Le Maroc est “un acteur important” dans le secteur des énergies renouvelables, au regard de son potentiel et de ses bonnes pratiques en matière de recyclage de l’eau, du sol et des énergies, a affirmé la directrice internationale des expositions, responsable de la division verte et technologique de l’Italian Exhibition Group (IEG), Alessandra Astolfi.

“Le Maroc, acteur important dans le domaine des énergies renouvelables, dispose d’une économie mature avec de nombreux projets en termes d’eau et d’agriculture”, a souligné Mme Astolfi, en marge du 28ème Salon ECOMONDO 2025, qui s’est tenu du 4 au 7 novembre au parc des expositions de Rimini, en Italie.

Mme Astolfi a mis en avant, dans ce sens, la contribution “pertinente” du Royaume dans le cadre du Plan Mattei, une initiative italienne destinée à renforcer le partenariat avec le continent africain dans divers domaines.

Un forum spécial portant sur la croissance verte en Afrique dans le cadre du Plan Mattei a été organisé à l’occasion de ce salon de l’économie circulaire et verte, a-t-elle fait savoir, précisant que ce conclave “de grande importance” s’est penché sur les opportunités que le plan peut apporter en termes d’échanges de technologies entre l’Italie et le Maroc.

Revenant sur cette nouvelle édition du Salon, Mme Astolfi a indiqué qu’ECOMONDO 2025 a “résolument misé” sur une internationalisation accrue pour consolider son rôle de plateforme de référence pour l’économie circulaire en Europe et dans le bassin méditerranéen.

Plus de trente pavillons dédiés à sept macro-zones thématiques ont été mis en place, avec la participation de quelque 350 responsables d’approvisionnement issus de 66 pays et plus de 30 délégations.

Cette année encore, le salon a servi de pont propice à la mise en réseau et à la collaboration entre les continents européen et africain, a relevé la directrice, notant que la cinquième édition d’Africa Green Growth Forum s’est focalisée sur les perspectives de coopération et sur l’état d’avancement du Plan Mattei, en mettant notamment l’accent sur l’adaptation au changement climatique et le développement durable et régénérateur du continent africain.

Au volet des conférences, Mme Astolfi a fait savoir que le programme a mis en lumière des projets et des bonnes pratiques au-delà des frontières européennes, avec des thèmes d’intérêt stratégique tels que la gestion durable de l’eau, la valorisation des déchets, la bioéconomie régénérative et la résilience au changement climatique.

L’utilisation des technologies numériques pour le contrôle des ressources naturelles et les opportunités de partenariats industriels dans les domaines de l’énergie et de l’environnement, a également été au cœur des débats.

Mme Astolfi a, en outre, indiqué que l’intelligence artificielle (IA) a fait partie intégrante du débat technique d’ECOMONDO 2025, faisant remarquer que les intervenants ont discuté des applications réelles de l’IA, “des jumeaux numériques et de l’analyse prédictive pour améliorer le recyclage des matériaux, de la gestion des déchets et du monitorage de l’environnement”.
Selon elle, “l’objectif est de montrer comment la numérisation peut rendre les processus circulaires plus efficaces et plus transparents”.

Organisé par l’IEG, le salon des technologies vertes ECOMONDO est initié en collaboration avec la Commission européenne, le ministère des Entreprises et du Made in Italy, la Région Émilie-Romagne, la Ville de Rimini, l’Association nationale des communes italiennes, l’Association nationale de la filière de l’industrie automobile et l’Agence européenne pour l’environnement.





Le programme InnerG, dédié à l’autonomisation économique des jeunes à travers l’employabilité et l’entrepreneuriat dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la décarbonation des entreprises, a été lancé le 12 novembre à Tanger.

Lancé par l’Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE S.A.), en partenariat avec l’Agence de coopération APEFE Wallonie-Bruxelles, ce programme vise à renforcer les compétences techniques et entrepreneuriales des jeunes, en plus de promouvoir l’innovation verte et de soutenir les entreprises marocaines dans leurs démarches d’efficacité énergétique et de décarbonation.

Cette initiative, financée par l’Agence wallonne de l’Air et du Climat (AWAC), s’inscrit dans la continuité des efforts déployés pour accompagner la transition énergétique du Maroc, tout en favorisant une insertion socio-économique durable.

