Le Groupe OCP, leader mondial de la nutrition des plantes et des engrais à base de phosphate, et Fortescue Energy, faisant partie du leader mondial d’énergie verte, de métaux et de technologie Fortescue Ltd (Fortescue), ont annoncé une Joint-Venture pour le développement de l’énergie verte, l’hydrogène vert et l’ammoniac vert au Maroc.

Ce partenariat à parts égales vise à fournir de l’hydrogène vert, de l’ammoniac vert et des engrais verts au Maroc, à l’Europe et aux marchés internationaux, indiquent le Groupe OCP et Fortescue, notant qu’il comprend également le développement potentiel d’installations de fabrication et un Hub de R&D pour faire avancer l’industrie de l’énergie renouvelable en rapide croissance au Maroc.

Fortescue et le Groupe OCP, leaders dans leurs domaines respectifs du minerai de fer et du phosphate, sont unis dans leur objectif d’atteindre leurs cibles de réduction des émissions. Ils partagent une vision commune sur le rôle crucial de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert dans la création d’un avenir durable à l’échelle mondiale.

Ainsi, cet accord souligne la vision partagée du Groupe OCP et de Fortescue pour contribuer à faire du Maroc une puissance de production d’énergie verte, de fabrication et industrielle, avec des avantages significatifs à long terme pour le Maroc.

Les partenaires ont présenté des plans pour quatre projets phares au Maroc. Il s’agit ainsi d’une capacité de production intégrée à grande échelle d’ammoniac vert et d’engrais verts, incluant les énergies renouvelables, la génération d’énergie, l’électrolyse, l’ammonification et la production d’engrais, et la fabrication de technologie et d’équipements verts.

Ces projets incluent aussi un Hub de R&D et de Technologie, situé à proximité de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) près de Marrakech, pour renforcer la JV, l’écosystème et autres acteurs, avec de la recherche dans les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et le traitement des minéraux, ainsi que la collaboration de fonds de capital-risque d’entreprise pour stimuler l’investissement dans les avancées technologiques clés.

L’objectif des partenaires est de fournir de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert pour une utilisation à la fois comme source d’énergie verte et dans la fabrication d’engrais neutres en carbone et customisés qui sont accessibles et abordables pour les agriculteurs du monde entier.

“Notre partenariat stratégique avec Fortescue témoigne de notre engagement commun envers la décarbonation, pilotant ainsi le développement d’installations de pointe et fournissant de l’énergie renouvelable, des produits et des technologies à prix compétitifs“, a indiqué le Président-Directeur Général du Groupe OCP, Mostafa Terrab.

“Ceci est une étape clé vers la réalisation de notre vision, qui est d’assurer simultanément la sécurité alimentaire mondiale et de lutter contre le changement climatique“.

Pour sa part, le Président Exécutif et Fondateur de Fortescue, Andrew Forrest AO, a affirmé que “Fortescue et OCP construiront une plateforme de premier plan mondial et compétitive à l’échelle internationale pour contribuer à l’ambition du Maroc de devenir une puissance de production, de fabrication et industrielle en énergie verte. Ensemble, nous serons un acteur clé et un couloir vert pour l’Europe, vers et depuis le bassin atlantique“.

“Le Maroc est appelé à devenir un acteur majeur dans la transition énergétique mondiale étant donné qu’il abrite certaines des ressources éoliennes et solaires parmi les plus prometteuses au monde, qu’il possède deux grandes façades maritimes, et qu’il se trouve à proximité de l’Europe et des Amériques“, a-t-il ajouté, exprimant la fierté de Fortescue pour son association à l’OCP “avec qui nous partageons un engagement ambitieux à investir dans l’énergie renouvelable, les produits et les technologies afin de réduire les émissions mondiales”.

