Le Maroc, par ses choix audacieux et ses politiques intégrées, s’érige en acteur régional majeur de l’action climatique, ont souligné les participants à une table ronde organisée, le 22 juillet à Rabat, à l’occasion de la célébration du 10e Anniversaire de la signature de l’Accord de Paris sur le climat.

Initiée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement, cette rencontre ayant réuni un parterre d’acteurs institutionnels engagés dans la lutte contre le changement climatique, a été l’occasion de mettre en lumière les avancées du Royaume en matière de transition énergétique et de réaffirmer l’engagement collectif pour faire face aux défis du dérèglement climatique.

A cet égard, le secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Zakaria Hachlaf, a souligné que le Maroc est pleinement engagé en faveur d’une neutralité carbone partagée et équitable.

Le Royaume, fidèle à sa tradition d’anticipation, a engagé des réformes pionnières et mis en place une stratégie bas carbone qui vise une décarbonation quasi complète du mix électrique avec 96 % d’énergies renouvelables d’ici 2050, a-t-il indiqué, rappelant que le pays s’engage activement à partager ses expériences en matière de réduction des émissions carbone et à renforcer les alliances Sud-Sud, en vue de garantir une transition énergétique juste et résiliente.

Et d’ajouter que le Maroc, reconnu à l’échelle internationale pour son leadership climatique, poursuit activement la révision de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) afin d’intégrer des objectifs plus ambitieux, portés par une approche inclusive.

“A la veille de la COP30, le Royaume porte une voix de clarté et de cohérence qui repose sur la réforme de la finance climat, l’équilibre entre atténuation et adaptation et la valorisation des savoirs locaux et des solutions fondées sur la nature”.

Hachlaf a fait observer aussi que la transition bas carbone n’est ni un sacrifice ni un luxe, mais une chance à saisir, appelant l’ensemble des parties prenantes à faire de cette décennie “un temps d’élan, d’audace et d’humanité retrouvée”.

De son côté, la coordinatrice résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a indiqué que le Maroc s’illustre comme un acteur régional majeur de l’action climatique, saluant son leadership et ses efforts soutenus déployés en matière de lutte contre le changement climatique.

Les pas remarquables franchis par le Maroc depuis l’adhésion à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques témoignent d’un engagement durable et d’une mobilisation multisectorielle exemplaire, a-t-elle soutenu, notant que sa contribution déterminée au niveau National (CDN 2.0) reflète un haut niveau d’ambition, salué à l’échelle internationale pour son alignement clair avec l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

Et de poursuivre que le leadership du Royaume se reflète de manière exemplaire dans le domaine de la transition énergétique.

“La stratégie énergétique du Maroc figure parmi les stratégies les plus ambitieuses de la région MENA. Elle vise à atteindre 52 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique et à améliorer l’efficacité énergétique de 20 % d’ici à 2030”, s’est-elle félicitée, mettant en avant la montée en puissance des capacités nationales institutionnelles, juridiques, techniques et opérationnelles, permettant au Maroc de donner corps à ses engagements climatiques de manière cohérente et structurée.

Dans ce sens, elle a mis l’accent sur les avancées majeures du Royaume en matière de gouvernance climatique, faisant remarquer que le Maroc, par ses choix audacieux, ses politiques intégrées et sa vision de long terme, s’érige en un modèle à suivre.

Les participants ont saisi, cette rencontre, pour examiner les différents pistes et moyens à mobiliser en vue de promouvoir l’action climatique nationale et d’accélérer la transition énergétique du Maroc vers des énergies propres et peu coûteuses de nature à assurer la souveraineté énergétique du Royaume.

Par ailleurs, cette table ronde a été marquée par la diffusion en direct du discours du Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à l’occasion de la célébration du 10e Anniversaire de la signature de l’Accord de Paris sur le climat. Lors de son allocution, il a notamment souligné l’impératif de repositionner l’action climatique étant donné les opportunités économiques et stratégiques qu’elle offre, tout en réitérant le rôle central de la transition énergétique dans l’atténuation des effets du changement climatique.

Placée sous le thème, “Comment accélérer l’action climatique au Maroc face au enjeux globaux”, cette table ronde a réuni les membres de la Commission Nationale sur les Changements Climatiques et la Diversité Biologique et des agences du Système des Nations Unies au Maroc, ainsi que divers partenaires institutionnels engagés dans la lutte contre le changement climatique.





