Les secteurs du pétrole, du gaz et l’électricité à l’échelle du continent africain “ne peuvent jouer leur rôle dans la transition énergétique sans l’encouragement de partenariats publics-privés et l’intégration régionale des réseaux et des marchés”, a affirmé, vendredi, Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.
La ministre, qui intervenait par visioconférence lors du Sommet du bassin “MSGBC Oil, Gas and Power”, qui se tient à Diamniadio, à 30 km de Dakar, sous le thème ”Energies du futur : Comment financer une transition énergétique juste, équitable et inclusive”, a souligné que “l’engagement du Maroc dans une transition énergétique est un choix politique volontariste lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, il y a plus d’une décennie, à travers une stratégie énergétique ambitieuse”.
Cette stratégie ambitieuse est fondée essentiellement sur trois piliers : énergies renouvelables, efficacité énergétique et intégration régionale, accompagnés de l’innovation adaptée et la composante locale, a indiqué la ministre.
Mme Benali a souligné que le Maroc a régulièrement accru son ambition dans le développement des énergies renouvelables, relevant qu’en 2018, Sa Majesté le Roi a décidé de dépasser l’objectif annoncé lors de la COP21 en portant la part des énergies renouvelables à plus de 52% du mix électrique avant 2030.
“50 projets d’énergies renouvelables d’une capacité totale installée d’environ 4 gigawatts sont déjà opérationnels. En outre, plus de 60 autres projets sont en cours d’élaboration ou de mise en œuvre”, a-t-elle dit, faisant observer que “non seulement cela nécessitera d’asseoir une plus grande flexibilité dans le système électrique national, mais aussi une plus grande intégration régionale”.
Elle a, d’autre part, relevé que le Maroc est un pays qui dépend en quasi-totalité de l’extérieur pour s’approvisionner en énergie, avec un taux de dépendance énergétique de l’ordre de 90 % en 2020, contre 98% en 2008 une année avant le lancement de la stratégie énergétique en 2009.
En 2020, les produits pétroliers représentent environ 50% du mix énergétique, contre 61% en 2008. Quant au gaz naturel, utilisé principalement dans les centrales thermiques, sa part dans le mix énergétique a connu aussi une tendance baissière ces dernières années en passant de 6% en 2016 à 3,7% en 2020 même avant l’arrêt de l’approvisionnement du gaz Algérien vers l’Europe par le gazoduc Maghreb-Europe en octobre 2021, a rappelé Mme Benali.
Elle a fait noter, à cet égard, que l’expiration des contrats liés au Gazoduc Maghreb-Europe, le 31 octobre 2021 “est un moment fondateur pour le secteur du gaz naturel au Maroc dans la mesure où il lui permettra de déployer une vision stratégique rapide, intégrée et pérenne”.
A court terme, l’alignement avec les pays de la Méditerranée est un axe majeur de la coopération régionale qui vise principalement l’optimisation des infrastructures existantes, à moyen terme, il s’agit de la mise en place d’infrastructures gazières nécessaires permettant de disposer d’un point d’entrée pour recevoir le GNL, et à long terme, le développement du marché gazier national par la multiplication des points d’entrée du GNL au niveau de divers ports du pays, a expliqué la ministre.
Et d’ajouter que le Royaume oeuvre actuellement sur trois chantiers : Chantier Infrastructures avec l’accélération de la solution d’une Unité Flottante de Stockage et de Regazéification (FSRU) destinée à l’importation via des navires de transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), Chantier Molécules par l’optimisation de la stratégie de négociation d’achats en intégrant des solutions de court et de moyen termes et Chantier législatif en simplifiant le projet de Code Gazier qui permet d’organiser le secteur et de donner un signal attractif pour les investissements.
Les travaux de cette rencontre ont été ouverts jeudi par le président de la République du Sénégal, M. Macky Sall.
Organisée par le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies en partenariat avec Energy, Capital and Power (ECP), la conférence de deux jours réunit au Centre international de Conférence Abdou Diouf (CICAD), à Diamniadio, les acteurs majeurs des pays du bassin sédimentaire éponyme (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et Guinée Conakry) et d’autres pays du continent africain.
La conférence rassemble aussi des organismes internationaux tels que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO). Des dirigeants de compagnies pétrolières et gazières, des professionnels de l’industrie, ainsi que des investisseurs prennent aussi part à cette conférence.