La première phase du programme, couvrant la période 2026-2027, sera mise en œuvre dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, avec un focus sur l’IFMEREE de Tanger, qui servira de pôle pilote pour la capitalisation des premières expériences et bonnes pratiques.

S’exprimant à cette occasion, le président du directoire de l’IFMEREE S.A, Achraf Elyahyaoui, a indiqué que InnerG est bien plus qu’un simple programme, mais incarne pleinement l’engagement commun en faveur d’une transition énergétique juste et inclusive pour le Maroc, se positionnant ainsi comme un catalyseur d’opportunités.

Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a fait des choix stratégiques audacieux en matière d’énergies renouvelables, a-t-il poursuivi, relevant que ces choix nécessitent une forte mobilisation des acteurs concernés et un développement de nouvelles compétences formées et entreprenantes, à même de relever les défis à venir.

A ce titre, le programme InnerG sera l’un des leviers importants et contributeurs à l’implémentation de ces choix de politique publique, et ce à travers notamment le renforcement des compétences techniques et entrepreneuriales des jeunes dans les métiers de la transition énergétique, la promotion de l’innovation et des initiatives privées dans le domaine de la durabilité, et l’accompagnement des entreprises marocaines dans leur effort de décarbonation efficace et énergétique en mettant à leur disposition des ressources humaines qualifiées.

Pour sa part, la Déléguée générale de Wallonie-Bruxelles au Maroc, Chiraz El Fassi, a noté que ce programme offre une nouvelle dimension à l’action de l’APEFE qui, en poursuivant son engagement en faveur de l’insertion socio-économique au Maroc, oriente désormais son action vers la transition énergétique et le développement durable.

Le programme InnerG, qui place les énergies renouvelables au cœur de l’insertion des jeunes, contribue directement à répondre à l’ODD 7 visant à garantir un accès universel à une énergie propre et à un coût abordable.

En renforçant les compétences des acteurs et l’offre de services dans les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, a-t-elle poursuivi, ce projet s’inscrit dans l’optique du Maroc en matière de formation et de soutien à l’emploi des jeunes, tout en contribuant à la réalisation des engagements climatiques du pays et à la mise en oeuvre de sa stratégie nationale en matière de transition énergétique.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature de la convention de partenariat entre l’IFMEREE et l’APEFE relative au programme, ainsi que la tenue d’un panel de discussion autour du thème “Les besoins en compétences des entreprises industrielles en matière d’efficacité énergétique”.

Le lancement de cette initiative s’est déroulé en présence de représentants institutionnels, d’acteurs économiques et industriels, ainsi que nombre de jeunes talents désireux de contribuer activement à un avenir durable.





Face aux défis liés à la rareté de l’eau et aux impacts du changement climatique, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra se distingue comme une référence nationale en matière de gestion intégrée et durable des ressources en eau.

Portée par une vision coordonnée entre acteurs institutionnels, territoriaux et techniques, cette stratégie repose sur l’innovation, la planification à long terme et la mobilisation de nouveaux leviers d’approvisionnement, conformément aux Hautes Orientations Royales en matière de durabilité.

Fruit d’une approche concertée, cette dynamique régionale vise à sécuriser l’accès à l’eau potable, moderniser les infrastructures, préserver le capital hydrique et garantir un développement équilibré, au service des populations urbaines comme rurales.

Cette stratégie intégrée se concrétise à travers une politique ambitieuse d’aménagement hydraulique, marquée par la construction de grands barrages, le développement d’ouvrages de proximité et la mobilisation de nouvelles ressources pour renforcer la sécurité hydrique et la résilience du territoire face aux aléas climatiques.

 

– Un barrage stratégique pour la sécurité hydrique régionale

Symbole d’une politique volontariste, le grand barrage de Sakia El Hamra constitue un projet structurant visant à protéger la ville de Laâyoune contre les inondations et à renforcer la recharge des nappes phréatiques dans les zones situées en aval. Selon M’Hamed Errahimi, chef d’aménagement du barrage, les travaux de reconstruction affichent un taux d’avancement d’environ 89%.

Porté par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, cet ouvrage d’une capacité de stockage de 113 millions de m³ sera raccordé à un canal pour la recharge artificielle de la nappe de Foum El Oued.

