M. Robin Degron : « Le Maroc, un modèle de transition écologique en Méditerranée »

Le Maroc, pleinement engagé pour la protection de l’environnement sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est un modèle de transition écologique dans la région de la Méditerranée, a affirmé, le 4 décembre à Tunis, le directeur du Plan Bleu relevant du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Robin Degron.

Dans une interview accordée à la MAP en marge d’un atelier sur l’économie circulaire qui se tient à Tunis à l’initiative de l’association “Africa 21”, M. Degron a indiqué que “grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, des pas importants ont été franchis dans le domaine de la transition écologique, permettant de porter des politiques sur le long terme”, ce qui fait du Royaume un “véritable modèle dans la région”. 

Mettant en avant les efforts consentis par le Royaume à travers des initiatives ambitieuses visant à répondre aux défis environnementaux tels que le stress hydrique, le changement climatique et l’érosion des côtes, il a souligné que Maroc est “un partenaire fiable du Plan Bleu qui va de l’avant sur la voie de la transition écologique et un cas d’étude véritablement intéressant dans la région méditerranéenne”.

Le Plan Bleu, organisme clé du système des Nations Unies pour le développement durable en Méditerranée, qui a pour mission de promouvoir la coopération régionale autour des enjeux environnementaux, “mène un projet dans la région Nord du Maroc à la faveur d’une collaboration fructueuse avec l’État, les collectivités territoriales et les acteurs locaux, pour accompagner les politiques publiques avec des outils techniques et des financements internationaux”.
Conscient de l’ampleur des défis environnementaux, le Maroc, moyennant un financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), a engagé, depuis trois ans, un projet piloté par le Plan Bleu dédié à l’aménagement des zones côtières dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et couvrant près de 400 kilomètres de littoral méditerranéen, a précisé M. Degron.
Ce projet a mobilisé une expertise internationale, “notamment avec nos collègues en Croatie, pour accompagner les acteurs locaux dans la définition d’une stratégie d’aménagement des zones côtières”, a-t-il rappelé, saluant, par la même occasion, l’engagement des entités décentralisées marocaines sans lequel la mise en œuvre territoriale des projets ne peut aboutir.

Cette initiative s’est concentrée sur l’élaboration de solutions concrètes et adaptées tenant compte des scénarios d’évolution du trait de côte, a relevé le directeur du Plan Bleu, ajoutant que ces solutions incluent la création de zones d’expansion des eaux, la restauration de zones humides et, dans certains cas, la construction de digues.

“Il s’agit d’un travail minutieux de planification, segment par segment, visant à limiter les impacts des changements climatiques tout en promouvant des solutions fondées sur la nature”, a-t-il détaillé, affirmant que les résultats de cette collaboration sont déjà tangibles à la lumière d’une planification opérationnelle pour l’aménagement des zones côtières dans ladite région.

Sur le plan régional, le directeur du Plan Bleu a mis l’accent sur l’importance de la gestion intégrée des zones côtières, un concept clé de la Convention de Barcelone, que le Maroc applique déjà avec succès, notant que “l’approche marocaine devrait servir de modèle pour d’autres pays méditerranéens, dont certains restent au point mort”.

Dans le domaine de l’urbanisme, M. Degron s’est félicité de la vision claire et du niveau de planification dont dispose le Royaume, saluant dans ce sens la forte tradition de planification au Maroc et le rôle important que jouent les institutions, comme l’École nationale d’architecture de Rabat, dans la formation des compétences locales.