Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, a réaffirmé l’engagement du Maroc à partager son expertise avec les pays africains dans le domaine des métiers de l’électricité, et ce dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

M. El Hafidi s’exprimait lors d’une réunion avec une importante délégation conduite par le ministre de l’Énergie du Botswana. Cette rencontre s’inscrit dans le programme de la Banque mondiale visant l’accompagnement des gouvernements de l’Afrique du Sud en vue de la généralisation des programmes des énergies renouvelables.

Le directeur général de l’ONEE a, en outre, souligné l’engagement de l’Office à continuer de renforcer les relations de coopération avec le Botswana, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI visant à faire de l’Afrique une priorité stratégique.

Il a aussi passé en revue les grandes lignes de la stratégie énergétique du Royaume, les projets réalisés dans le secteur de l’électricité et le modèle adopté par le Maroc dans le cadre de la “solidarité exemplaire” entre l’ONEE et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) pour le développement et l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique.

M. El Hafidi a évoqué également le programme de généralisation de l’accès à l’électricité en milieu rural “qui a été réalisé en un temps record”, indique la même source, relevant qu’il s’agit d’un modèle que le Botswana peut adopter.

De son côté, le ministre botswanais de l’Énergie a présenté le modèle de son pays en matière d’électricité qui se base principalement sur l’énergie fossile, notant que le Botswana aspire à développer des projets d’énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et son intégration dans le réseau électrique.

La problématique de financement des startups Green au Maroc a été au centre d’une rencontre organisée à Casablanca, par l’association marocaine des acteurs du secteur des énergies renouvelables pour le développement industriel et le soutien à l’entreprenariat vert, Cluster Solaire.

Cette matinée tenue sous le thème « Quelles opportunités de financement pour les startups Green au Maroc? », se veut une « réelle occasion pour la mise en relation d’investisseurs avec les entrepreneurs ainsi que de donner l’occasion aux entrepreneurs de découvrir les mécanismes de levée de fonds au Maroc », a indiqué la directrice générale du Cluster Solaire, MmeFatima Zahra El Khalifa. Cette initiative, a-t-elle souligné, s’inscrit dans le cadre du programme Green Business Booster (GBB) du Cluster Solaire, qui est axé sur la maximisation des opportunités pour la croissance et le développement du financement des startups et jeunes entreprises.

De son côté, M. Maiko Miyake, spécialiste principal du secteur privé de la Société financière internationale (IFC) du Groupe de la Banque mondiale (GBM), a indiqué que cet échange s’avère « pertinent » dans un contexte où l’économie marocaine cherche de nouvelles sources de dynamisme et de promotion, ajoutant que la problématique du financement des entreprises est au cœur des discussions entre le gouvernement marocain et le GBM.

Abordant le volet de l’accès au financement, M. Ali Bensouda, manager du GBB, a fait savoir que cette problématique est due essentiellement au manque d’alignement entre les visions financières et opérationnelles, aux difficultés de communication entre les parties prenantes et au manque de préparation des deux côtés.

« Le développement du financement des TPME et startups semble en grande partie dépendre de la capacité des acteurs privés à développer des systèmes financiers plus adaptés et des entrepreneurs et les dirigeants des TPME à mieux maîtriser le processus de levée de fonds et de mieux appréhender les enjeux des financiers », a-t-il estimé.

« D’où tout l’intérêt du programme GBB qui ambitionne la mise en œuvre du processus de levée de fonds avec un accompagnement d’experts dans l’investissement et la finance des TPME et le renforcement des liens, de capacités, et d’accès aux financements vert au Maroc », a-t-il ajouté.
De la part des financiers, le chef du service fonds d’investissement à la Caisse centrale de garantie (CCG), M. Omar Idrissi Amraoui, a fait savoir que la CCG intervient à travers le « Fonds Innov Invest » qui est un dispositif de financement de l’amorçage et de l’innovation. Il comprend, entre autres, une composante d’investissement avec les « Business Angels » dans des startups et entreprises innovantes.
« Notre objectif est d’accompagner les entrepreneurs en amont dans leur projets, les aider à financer les études de faisabilité et à tester le marché et les pousser vers les fonds d’investissement qu’on a structuré » , a-t-il résumé.

Pour M. Mohammed Zakraoui, directeur d’investissement du Fonds SEAF Maroc, le financement et l’accompagnement des jeunes entreprises constituent deux défis majeurs que le Fonds SEAF tente de relever. « Notre Fonds intervient au stade de création des startups, de post-création ou d’accélération de leur développement », a-t-il dit.

