Une rencontre dédiée à l’accompagnement de la décarbonation des entreprises de la région Marrakech-Safi, particulièrement celles engagées dans les chaînes de valeur exportatrices et désireuses d’adopter une démarche bas carbone, a été organisée, le 14 mai dans la Cité ocre, en présence d’acteurs institutionnels et d’un parterre d’experts.

Initiative de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et la CGEM, en collaboration avec la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et l’Union européenne, cet événement, qui intervient dans le cadre d’une série de rencontres similaires, organisées dans plusieurs régions du Maroc, vise à expliquer aux entreprises les étapes d’une stratégie axée sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), avec des exemples concrets à l’appui.

Ainsi, Après Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, El Jadida-Sidi Bennour, Settat Berrechid, et Tanger- Tétouan-Al Hoceima, les partenaires unissent ainsi leur force en faveur d’entreprises décarbonisées dans la région de Marrakech-Safi et leur accompagnement vers une stratégie efficace de réduction des émissions de GES, tout en améliorant leur compétitivité.
S’exprimant à cette occasion, le président de la CGEM Marrakech-Safi, Youssef Mouhyi, a expliqué que compte tenu des effets du réchauffement climatique, la décarbonation “n’est plus une simple obligation morale, mais devenue une réponse nécessaire et urgente à cette crise”, ce qui nécessite une “véritable démarche de transformation de nos modes de production et de consommation”.

“Les entreprises se trouvent très concernées par la décarbonation de leurs activités, et menées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre en adoptant des politiques intégrant des actions à même de réduire ces émissions”, a-t-il poursuivi, ajoutant que pour tirer profit des avantages et opportunités liés à une démarche de décarbonation, les entreprises sont appelées à porter un intérêt particulier à la réduction de leurs émissions GES.
L’accompagnement peut prendre différentes formes (conseils, expertises techniques, financements et subventions, formations, échanges entre pairs, labels et certification), a-t-il fait savoir, relevant que c’est dans cette optique qu’intervient cette rencontre afin d’informer et d’inciter les entreprises à adopter une démarche favorisant la réduction de leurs émissions, sachant que cette problématique n’est pas seulement d’ordre technique, surtout avec les barrières non tarifaires pour l’accès à certains marchés, notamment européen, mais il s’agit aussi d’une question humaniste car sans décarbonation aujourd’hui la vie sur terre sera compliquée, voire impossible.

Pour sa part, le directeur du Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, Ayman Cherkaoui, a insisté sur l’importance de cette rencontre qui traite d’une thématique cruciale, mettant en avant les efforts et les multiples actions, menées dans ce sens, par la Fondation, avec un focus sur les activités entreprises au niveau de cité ocre, en tant que territoire pilote.

Le responsable a également mis l’accent sur l’intérêt particulier accordé par la Fondation à l’éducation et développement durable ainsi qu’à la formation à fort impact, soulignant que la durabilité constitue un élément fondamental de l’action de la Fondation, tout en tenant compte des autres aspects sociaux et économiques.

De son côté, le représentant de la BEI au Maroc, Adrien De Bassompierre, a mis en exergue l’importance de ce genre de rencontres pour échanger autour des exigences de la transition énergétique et s’adapter aux enjeux climatiques et environnementaux du futur, mais aussi pour saisir les opportunités économiques et financières liées à cette transition.

Quant à la cheffe de la section compétitivité économique, infrastructures et environnement à la délégation de l’UE au Maroc, Matilde Ceravolo, elle a mis l’accent sur l’ampleur de l’enjeu posé par la décarbonation qui “n’est pas une option mais une exigence”, se félicitant de la vision commune partagée entre le Maroc et l’Union européenne pour atteindre une économie à bas carbone.

A son tour, Abdelkhalek Toumi, de la Commission de l’économie verte de la CGEM Marrakech-Safi, a expliqué que cette rencontre tend à sensibiliser les entreprises locales à intégrer cette démarche de décarbonation dans leurs activités, et partant, à contribuer à une réponse commune aux problématiques qui menacent la planète.

Le point d’orgue de cette rencontre a été la présentation du Guide digital de la décarbonation, lancé en mai 2023 par la CGEM avec le soutien de la BEI et de l’UE. Il s’agit d’un outil précieux pour les entreprises cherchant à comprendre et à implémenter des stratégies de décarbonation efficaces.