Dans ce sens, le PDG de Fortescue Energy, Mark Hutchinson, a assuré que “OCP et Fortescue sont parfaitement alignés sur leurs ambitions. Nous avons l’intention de créer au Maroc l’une des entreprises intégrées de pointe mondiales en matière d’énergie renouvelable, de fabrication et de technologie, fournissant non seulement un marché domestique large et en croissance pour les produits verts, mais aussi ayant le potentiel de fournir à d’autres pays et continents“.
Et d’ajouter : “C’est un moment marquant pour Fortescue, le Groupe OCP et le Maroc alors que nous contribuons à révolutionner la manière dont nous alimentons notre planète et à diversifier la sécurité énergétique mondiale future, tout en créant des milliers d’emplois et des industries au Maroc“.

Ces projets proposés bénéficieront également de l’expertise d’INNOVX, une plateforme d’entreprise multisectorielle dédiée au développement d’entreprises innovantes et durables, et à la contribution à la création d’écosystèmes émergents avec un fort impact local.
La création de cette JV demeure soumise aux conditions suspensives usuelles, y compris les approbations réglementaires.

Le Conseil de la région de Drâa-Tafilalet a organisé, le 4 avril à Errachidia, une cérémonie de signature de deux conventions de partenariat d’une valeur de plus de 500 millions de dirhams destinées à promouvoir l’électrification rurale.

La première convention, signée entre le Conseil de la région, la Direction générale des collectivités territoriales, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), vise à raccorder 144 douars relevant de 35 communes au réseau électrique.

Mobilisant une enveloppe de 119 millions DH, ce projet permettra d’alimenter en électricité quelque 2.770 foyers répartis sur les cinq provinces de la région de Drâa-Tafilalet (Errachidia, Midelt, Zagora, Tinghir et Ouarzazate)

La deuxième convention, conclue entre les mêmes parties, porte sur l’extension et le renforcement du réseau électrique au profit de 1.216 douars relevant de 97 communes territoriales.
Ce projet, dont le coût total s’élève à 203 millions de dirhams, bénéficiera à plus de 8.600 foyers répartis sur les cinq provinces de la région.

“Le Conseil de la région de Drâa-Tafilalet a entrepris, avec ses partenaires, des efforts colossaux pour la généralisation de l’électricité dans les cinq provinces de la région”, a souligné à cette occasion Hro Abrou, président du Conseil de la région de Drâa-Tafilalet.

Abordant les deux conventions signées entre le Conseil et ses partenaires, M. Abrou a indiqué que la contribution financière du Conseil régional à ces projets s’élève à 162,68 millions DH.

“Ces projets, dont le coût total dépasse 500 millions de dirhams, seront concrétisés dans les meilleurs délais”, a-t-il assuré, relevant que qu’ils contribueront à accélérer le développement de la région et à améliorer les conditions de vie des populations rurales.

De son côté, Hassan Sadiq, directeur régional de l’ONEE à Drâa-Tafilalet, a fait savoir que le taux de couverture en électricité dans les cinq provinces de la région passera à 99% après la mise en œuvre de ces projets.

Il a, en outre, souligné que ces projets contribueront indubitablement à améliorer les conditions de vie de la population, à multiplier les projets générateurs de revenus, à briser l’isolement de la population des zones reculées et montagneuses et à accélérer le développement socio-économique de la région.

L’Agence nationale des eaux et forêts lance, conjointement avec l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ), la deuxième édition du concours “Green Start-up” et fixe le 17 mai 2024 comme dernier délai pour la soumission des dossiers de candidature.

Dans le cadre du projet Green Jobs II, financé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et de développement (BMZ), le Groupe Crédit Agricole du Maroc et le Green Energy Park de l’Université Mohammed VI Polytechnique, cette initiative vise la promotion de l’entrepreneuriat vert à travers l’appui des initiatives et innovations vertes portées par les jeunes marocains qui concilient développement économique et préservation des ressources naturelles notamment forestières.

Ce concours, en accord avec les objectifs de la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030, est ouvert aux jeunes porteurs de projets innovants dans le domaine de la conservation et de la valorisation des ressources forestières.

Les projets doivent démontrer un impact significatif sur les plans environnemental, économique et social, notamment au niveau des milieux ruraux et de montagne et auprès des jeunes ruraux.

Les cinq lauréats sélectionnés recevront des prix motivants pour soutenir le développement et la mise en œuvre de leurs projets.