D’un coût global estimé à 652 millions de dirhams (MDH), il comprend les études d’exécution, les travaux de génie civil du barrage, des ouvrages annexes (évacuateur de crue, vidange de fond et prises d’eau) et les équipements hydro-électromécaniques, ainsi qu’un dispositif d’auscultation permettant le suivi du comportement du barrage pendant la phase d’exploitation.

 

– Dix-sept petits barrages et plusieurs lacs collinaires pour renforcer la résilience locale

En parallèle, la région compte 17 petits barrages et lacs collinaires, concentrés en grande partie dans la province d’Es-Semara. Ces infrastructures, selon le directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, Sidi Mokhtar El Kanti, s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale de l’eau, du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (PNAEPI) et du plan directeur d’aménagement intégré du bassin (PDAIRE).

Ces ouvrages de proximité permettent de mobiliser et de stocker les eaux de ruissellement pour soutenir l’agriculture solidaire et pastorale, favoriser l’abreuvement du cheptel, recharger les nappes phréatiques et prévenir les inondations.

Leur impact social est déjà notable puisqu’ils permettent une amélioration de l’accès à l’eau dans les zones enclavées, le maintien des activités rurales et la réduction de l’exode vers les centres urbains.

 

– L’ONEE, acteur clé de la politique de l’eau

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a joué, depuis 1975, un rôle primordial dans la production et la distribution d’eau potable, ainsi que dans l’assainissement liquide des eaux usées dans la région.

Selon son directeur régional, Mohamed Boubekri, le volume total des investissements réalisés s’élève à environ 5,4 milliards de dirhams, dont un montant de l’ordre d’un milliard de dirhams dédié à des projets actuellement en cours de réalisation pour le renforcement et la sécurisation de l’alimentation en eau potable dans la région. Ces projets ont permis d’atteindre un taux de desserte en eau potable de 100 % dans le milieu urbain et de plus de 97 % dans le monde rural.

Pour accompagner le développement urbain et la croissance démographique et compte tenu du stress hydrique que connait la région, l’intervention de l’Office a reposé sur quatre axes principaux, à savoir la sécurisation de la production d’eau potable, le renforcement des ouvrages de stockage et de distribution d’eau potable, et l’amélioration des rendements des réseaux de distribution, en plus de l’extension et de la réhabilitation des réseaux des eaux usées et la réalisation des stations d’épuration.

Concernant le renforcement et sécurisation de la production d’eau potable, la région dispose actuellement de huit stations de dessalement d’eau de mer (deux à Laâyoune, deux à Boujdour et quatre à Tarfaya), totalisant une capacité de 66.010 m³ par jour. À cela s’ajoute la déminéralisation des eaux saumâtres via sept stations avec une capacité de 14.420 m³/jour.

Pour ce qui est du renforcement des ouvrages de stockage et de distribution d’eau potable, l’Office a procédé à la réalisation des réservoirs de stockage pour sécuriser l’alimentation en eau potable et l’extension du réseau de distribution pour améliorer la desserte.

S’agissant de l’amélioration des rendements des réseaux de distribution, il a été procédé à la réhabilitation des réseaux vétustes ainsi qu’à la recherche et la réparation des fuites.

Actuellement, un projet de réhabilitation du réseau vétuste de la ville de Laâyoune, dont les études ont été réalisées par l’ONEE, est en phase de lancement des appels par la société régionale multiservices (SRM) Laâyoune-Sakia El Hamra, qui assurera la maîtrise d’ouvrage, pour un montant de l’ordre de 300 MDH.

Placée au cœur du chantier de la régionalisation avancée, cette politique de gestion des ressources hydriques s’appuie sur la participation active des collectivités territoriales et de la société civile, afin de concevoir des solutions locales adaptées aux défis du stress hydrique et du changement climatique.





Un atelier national sous le thème “De la CDN 3.0 et la SNBC 2050 à l’action locale : faire converger transition énergétique, emploi des jeunes et développement territorial” s’est tenu, le 5 novembre au Centre d’Éducation à l’Environnement de Casablanca.