Au menu figuraient deux panels avec la participation d’un parterre d’acteurs institutionnels et d’experts: le premier a exploré les étapes clés du parcours de décarbonation, depuis la compréhension des enjeux jusqu’à l’investissement dans des technologies propres et la certification, avec un focus sur les différents outils mis à disposition des entreprises, notamment l’Outil Bilan Carbone, développé par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement et ses partenaires, adapté au contexte marocain.

Le second panel a été dédié au partage des expériences et aux témoignages sur la décarbonation, illustrant l’impact tangible de ces initiatives sur leurs opérations.

Selon les organisateurs, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’engagement continu du Maroc en faveur de la lutte contre le changement climatique et illustre la collaboration pérenne pour renforcer la compétitivité du secteur privé et faciliter son adaptation aux normes environnementales internationales.





La production de l’énergie électrique, au niveau national, s’est accrue de 5,7% au terme du premier trimestre (T1) 2024, au lieu d’une baisse de 2,6% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). 

Cette performance revient à la bonne tenue de la production privée (+8%) et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+42,8%), en dépit d’une contraction de la production de l’ONEE de 9,9%, indique la DEPF dans sa récente note de conjoncture

S’agissant des échanges du secteur de l’énergie électrique avec l’extérieur, le volume importé a diminué de 5,4% à fin mars 2024, après une augmentation de 211,7% un an plus tôt.
Quant au volume exporté, il s’est raffermi de 74,5% (après -64,2%) et ce, dans un contexte d’accroissement du volume de l’énergie appelée nette de 4,2% (après +3,5%).

Concernant la consommation de l’énergie électrique, elle s’est accrue de 2,7% au titre du premier trimestre 2024, après une hausse de 5,4% il y a une année, portée par l’augmentation des ventes de l’énergie de basse tension de 13,2%, de celles de moyenne tension de 6,7% et de celles adressées aux régies de 3,2%.



Des chercheurs nationaux et internationaux et des décideurs ont appelé, le 15 mai à Rabat, à la mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire de conservation et de protection des sols au Maroc afin de répondre efficacement aux impératifs de développement durable et de sécurité alimentaire dans le Royaume.

Intervenant dans le cadre d’un atelier co-organisé par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Centre international de recherche agricole dans les zones arides (ICARDA), les participants ont débattu des différentes mesures clés à intégrer dans les politiques nationales en vue de garantir une gestion durable spécifique aux sols.

S’exprimant à cette occasion, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Redouane Arrach, a passé en revue les différents facteurs impactant la qualité des sols au Maroc, rappelant que le Royaume veille à intégrer la question du sol dans l’ensemble de ses plans nationaux de développement agricole.

Toutefois, M. Arrach a fait remarquer que la question du sol est mentionnée de manière générale dans les différentes lois relatives à l’environnement, appelant à fédérer les efforts dans le but d’aller vers une législation spécifique relative à la question du sol, particulièrement dans l’optique de garantie de la sécurité alimentaire.

Il a souligné ainsi la nécessité d’établir un cadre règlementaire qui soit en mesure de donner aux terres leur vraie vocation, tout en tenant compte des particularités du contexte marocain et des pressions liées notamment aux effets du changement climatique.

Pour sa part, le directeur de l’INRA, Faouzi Bekkaoui, a fait savoir que cet atelier, a pour principal but de partager les résultats de la consultation nationale sur le cadre institutionnel et réglementaire de la conservation et de la protection des sols au Maroc.

Cet événement vise aussi à initier un dialogue entre chercheurs et décideurs pour sensibiliser aux défis urgents liés à la dégradation des sols au Maroc en plus de finaliser les détails pratiques dudit cadre institutionnel et réglementaire, en tenant compte des besoins spécifiques du Royaume en la matière.

Bekkaoui a également mis en avant les axes de recherche menée par l’Institut portant sur la caractérisation, la préservation et la valorisation des ressources naturelles, particulièrement le sol, notant que des actions se poursuivent, en partenariat avec les différents partenaires concernés, en vue d’améliorer la cartographie et la qualité de cette ressource naturelle non renouvelable.