Les candidats(es) peuvent consulter les informations détaillées sur le concours ainsi que les modalités de soumission des candidatures en ligne sur le site web “www.greenstarup2.ma“.

La Centrale Diesel de Laâyoune de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), d’une capacité installée de 93 MW, a passé avec succès, en février dernier, un audit de certification conformément à la norme ISO 14001-Version 2015.

Cette opération s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place du Système de Management de l’Environnement (SME) au niveau des Centrales Turbines à Gaz et Diesel de l’ONEE dans les régions du Sud du Royaume.

Il s’agit de la 2ème distinction du genre, après celle de la Centrale Diesel de Tan Tan, d’une capacité installée de 115,5 MW, certifiée en mars 2023.

Réalisé par un organisme de renommée, l’audit a concerné l’ensemble des processus managériaux, opérationnels et de supports pour toutes les activités de la Centrale Diesel de Laâyoune.

La réussite de cette opération est le fruit de l’engagement et de l’implication du management et de tous les collaborateurs pour la réalisation des actions visant à réduire l’impact sur l’environnement, à assurer l’usage raisonné des ressources naturelles et à améliorer les performances environnementales, conformément aux orientations de l’Office.

L’élaboration du plan régional d’efficacité énergétique de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a été lancé récemment, a annoncé le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Le Conseil, en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), la wilaya de la région et en collaboration avec le gouvernement d’Andalousie, a lancé l’opération d’élaboration du plan régional d’efficacité énergétique et de réduction des émissions de carbone dans la région, en vertu de la convention-cadre conclue lors de la Conférence des Parties méditerranéennes sur le climat 2023 (MedCOP).

La réunion officielle de lancement de l’élaboration du plan a vu la participation et la présence de représentants de divers services extérieurs et d’acteurs institutionnels concernés par l’environnement, l’économie et le développement durable.

Ce projet, inscrit dans le programme de développement régional 2022-2027, fait partie de la vision stratégique pour un développement économique durable et une transition vers une économie verte au niveau régional.

Le plan vise à élaborer une stratégie régionale pour l’efficacité énergétique et à promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ainsi qu’à encourager les initiatives publiques et privées liées au développement des énergies renouvelables et à l’économie de l’énergie.

Dans ce cadre, le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’engage à fournir les ressources financières et humaines nécessaires pour mettre en œuvre les programmes et projets inclus dans ce contexte environnemental et de développement durable.

La Journée internationale du zéro déchet, célébrée le 30 mars, constitue une occasion pour souligner l’impératif de promouvoir des modes de consommation et de production durables permettant de préserver les ressources naturelles et d’endiguer la menace exercée par les déchets dans un contexte de crise planétaire due aux changements climatiques.

Proclamée le 14 décembre 2022 lors de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée promeut la consommation durable, les modèles de production et la circularité, tout en sensibilisant aux contributions des initiatives zéro déchet à l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Dans un message adressé à la communauté internationale, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé à agir à l’unisson pour mettre fin à l’accumulation “dévastatrice” des déchets.

“Chaque année, l’humanité produit plus de deux milliards de tonnes de déchets solides municipaux (…), autant de déchets qui sont mis au rebut chaque année sans considération aucune pour notre eau, notre sol et notre air“, a déploré le chef de l’ONU dans ce message.

Cette Journée souligne le besoin crucial de renforcer la gestion des déchets à l’échelle mondiale, en édifiant un partenariat public-privé, portant pour les entreprises sur l’extension du cycle de vie de leurs produits et la réduction du gaspillage d’emballage, d’après M. Guterres.

Il a appelé les autorités publiques à bâtir une économie circulaire et à investir dans des programmes modernes de gestion des déchets fondés sur la réutilisation, le reconditionnement, la récupération et la réduction.

Au Maroc, la question des déchets fait l’objet d’une politique publique intégrant leur gestion, leur traitement et leur valorisation, mise en évidence notamment à travers la loi-cadre n° 99-12 portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable, ainsi que la loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination.