« Le fonds cherche à prouver que le marché marocain regorge d’opportunités d’investissement captivantes sur le segment de l’innovation qu’il faut exporter et promouvoir à l’international », a-t-il poursuivi.
Quant au directeur d’investissement du Fonds Maroc Numeric Fund (MNF), M. Omar El Hyani, il a considéré que le degré d’innovation de l’entreprise, la profondeur de son marché et l’alignement des valeurs des entrepreneurs avec le fonds, sont des éléments clés pour pouvoir accéder à l’accompagnement du Fonds.

« MNF offre un accompagnement financier sur mesure, adapté à chaque projet, en fonction de ses contraintes et de son horizon de développement. L’intervention du fonds s’inscrit dans une logique de « co-construction ». Il apporte non seulement du financement mais aussi de l’accompagnement sur le plan stratégique, marketing, commercial, etc. », a précisé M. El Hyani.
Selon les organisateurs, l’objectif principal de cette matinée était de donner aux participants une occasion unique de découvrir les mécanismes de levée de fonds au Maroc à travers des exemples concrets, un retour d’expérience, et du networking.

 

Un système de stockage d’énergie thermique a été inauguré au Complexe solaire Noor Ouarzazate, dans le cadre d’un projet conjoint de recherche et de développement entre le groupe MASEN et la société suédoise de technologie solaire Azelio.
L’inauguration de ce projet s’est déroulée en présence du président directeur général de MASEN, M. Mustapha Bakkoury, de l’ambassadeur de Suède au Maroc, M. Niklas Kebbon, et du président du Conseil d’administration d’Azelio, M. Bo Dankis.
M. Bakkoury a souligné, à cette occasion, qu’il s’agit de l’inauguration d’un projet conjoint entre MASEN et l’entreprise suédoise Azelio, dont l’un des objectifs principaux et d’apporter des solutions innovantes dans le domaine de stockage de l’énergie solaire.
Il a relevé que ce projet de recherche conjoint constitue un nouveau pilier de la plateforme de recherche, de formation et de développent du Complexe Noor Ouarzazate.
Ce partenariat entre MASEN et Azelio vient régler la problématique du stockage de l’énergie solaire d’une manière innovante, surtout qu’il peut apporter des solutions en la matière pouvant être appliquées à de très petits et grands projets, ainsi que dans le domaine de l’électrification rurale qui représente un grand défi sur le plan du continent africain.
M. Bakkoury a fait savoir, en outre, que la question du stockage de l’énergie constitue un défi sur lequel le groupe MASEN travaille dans différents aspects, dont certains sont utilisés actuellement dans des projets réalisés et opérationnels comme Noor I, II et III, dont le rendement technique est parmi les meilleurs sur le plan international.
« Nous voulons continuer sur la voie de l’innovation afin de trouver d’autres solutions pour d’autres utilisations aussi bien au niveau des besoins du Maroc que des moyens de développer des projets d’énergies renouvelables en Afrique dont les besoins sont grands dans ce domaine », a-t-il poursuivi.
M. Bakkoury a réaffirmé, à cet égard, la volonté du Maroc de développer, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, une contribution effective au développement de l’Afrique qui passe par l’accès notamment à l’énergie et à la formation.
« L’Afrique possède plusieurs sources d’énergies renouvelables, mais ce contient a besoin de les développer pour en faire une source de compétitivité et puisse répondre à ses besoins en la matière », a-t-il conclu à l’occasion de cette inauguration qui s’est déroulée en présence de personnalités de la Suède et de pays africains, ainsi que de responsables de la Banque Mondiale.
Pour sa part, l’ambassadeur de Suède au Maroc, M. Niklas Kebbon, a relevé que MASEN et la société Azelio ont développé une solution pour le stockage de l’électricité issue des énergies renouvelables, notant qu’il s’agit d’une solution parfaitement adaptée aux petites unités agricoles ou minières situées dans des régions où le réseau électrique est faible ou inexistant.
« Il s’agit d’un très bel exemple d’une coopération transfrontalière entre le Maroc et la Suède, qui sont au top du classement des pays les plus proches de réaliser leurs objectifs dans le domaine de la lutte contre le changement climatique », a-t-il estimé.
Le président du Conseil d’administration d’Azelio, M. Bo Dankis, a relevé que l’inauguration au Complexe Noor de Ouarzazate de ce système de stockage d’énergie thermique représente « un grand pas pour nous et pour notre partenaire MASEN », qualifiant de « très professionnelle » la collaboration entre les deux parties à tous les niveaux.
Il a fait observer que la question du stockage de l’électricité issue des énergies renouvelables est l’un des aspects les plus importants de la recherche et du développement menés par la société Azelio.
Le groupe MASEN et la société suédoise de technologie solaire Azelio ont signé, en 2018, un accord de coopération visant à développer conjointement au Maroc un système de stockage d’énergie thermique.