

Le Sommet africain sur le climat, qui s’est tenu du 4 au 6 septembre à Nairobi, se veut une plateforme de réflexion sur le lien entre le changement climatique, le développement de l’Afrique et la nécessité d’un investissement plus conséquent dans l’action climatique, en particulier au niveau du continent africain.

Il s’agit également d’une occasion pour l’Afrique de consolider sa voix unie sur les questions de changement climatique et de développement durable et de mobiliser un soutien pour la mise en œuvre de programmes et de politiques continentaux.

L’organisation de cet événement et la forte participation de décideurs politiques et des différentes parties prenantes d’Afrique et d’ailleurs reflètent la prise de conscience croissante au niveau du continent quant à l’impératif d’une action climatique urgente, conjointe et coordonnée afin d’arrêter l’hémorragie et essayer de renverser la tendance.

Fort de sa position comme pays leader en matière de lutte contre les changements climatiques, le Royaume du Maroc a toujours exprimé sa disposition à faire partager et fructifier son savoir-faire en Afrique.

Cet engagement s’est traduit durant les 20 dernières années par l’organisation et la présidence par le Maroc de nombreuses manifestations internationales de haut niveau, toutes couronnées de succès, telles que l’organisation des 7ème et 22ème sessions de la COP ou encore de Forums africains sur le développement durable.

Dans cette lignée, l’organisation à Marrakech, en marge de la COP 22, à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, du Sommet africain de l’action placé sous le sceau de la co-émergence de l’Afrique, a permis au Maroc de se positionner en tant qu’acteur incontournable du développement du continent, notamment en matière environnementale.

A l’initiative du Royaume, et grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi, plusieurs actions ambitieuses ont été lancées dans le domaine du renforcement de l’adaptabilité face aux changements climatiques, le but étant de donner une orientation opérationnelle aux travaux du Sommet. Il s’agit, en l’occurrence, de la Commission Climat du Bassin du Congo, la Commission Climat pour la région du Sahel et la Commission Climat des Etats Insulaires.

A la faveur d’une ferme volonté Royale, le Maroc a également lancé des initiatives visant le renforcement de la résilience du continent africain, notamment l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA), l’Initiative soutenabilité, stabilité, sécurité en Afrique, en partenariat avec le Sénégal, ainsi que l’initiative de la jeunesse africaine pour l’environnement et la coalition pour l’accès à l’énergie durable.

L’engagement du Maroc en faveur de la question climatique s’est traduit par l’adhésion du Royaume à la plupart des conventions environnementales multilatérales, ainsi que par la mise en œuvre de celles-ci dans les textes de loi nationaux.

En plus de la consécration du droit environnemental par la Constitution, le Royaume a mis en place une gouvernance relative au développement durable et réalisé un progrès significatif en matière d’intégration du principe de la durabilité dans les politiques sectorielles, et ce, à travers la Stratégie nationale du développement durable, qui vise une transition vers une économie verte et inclusive à l’horizon 2030.

De même, des objectifs très ambitieux ont été définis, en termes de développement des énergies renouvelables et de réduction des émissions des gaz à effet de serre, alors que le Maroc ambitionne d’atteindre 52% du mix électrique national avant 2030 et réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030.

Fort de son leadership accumulé en matière de protection de l’environnement et de ses initiatives ambitieuses impulsées par la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a su gagner la confiance de la communauté internationale et a été élu, en mars 2022 à Nairobi, Président de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (UNEA-6), pour un mandat de deux ans.

Le succès de la candidature du Maroc constitue, ainsi, le couronnement de son engagement constant et de son choix irréversible en matière de protection de l’environnement et du développement durable au niveau national, et consacre également son rôle dans la mise en place d’initiatives en faveur du continent africain.

Sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a développé, dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire, une vision axée sur le partage des expériences réussies avec les pays africains partenaires, en vue notamment, de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable. Le Royaume travaille également d’arrache-pied pour mener à bien la transition énergétique, environnementale, économique et social de l’Afrique, au service du Continent et du Citoyen africain.

Le Royaume du Maroc dispose d’atouts “intrinsèques” et “concurrentiels” qui lui permettraient de se positionner comme un véritable leader en matière d’hydrogène vert, à la fois en Afrique du nord et sur l’ensemble du continent africain, selon une analyse de l’Institut Marocain d’Intelligence Stratégique (IMIS).

“Le Maroc, qui a fait monter en puissance depuis 2009 un programme d’énergies renouvelables ambitieux, affiche sa volonté de faire partie de cette conversation globale, et ambitionne de participer au développement de la technologie de l’hydrogène vert sur son sol”, indique l’institut dans une analyse stratégique intitulée “Hydrogène Vert au Maroc : Défis et Opportunités pour le Royaume Chérifien”.