Promulguée en 2006, la loi n° 28-00 vise notamment la prévention de la nocivité des déchets et la réduction de leur production, l’organisation de la collecte, du transport, du stockage, du traitement des déchets et de leur élimination de façon écologiquement rationnelle et leur valorisation par le réemploi et le recyclage visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

La promulgation en 2015 de la loi 77-51 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation et de l’utilisation des sacs en matières plastiques a également renforcé l’arsenal juridique du Maroc en matière de gestion des déchets.

Afin d’accompagner le chantier de gestion des déchets sans cesse en évolution, notamment à cause du développement démographique, urbain et technologique, la Charte nationale de l’environnement et du développement durable prévoit dans son article 8 des mesures législatives et réglementaires, visant l’actualisation du cadre législatif relatif aux déchets, dans le but d’instaurer un système de collecte sélectif, promouvoir la valorisation des déchets et intégrer le principe de responsabilité élargie et de gestion écologique des déchets dangereux.

C’est dans ce sens que la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, avait mis en avant l’importance d’une nouvelle vision de gestion des déchets ménagers, visant à les valoriser et les éliminer d’une manière écologique, ainsi qu’à réduire leurs effets nocifs sur l’environnement et les citoyens.

“Cette nouvelle vision porte sur la préparation d’un projet de loi modifiant et complétant la loi 28.00 sur la gestion et l’élimination des déchets, qui tend à introduire un ensemble d’amendements au cadre juridique régulant la gestion des déchets“, avait indiqué la ministre en janvier dernier à la Chambre des représentants.

Ces amendements se rapportent au développement des techniques de valorisation des déchets, à la consolidation du principe de responsabilité élargie des producteurs, au renforcement de la gouvernance de la gestion des déchets et à la promotion de la justice réparatrice.

Mme Benali avait également fait état de l’élaboration d’un programme spécial visant les communes qui produisent moins de 50.000 tonnes d’ordures ménagères par an, comprenant 13 projets dont le budget est estimé à 330 millions DH.

Outre le cadre législatif et institutionnel, le Maroc a lancé le programme national de valorisation des déchets (PNVD) et le programme national de gestion des déchets (PNDM).

Cet ensemble d’initiatives liées à la gestion et au traitement des déchets montrent l’engagement indéfectible du Maroc dans la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD), particulièrement l’ODD 12 “consommation et production responsables“.

La relation entre les changements climatiques et les droits de l’Homme a été au centre d’une rencontre organisée, le 29 mars au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), dans le cadre du cycle “Agora des droits de l’Homme” .

Les intervenants lors de cette troisième session placée sous le thème “Les changements climatiques : une menace mondiale pour les droits de l’Homme” ont discuté des multiples menaces que font planer les changements climatiques sur l’ensemble des droits humains, notamment pour les catégories vulnérables, ainsi que des démarches à entreprendre pour faire face à ce fléau en vue de garantir un avenir durable.

Ils ont, dans ce sens, abordé l’adéquation de la performance du Maroc sur le plan climatique avec les efforts de développement durable au niveau international et les mécanismes d’évaluation des politiques publiques dans le domaine de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique, outre les moyens à même d’apporter des solutions innovantes et des recommandations pour sensibiliser à la protection et à la responsabilité partagée pour assurer la durabilité à long terme des ressources naturelles au profit des générations futures.

Appelant à la sensibilisation des citoyens, notamment des jeunes, sur les enjeux posés par le changement climatique, ainsi qu’à un accompagnement scientifique adapté, les panélistes ont souligné l’importance de la recherche, du transfert de technologie et de l’engagement politique dans la lutte efficace contre le changement climatique.

Par ailleurs, les participants à cette rencontre ont plaidé pour la mise en place d’une stratégie claire et inclusive pour lutter contre ce fléau, insistant sur la nécessité de prôner une approche participative et réduire les disparités qui existent entre les pays les plus industrialisés et les moins industrialisés.

La note conceptuelle de cette rencontre rappelle que le Maroc a pris plusieurs mesures pour relever les défis climatiques, dont la ratification d’accords internationaux, tels que la Déclaration de Stockholm sur l’environnement humain et les trois Conventions de Rio sur la biodiversité en 1995, ainsi que l’implication active du Royaume dans l’organisation de la Conférence des Parties aux Conventions-cadres des Nations Unies sur les changements climatiques à Marrakech à deux reprises en 2001 (COP 7) et en 2016 (COP 22).