La Banque islamique de Développement (BID) a approuvé le financement d’un projet d’étude de la deuxième phase de l’avant-projet technique du gazoduc Maroc-Nigeria, avec une enveloppe budgétaire de 29,75 millions de dollars.
Le projet permettra aux États d’Afrique de l’Ouest de remplacer la coûteuse production d’électricité au fioul par une production d’électricité renouvelable et une production d’électricité au gaz.
Ce soutien fait partie du financement de 1,6 milliard de dollars approuvé par la Banque, et qui comprend 24 nouveaux projets de développement dans 19 États membres, en Afrique, en Asie et en Europe..
Les projets approuvés couvrent un large éventail de secteurs de développement, notamment la construction de routes et le transport à grande vitesse, les énergies propres et renouvelables, les secteurs de volaille, pêche, irrigation et de l’agriculture, alimentation des enfants, l’enseignement universitaire et technique ainsi que la formation professionnelle .
Ces projets ont été approuvés lors de la 343eme réunion du Conseil d’administration de la Banque tenue à Djeddah, sous la présidence de M. Muhammad Al-Jasser, Président de la BID et Président du Conseil.
A cette occasion, M. Al-Jasser a réitéré l’engagement de la Banque et son soutien continu aux pays membres pour relever leurs défis de développement et remettre leurs économies sur les rails.
Il a noté qu’en agissant ainsi, le groupe de la BID continue de coopérer avec ses partenaires de développement mondiaux, y compris la communauté des banques multilatérales de développement et le Fonds international de développement agricole (FIDA), entre autres, pour mobiliser de nouvelles ressources.
“ce paquet s’inscrit dans la meilleure tradition d’agir de manière contracyclique en ces temps difficiles”, a indiqué M. Al Jasser.
Les membres du Conseil ont examiné plusieurs autres rapports et approuvé aussi la date et le lieu des Assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Banque islamique de développement qui seront accueillies par la République arabe d’Égypte à Charm el-Cheikh, en juin prochain.
Les projets approuvés par le Conseil comprenaient notamment celui la deuxième phase du Train Express Régional (TER) au Sénégal pour 100 millions d’euros, la construction de la route Labé-Mali ( 159,56 millions d’euros ) et le Développement des périmètres d’irrigation dans les régions d’Unyama, Namulu et Sipi en Ouganda ( 86,5 millions de dollars américains).