Mise en service en 2022, la station de dessalement de l’eau de mer située dans la province de Chtouka-Aït Baha est un ouvrage hautement stratégique visant à réduire le stress hydrique au niveau du Grand Agadir et le manque accru des ressources en eau potable et en eau d’irrigation dans le bassin hydraulique du Souss Massa.

Cet ambitieux projet est le fruit de la mutualisation des efforts et des moyens entre le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et les partenaires institutionnels et professionnels, ainsi que les autorités au niveau régional et provincial.

D’un coût global de 4,41 milliards de dirhams (MMDH), dont 2,35 MMDH pour la composante irrigation et 2,06 MMDH pour l’eau potable, ce chantier d’envergure, se veut une alternative pertinente pour pallier l’inexorable déficit hydrique et offrir une nouvelle solution en matière de ressources en eau.

S’inscrivant dans le cadre des efforts de sauvegarde de la nappe phréatique, cet ouvrage hydraulique contribue également à l’alimentation en eau potable du Grand Agadir, eu égard à l’insuffisance de l’offre en ressources conventionnelles.

Cette station qui permet de produire de l’eau dessalée partagée équitablement entre l’eau potable et l’eau d’irrigation, profite aux exploitations agricoles notamment celles dédiées à la culture des agrumes.

Dans une déclaration, Ayoub Ramdi, ingénieur en génie rurale à l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) de Souss Massa, a indiqué que cette installation d’envergure joue un rôle très important permettant de sécuriser l’alimentation de la région du Grand Agadir (Agadir Ida-Outanan et Inezgane Ait Melloul) en eau potable et le périmètre de Chtouka Ait Baha en eau d’irrigation.

La mise en service de cette unité de dessalement a permis de produire 275.000 m³/jour à raison d’un débit de 150.000 m³/jour d’eau potable et de 125.000 m³/jour d’eau d’irrigation, a-t-il précisé, faisant savoir que le projet l’extension de la station pour augmenter sa capacité est en cours d’étude.

Ainsi, la station de dessalement de Chtouka-Aït Baha s’impose désormais, en tant que solution efficace et pertinente pour répondre aux besoins en eau à Souss-Massa.

Elle demeure un projet structurant et anticipatif, qui s’inscrit dans le sillage des efforts continus pour répondre aux besoins en eau potable de la région de Souss-Massa et accompagner son développement soutenu.

Cet ouvrage hydrique intervient à point nommé dans un contexte marqué par une forte pression sur les ressources hydriques, en raison des années consécutives de sécheresse, entraînant la baisse du débit des cours d’eau et une diminution notable des nappes phréatiques.
Cette station de dessalement vient s’ajouter à d’autres projets réalisés au niveau de la région de Souss-Massa, dont le barrage “Tamri”, en cours de construction dans la préfecture d’Agadir Ida-Outanane.

Il s’agit aussi de la réalisation de la nouvelle station de dessalement sur la plage d’Aglou pour sécuriser l’approvisionnement de la ville de Tiznit, pour un coût global de 2,7 MMDH.

Il est question également de la poursuite de la réalisation des travaux de surélévation du barrage “Mokhtar Soussi” dans la province de Taroudant, pour atteindre une capacité de 281 millions m³, ainsi que l’installation d’usines de dessalement mobiles, l’acquisition de camions citernes et l’intensification de la réalisation de forages exploratoires.





Les membres fondateurs du “Green Assets Cluster”, porté par Casablanca Finance City Authority (CFCA), ont tenu, le 22 juillet à Casablanca, leur Assemblée Générale constitutive.

À cette occasion, ils ont officialisé le lancement de cette initiative structurante pour la filière carbone et élu leur premier Bureau exécutif.

Les statuts de l’Association, adoptés également ce jour, consacrent une gouvernance ouverte, transparente et représentative, avec une structure associative à but non lucratif.

S’exprimant à cette occasion, le directeur général de CFCA, Said Ibrahimi, a déclaré que “Depuis sa création, CFC s’est toujours positionnée comme un laboratoire d’idées et d’initiatives, en quête constante d’innovation et de création de valeur, au service du développement durable de notre pays et de l’attractivité de notre communauté d’entreprises”.
Avec ce Cluster, une étape stratégique a été franchie, permettant de fédérer un écosystème encore jeune, particulièrement autour de la structuration de la filière du carbone, a relevé M. Ibrahimi.