Le Maroc, fait observer la même source, a enregistré des progrès importants en matière d’indice de performance climatique, le Royaume figurant dans le top 10 des pays ayant des taux élevés dans trois domaines fondamentaux : la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’énergie et la politique climatique.

Cette rencontre a été marquée par la participation d’experts en climat et en eau, ainsi que des représentants de secteurs gouvernementaux, de la société civile et de professeurs universitaires spécialisés.

L’implémentation de leviers techniques et financiers constitue une condition pour atteindre la neutralité carbone et l’efficacité énergétique, a affirmé, le 2 avril, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Plus précisément, la stratégie bas carbone à long terme du Maroc pour l’horizon 2050 nécessite la mise en place d’une évaluation des impacts macroéconomiques des scénarios de décarbonation et la proposition de mesures opérationnelles, a indiqué Mme Benali lors d’une rencontre avec la CGEM.

Cette stratégie met l’accent sur diverses orientations telles que l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, l’augmentation de l’électrification, le développement d’une agriculture résiliente et durable, ainsi que la promotion de villes intelligentes avec un système de transport zéro émission.

Elle a dans ce sens relevé que la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) vise à piloter la trajectoire du développement durable du Maroc à l’horizon 2035, notant que la refonte de la feuille de route du secteur énergétique implique un alignement avec le Nouveau Modèle de Développement (NMD) et les programmes gouvernementaux, ainsi qu’une approche consultative et collaborative impliquant toutes les parties prenantes aux niveaux national et régional.

Et d’ajouter que dans le cadre de la transition vers une économie circulaire au Maroc, des mesures sont prises pour la gestion des déchets, dont la planification, la réduction à la source, la collecte sélective, le recyclage, l’éco-élimination et la valorisation énergétique, et des projets sont également en cours pour promouvoir une économie circulaire dans six villes hôtes de la Coupe du monde 2030.

Enfin, une réforme dans le secteur minier est envisagée pour intégrer la politique minière à la politique de développement industriel du Maroc, valoriser les minerais stratégiques, investir dans le savoir et le développement de l’intelligence minière, et promouvoir un secteur minier durable et influent à l’échelle régionale et continentale, a relevé la ministre.
Cette rencontre a constitué une opportunité pour les deux parties d’échanger sur les stratégies menées par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, de réfléchir sur les points d’intérêt commun, et de discuter des moyens d’approfondir leur collaboration.

Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) ont signé, le 27 mars à Salé, une convention de partenariat visant à renforcer la collaboration entre le secteur de la recherche et l’innovation et le gouvernement en faveur du soutien au développement durable et de l’accélération de la transition vers une économie verte et inclusive au Maroc.

En vertu de cette convention, paraphée par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le président de l’UM6P, Hicham El Habti, les deux parties s’accordent à mutualiser leurs efforts et à créer des synergies et des convergences en vue de mettre en œuvre les actions inscrites dans le cadre de ce partenariat.

Cette convention de partenariat couvre la promotion de l’entrepreneuriat, de l’innovation et de la recherche appliquée pour créer des solutions durables adaptées aux besoins spécifiques du Maroc, en harmonie avec la politique nationale de transition énergétique et de développement durable.

Elle prévoit également le renforcement de la synergie entre la formation supérieure, la recherche, l’entrepreneuriat vert et les politiques publiques à travers une approche intégrée, outre l’appui au déploiement du Programme de coopération Sud-Sud, renforçant ainsi les initiatives internationales dans les domaines de prédilection du ministère.

Cette occasion a été également marquée par la signature d’un accord de partenariat entre l’UM6P et la Centrale d’Achat et de Développement de la Région minière du Tafilalet et de Figuig (CADETAF) visant à soutenir notamment la recherche et l’innovation pour le développement aval des chaînes de valeur des produits miniers de la région, et leur valorisation en lien avec la politique industrielle du Maroc.