Le gouvernement fédéral du Nigeria, en collaboration avec le Maroc et le gouvernement de l’État de Jigawa, travaille sur la mise en place d’initiatives d’énergie solaire afin de stimuler l’utilisation de l’énergie dans la zone nord-ouest et dans d’autres régions du pays, a révélé le commissaire de l’État de Jigawa pour les Terres, le Logement et la Planification urbaine et régionale, Sagir Musa Ahmed.
M. Ahmed a indiqué que le projet prévu serait implanté dans le conseil local de Gwiwa, zone du gouvernement local de l’État de Jigawa, avec une allocation de terres estimée à 200.000 hectares pour le projet, a rapporté le journal local “The Guardian” dans son édition du 24 décembre.
Selon lui, l’énergie solaire est une initiative du gouvernement marocain, en collaboration avec le gouvernement fédéral et le gouvernement de l’État de Jigawa, visant à améliorer l’approvisionnement en électricité dans le pays, en particulier dans les États de Zamfara, Jigawa, Katsina et Yobe, a indiqué le journal, ajoutant que le projet devrait contribuer à l’amélioration de la production d’électricité dans les États susmentionnés et dans le pays en général.
M. Ahmed a déclaré que dans le cadre du projet proposé, l’administration actuelle s’est engagée et œuvre à la réalisation des objectifs souhaités en raison de son importance.
Le commissaire a également précisé que 934.000 hectares de terres avaient également été alloués à des fins industrielles, 934.000 hectares aux institutions étatiques et fédérales, tandis que 192.000 hectares de terres ont été désignés pour l’expansion et la construction d’hôpitaux.
“Ce sur quoi nous nous concentrons maintenant est la manière de projeter notre progression au cours des dix prochaines années dans le cadre d’un système d’administration foncière efficace et performant”, a-t-il souligné, notant que “notre plan consistait à mettre en place des initiatives d’urbanisme solides dans nos cinq conseils d’émirats afin de créer des villes modernes et développées dans un avenir proche”.
En ce qui concerne les réalisations, le commissaire a déclaré que le gouvernement de l’État avait délivré plus de 1.920 certificats d’occupation aux propriétaires légitimes par le biais d’une procédure systématique d’administration des terres, en concevant et en approuvant la fourniture de 500 unités de logement dans les principales villes des 27 conseils locaux de l’État de Jigawa.

Le Maroc et la Banque africaine de développement (BAD) ont conclu, le 14 décembre à Rabat, deux accords de prêt d’un montant total de 138 millions d’euros (M€) pour renforcer l’inclusion financière et sécuriser l’accès à l’eau potable.
Les financements de la BAD sont destinés à mettre en œuvre le Programme d’appui à l’inclusion financière, à l’entrepreneuriat et aux très petites et moyennes entreprises, ainsi que le Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau.
La cérémonie de signature de ces accords a réuni la ministre de l’Économie et des Finances, Mme Nadia Fettah, le responsable-pays de la BAD pour le Maroc, Achraf Hassan Tarsim et le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi.
“Je voudrais souligner le rôle important de la Banque africaine de développement en tant que partenaire de référence dans l’accompagnement des réformes entreprises par le Royaume du Maroc dans différents secteurs prioritaires, en particulier le secteur financier, les transports, l’énergie, l’eau potable, l’éducation et la santé”, a déclaré Mme Nadia Fettah.
Et de poursuivre : “Nous invitons la Banque à renforcer davantage son appui aux efforts du gouvernement visant à mettre en œuvre, sous les hautes orientations de Sa Majesté Le Roi, ses différents chantiers et réformes stratégiques, la poursuite de la gestion de la crise sanitaire et de la relance économique, ainsi que l’opérationnalisation du nouveau modèle de développement”.
Pour sa part, M. Tarsim a indiqué que ces deux opérations destinées à deux secteurs distincts partagent les mêmes mots d’ordre: l’inclusion et la relance.
Selon lui, “la relance, nous la soutenons à travers l’appui à l’inclusion financière, à l’entrepreneuriat et aux très petites et moyennes entreprises mais également en sécurisant l’accès à l’eau potable pour des millions d’habitants dans les provinces de Guercif, Zagora, Al Hoceima, Tanger et Beni Mellal”.
“le partenariat avec la BAD est historique et exemplaire avec un important niveau d’engagement. Ce financement additionnel vient renforcer les systèmes d’accès à l’eau potable dans plusieurs régions du Royaume”, a, de son côté, fait savoir le DG de l’ONEE.
D’un montant de 120 M€, le premier accord de prêt vise à aider les entreprises en difficulté à redémarrer leur activité et à préserver les emplois. Il appuiera les réformes en matière d’inclusion financière afin de faciliter l’accès au financement pour les ménages et les très petites et moyennes entreprises.
Il contribuera également à diversifier leurs sources de financement en renforçant le caractère inclusif du marché des capitaux. Le programme soutiendra aussi l’écosystème d’appui à l’entrepreneuriat et contribuera à améliorer le climat des affaires à travers la simplification des procédures administratives.
Le second accord, de 18 M€, constitue un financement additionnel qui s’ajoute aux 112 M€ mobilisés en 2018 pour financer le Projet de pérennisation et de sécurisation de l’accès à l’eau. Son objectif est de contribuer à sécuriser l’accès à l’eau potable dans les provinces de Guercif, Zagora, Al Hoceima, Tanger et Beni Mellal.
La BAD intervient au Maroc depuis plus de cinquante ans. Les financements couvrent la santé, l’agriculture, l’énergie, l’eau, les transports, le développement humain et le secteur financier.