A cet égard, l’analyse souligne que le pays ne manque pas d’atouts à faire valoir, notamment avec des niveaux d’exposition solaire de 3.000 heures par an en moyenne, un capital de vent pour l’éolien qui se classe parmi les plus élevés du monde, couplés à une proximité géographique avec l’Europe, notant que pour les pays de la rive sud de la Méditerranée, et plus particulièrement pour le Maroc dont les gisements d’hydrocarbures sont en cours d’exploration, cette transition “verte” apparaît comme incontournable.

Parmi les ressources renouvelables, l’hydrogène vert constitue une solution alternative pour le Royaume, qui s’est fixé pour objectif d’atteindre un taux de production de 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 20% et également de participer à la décarbonation des pays partenaires.

En effet, la capacité du Maroc d’utiliser ses ressources solaires et éoliennes pour produire de l’ammoniac “vert” sans carbone, constitue une réelle opportunité stratégique pour le pays du fait de la complémentarité naturelle de ce produit avec le phosphate, dont le Maroc est le deuxième producteur mondial.

Cela permettrait également, si les conditions de financement et d’exploitation sont réunies, de créer un cercle vertueux aux multiples externalités positives, selon l’étude.

Parmi celles-ci, la possibilité de réduire fortement la dépendance énergétique, d’améliorer le pouvoir d’achat, d’accroître la compétitivité des industries et des comptes publics mais aussi de consolider le positionnement du Maroc en tant que leader régional.

L’analyse fait savoir également qu’un certain nombre de projets d’hydrogène vert sont actuellement en cours de développement au Maroc, mettant en avant le programme du Groupe OCP, présenté devant SM le Roi Mohammed VI, et qui vise principalement à augmenter la production d’engrais et de roche, tout en poursuivant l’objectif de parvenir à la neutralité carbone avant 2040.

Dans cette perspective, l’IMIS relève que l’ambition du Royaume commence ainsi à se faire à la fois plus visible et plus concrète, et ce à travers le potentiel important de la filière hydrogène vert qui permettrait de se défaire d’une dépendance énergétique de près de 88% à 35% en 2040, et moins de 17% en 2050.

Dans ce sens, les analystes soulignent que le Maroc investirait en hydrogène l’équivalent de 7% de son produit intérieur brut (PIB), alors que les plans d’investissement dans l’hydrogène de certains pays Européens restent faibles .

Au vu des problématiques climatiques prégnantes, le développement de sources d’énergies vertes constitue un enjeu majeur, notamment pour le Maroc qui s’est fixé un objectif de production d’énergies renouvelables comptant pour plus de la moitié de son mix énergétique d’ici 2030.

Dans ce cadre, l’hydrogène vert pourrait jouer un rôle central pour atteindre cet objectif de décarbonation de l’industrie et de développement des énergies solaires, éoliennes et hydrauliques.

Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a présidé le 5 semptembre la première réunion relative à l’opérationnalisation de “l’offre Maroc” dans le domaine de l’hydrogène vert.

Cette réunion, qui s’est tenue en présence du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, de la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, du ministre délégué chargé de l’Investissement, de la convergence et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, et d’un représentant de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), intervient en application des Hautes Orientations Royales contenues dans le dernier discours royal prononcé à l’occasion du 24è anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux ancêtres.

Le Maroc dispose de moyens permettant de produire l’hydrogène vert et ses dérivés dont le méthanol et l’ammoniac utilisés par l’OCP, a indiqué Mme Benali à l’issue de cette réunion.

Cette rencontre a constitué un point de départ pour se concentrer sur les données dont le Maroc dispose pour mettre en œuvre des projets d’hydrogène vert.

Un travail approfondi sera mené à propos des données disponibles sur l’hydrogène vert et sur les potentiels dont regorge le Maroc et qui seront mis à disposition des investisseurs marocains et étrangers, notamment dans les domaines de l’éolien et du solaire, aussi bien que les infrastructures importantes, notamment les ports, les gazoducs et les pipelines pouvant être utilisés dans le domaine de l’hydrogène vert.

Cette réunion ministérielle, visant à mettre en œuvre l'”Offre Maroc” pour l’hydrogène vert, a permis d’établir une feuille de route claire pour les semaines et les mois à venir afin de répondre rapidement aux besoins des investisseurs intéressés par cette offre, a déclaré, de son côté, M. Jazouli. Cette rencontre intervient suite au discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion du 24ème anniversaire de Son accession au Trône de Ses glorieux ancêtres, dans lequel le Souverain exhorte le gouvernement à “entreprendre la mise en œuvre rapide et qualitative de ce projet, de manière à valoriser les atouts dont dispose Notre pays en la matière et à répondre au mieux aux projets portés par les investisseurs mondiaux dans cette filière prometteuse”.

Afin de placer le Maroc dans le club des pays à fort potentiel dans cette filière d’avenir et répondre aux multiples projets portés par des investisseurs et leaders mondiaux, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait donné, en novembre 2022, Ses Hautes instructions à l’effet d’élaborer, dans les meilleurs délais, une “Offre Maroc” opérationnelle et incitative, couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière de l’hydrogène vert au Maroc, qui comprend, outre le cadre réglementaire et institutionnel, le schéma des infrastructures nécessaires.