Et de poursuivre : “Notre ambition commune est claire : catalyser les projets, mutualiser les compétences, créer des synergies concrètes, et ainsi accélérer la montée en puissance du Maroc dans ce secteur clé de la transition climatique”.

À l’issue des travaux, la directrice générale de Sustainway, Wiam Samir, a été élue présidente du Cluster alors que Aziz El Khyari, a été désigné secrétaire général, un rôle permanent assuré par CFCA.

Pour sa part, Ghizlaine Nourlil de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), et Oussama El Ayoubi de “Phycotek”, ont été nommés vice-présidents. De son côté le représentant de “The Hashgraph Group”, Salaheddine Chafouk, assumera la responsabilité de Trésorier.

Composée des membres à jour de leur cotisation, l’Assemblée Générale constitue l’organe souverain du Cluster. Elle élit les membres du Bureau exécutif pour un mandat de deux ans, reconductible, avec un renouvellement par tiers afin d’assurer la continuité.

Le Green Assets Cluster a pour objectif de fédérer les acteurs publics et privés de la chaîne de valeur, notamment les entreprises, les développeurs de projets, les institutions et les plateformes, autour d’un écosystème aligné aux standards internationaux et tenant compte des spécificités locales.

En effet, il ambitionne de générer des opportunités économiques autour des marchés carbone au Maroc et en Afrique, de structurer un dialogue public-privé sur les politiques climatiques, de renforcer les capacités des acteurs du secteur à travers des formations et ateliers, de promouvoir la coopération internationale via les réseaux mondiaux de lutte contre le changement climatique.

Parallèlement, le Cluster vise à encourager l’échange de bonnes pratiques en matière de réduction des émissions tout en valorisant l’expertise et les projets portés par ses membres à l’échelle régionale et internationale.



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a annoncé le 21 juillet la mise en service avec succès du poste 225/60 kV Guelmim II, dans le but de renforcer la capacité du réseau électrique dans la région de Guelmim-Oued Noun.

Cet ouvrage électrique constitue une infrastructure stratégique qui permettra de renforcer la capacité du réseau électrique dans la région de Guelmim-Oued Noun et d’améliorer la qualité de l’alimentation en électrique, tant pour les usages domestiques que pour les besoins industriels et agricoles.

La mise en service de ce poste 225/60 kV Guelmim II marque une étape importante dans le programme de modernisation et de renforcement du réseau de transport électrique national.
Elle contribuera à accompagner la croissance soutenue de la demande en électricité dans la région, sécuriser l’alimentation des centres de consommation existants et futurs et faciliter l’intégration des énergies renouvelables, prévus dans le Sud du Royaume.

La réalisation de cet ouvrage électrique s’inscrit dans le cadre des Hautes Orientations Royales pour la consolidation de la souveraineté énergétique du Royaume et la promotion des énergies renouvelables.

Dans ce sens, l’ONEE œuvre sans relâche pour le développement d’un réseau électrique national performant, résilient et durable, à même d’accompagner la transition énergétique du Royaume et son évolution socio-économique.



La première édition du Forum régional de l’économie verte (RGEF) s’est ouverte, le 24 juillet à Tanger, sous le thème “Renforcer les villes africaines, ouvrir la voie à la neutralité carbone”.
S’exprimant à l’ouverture de ce forum organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a réitéré l’engagement du Maroc à soutenir l’action africaine commune pour bâtir un avenir vert, résilient et prospère pour le continent, de manière à répondre aux aspirations des peuples et à préserver les droits des générations actuelles et futures.

La ministre a rappelé, dans une intervention vidéo, que le Maroc, conformément à la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a fait de la coopération Sud-Sud un choix stratégique et un axe central de sa politique étrangère, fondée sur la solidarité agissante et l’intégration, afin de bâtir une Afrique résiliente, solidaire, intégrée et durable, mettant en lumière plusieurs initiatives pionnières lancées par le Royaume pour renforcer l’action climatique en Afrique.

Pour sa part, le président de la WGEO, Saeed Mohammed Al Tayer, a indiqué que la tenue de ce forum intervient alors que le changement climatique devient une réalité tangible, et que les villes africaines se trouvent en première ligne face à la hausse des températures, à la raréfaction de l’eau et à la dégradation de l’environnement, notant que ces défis constituent également des “moteurs d’une transformation positive vers un développement durable”.