Conscient de l’impact des émissions de gaz à effet de serre produites par les différents secteurs économiques et de la nécessité de verdir son économie, le Maroc a déjà entamé le processus de décarbonisation de son industrie pour préserver la compétitivité de ses exportations.

Dans ce sens, le programme “Tatwir-croissance verte” a été lancé dans le cadre du Plan de relance industrielle 2021-2023, avec pour objectif d’atteindre les ambitions et positionner le Maroc en tant que base industrielle décarbonée et circulaire.

Déployé à travers l’Agence Nationale pour la Promotion de la PME (Maroc PME) et l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), ce programme vise à accompagner les TPME industrielles dans leurs démarches de développement de process et produits décarbonés et à appuyer l’émergence de nouvelles filières industrielles vertes compétitives et la réduction de la pollution industrielle.

Ce programme propose une offre intégrée portant sur le soutien à l’investissement, l’appui à l’innovation et à la créativité et le conseil et l’expertise pour la transformation verte des TPME industrielles afin de les accompagner pour réduire leur facture énergétique et atteindre une compétitivité internationale.

Dans ce sillage, le Directeur du changement climatique, de la biodiversité et de l’économie verte au ministère de la Transition énergétique et du développement durable, Bouzakri Razi a indiqué que les entreprises industrielles peuvent réduire leur facture énergétique en commençant tout d’abord l’établissement d’un bilan de leur process énergétique pour évaluer le niveau de consommation.

Ensuite, il faut identifier les bonnes pratiques à adopter par les employés et les corrections à apporter, notamment l’éclairage en basculant vers les lampes à basse consommation, a souligné M. Razi.

Il est également question d’identifier les niches d’amélioration de l’efficacité énergétique de leur process, par exemple là où il est possible de recycler la chaleur et économiser en termes d’énergie.

Par ailleurs, les entreprises qui utilisent des appoints énergétiques comme les cimentiers, sont invitées à chercher des substituts à l’énergie utilisée, notamment les combustibles dérivés des déchets (RDF) ou en valorisant les boues de stations d’épuration urbaines (Step) dotées d’un pouvoir calorifique important.

Elles peuvent en outre, selon M. Razi, opter pour l’utilisation des énergies renouvelables pour auto-produire l’électricité ou produire de la chaleur à travers de l’énergie solaire.

Nul ne peut nier que la décarbonation de l’industrie marocaine présente aux opérateurs économiques diverses opportunités, notamment sur le plan économique en termes de compétitivité et d’accès aux marchés, sur le plan social en créant de nouveaux métiers ou encore pour des raisons écologiques.

Cependant, faire de la décarbonation une réalité exige des efforts conjoints et coordonnés des différents acteurs, particulièrement entre les secteurs public et privé.

Ainsi, le Président de la Commission économie verte de la CGEM, Saïd Elhadi, a relevé que la réussite du partenariat public-privé à ce niveau nécessite, d’une part, un secteur public performant, facilitateur, responsable et catalyseur de synergies et d’énergies et, d’autre part, un secteur privé tout aussi responsable, innovant, entreprenant, et compétitif puisque “la compétitivité économique est le produit combiné et vertueux d’actions publiques et privées”.