Organisé par l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT-Maroc), en partenariat avec l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD) et la Pan African Climate Justice Alliance (PACJA), cet atelier a réuni des représentants d’institutions publiques, des experts, des chercheurs, de jeunes, de femmes et d’organisations de la société civile, autour de la question de la déclinaison territoriale des stratégies climatiques du Maroc.

Selon les organisateurs, le Maroc et le monde traversent une période de profondes mutations marquée par des crises énergétiques, hydriques et alimentaires, ainsi qu’une dégradation continue des écosystèmes. Dans ce contexte, les Hautes Orientations Royales appellent à un développement territorial intégré, une meilleure convergence des politiques publiques et une inclusion équitable de tous les citoyens et territoires.

La CDN 3.0 (Contribution Déterminée au niveau National) et la SNBC 2050 (Stratégie Nationale Bas Carbone) constituent aujourd’hui deux cadres essentiels pour ancrer la transition énergétique au cœur du nouveau modèle de développement durable du Maroc.

Elles visent à conjuguer résilience climatique, création d’emplois verts et justice sociale, tout en renforçant la souveraineté énergétique nationale.

Cette rencontre se veut un espace de dialogue multi-acteurs, consacré à l’exploration des voies de convergence entre transition énergétique, développement territorial, emploi des jeunes et justice climatique, tout en visant la formulation de propositions concrètes pour renforcer la résilience et l’efficacité des politiques publiques.

Lors de cet atelier, les interventions ont souligné que la nouvelle Contribution Déterminée au niveau National (CDN 3.0) et la Stratégie Nationale Bas Carbone 2050 constituent deux cadres structurants pour orienter le Maroc vers une économie bas carbone, inclusive et résiliente.
A cette occasion, les intervenants ont mis le focus sur la CDN 3.0, saluant sa vision globale alliant atténuation, adaptation et justice sociale, soulignant l’importance de transformer les ambitions nationales en actions locales concrètes, porteuses d’emplois verts, d’inclusion sociale et de résilience territoriale.

Les participants ont rappelé, également, que la CDN 3.0 rehausse l’ambition nationale avec une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 53 % d’ici 2035, le triplement des capacités d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 et une sortie progressive du charbon prévue pour 2040.

Et de préciser que la CDN 3.0 intègre pour la première fois une approche budgétaire alignée sur la planification nationale, avec des besoins estimés à près de 96 milliards de dollars d’ici 2035, mettant en avant le rôle clé du financement climatique, de la coopération internationale et de l’investissement privé pour concrétiser ces ambitions, notamment dans les domaines du transport durable, du stockage de l’énergie et de la gestion des pertes et préjudices liés aux changements climatiques.

Les participants ont appelé, enfin, à renforcer la mise en œuvre territoriale de ces orientations, en favorisant la participation active des collectivités locales à la gouvernance climatique et énergétique.

L’atelier a pour objectifs de renforcer la convergence entre la transition énergétique, l’emploi des jeunes et le développement territorial, d’identifier les priorités locales d’adaptation et de financement pour la mise en œuvre de la CDN 3.0 et de la SNBC 2050, et de formuler des recommandations concrètes pour accélérer la décarbonation de l’économie nationale.







Une convention relative à des projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables a été signée, le 4 novembre à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Cette convention vise la réalisation de projets intégrés de production d’électricité à partir des énergies renouvelables, dans le cadre des efforts du gouvernement pour renforcer l’efficacité énergétique au Maroc, conformément aux Hautes Orientations Royales, indique un communiqué du Département du Chef du gouvernement.

L’accord réunit le gouvernement, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) ainsi que l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi de la performance des établissements et entreprises publics (ANGSPE).

S’inscrivant dans la volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à la mise en œuvre du Programme national des énergies renouvelables (PNER), cette convention constitue une étape importante dans la refondation d’un partenariat efficace entre le gouvernement et les établissements et entreprises publics opérant dans le secteur des énergies renouvelables, afin de garantir une transition énergétique souveraine, efficiente et durable.

Elle permettra d’accélérer la mise à disposition de 5 gigawatts d’électricité verte au profit de l’industrie marocaine d’ici à 2030, tout en rationalisant les coûts sur l’ensemble de la chaîne de valeur et en assurant un partage équitable des responsabilités entre l’ONEE et MASEN.
Ce partenariat garantit également la stabilité contractuelle et économique des projets liés aux énergies renouvelables, conformément aux objectifs de la politique de participation de l’État visant à renforcer la complémentarité et la convergence entre les établissements et entreprises publics.

