Le Maroc, par ses choix audacieux et ses politiques intégrées, s’érige en acteur régional majeur de l’action climatique, ont souligné les participants à une table ronde organisée, le 22 juillet à Rabat, à l’occasion de la célébration du 10e Anniversaire de la signature de l’Accord de Paris sur le climat.
Initiée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement, cette rencontre ayant réuni un parterre d’acteurs institutionnels engagés dans la lutte contre le changement climatique, a été l’occasion de mettre en lumière les avancées du Royaume en matière de transition énergétique et de réaffirmer l’engagement collectif pour faire face aux défis du dérèglement climatique.
A cet égard, le secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Zakaria Hachlaf, a souligné que le Maroc est pleinement engagé en faveur d’une neutralité carbone partagée et équitable.
Le Royaume, fidèle à sa tradition d’anticipation, a engagé des réformes pionnières et mis en place une stratégie bas carbone qui vise une décarbonation quasi complète du mix électrique avec 96 % d’énergies renouvelables d’ici 2050, a-t-il indiqué, rappelant que le pays s’engage activement à partager ses expériences en matière de réduction des émissions carbone et à renforcer les alliances Sud-Sud, en vue de garantir une transition énergétique juste et résiliente.
Et d’ajouter que le Maroc, reconnu à l’échelle internationale pour son leadership climatique, poursuit activement la révision de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) afin d’intégrer des objectifs plus ambitieux, portés par une approche inclusive.
“A la veille de la COP30, le Royaume porte une voix de clarté et de cohérence qui repose sur la réforme de la finance climat, l’équilibre entre atténuation et adaptation et la valorisation des savoirs locaux et des solutions fondées sur la nature”.
Hachlaf a fait observer aussi que la transition bas carbone n’est ni un sacrifice ni un luxe, mais une chance à saisir, appelant l’ensemble des parties prenantes à faire de cette décennie “un temps d’élan, d’audace et d’humanité retrouvée”.
De son côté, la coordinatrice résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a indiqué que le Maroc s’illustre comme un acteur régional majeur de l’action climatique, saluant son leadership et ses efforts soutenus déployés en matière de lutte contre le changement climatique.
Les pas remarquables franchis par le Maroc depuis l’adhésion à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques témoignent d’un engagement durable et d’une mobilisation multisectorielle exemplaire, a-t-elle soutenu, notant que sa contribution déterminée au niveau National (CDN 2.0) reflète un haut niveau d’ambition, salué à l’échelle internationale pour son alignement clair avec l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
Et de poursuivre que le leadership du Royaume se reflète de manière exemplaire dans le domaine de la transition énergétique.
“La stratégie énergétique du Maroc figure parmi les stratégies les plus ambitieuses de la région MENA. Elle vise à atteindre 52 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique et à améliorer l’efficacité énergétique de 20 % d’ici à 2030”, s’est-elle félicitée, mettant en avant la montée en puissance des capacités nationales institutionnelles, juridiques, techniques et opérationnelles, permettant au Maroc de donner corps à ses engagements climatiques de manière cohérente et structurée.
Dans ce sens, elle a mis l’accent sur les avancées majeures du Royaume en matière de gouvernance climatique, faisant remarquer que le Maroc, par ses choix audacieux, ses politiques intégrées et sa vision de long terme, s’érige en un modèle à suivre.
Les participants ont saisi, cette rencontre, pour examiner les différents pistes et moyens à mobiliser en vue de promouvoir l’action climatique nationale et d’accélérer la transition énergétique du Maroc vers des énergies propres et peu coûteuses de nature à assurer la souveraineté énergétique du Royaume.
Par ailleurs, cette table ronde a été marquée par la diffusion en direct du discours du Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à l’occasion de la célébration du 10e Anniversaire de la signature de l’Accord de Paris sur le climat. Lors de son allocution, il a notamment souligné l’impératif de repositionner l’action climatique étant donné les opportunités économiques et stratégiques qu’elle offre, tout en réitérant le rôle central de la transition énergétique dans l’atténuation des effets du changement climatique.
Placée sous le thème, “Comment accélérer l’action climatique au Maroc face au enjeux globaux”, cette table ronde a réuni les membres de la Commission Nationale sur les Changements Climatiques et la Diversité Biologique et des agences du Système des Nations Unies au Maroc, ainsi que divers partenaires institutionnels engagés dans la lutte contre le changement climatique.