De son côté, le représentant de la FAO, Jean Senahoun, a mis en relief l’importance du sol comme élément vital de l’environnement naturel dont est issue la majeure partie de notre alimentation, outre son rôle crucial dans la régulation de l’eau et du climat ou encore dans la conservation de la biodiversité.

Après avoir souligné les engagements forts pris par le Royaume à l’échelle internationale en matière de développement durable et de protection de l’environnement, M. Senahoun a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place une gestion intégrée et durable des ressources naturelles productives, en particulier les sols.

A cet effet, cet atelier, a-t-il précisé, est une occasion de se réunir dans le cadre d’un projet de coopération technique initié par la FAO pour accompagner les efforts du Maroc dans son processus de développement d’outils nécessaires à une gestion efficace des ressources en sols.

Lors de cet atelier, les différents participants ont dressé un état des lieux sur l’état des sols au Maroc, les principaux processus de leur dégradation et déperdition, ainsi que sur la législation nationale en vigueur.

Les résultats du rapport national sur le cadre réglementaire et institutionnel de conservation et de protection des sols au Maroc font notamment ressortir que 30% de la superficie totale des sols est plus ou moins “caractérisée”.

Le rapport souligne également l’impératif d’une stratégie au niveau national qui soit en mesure d’atténuer la dégradation des sols et d’augmenter la productivité de manière durable, à la faveur d’une agriculture raisonnée assurant une alimentation durable pour les générations futures.





“La gestion intégrée de l’eau pour faire face au stress hydrique dans les zones sèches”, a été au centre d’une rencontre, organisée le 15 mai à Dakhla, à l’occasion des Journées mondiales de l’eau et de la terre.

Initié par l’association “Eau et Environnement” pour la recherche, le développement et la protection du consommateur, cet événement a pour objectif d’examiner les moyens de gestion du stress hydrique et de rationaliser la consommation des ressources en eau.

Cette rencontre a été également l’occasion de mettre en avant les efforts déployés au niveau national et local pour lutter contre le stress hydrique et de faire le point sur les mesures prises pour faire face à la baisse des précipitations.

S’exprimant à cette occasion, la présidente de l’association “Eau et Environnement” pour la recherche, le développement et la protection du consommateur, Aicha Saad, a mis l’accent sur le stress hydrique que subit actuellement le Maroc à l’instar d’autres pays, soulignant l’impératif d’une gestion rationnelle des ressources en eau.

Elle a, dans ce sens, relevé que le Maroc a toujours accordé un intérêt particulier à la mobilisation des ressources hydriques, en mettant en place des comités de vigilance pour assurer un suivi minutieux et responsable de cette question.

Pour sa part, le chercheur en hydrologie à la Faculté des sciences Ain Chock de Casablanca, Fouad Amraoui, a mis l’accent sur les grandes stratégies mises en place par le Maroc, conformément aux Hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, visant à gérer les ressources en eau, garantir la sécurité hydrique et à faire face aux changements climatiques.
M. Amraoui a également passé en revue le programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, ayant pour objectif d’accélérer l’investissement dans le domaine de l’eau, à travers l’accompagnement de la demande croissante sur les ressources hydriques et la garantie de la sécurité hydrique du pays, tout en limitant les effets du changement climatique.

De son côté, le directeur régional de l’environnement à Dakhla-Oued Eddahab, Jamal Azikou, a jugé nécessaire de conjuguer les efforts de toutes les parties prenantes pour passer de l’étape de la sensibilisation à l’action, à travers notamment la préservation et la rationalisation des ressources en eau, l’encouragement des initiatives destinées à collecter les eaux pluviales, la lutte contre la pollution et la réutilisation des eaux usées traitées.

Ont pris part à cette rencontre des représentants de l’Agence du Bassin Hydraulique Sakia El Hamra et Oued Eddahab, de l’Observatoire national de l’environnement et du développement durable et de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, ainsi que des professeurs et des acteurs de la société civile œuvrant en faveur de la question de l’environnement.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, s’est entretenue, le 17 mai à Paris, avec Fatih Birol, Directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

L’entrevue a porté sur le renforcement de la coopération entre le Maroc et cette institution internationale dans le domaine de la transition énergétique, notamment les énergies renouvelables, l’hydrogène vert, la sécurité et l’efficience énergétiques.