Cité dans le communiqué, le Chef du gouvernement a affirmé que, grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 46% de la capacité installée de production d’électricité, avec pour objectif de porter cette part à plus de 52 % d’ici 2030.

Il a souligné l’engagement ferme du gouvernement à consolider les fondements d’une transition énergétique durable, faisant des énergies renouvelables un pilier essentiel du parcours de développement du Royaume.

Ont signé cette convention, d’une part, la ministre de l’Économie et des Finances, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, ainsi que le ministre délégué chargé du Budget, et d’autre part, le directeur général de l’ANGSPE, le directeur général de ONEE et le président-directeur général de MASEN.




Le Royaume du Maroc et la République islamique de Mauritanie ont signé, le 7 novembre à Belém, un plan d’action bilatéral visant à renforcer leur coopération dans le domaine de l’environnement et du développement durable pour les deux prochaines années.

Signé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, et la ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement durable, Messouda Baham Mohamed Laghdaf, en marge du Sommet des dirigeants sur le climat en prélude à la COP30, ce plan s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de coopération entre les deux pays, conclu à Rabat.

Ce plan d’action prévoit notamment l’échange d’expériences dans plusieurs domaines d’intérêt commun, dont la gouvernance environnementale, la lutte contre le changement climatique, la gestion des déchets, la transition écologique, l’économie bleue, la gestion intégrée des zones côtières et la surveillance environnementale.

Les deux parties se sont également engagées à identifier et mettre en œuvre des actions conjointes, tout en œuvrant à la mobilisation de financements auprès d’institutions régionales et internationales.

Parmi les activités programmées figurent des visites d’étude, des ateliers de formation et des participations conjointes à des forums internationaux ainsi qu’aux exercices de simulation relatifs à la lutte contre la pollution marine accidentelle.

Ce plan d’action traduit la volonté commune des deux pays d’œuvrer ensemble pour la protection de l’environnement, la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et la mise en œuvre effective de leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN).



Le Maroc et la République du Congo ont réaffirmé, en marge de la 30e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP30), leur volonté commune d’intensifier la coopération bilatérale et régionale en matière de développement durable.

Cette volonté a été exprimée lors d’un entretien entre la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et son homologue congolaise, Arlette Soudan-Nonault, secrétaire exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC).

Les deux responsables ont salué la dynamique engagée à travers l’Accord de coopération bilatérale sur l’environnement et le développement durable, signé en août 2024. Cet accord constitue un cadre propice au partage d’expériences dans des domaines d’intérêt commun telles que la gouvernance environnementale, l’économie circulaire et la transition durable.

Les échanges ont également porté sur l’état d’avancement des travaux de la CCBC, notamment la stratégie de financement du Bassin et les préparatifs de la table ronde stratégique des bailleurs de fonds et du quatrième Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CCBC l’année prochaine.

Également en marge de la conférence, Mme Benali s’est entretenue avec Abdullah Bin Ali Al-Amri, président de l’Autorité de l’Environnement du Sultanat d’Oman. Cette rencontre a permis un échange approfondi sur les priorités climatiques régionales et internationales, notamment en matière d’adaptation au changement climatique et de finance climat.

Les deux parties ont insisté sur la nécessité d’intensifier la coopération entre pays partenaires afin d’accélérer la mise en œuvre des engagements climatiques. Mme Benali a présenté la vision du Maroc en matière de mise en œuvre des politiques climatiques, en évoquant notamment la CDN3.0 et les innovations méthodologiques qu’elle propose.





Des dirigeants locaux et maires en provenance de vingt pays, dont le Maroc, se sont engagés à Rio de Janeiro à soutenir la mise en œuvre des objectifs climatiques nationaux et à porter des projets concrets pour renforcer la résilience des villes face au changement climatique.
Cet engagement figure dans une déclaration finale adoptée mercredi à la clôture du Forum des dirigeants locaux de la COP30, organisé dans la capitale de l’État de Rio de Janeiro, au sud-est du Brésil.

