MD Talks : L’innovation, clé pour réduire l’impact environnemental 

L’innovation joue un rôle clé dans le développement des technologies de demain qui vont permettre à l’humanité de réduire son impact environnemental, a souligné, le 22 octobre à Guelmim, le directeur général de l’Institut de Recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi.

Dans l’objectif d’atteindre l’indépendance énergétique, le volet innovation permet de ne pas substituer la dépendance énergétique par une dépendance technologique, puisque 70% des technologies qui vont établir la neutralité carbone d’ici 2050 ne sont pas encore disponibles, a indiqué M. Rachidi lors d’un panel tenu dans le cadre des travaux de la 3e conférence des MD Talks, organisée sous le thème “les énergies renouvelables, chantier transversal au cœur du Nouveau modèle de développement”.

Dans ce sillage, il a noté que la crise du Covid-19 a mis en avant l’importance de l’innovation en tant que levier et outil de résilience stratégique pour les pays, expliquant que ceux qui ont pu développer des vaccins et des alternatives à certains produits sont ceux qui ont fait preuve d’innovation.

Pour sa part, la directrice générale déléguée à Masen, Fatima Hamdouch, a relevé que le secteur des énergies renouvelables est au cœur du développement socio-économique de tout pays et que le Maroc a la chance de disposer d’un potentiel renouvelable inestimable, notamment en matière d’énergie solaire et d’énergie éolienne.

“Nous sommes donc dépendants de cette énergie pour nous développer et également dépendants d’une compétitivité pour attirer les investisseurs et contribuer au développement du Maroc”, a ajouté Mme Hamdouch, relevant que le Maroc n’a pas le choix aujourd’hui que d’inscrire les énergies renouvelables comme base du développement socio-économique permettant de renforcer la résilience du système énergétique et d’atteindre le développement durable.

De son côté, la directrice générale du Cluster Énergies renouvelables, présidente de Maroc Clusters, Fatima Zahra El Khalifa, a mis en avant les missions et le rôle des clusters dans l’accompagnement de la transition énergétique.

Dans ce sens, elle a indiqué que le cluster représente un guichet unique permettant d’orienter les investisseurs sur plusieurs volets, notamment l’accès à l’information, en menant des études sur le potentiel du secteur. Le cluster permet, en outre, de décortiquer la chaine de valeur pour identifier les acteurs locaux qui sont capables de répondre aux besoins, de proposer des services en mesure d’accompagner les investisseurs, de maximiser les synergies et créer des opportunités business et accompagner leur concrétisation, a poursuivi Mme El Khalifa. En termes de renforcement des compétences, le cluster propose aussi des formations et des labels, des activités de veille et de mise en relation entre l’ensemble des acteurs.

Pour sa part, le Président exécutif de GI-Green, vice-président de la Commission Économie verte de la CGEM, Badr Ikken, a mis l’accent sur le potentiel relatif à la valorisation des énergies renouvelables en tant qu’opportunité de créer de l’énergie propre et d’attirer les investisseurs et les industriels.

Et de noter qu’il y a une part de l’électricité dans le mix énergétique qui représente 20%, qu’il faut décarboner, relevant que la filière de l’hydrogène vert et dérivés va permettre de pouvoir capitaliser sur un gisement au niveau du Maroc et plus précisément au niveau de la région de Guelmim-Oued Noun. De son côté, le directeur général du Centre régional d’Investissement de Guelmim-Oued Noun, Mourad Kaina, s’est arrêté sur le potentiel “immense” dont regorge la région en matière d’énergie renouvelables, notamment sa façade maritime sur l’océan atlantique.

Il a également mis en avant l’ambition de produire l’énergie électrique à travers les plaques solaires et de l’exporter, ainsi que construire des usines de dessalement de l’eau de mer et des usines de production d’hydrogène vert et d’ammoniac qui constituent des énergies de substitution dans l’avenir.

Sur un autre registre, le directeur général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, président du Conseil d’Administration du Global Sustainable Electricity Partnership (GSEP), a soulevé que le secteur de l’énergie au niveau mondial et national a connu une flambée des prix des combustibles, déclenchée avec le conflit Russo-Ukrainien. Par ailleurs, il a rappelé qu’en 2030, 52% de la puissance de l’électricité consommée va être de l’énergie propre basée principalement sur les technologies matures maitrisées, principalement l’éolien qui est le plus compétitif au niveau international.