Les deux parties ont également abordé la thématique de la gestion des minerais stratégiques, l’appui technique et institutionnel et la coopération triangulaire avec les pays africains.
L’accent a été mis, à cet égard, sur le rôle important que joue le Maroc en tant que passerelle entre l’Europe et le continent africain.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la visite qu’effectue Mme Benali à Paris pour des entretiens axés sur la coopération en matière de transition énergétique entre le Maroc et la France et avec les institutions internationales et françaises œuvrant dans le domaine de l’énergie. 

D’autres part, a ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, s’est entretenue, également avec le Directeur de l’Agence française de Développement (AFD), Rémy Rioux.

Lors de cette rencontre, les deux parties se sont félicitées de l’action de l’agence française au Maroc, l’un des premiers bénéficiaires de la coopération avec l’AFD.

Mme Benali et le responsable français ont également examiné les perspectives de coopération et d’investissement dans le domaine des énergies renouvelables et de renforcement du réseau d’électrification au Maroc et de l’infrastructure énergétique.

L’entrevue a porté également sur l’appui technique et institutionnel, la recherche scientifique et la coopération triangulaire avec le continent africain.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la visite qu’effectue Mme Benali à Paris pour des entretiens axés sur la coopération en matière de transition énergétique entre le Maroc et la France et avec les institutions internationales et françaises œuvrant notamment dans le domaine de l’énergie.

Le renforcement de la coopération entre le Maroc et la France dans le domaine de la transition énergétique a été au centre d’entretiens entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, avec plusieurs ministres français.

Mme Benali s’est ainsi réunie, le 16 mai, avec le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Franck Riester, ainsi qu’avec Roland Lescure, ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie.

Ces entretiens ont été l’occasion de se féliciter de la nouvelle dynamique des relations bilatérales et du rôle incontournable du Maroc en tant que corridor entre l’Afrique et l’Europe.
Ils ont permis également de discuter des opportunités de partenariats, notamment dans les domaines des énergies durables, de l’hydrogène vert, de l’économie circulaire, de la durabilité des événements sportifs et culturels, de l’intégration des marchés énergétiques et carbone. Il a également été question lors de ces entretiens des problématiques de certification et de standards, ainsi que des minerais critiques.

Une importance particulière a été accordée à la recherche et l’innovation ainsi qu’au développement du capital humain.

La ministre a également été l’hôte d’une rencontre au sein de l’Institut français des relations internationales (IFRI) organisée en partenariat avec la fondation “Paris Energy club” sur le thème de “la transition énergétique au Maroc et l’intégration régionale”.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part notamment des experts du climat et de l’énergie, des chefs d’entreprises et des diplomates, a été l’occasion pour Mme Benali de mettre en avant les orientations stratégiques du Royaume en matière de transition énergique et leurs perspectives dans le contexte des évolutions économiques et géopolitiques que connait le monde.



Le Maroc est un “acteur majeur” et un partenaire “privilégié” pour l’Allemagne en matière des énergies renouvelables et de la transition énergétique, a souligné l’économiste allemand et directeur général de l’association économique Allemagne-Afrique “Afrika-Verein”, Christoph Kannengiesser.

“Le Maroc se distingue parmi les acteurs majeurs de l’investissement en Afrique, avec des investisseurs de premier plan sur le continent. Le pays dispose d’un capital substantiel qui soutient une variété d’initiatives d’investissement à travers l’Afrique”, a déclaré M. Kannengiesser, en marge du 17e forum germano-africain de l’énergie, qui s’est tenu les 15 et  16 mai à Hambourg. Selon lui, cette assise est renforcée par un réservoir de compétences diversifié, constituant ainsi un atout stratégique pour le développement économique dans la région.

L’économiste a jugé important de capitaliser sur les conditions naturelles propices présentes dans des pays tels que le Maroc et d’autres nations africaines, afin de stimuler la production d’énergie renouvelable. Cette initiative ouvrirait la voie à l’exportation d’énergie verte vers des pays européens, en particulier l’Allemagne.