Ce rendez-vous international précède la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), qui se tiendra du 10 au 21 novembre à Belém, en Amazonie.
« Ensemble, nous nous engageons à rendre la vie des populations plus digne et durable, en construisant des communautés plus résilientes, en élargissant l’accès aux énergies renouvelables, en promouvant l’efficacité énergétique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, en soutenant des solutions fondées sur la nature et en protégeant les forêts, la biodiversité et les ressources hydriques », souligne la déclaration.

Les responsables locaux s’engagent à accompagner leurs pays dans la réalisation des objectifs climatiques nationaux en agissant comme partenaires dans la mise en œuvre et en favorisant une transition juste et résiliente ; à garantir un portefeuille solide de plus de 2.500 projets locaux transformateurs et finançables afin de canaliser le financement climatique vers la mitigation et l’adaptation ; et à renforcer la collaboration entre différents niveaux de gouvernance pour faire du processus de la COP un espace d’action et de responsabilité partagée.

Les signataires défendent une approche fondée sur les territoires, affirmant que les villes sont au cœur de la lutte climatique, puisque 80 % des émissions mondiales proviennent des zones urbaines, qui abritent aujourd’hui la majorité de la population mondiale.

« Les dirigeants locaux jouent un rôle essentiel dans la nouvelle architecture mondiale du financement climatique. Ils disposent du pouvoir de réguler, planifier, taxer et mobiliser le capital », indique la déclaration, notant que 44 % des instruments de tarification du carbone dans le monde sont mis en œuvre à l’échelle subnationale.

Les signataires représentent plus de 14.000 collectivités territoriales, provinces et régions. Outre le Maroc, la déclaration est signée par des représentants du Brésil, de la France, du Royaume-Uni, de la Suède, du Canada, du Japon, de la République de Corée, du Pérou, de la Sierra Leone, de l’Australie, de l’Allemagne, du Mexique, de l’Italie, des États-Unis, de l’Argentine, des Philippines, de l’Afrique du Sud, de la Roumanie et de l’Ukraine.

La délégation marocaine était composée de plusieurs maires et présidents de régions, témoignant de l’engagement du Royaume à tous les niveaux de gouvernance dans la lutte contre le changement climatique.

De son côté, le maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes, a salué la capacité d’action des villes: « Ces trois jours ont illustré ce que les maires et gouvernements régionaux répètent depuis longtemps : la capacité des villes à concrétiser les transformations nécessaires. Le grand débat ici a été de savoir comment transformer la poésie en financement. Le Sud global a besoin de ressources, et les municipalités disposent d’un immense potentiel pour mettre en œuvre des politiques ambitieuses. »

Pour sa part, le maire de Belém, Igor Normando, a rappelé que « c’est dans les villes que la vie se déroule ».

« Trop souvent, on commence par s’adresser aux chefs d’État ou aux gouverneurs avant de parler aux villes. Or, si nous voulons protéger la vie et améliorer la qualité de vie, il faut dialoguer avec ceux qui vivent dans les villes », a-t-il souligné, ajoutant que la tenue de la COP en Amazonie représente une reconnaissance symbolique et historique.

« L’Amazonie a longtemps aidé le monde à respirer. Aujourd’hui, elle demande au monde de l’aider à vivre ».

Dans une déclaration, Mohamed Sefiani, président de la commune de Chefchaouen et membre du bureau exécutif de la Convention mondiale des maires pour le climat et énergie (GCOM), a mis l’accent sur le leadership du Royaume du Maroc au niveau continental et mondial en matière de climat et de durabilité, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

L’implication des villes marocaines dans la lutte contre les changements climatiques, tant en matière d’atténuation que d’adaptation, est une réalité, a-t-il affirmé, notant que le partenariat multi-niveaux constitue une approche adoptée par les villes marocaines, avec l’appui du ministère de l’Intérieur et d’autres départements concernés.

À titre d’exemple, et à l’instar d’autres villes marocaines, les secteurs de l’eau potable, de l’assainissement liquide, de l’énergie et des infrastructures de base sont autant d’exemples de réussite à Chefchaouen, illustrant la pertinence de l’approche multi-niveaux adoptée par le Maroc.





La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a appelé, le 7 novembre à Belém, au cœur de l’Amazonie brésilienne, à un nouveau pacte de confiance pour relancer la dynamique multilatérale autour de l’action climatique, en présentant la nouvelle méthodologie du Maroc dans sa Contribution déterminée au niveau national (CDN 3.0).