Il a, en outre, affirmé que l’Organisation, à travers l’Alliance mondiale pour l’économie verte (GAGE), qui regroupe des représentants de 100 pays, œuvre à garantir une “croissance verte, inclusive et résiliente”, soulignant que l’Afrique constitue “la pierre angulaire de cette alliance”, qui ambitionne de bâtir des villes justes et durables, capables de s’adapter au changement climatique, en renforçant leur capacité à concevoir des projets verts réalisables, à développer des solutions d’énergies renouvelables, de mobilité durable et de transformation des déchets en énergie.

De son côté, le président du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Omar Moro, a indiqué que la région, en tant que passerelle entre les continents africain et européen, aspire à devenir un modèle de transition vers une économie verte, à travers la promotion des investissements dans les énergies renouvelables, le développement des infrastructures durables, le soutien à l’innovation verte, la sensibilisation à l’économie verte et la mobilisation citoyenne en faveur de la préservation de l’environnement.

Il a, dans ce sens, relevé que ce forum se veut une plateforme efficace d’échange d’expériences entre les gouvernements locaux, les secteurs public et privé et la société civile, ainsi que d’unification des efforts des dirigeants des villes, des gouvernements locaux et des parties prenantes pour concevoir des projets réalisables et stimuler les partenariats public-privé, pour développer une stratégie concrète en vue d’atteindre la neutralité carbone dans les zones urbaines.

Quant au Secrétaire général de CGLU-Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, il a fait observer que l’Afrique, bien qu’elle ne soit responsable que de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est l’un des continents les plus exposés et les plus vulnérables face aux effets du changement climatique.

Il a, dans ce sens, affirmé que le continent africain a la capacité de dépasser les modèles de développement polluants et inégalitaires, en construisant des villes plus vertes et plus intelligentes, comme le démontrent déjà plusieurs grandes et petites villes africaines engagées dans des initiatives innovantes en matière de durabilité.

La Coordinatrice résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a, quant à elle, souligné que ce Forum régional s’inscrit dans une dynamique essentielle, celle de la coopération Sud-Sud et du partage d’expériences entre villes africaines, notant qu’il constitue une plateforme stratégique pour favoriser l’apprentissage entre pairs, identifier des projets bancables, structurer des coalitions d’acteurs et faire émerger des trajectoires de neutralité carbone adaptées aux réalités africaines.

Après avoir mis l’accent sur les efforts déployés par le Système des Nations unies au Maroc pour accompagner les villes et les territoires dans cette transition verte ambitieuse et prometteuse, Mme Fustier a réitéré la mobilisation pleine et entière de l’ONU pour accompagner cette transition, avec l’ensemble des partenaires, ajoutant: “il est de notre responsabilité collective de faire des villes africaines des espaces de vie plus durables, plus inclusifs et plus résilients”.

Pour le président de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) et du Conseil communal de Tanger, Mounir Laymouri, l’Afrique est au cœur de la transition verte.

Il a estimé que “la transition verte dépend de l’autonomisation des villes et des collectivités territoriales avec les moyens et ressources nécessaires pour jouer leur rôle dans cette transition environnementale, d’autant plus que les collectivités territoriales africaines sont confrontées à des problématiques liées à l’insuffisance des moyens matériels et humains”.

Organisée à l’initiative de l’Organisation mondiale de l’économie verte (WGEO), avec le soutien du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de l’Organisation des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique), cet événement vise à promouvoir des solutions durables au service des villes africaines.

Ce Forum, qui réunit des experts et des représentants de gouvernements locaux, d’institutions nationales, africaines et internationales, ambitionne aussi d’accompagner les efforts du continent africain en matière de développement urbain durable et à faible empreinte carbone, de renforcer la coopération entre les différents acteurs à l’échelle locale, nationale et internationale, et de favoriser l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, ainsi que de promouvoir l’investissement dans les infrastructures vertes, les énergies renouvelables et la mobilité durable.

Cette rencontre se veut également une plateforme de réflexion autour de thématiques d’actualité, telles que la gouvernance multi-niveaux, la transition énergétique, l’économie circulaire, la mobilité durable et les mécanismes de financement, en vue de soutenir les stratégies ouvrant la voie à la neutralité carbone des villes africaines.