Le Maroc se distingue parmi les pays bénéficiant de conditions extrêmement propices à la production d’hydrogène vert, a souligné l’expert. “En tant que l’un des pays sur lesquels nous nous concentrons sur le continent africain, il offre un potentiel significatif pour devenir un acteur majeur dans ce domaine”.

“La coopération entre le Maroc et l’Allemagne dans le domaine de la politique énergétique s’étend à divers projets, qu’ils soient axés sur l’élaboration de législations favorables à la réalisation des objectifs en matière d’énergie renouvelable ou sur le soutien financier. Cette collaboration est caractérisée par son intensité et sa durabilité”, a poursuivi M. Kannengiesser. Et d’ajouter que le Maroc se positionne comme l’une des destinations les plus attrayantes pour les entreprises allemandes, rappelant à cet égard que le gouvernement allemand a décidé d’améliorer les conditions de crédit public pour plusieurs pays africains, dont le Maroc.

“Tant l’Allemagne que le Maroc peuvent tirer profit de cette coopération en renforçant leurs économies respectives et en favorisant une croissance durable”, a-t-il conclu.



Une délégation marocaine de haut niveau, conduite par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a pris part au Sommet mondial de l’hydrogène 2024, qui s’est tenu du 13 au 15 mai à Rotterdam (Pays-Bas).

Cet événement d’envergure internationale, organisé par le Conseil de l’énergie durable en partenariat avec le gouvernement néerlandais et d’autres opérateurs locaux, a rassemblé des leaders mondiaux de l’énergie et des représentants gouvernementaux pour promouvoir l’hydrogène vert et accélérer la transition énergétique mondiale.

Prenant part à la 2e table-ronde de haut niveau du Forum international du Commerce de l’Hydrogène (IHTF), tenu en marge dudit Sommet, Mme Benali a mis en exergue l’expérience du Maroc dans le secteur des énergies renouvelables, évoquant les investissements réussis dans les infrastructures énergétiques et les avantages géostratégiques du Maroc en tant que corridor entre l’Europe et l’Afrique.

Mettant l’accent sur l’offre spécifique d’hydrogène vert du Maroc, la ministre a souligné l’importance d’un cadre réglementaire solide et de partenariats internationaux gagnant-gagnant de long terme pour stimuler le développement commercial dans ce domaine.

Mme Benali a également pris part au panel de l’IHTF aux côtés de Rob Jetten, vice-premier ministre néerlandais et ministre du Climat et de la politique énergétique, Leonore Gewessler, ministre fédérale autrichienne de l’Action pour le climat, de l’environnement, de l’énergie, de la mobilité, de l’innovation et de la technologie et Yoshinori Kanehana, président du conseil d’administration de Kawasaki Heavy Industries Ltd. et coprésident du conseil de l’hydrogène, ainsi que David Burns, vice-président de Linde, représentant du conseil de l’hydrogène et Boudewijn Siemons, directeur général du port de Rotterdam.

Lors de cette session, Mme Benali a passé en revue les initiatives et projets marocains dans le domaine de la transition énergétique pour développer le secteur de l’hydrogène, à même d’avoir incité le Maroc à adhérer au Forum international du commerce de l’hydrogène.

Elle a notamment cité le développement de projets d’hydrogène vert et de leurs dérivés à l’horizon 2030, ainsi que la fourniture aux investisseurs d’une vision claire sur l’avenir des projets d’infrastructure du Royaume, les futurs gazoducs et hydrogénoducs, les ports stratégiques que le Maroc aspire à réaliser, ainsi que les moyens de les étendre et de les connecter et de décarboner divers secteurs vitaux, appelant à répandre la culture de la coopération internationale conjointe.

Dans le même cadre, la ministre a participé aux travaux de la Session “Country Spotlight : Maroc” du Forum Africain de l’Hydrogène, aux côtés de Tarik Hamane, Directeur général délégué de MASEN.

Dans son intervention, Mme Benali a mis en exergue l’engagement du Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, à accélérer la transition énergétique dans le Royaume et dans le monde en tant que choix politique délibéré depuis plus de 15 ans.