Intervenant lors d’une session de haut niveau sous le thème « Dix ans de l’Accord de Paris: Contributions déterminées au niveau national et financement climatique », organisée dans le cadre du Sommet des dirigeants sur le climat en prélude à la COP30, Mme Benali a rappelé que le Maroc avait soumis sa CDN 3.0 bien avant la conférence, portant son ambition climatique à 53 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2035, dont 22 % à titre inconditionnel.

« Cette nouvelle CDN est assurément plus ambitieuse, mais, plus encore, elle apporte deux contributions méthodologiques novatrices au processus des CDN : elle démontre que l’efficacité économique, la rentabilité financière et les bénéfices environnementaux et sociaux de l’action climatique ne sont ni exclusifs ni contradictoires ».

Détaillant ces deux innovations, la ministre a expliqué que la première consiste en l’utilisation d’indicateurs de coût d’atténuation (en dollars par tonne de CO2e réduite) par secteur, prenant en compte les rendements réels sur investissement. Sur le plan politique, cet outil constitue un levier puissant pour accélérer l’ambition collective, notamment dans les secteurs les plus émetteurs comme l’énergie, les métaux ou le transport maritime.

La seconde innovation réside, selon elle, dans la mise en relation directe des flux financiers avec des projets d’adaptation territoriaux, en s’appuyant sur les efforts d’atténuation réalisés, notamment dans les transitions énergétique, minière et industrielle du pays. Si le cadre de la CDN du Maroc était amplifié par d’autres pays, il pourrait constituer une contribution précieuse au deuxième Bilan mondial (Global Stocktake) en 2028 et orienter l’action collective face à l’urgence climatique.

La ministre a, par ailleurs, souligné que la COP30 doit démontrer que le véritable multilatéralisme ne se construit pas sur des négociations interminables, mais « parfois sur la responsabilité partagée, souvent la solidarité et toujours sur la préservation de la paix et de la sécurité internationales ».

Pour que la COP Climat demeure pertinente, selon Mme Benali, le Maroc identifie deux priorités essentielles dans le paquet de résultats nécessaires à la restauration de la confiance : accroître le financement climatique à travers une feuille de route opérationnelle de Bakou à Belém, et mettre en œuvre des CDN innovantes qui relient l’action climatique à des projets concrets et mesurables sur le terrain, sauvant des vies, éradiquant la pauvreté et la faim, protégeant les plus vulnérables et comblant les écarts de mise en œuvre.

« C’est la seule voie pour rendre opérationnel l’objectif mondial d’adaptation, car à ce stade, la mise en œuvre et la confiance sont nos seuls véritables tests », a-t-elle insisté, déplorant que « la majeure partie des 100 milliards de dollars promis ait pris la forme de prêts non concessionnels, aggravant les crises de la dette et sapant la confiance ».

Réaffirmant l’engagement du Royaume à renforcer sa résilience, Mme Benali a invité les pays à faire preuve du même sens de justice et de détermination et à s’inspirer des innovations marocaines.

« Seules des actions tangibles et ambitieuses permettront de restaurer la confiance dans le multilatéralisme et de préserver la possibilité d’atteindre les objectifs climatiques convenus au niveau international… car, dans ma région du monde, le seuil de 1,5°C n’est plus une simple alerte : il a déjà été dépassé depuis des années ».





En marge du Sommet des dirigeants sur le climat à Belém, en prélude à la COP30, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, a eu une série d’entretiens axés sur le renforcement de la coopération internationale dans les domaines du financement climatique et de l’investissement.

Mme Benali s’est notamment entretenue avec Mafalda Duarte, directrice exécutive du Fonds vert pour le climat (FVC), autour des moyens de consolider le partenariat stratégique entre le Maroc et le Fonds à travers un nouveau programme pays axé sur la mise en œuvre de la CDN 3.0.

Ce programme ambitionne de promouvoir des projets conjuguant efficacité économique, rentabilité financière et retombées environnementales et sociales positives des actions climatiques.
Cet échange a également permis de réaffirmer le vif intérêt du Maroc pour l’accueil d’un bureau régional du FVC, en cohérence avec les efforts déployés par le Royaume au niveau africain en matière d’action climatique, de finance durable et de coopération Sud–Sud.

