Le Cluster Solaire met la lumière sur la problématique de financement des startups Green au Maroc

La problématique de financement des startups Green au Maroc a été au centre d’une rencontre organisée à Casablanca, par l’association marocaine des acteurs du secteur des énergies renouvelables pour le développement industriel et le soutien à l’entreprenariat vert, Cluster Solaire.

Cette matinée tenue sous le thème « Quelles opportunités de financement pour les startups Green au Maroc? », se veut une « réelle occasion pour la mise en relation d’investisseurs avec les entrepreneurs ainsi que de donner l’occasion aux entrepreneurs de découvrir les mécanismes de levée de fonds au Maroc », a indiqué la directrice générale du Cluster Solaire, MmeFatima Zahra El Khalifa. Cette initiative, a-t-elle souligné, s’inscrit dans le cadre du programme Green Business Booster (GBB) du Cluster Solaire, qui est axé sur la maximisation des opportunités pour la croissance et le développement du financement des startups et jeunes entreprises.

De son côté, M. Maiko Miyake, spécialiste principal du secteur privé de la Société financière internationale (IFC) du Groupe de la Banque mondiale (GBM), a indiqué que cet échange s’avère « pertinent » dans un contexte où l’économie marocaine cherche de nouvelles sources de dynamisme et de promotion, ajoutant que la problématique du financement des entreprises est au cœur des discussions entre le gouvernement marocain et le GBM.

Abordant le volet de l’accès au financement, M. Ali Bensouda, manager du GBB, a fait savoir que cette problématique est due essentiellement au manque d’alignement entre les visions financières et opérationnelles, aux difficultés de communication entre les parties prenantes et au manque de préparation des deux côtés.

« Le développement du financement des TPME et startups semble en grande partie dépendre de la capacité des acteurs privés à développer des systèmes financiers plus adaptés et des entrepreneurs et les dirigeants des TPME à mieux maîtriser le processus de levée de fonds et de mieux appréhender les enjeux des financiers », a-t-il estimé.

« D’où tout l’intérêt du programme GBB qui ambitionne la mise en œuvre du processus de levée de fonds avec un accompagnement d’experts dans l’investissement et la finance des TPME et le renforcement des liens, de capacités, et d’accès aux financements vert au Maroc », a-t-il ajouté.
De la part des financiers, le chef du service fonds d’investissement à la Caisse centrale de garantie (CCG), M. Omar Idrissi Amraoui, a fait savoir que la CCG intervient à travers le « Fonds Innov Invest » qui est un dispositif de financement de l’amorçage et de l’innovation. Il comprend, entre autres, une composante d’investissement avec les « Business Angels » dans des startups et entreprises innovantes.
« Notre objectif est d’accompagner les entrepreneurs en amont dans leur projets, les aider à financer les études de faisabilité et à tester le marché et les pousser vers les fonds d’investissement qu’on a structuré » , a-t-il résumé.

Pour M. Mohammed Zakraoui, directeur d’investissement du Fonds SEAF Maroc, le financement et l’accompagnement des jeunes entreprises constituent deux défis majeurs que le Fonds SEAF tente de relever. « Notre Fonds intervient au stade de création des startups, de post-création ou d’accélération de leur développement », a-t-il dit.

« Le fonds cherche à prouver que le marché marocain regorge d’opportunités d’investissement captivantes sur le segment de l’innovation qu’il faut exporter et promouvoir à l’international », a-t-il poursuivi.
Quant au directeur d’investissement du Fonds Maroc Numeric Fund (MNF), M. Omar El Hyani, il a considéré que le degré d’innovation de l’entreprise, la profondeur de son marché et l’alignement des valeurs des entrepreneurs avec le fonds, sont des éléments clés pour pouvoir accéder à l’accompagnement du Fonds.

« MNF offre un accompagnement financier sur mesure, adapté à chaque projet, en fonction de ses contraintes et de son horizon de développement. L’intervention du fonds s’inscrit dans une logique de « co-construction ». Il apporte non seulement du financement mais aussi de l’accompagnement sur le plan stratégique, marketing, commercial, etc. », a précisé M. El Hyani.
Selon les organisateurs, l’objectif principal de cette matinée était de donner aux participants une occasion unique de découvrir les mécanismes de levée de fonds au Maroc à travers des exemples concrets, un retour d’expérience, et du networking.