Cet événement de deux jours sera ponctué par des débats autour de plusieurs thématiques liées à l’économie verte, telles que la neutralité carbone, les politiques et la gouvernance, le verdissement des villes africaines, les solutions d’énergie renouvelable, le transport durable, la gestion des déchets et l’économie circulaire, la gestion intelligente de l’eau et l’industrialisation verte.









 

La société OCP Green Water (OGW), filiale du Groupe OCP, a annoncé, le 14 juillet, la mise en service du pipeline reliant la station de dessalement de Jorf Lasfar au site minier de Khouribga, sur une distance de plus de 200 kilomètres.

Ce projet constitue une étape majeure pour OCP Green Water, en charge du développement, de la production et de la commercialisation des eaux de sources non conventionnelles, visant à atteindre la souveraineté hydrique, tout en contribuant à l’effort national de lutte contre le stress hydrique et couvrir les besoins de la ville de Khouribga en eau potable.

À cette occasion, le directeur général d’OCP Green Water, Ahmed Zniber, a déclaré à la MAP que ce projet de transfert d’eau dessalée relie la station de Jorf Lasfar au bassin de Khouribga, qui abrite la plus grande mine de phosphates au monde via un pipeline de 203 km permettant le transfert d’une capacité d’eau dessalée de 80 millions de m³ par an.

Ce projet vise à couvrir l’ensemble des besoins en eau conventionnelle du Groupe OCP sur le site minier de Khouribga, en plus de l’eau utilisée pour le transfert de la pulpe de phosphate par pipeline, a-t-il ajouté, précisant que le coût de ce projet structurant s’élève à 5 milliards de dirhams.

Il permettra d’atteindre l’autonomie pour les besoins industriels de la mine de Khouribga, tout en assurant l’approvisionnement de la ville en eau potable et en soutenant les projets agricoles de la région en eau d’irrigation, a relevé M. Zniber, notant qu’il devrait permettre d’économiser 80% des ressources en eau issues des barrages.

De son côté, la directrice du développement durable et de l’innovation et membre du Comité stratégique au sein du Groupe OCP, Hanane Mourchid, a affirmé que ce projet, réalisé dans le cadre du programme d’investissement vert du Groupe, s’inscrit dans la stratégie visant à approvisionner les installations industrielles et minières du Groupe OCP en eaux non conventionnelles.

La stratégie d’OCP avait pour objectif d’atteindre une autonomie totale en eau non conventionnelle d’ici 2027, a-t-elle rappelé, indiquant que cet objectif a été atteint avec deux ans d’avance.

Mme Mourchid a souligné que le pipeline d’eau dessalée symbolise l’aboutissement de ce processus, en acheminant l’eau dessalée depuis la côte atlantique jusqu’aux zones intérieures pour alimenter les installations d’OCP en eau non conventionnelle, tout en réservant une partie de cette ressource pour alimenter les populations locales en eau potable à l’avenir.

Au-delà de ses performances techniques et des efforts de R&D déployés, le projet a généré des retombées économiques et sociales notables. Sur le plan d’emploi, le chantier a mobilisé environ un million de jours-homme, soit l’équivalent de 1.300 emplois en moyenne par jour pendant deux ans, avec un taux de 85% de main-d’œuvre locale. En phase d’exploitation, 100 emplois permanents sont créés, contribuant à la dynamique socio-économique du territoire.

Créée en 2022, OCP Green Water (OGW) est la filiale du Groupe OCP dédiée au développement, à la production et à la commercialisation des eaux non conventionnelles au service de l’industrie, des villes et de l’agriculture. Elle incarne l’ambition du Groupe OCP d’atteindre et de pérenniser l’autonomie hydrique sur l’ensemble de ses sites industriels tout en contribuant activement à la souveraineté hydrique du Maroc.

Avec une capacité installée de 320 millions de m³ en 2025, OGW assure actuellement l’autonomie hydrique de toutes les opérations minières et industrielles du Groupe OCP, alimente en eau potable les villes de Safi, El Jadida et Casablanca Sud et est désormais en capacité de desservir la ville de Khouribga en eau potable.

La montée en puissance des capacités à 610 millions de m³ d’ici 2027 permettra de soutenir le développement des nouvelles installations minières et industrielles du Groupe ainsi que l’alimentation en eau potable d’autres villes du pays, notamment Marrakech.

Engagée en faveur du développement durable, OCP Green Water alimente l’ensemble de ses systèmes avec des énergies 100 % vertes. Elle développe une approche circulaire de l’eau, fondée sur un écosystème de recherche et d’innovation porté par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), INNOVX, JESA et des partenaires internationaux.