Cet accord vise également la création d’un centre national d’excellence d’exploitation minière artisanale et d’incubation des startups minières, l’objectif étant d’insuffler une dynamique nouvelle à la promotion de la recherche et du développement, ainsi qu’au développement de solutions novatrices répondant aux défis multidisciplinaires de l’environnement et du développement durable.

S’exprimant à cette occasion, Mme Benali a indiqué que ce partenariat vise l’élaboration d’une vision relative à l’innovation et à la technologie moderne dans le domaine de la protection de l’environnement, précisant que cet objectif s’inscrit en droite ligne des missions de son département.

La signature de cette convention, a-t-elle ajouté, témoigne de la confiance que place le ministère en l’UM6P, notamment dans le cadre de la stratégie nationale de développement durable qui ambitionne d’avoir un impact positif et concret sur la vie des Marocains.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable a, en outre, mis l’accent sur l’importance du partenariat avec la CADETAF, le qualifiant d’accord de nouvelle génération qui permettra au ministère de consolider ses relations avec la Centrale.

Mme Benali a dans ce sens soutenu que cet accord permettra également aux chercheurs à l’UM6P de collaborer avec les artisans miniers en faveur du développement de la région et de la promotion des atouts dont elle regorge.

De son côté, M. El Habti a souligné que la convention de partenariat contribuera au développement d’initiatives novatrices autour de la “cleantech”, permettant ainsi aux jeunes de développer des startups à même de trouver des solutions en lien avec la transition énergétique.

S’agissant de l’accord de partenariat, il vise à examiner les moyens d’apporter les solutions et les idées développées au sein des laboratoires de recherche de l’UM6P au niveau de la région gérée par la CADETAF, le but étant d’impacter positivement les artisans.

Ces deux partenariats vont permettre à l’UM6P et au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable de renforcer leur lien dans les domaines de l’innovation, de la recherche et de la formation.

Le directeur de la CADETAF, Ali El Ghazi, a pour sa part mis l’accent sur l’importance de l’accord conclu avec l’UM6P, relevant que ce partenariat couvre plusieurs domaines, dont l’exploration minière et la formation au profit du personnel de la Centrale.

La signature de ces conventions représente en outre une avancée significative vers la concrétisation des engagements communs des partenaires en faveur d’un avenir plus durable, se sont par ailleurs félicitées les deux parties.

Un protocole d’accord stratégique relatif à la coordination des pouvoirs publics en vue de la mise en œuvre d’un Programme de développement d’infrastructures gazières durables a été signé, le 26 mars à Rabat, pour le lancement de la feuille de route de l’infrastructure gazière.
Ce protocole conclu entre les ministères de l’Intérieur, de l’Économie et des Finances et de l’Équipement et de l’Eau et le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, s’inscrit dans la continuité de l’engagement constant du Royaume du Maroc en faveur de la consolidation de sa souveraineté énergétique, la décarbonation de son économie et la connectivité dans les marchés régionaux et mondiaux.

Associant cinq organismes et sociétés publics, à savoir, l’Agence nationale des ports (ANP), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), la société Nador West Med S.A. (NWM), ainsi que la Société nationale des autoroutes du Maroc (ADM), ledit protocole vise à renforcer la coordination des pouvoirs publics en vue de la mise en œuvre accélérée d’un programme de développement d’infrastructures gazières durables.

Ce programme, qui s’étendra sur plusieurs années, ambitionne de doter le Royaume du Maroc de plusieurs points d’entrée pour l’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi que d’une infrastructure de stockage et de transport du gaz naturel.

A court terme, il vise à apporter l’appui aux gazoducs raccordant les bassins de production de gaz domestiques aux consommateurs, ainsi que le développement d’un terminal GNL au port de Nador West Med et d’un nouveau gazoduc pour connecter le terminal au Gazoduc Maghreb Europe.

Ce programme permettra de renforcer l’accélération du développement des énergies renouvelables, le déploiement de l’offre Maroc pour les nouvelles filières de l’hydrogène vert et de ses dérivés et le développement du Projet du gazoduc Afrique-Atlantique.