Dans cette même veine, il a rappelé les mesures et actions de la CGEM concernant la décarbonation de l’économie et contenues dans son Livre Blanc, notant que celles-ci “ne pourront se concrétiser sans un partenariat fort entre secteurs public et privé”, où chacune des parties assure “pleinement” ses rôles et responsabilités.

“La concrétisation concertée, et que nous espérons prochaine, de mesures effectives dans le sens des propositions du Livre Blanc, dont les effets bénéficieraient aussi bien aux grandes entreprises qu’à notre tissu de TPME et PME, constituerait un gage de crédibilité de l’agenda national de compétitivité par la décarbonation”.

Le Royaume a adopté une stratégie nationale de développement durable qui vise à mettre en œuvre les fondements d’une économie verte et inclusive à l’horizon 2030 dans les différents secteurs productifs et énergivores, notamment l’Industrie, le Transport et l’Agriculture. En plus, son ambition de réduire les émissions de GES a été revue à la hausse passant de 42% à 45,5% à l’horizon 2030.

S’agissant de l’Industrie qui s’accapare de plus de 22% de la consommation nationale en énergie, elle est répartie au Maroc, selon l’AMEE, entre deux grandes catégories d’industries.

Il s’agit de l’Industrie Grande Consommatrice d’Énergie (IGCE), pour lesquelles le paramètre énergie est déterminant dans le coût de production, notamment le ciment, le papier et les engrais. Deuxièmement, il est question de l’Industrie Légère Consommatrice d’Énergie (ILCE), dont le paramètre énergie est souvent moins déterminant dans la fonction de coût de production, notamment les industries agro-alimentaires, textile et cuir.

Le Système Management Qualité du Réseau de Transport d’Electricité de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) des régions d’Agadir jusqu’aux Provinces du Sud a passé avec succès, du 29 novembre 2021 au 2 décembre 2021, son audit de certification conformément à la norme ISO 9001 nouvelle version 2015.

La mission d’audit, réalisée par un organisme certificateur de renommée, a concerné l’ensemble des processus managériaux, opérationnels et de supports pour les activités de maintenance de réseau, de conduite des postes, de conception et réalisation des ouvrages HTB et de relevé et maintenance des systèmes de comptage.

A l’issue de cette mission d’audit, il a été relevé la qualité du travail et les efforts de l’ONEE pour la mise en service des ambitieux projets structurants afin d’accompagner l’essor socio-économique du pays dans lesdites régions et provinces.

Depuis 2005, l’ensemble des directions régionales du transport et de l’opérateur système électrique de l’ONEE est certifié selon le référentiel ISO 9001. Ces certifications constituent des preuves d’engagement de l’ONEE dans l’amélioration continue de ses performances, dont l’Office a fait l’une de ses priorités.

Ces distinctions viennent couronner l’investissement quotidien de l’ensemble des collaborateurs pour accompagner le développement du tissu économique et social dans le Royaume.

Un accord- cadre de coopération portant sur la mise en place de la plateforme technologique “Green H24” dédiée à la R&D et à l’innovation dans la filière de l’hydrogène vert et ses applications (“Power-To-X”: PtX), a été signé au campus de Benguérir de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), entre l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et en Énergies Nouvelles (IRESEN), l’UM6P et le Groupe OCP,

Cette infrastructure, la première à l’échelle africaine, a pour ambition de jouer un rôle majeur dans le déploiement industriel de la filière de l’hydrogène vert et de ses applications au Maroc. Cette structure permettra aussi d’investiguer, de tester, de démontrer, d’adapter au contexte local, et de mettre à l’échelle les technologies innovantes de ce secteur porteur du futur.

Aux côtés de la Commission Nationale de l’Hydrogène Vert, et du Cluster “Green H2 Maroc”, Green H2A constitue un maillon structurant de l’écosystème de l’Hydrogène Vert dans notre pays, et renforçant sa chaîne de valeur.