Le directeur général de l’Organisation arabe pour le développement industriel, la normalisation et les mines (OADIM), Adel Al-Saqer, a salué les avancées majeures réalisées par le Maroc pour renforcer sa souveraineté hydrique et promouvoir le développement durable, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Dans le cadre de l’intérêt porté aux initiatives pionnières visant à renforcer les capacités industrielles et économiques durables dans le monde arabe, M. Al-Saqer a mis en avant les efforts de la société OCP Green Water pour la mise en service officielle du pipeline Jorf Lasfar–Khouribga, un projet emblématique témoignant de la volonté affirmée du Royaume d’atteindre la souveraineté hydrique et de consolider la durabilité industrielle, indique un communiqué de l’OADIM.

Ce projet structurant, qui relie la station de dessalement de Jorf Lasfar au site minier de Khouribga sur une distance de plus de 200 kilomètres, avec une capacité de production élevée, constitue un modèle pionnier au niveau arabe pour faire face aux défis liés au stress hydrique.
Pour M. Al-Saqer, cette initiative reflète non seulement l’engagement du Groupe OCP en faveur de l’innovation et de la durabilité, mais aussi le rôle central du secteur industriel dans l’élaboration de solutions durables pour la gestion des ressources de base.

Le DG de l’OADIM a également mis en valeur les dimensions intégrées de ce projet, notamment le renforcement de la souveraineté hydrique à travers l’exploitation de ressources en eau non conventionnelles (dessalement de l’eau de mer) et le soutien au développement industriel et économique via l’approvisionnement continu en ressources hydriques nécessaires pour les activités minières et industrielles.

Il s’agit aussi de la création d’emplois directs et indirects et de la contribution sociale à travers la fourniture d’eau potable aux villes environnantes et le soutien aux projets agricoles, en plus de l’engagement en faveur de la durabilité grâce à l’utilisation d’énergies vertes et à une approche circulaire de la gestion de l’eau.



Vivo Energy Maroc franchit une nouvelle étape dans l’amélioration de l’expérience client avec le lancement de « La Pause », un concept de restauration intégré à ses stations-service. Cette initiative propose une offre contemporaine, inspirée de la cuisine marocaine et pensée pour répondre aux attentes d’une clientèle variée. 

« Avec La Pause, nous réaffirmons notre volonté de rendre notre offre plus attractive. Ce concept s’inscrit dans notre stratégie de diversification et accompagne les ambitions nationales en matière de mobilité et de tourisme », a déclaré Matthias de Larminat, Directeur Général de Vivo Energy Maroc.

« La Pause » propose un service continu 24h/24 et 7j/7, pensé pour les voyageurs en mouvement. Ce concept « on the go » allie rapidité, qualité et praticité, avec une offre évolutive qui suit les saisons, les tendances et les attentes d’une clientèle exigeante, tout en affirmant son ancrage marocain.

« La Pause reflète notre volonté d’offrir aux voyageurs une halte pratique, confortable et de qualité, où l’innovation en restauration s’allie à l’authenticité marocaine ainsi qu’à sa fraicheur. À travers ce concept, Vivo Energy Maroc confirme son engagement à proposer une expérience savoureuse, soignée et en phase avec les attentes de nos clients », a noté Reda Badawi, Directeur Réseau chez Vivo Energy Maroc.

À travers « La Pause », Vivo Energy Maroc renforce sa dynamique d’innovation au service de ses clients, en intégrant une nouvelle dimension culinaire différenciante à l’expérience des stations-service Shell. 



La Banque Européenne d’Investissement (BEI) appuie pleinement la Vision portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de la mise en place d’infrastructures plus vertes, résilientes et durables au Maroc, a affirmé la Présidente de la Banque, Nadia Calviño.

“La BEI soutient l’ambition du Maroc pour des infrastructures plus vertes et plus résilientes, notamment à travers des projets dans les domaines des énergies renouvelables, comme le programme intégré de l’éolien et le futur Complexe solaire Noor Midelt, ainsi que dans la biodiversité, avec le programme des forêts inclusives porté par l’Agence nationale des eaux et forêts, et dans les transports durables”, a indiqué Mme Calviño dans une interview accordée à la MAP à l’occasion de la célébration de la Fête du Trône.