Elle a souligné, à cette occasion, la spécificité de l’expérience marocaine en matière d’accélération des projets de transition énergétique et de développement de l’offre marocaine dans le domaine de l’hydrogène vert, notant que l’Afrique et l’Europe sont appelées dans les 18 prochains mois à prendre les mesures nécessaires pour accélérer le développement d’un hydrogène vert moins cher et plus compétitif.

En marge de ce Sommet, la ministre a eu des entretiens avec ses homologues de plusieurs pays amis, en l’occurrence le sous-secrétaire du ministère de l’Energie et des infrastructures pour les affaires énergétiques et pétrolières aux Émirats arabes unis, Sherif Al Olama, puis avec Mme Leonore Gewessler, pour discuter des opportunités de renforcement de la coopération entre le Maroc et l’Autriche dans les domaines d’intérêt commun, notamment en matière d’énergie bas carbone et d’hydrogène vert.

De même, une réunion trilatérale de Mme Benali avec son homologue hollandais M. Jetten et le directeur général et représentant du ministre fédéral des Affaires économiques et de l’action climatique de l’Allemagne, Christian Maas, a été l’occasion pour les trois pays de discuter les moyens de développer un cadre de coopération trilatérale dans les domaines de l’énergie renouvelable et de l’hydrogène vert, en particulier dans les industries des engrais, du transport maritime et de l’industrie d’acier.

A noter que lors de ce Sommet mondial, Mme Benali et M. Jetten ont apposé leurs signatures sur un plan d’action dédié aux énergies renouvelables et à l’hydrogène vert pour la période 2024-2025.

Ce plan établit une feuille de route pour la coopération bilatérale, mettant l’accent sur le renforcement du partenariat au niveau gouvernemental, le partage des connaissances sur les stratégies et la législation, ainsi que la promotion de la collaboration entre les entreprises afin de développer des projets communs favorisant la transition énergétique et la chaîne internationale d’approvisionnement en hydrogène.

Cette approche structurée et collaborative découle de la mise en œuvre du protocole d’accord signé entre les participants le 21 juin 2023.

La participation marocaine lors de ce Sommet a été distinguée à travers le Pavillon Maroc, qui a regroupé plusieurs acteurs majeurs, parmi lesquels le Cluster Green H2 Maroc, l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN), INNOV’X, TMSA, l’Agence nationale des ports (ANP), et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).

Le Sommet Mondial de l’Hydrogène a réuni plus de 2.000 participants de haut niveau, parmi lesquels des représentants gouvernementaux et des acteurs du secteur privé, qui ont partagé les dernières évolutions de leurs projets et annonces sur les moyens à même d’étendre le déploiement de cette future source d’énergie à travers le monde.

Ainsi, plus de 15.000 professionnels du secteur ont rencontré plus de 500 entreprises exposantes pour définir l’agenda mondial du déploiement de l’hydrogène.





Le Maroc a réalisé des progrès remarquables durant les dernières années en matière de développement économique durable, ce qui en fait un exemple à suivre pour les autres pays africains, a indiqué le 16 mai le directeur du Think Tank sud-africain «DEVAC Invest Africa», Richard Morrak.

«A travers le partage de connaissances et le transfert des technologies, le Royaume est capable d’apporter une aide inestimable aux pays africains pour relever les défis de développement auxquels ils sont confrontés», a déclaré à la MAP M. Morrak, en marge du Sommet des infrastructures en Afrique, qui se tiendra les 15 et 16 juin à Johannesburg.

Mettant l’accent sur l’importance de renforcer la collaboration entre les pays africains en vue de contribuer de manière plus efficace au développement du continent, il a rappelé que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) offre une opportunité majeure pour le développement des échanges intra-africains.

De même, M. Morrak a signalé que l’Afrique doit investir davantage dans les énergies renouvelables, telles que l’hydrogène vert, l’énergie solaire et éolienne, afin de diversifier son mix énergétique et contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique.

A cette occasion, un mémorandum d’entente a été signé entre le Centre de Développement Méditerranéen (MEDEV-Maroc) et le DEVAC Invest Africa, visant à approfondir la coopération et l’échange des connaissances, à promouvoir le développement durable et à faire progresser les aspirations collectives des peuples africains.