“Green H2A” accompagnera le monde académique et socio-économique et contribuera à l’émergence de la filière à travers notamment, une exploration du potentiel et des opportunités R&DI et industrielles de la filière PtX pour le Maroc, en développant des projets pilotes et de démonstration à une échelle préindustrielle, un soutien technologique et d’aide à la décision aux politiques publiques et aux industriels nationaux et internationaux, en particulier sur le volet normatif et de certification.

Elle permettra aussi une production de savoirs et de savoir-faire pour le secteur public et privé, à travers le transfert de technologie et de propriété intellectuelle, une offre de formation, à l’État de l’Art, pour le renforcement des capacités et le développement d’un capital humain à forte valeur ajoutée, au profit de nos universités, de nos centres de recherche et de formation initiale et professionnelle, mais également aux industriels nationaux et internationaux un positionnement en tant que partenaire de choix pour la coopération internationale en la matière, avec les fournisseurs de solutions technologiques, les industriels, les développeurs de projets et les investisseurs.

  1. Abdelaziz El Mellah, directeur exécutif industriel du groupe OCP a fait savoir que “la production de l’hydrogène Vert est une valeur ajoutée à la production d’électricité de source renouvelable, en particulier sa transformation en produits à plus forte densité énergétique et à fort potentiel économique, qui répondra à une demande mondiale importante en molécules vertes permettant de se rapprocher d’une neutralité carbone, estimant que “ceci représente une réelle opportunité pour le Maroc et un marché potentiellement prometteur pour notre groupe industriel”.

De son côté, le Directeur Général de l’IRESEN, M. Badr Ikken, a souligné que “l’hydrogène est un maillon clé de la transition énergétique. Il s’agit d’un vecteur d’énergie à fort potentiel qui s’inscrit, à la fois, dans des enjeux de croissance économique et de développement durable”, faisant savoir que “cette plateforme permettra d’accélérer le déploiement et la mise à l’échelle de cette filière industrielle dans notre pays”.

“Green H2A sera également un allié clé pour les parties prenantes nationales concernées, afin de valoriser l’innovation et de maximiser la localisation de la valeur industrielle dans notre pays”.

Pour sa part, le Président de l’UM6P, M. Hicham El Habti, a souligné que l’UM6P se félicite de la mise en place de cette infrastructure “qui sera un vrai outil de création de valeur et de savoir, véritable moyen de formation et de qualification de nos ressources humaines”.

“ce projet est une grande opportunité pour le Maroc qui a été reconnu en 2018, parmi les 6 pays au plus fort potentiel au niveau mondial. La production de l’hydrogène vert au Maroc favorisera notre croissance économique, contribuera à la décarbonation de notre industrie et nous permettra de cofinancer notre transition et notre sécurité énergétique”. Il est à noter que l’un des premiers projets de la plateforme Green H2A est un pilote préindustriel de production de 4 tonnes par jour d’ammoniac vert, équipé d’une capacité d’électrolyse de 4MW, dont 2MW PEM et 2MW Alcalin.

La plateforme, qui sera située dans le cœur du site industriel de Jorf Lasfar, du Groupe OCP, sur une superficie initiale de 5 ha, sera dotée d’autres pilotes et démonstrateurs « Outdoor » à venir, et sera munie d’un bâtiment abritant des laboratoires « Indoor », ainsi que des bureaux pour chercheurs.

Le groupe énergétique indien, Samta a annoncé le 7 décembre, vouloir investir plus de 100 millions de dollars au Maroc au cours des cinq prochaines années.

“Nous nous engageons à investir plus de 100 millions de dollars au cours des cinq prochaines années dans le développement d’activités d’exploitation minière et de traitement des minéraux au Maroc”, indique le groupe indien dans un communiqué.

Grâce à l’atmosphère optimale des affaires et les procédures administratives claires et rapides, le Maroc est devenu une destination de premier plan d’investissement, fait valoir le groupe spécialisé dans les activités des mines et exploitation des minéraux, des énergies renouvelables, de la fintech, de la biotechnologie et la blockchain et de l’intelligence artificielle.