Dans ce sens, elle a rappelé que la BEI collabore avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) pour améliorer l’accès à l’eau, dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable, et pour faciliter l’intégration des énergies renouvelables grâce au renforcement et à l’extension des réseaux électriques.

“Ces initiatives s’inscrivent dans un modèle plus large, fondé sur la planification stratégique, la croissance inclusive et la transition environnementale”.

Bras financier de l’Union européenne (UE), la BEI a accompagné le développement du Maroc à travers près de 150 opérations depuis 1979, pour un montant cumulé de plus de 10,6 milliards d’euros, a fait savoir la responsable. Ce partenariat de longue date reflète, selon elle, des priorités partagées avec l’UE dans des domaines tels que les infrastructures durables, les énergies renouvelables et le capital humain.

“Ces financements ont permis de concrétiser des projets emblématiques tels que le Port de Tanger Med, les tramways de Rabat et Casablanca, ainsi que des programmes de scolarisation en milieu rural pour améliorer l’accès à l’éducation dans les zones défavorisées”, a-t-elle précisé, ajoutant que ces investissements ont contribué notamment à renforcer la résilience économique et l’inclusion sociale.

Mme Calviño a également souligné que la BEI collabore étroitement avec le secteur financier marocain pour améliorer l’accès au financement des petites et moyennes entreprises, qui jouent un rôle essentiel en matière d’innovation, d’inclusion et de création d’emplois.
“Ces efforts s’appuient sur une stabilité macroéconomique et un cadre réglementaire clair qui, rendus possibles grâce au Leadership de SM le Roi, permettent le déploiement d’initiatives ambitieuses à fort impact développemental”.

Pour la responsable européenne, la position stratégique du Maroc constitue un atout majeur. À ce titre, la BEI continuera de travailler en étroite collaboration avec le Royaume dans le cadre de l’initiative BEI Global et du dispositif Team Europe, qu’il s’agisse d’études de faisabilité sur l’éolien offshore, du soutien au Fonds Mohammed VI pour l’investissement ou du projet de câble sous-marin Medusa, destiné à renforcer la connectivité numérique régionale.

“Plus que jamais, en ces temps instables et incertains, nous avons besoin de partenariats solides, fondés sur le respect mutuel, pour proposer ensemble des solutions gagnant-gagnant, au bénéfice des citoyens comme des entreprises. Je suis heureuse de pouvoir affirmer que nous avons un tel partenariat avec le Maroc”, a conclu Mme Calviño.




Le Maroc poursuit activement le développement de son ambitieux mégaprojet d’hydrogène vert, un pilier essentiel de sa stratégie visant à faire du Royaume un exportateur majeur d’énergies renouvelables, rapporte le quotidien espagnol “La Razón”.

Dans un article publié le 25 juillet sous le titre “Le Maroc progresse dans son mégaprojet d’hydrogène vert”, le journal souligne que le Royaume entend capitaliser sur le dynamisme de ses ressources solaires et éoliennes pour se positionner comme un acteur clé dans l’exportation de gaz renouvelables, en particulier l’hydrogène vert.

Le projet stratégique “Chbika”, qui prévoit une capacité installée combinée de 1 gigawatt en solaire et en éolien, illustre clairement le potentiel du Maroc à attirer des investissements énergétiques orientés vers l’export, relève la publication.

Implanté à proximité de la côte atlantique, dans la région de Guelmim-Oued Noun, le projet ambitionne de produire de l’hydrogène vert à partir d’électrolyse d’eau de mer dessalée, avec une capacité de transformation équivalente à 200.000 tonnes d’ammoniac vert par an, destinées au marché européen.

Selon “La Razón”, ce projet vise à faire du Maroc un pôle mondial de référence dans la production d’hydrogène vert, et de positionner le pays comme leader du développement de cette technologie sur le continent africain.

Le quotidien rappelle que le Maroc s’est fixé pour objectif de porter la part des énergies renouvelables à 52 % de sa capacité électrique installée d’ici 2030, contre 37,6 % actuellement. Cela représenterait près de 10 gigawatts d’énergie propre, un volume suffisant pour produire jusqu’à un million de tonnes d’hydrogène vert par an.

Avec de telles projections, le Royaume pourrait dépasser l’Espagne de 30 % en volume de production d’hydrogène d’ici 2050 et couvrir jusqu’à 5% de la demande européenne, estime le journal espagnol.