Mme Benali a, par ailleurs, mis en avant l’importance de capitaliser sur l’initiative innovante du Corridor OTC (« Origination, Transit et Certification »), afin de positionner le Maroc comme un hub énergétique et logistique africain, capable de relier durablement les économies du continent aux marchés internationaux.

Elle a souligné que le Maroc dispose de tous les atouts pour s’affirmer comme un pôle régional de la finance verte et durable, en parfaite cohérence avec ses objectifs nationaux de développement durable et de transition énergétique.

La ministre s’est également entretenue avec Bo Li, directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI), autour des mécanismes de la finance climatique et de la nécessité de diversifier les sources de financement au-delà des canaux traditionnels, au profit des projets d’atténuation et d’adaptation relevant de la CDN 3.0.

Le but est d’atteindre les objectifs de décarbonation et renforcer la résilience des populations et des secteurs vitaux, à travers une approche territoriale permettant d’adapter les moyens aux besoins spécifiques de chaque région.

La rencontre a également permis d’explorer les formes d’assistance technique que le FMI pourrait apporter au Maroc en matière de budgétisation et de finance vertes, ainsi que dans le domaine de l’analyse quantitative du stress climatique.

Mme Benali a par ailleurs rencontré John W.H. Denton AO, secrétaire général de la Chambre de commerce internationale (ICC). Les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération entre l’ICC et le Maroc, notamment dans les domaines de l’entrepreneuriat, du développement économique et de la promotion de l’investissement.

Denton a salué, à cette occasion, les réalisations du Royaume et félicité particulièrement le Groupe OCP, cité comme un modèle d’entreprise publique performante illustrant les succès marocains en matière d’investissement, de rendement et de bonne gouvernance.

Il a également exprimé un intérêt marqué pour la participation de l’ICC au Marrakech Mining Forum, soulignant le rôle stratégique du Maroc dans la défense des intérêts du continent africain et dans la promotion d’une transition industrielle, minière et énergétique durable.
Mme Benali a rappelé que, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les avancées économiques et institutionnelles du Royaume sont le fruit de plus de trois décennies d’efforts soutenus et de réformes structurantes.

Les échanges ont également permis d’aborder le projet du Corridor OTC, ainsi que les perspectives d’une coopération renforcée entre l’ICC et le Maroc, dans l’objectif d’élargir les partenariats existants au service du développement du continent africain.

D’autres part, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, s’est entretenue avec le vice-ministre pour la Coopération internationale au ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, Steven Collet.

Cette rencontre a mis en lumière la solidité du partenariat stratégique entre le Maroc et les Pays-Bas, notamment dans les domaines de l’énergie, fondé sur une approche pragmatique et tournée vers l’avenir.

Les deux responsables ont ainsi mis en avant la convergence de leurs visions en matière de transition énergétique, d’innovation technologique et de développement durable, réaffirmant leur volonté de mutualiser leurs expertises afin de relever les défis énergétiques mondiaux et promouvoir une économie plus verte et inclusive.

Mme Benali a évoqué à cette occasion la Contribution Déterminée au niveau National (CDN 3.0) du Maroc, récemment actualisée, en soulignant les innovations méthodologiques qu’elle introduit pour renforcer la crédibilité, la transparence et l’efficacité des politiques climatiques et qui pourraient inspirer d’autres pays dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.

La ministre a également mis en avant les progrès du Royaume dans les énergies renouvelables et l’hydrogène vert, rappelant que le Maroc « place la coopération internationale au cœur de sa stratégie énergétique, fondée sur la crédibilité et la création de valeur partagée ».

Les deux parties ont, par ailleurs, salué les résultats du cadre de coopération bilatéral signé en 2023 dans le domaine des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert, qui a permis le renforcement des échanges d’expertise, la montée en compétences et la participation conjointe à des événements internationaux majeurs, tels que le Power-to-X Summit de Marrakech et le World Hydrogen Summit de Rotterdam.

Cet entretien a permis de réaffirmer la volonté du Maroc et des Pays-Bas de renforcer un partenariat stratégique tourné vers l’innovation, la durabilité et la responsabilité partagée face aux défis climatiques mondiaux.