“Nous visons à être un partenaire du Maroc pour l’amélioration du bien-être économique global en mettant l’accent sur la durabilité et la transparence”, relève la même source.

Le groupe indien affirme ” avoir effectué, à l’initiative de l’ambassade du Maroc en Inde, une seule visite au Maroc qui lui a suffit pour décider d’y investir et au cours de laquelle, il a rencontré, entre autres, les responsables de l’Agence Marocaine pour l’Investissement et le Développement des Exportations (AMDIE)”.

L’AMDIE et l’ambassade du Maroc en Inde, rappelle-t-on, ont organisé récemment un Roadshow en Inde visant la présentation et la promotion de la nouvelle marque d’investissement et d’export du Maroc, “Morocco Now”.

La tournée s’est assignée pour objectifs de mettre en avant les atouts et potentialités dont dispose le Royaume et promouvoir l’offre d’une industrie marocaine à la pointe de la technologie, répondant aux besoins de la demande mondiale.

“Nous étions extrêmement heureux d’avoir une rencontre avec l’ambassadeur du Maroc en Inde et la délégation de l’AMIDE à l’occasion du Roadshow +Morocco Now+, au cours duquel nous avons réaffirmé notre engagement avec la nomination, il y a quelques jours, de notre représentant au Maroc”, relève le groupe indien qui s’est dit déterminé à élargir et à diversifier ses investissements au Maroc.

Le Maroc aspire à renforcer la coopération internationale pour multiplier les investissements dans le domaine des énergies renouvelables, a affirmé la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Intervenant à distance lors d’un panel sur l’énergie propre, organisé le 3 décembre à Rome, dans le cadre de Dialogues MED 2021, Mme Benali a fait savoir que 50 projets d’énergies renouvelables sont déjà en service et plus de 60 projets de différentes tailles sont en cours de développement ou de réalisation en partenariat avec des collaborateurs étrangers.

Le Royaume, qui s’est fixé une vision ambitieuse d’ici 2030, vise à renforcer la coopération régionale et internationale afin d’atteindre les objectifs de développement durable, a souligné la ministre, dans un message vidéo adressé aux participants à ce panel, insistant sur la nécessité de renforcer l’infrastructure pour réussir la transition énergétique escomptée.

“Le retour sur capital investi doit être amélioré, c’est pour cela que nous insistons sur le rôle du secteur privé national et international”, a déclaré la ministre.

Les participants à ce panel ont relevé que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord figurent parmi les régions les plus vulnérables du monde en ce qui concerne le changement climatique.

En raison de l’augmentation des températures, de l’évolution des régimes de précipitations, du stress hydrique et de l’élévation prévue du niveau de la mer, les conséquences du changement climatique menacent le développement humain et économique de la région, ont-ils averti, soulignant que la lutte contre le réchauffement climatique est cruciale pour assurer la sécurité et la prospérité de la région, changer le modèle de développement économique et entreprendre un effort structuré vers une transition énergétique propre.

La transition énergétique ouvre d’importantes opportunités de coopération économique et de partenariats dans la zone méditerranéenne élargie, ont souligné les participants, appelant au partage de stratégies, d’efforts et d’expériences via l’établissement de cadres communs de développement et à l’amélioration de la connectivité à travers des infrastructures d’énergie verte.

Dialogues MED 2021 entend à l’ère de la pandémie développer un agenda positif pour la méditerranée en partant du multilatéralisme comme stratégie de résolution des conflits.

Parmi les enjeux au centre du débat figurent les principaux défis sécuritaires, les politiques innovantes de gestion des flux migratoires, le sort des jeunes générations après la pandémie, les principales actions pour accélérer la transition vers une économie verte et durable et la relance du processus de paix au Moyen-Orient.