Dans un communiqué conjoint, les deux parties ont souligné qu’«à travers ces actions concrètes et des initiatives collaboratives, nous nous engageons à exploiter le potentiel de notre partenariat pour relever les défis communs, saisir les opportunités émergentes et contribuer de manière significative à la transformation socio-économique de notre continent».

«Au cœur de notre partenariat, se trouve un engagement envers les valeurs du panafricanisme, une philosophie qui prône l’unité, la solidarité et l’action collective entre les nations africaines», indique-t-on.

Les deux think tanks ont de même rappelé que le panafricanisme, fondé sur la conviction que les destins des peuples africains sont liés, incite à transcender les frontières, à combler les fossés et à travailler ensemble vers une vision commune d’une Afrique dynamique, prospère et interconnectée.





La ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali, a plaidé, le 24 mai  à Salé, pour la mise en place d’un écosystème intégré et agile pour favoriser le développement des e-carburants au Maroc. 

Intervenant lors d’une conférence internationale sur les e-fuels, la ministre a souligné l’importance d’instaurer un environnement propice incluant la recherche et le développement, l’innovation, les infrastructures, et le capital humain nécessaire, d’accélérer les processus de certification et de normalisation pour éviter les goulots d’étranglement ainsi que de réduire les risques liés au commerce des e-carburants face aux mécanismes d’ajustement carbone. 

“Le Maroc, grâce à sa position géographique stratégique, peut jouer un rôle clé dans les chaînes de valeur mondiales des e-carburants, notamment à travers son offre en matière d’hydrogène vert, de développement de projets renouvelables et le partenariat avec le secteur privé”, a-t-elle précisé.

De son côté, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a insisté sur l’importance cruciale du coût dans la viabilité des e-carburants, notant que, même avec des réglementations et des soutiens appropriés, les coûts prévus doivent être réalistes pour que ces technologies puissent être adoptées à grande échelle.

Abordant les défis logistiques liés au transport et au stockage de l’hydrogène et la nécessité de captation du CO2 pour produire des e-carburants, le ministre a insisté sur l’importance de l’intelligence collective pour trouver des solutions durables. Pour le président du Green H2 Cluster, Mohammed Yahya Zniber, il est revenu sur les besoins en infrastructures pour générer, transporter, stocker et distribuer l’électricité nécessaire à la production de grands volumes de e-carburants, insistant sur l’importance d’élaborer des textes réglementaires pour le déploiement de cette industrie. 

Pour sa part, le PDG de Royal Air Maroc (RAM), Abdelhamid Addou, a souligné l’importance des carburants durables d’aviation (CDA), un élément clé dans la feuille de route de la RAM pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

“Le Maroc est bien placé pour produire des CDA de manière compétitive, et la RAM soutient cette initiative, ambitionnant de faire décoller des avions du Maroc avec du CDA 100% fabriqué localement dans les cinq prochaines années”, a-t-il ajouté dans une allocution lue en son nom par le vice-directeur de la transformation au sein de la RAM, Tarek Chbourk.

De son côté, l’ambassadeur des Pays-Bas au Maroc, Jeroen Roodenburg, a affirmé que le Maroc, grâce à ses avantages comparatifs, peut devenir un producteur et exportateur majeur d’hydrogène et de ses dérivés, rappelant le rôle de la diversification des sources d’énergie renouvelable dans la décarbonation de l’industrie.

Quant au directeur général délégué de l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (MASEN), Tarik Hamane, il a mis en avant le potentiel considérable du Royaume en matière d’énergie renouvelable, et son infrastructure de classe mondiale, entre les ports, les pipelines et les lignes de transport, qui faciliteront l’acheminement de l’hydrogène vert vers les marchés européens et au-delà.

S’agissant du vice-président de la Commission économie verte et décarbonation à la CGEM, Omar Alaoui M’hamdi, il a mis en exergue l’importance d’un cadre fiscal “robuste”, qui favorisera le développement de projets d’énergie renouvelable, tout en réduisant les risques de production.

Organisée par le Cluster Green H2 sous l’égide du ministère de la Transition Énergétique et du Développement Durable, cette conférence a constitué l’occasion de discuter des avancées dans le domaine des e-fuels et des efforts visant à positionner le Maroc parmi les pays à fort potentiel dans le domaine de l’hydrogène vert.