Les travaux de la réunion annuelle des Académies des sciences africaines (AMASA 2025) du Réseau des académies des sciences africaines (NASAC) se sont tenus, le 19 novembre à Rabat, sous le thème « Eau et Hydrogène vert : voies pour un développement durable en Afrique ».
Cet évènement, tenu à l’invitation de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques avec la participation d’une soixantaine de scientifiques africains dont une trentaine de représentants des académies des sciences africaines, ambitionne de dégager des propositions concrètes pour un développement durable, équitable et fondé sur la science.

Le thème de cette réunion, qui se poursuit jusqu’au 21 novembre, traduit l’importance accordée par le Maroc aux questions de transition énergétique verte, d’énergie solaire, de dessalement, de recherche sur l’hydrogène vert et de solutions durables pour l’eau, autant de questions qui inspirent et intéressent nombre de scientifiques et chercheurs d’Afrique.

Au menu de cette conférence, figuairent des panels et sessions scientifiques traitant des thématiques liées à la sécurité et à la gestion de l’eau, au lien entre l’eau, l’énergie et le climat ainsi qu’à la politique et à la gouvernance des ressources hydriques.

Parallèlement à cette conférence, le NASAC a tenu son Assemblée générale.

Créé en 2001 en tant que Forum africain indépendant dédié à la promotion des Académies des Sciences en Afrique, le NASAC regroupe 32 académies des sciences du continent. Le Maroc, qui en a assuré la présidence pendant huit années successive, occupe actuellement le poste de vice-présidence.




Le Maroc a été classé 6e au niveau mondial en matière de performance climatique, gagnant deux places dans le classement Climate Change Performance Index (CCPI) 2026 par rapport à l’édition précédente.

Dans ce classement international, publié en marge de la COP30, le Maroc figure parmi les leaders mondiaux en matière de performance climatique.

Le rapport CCPI évalue les efforts d’atténuation de 63 pays, ainsi que de l’Union européenne, représentant plus de 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La position du Royaume est justifiée, selon le rapport, par les notes “élevée” et “très élevée” qu’il a obtenues pour ses efforts en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, de l’utilisation de l’énergie et pour sa politique climatique.

Les experts mettent en avant, dans ce cadre, la révision de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN), ainsi que le plan de sortie du charbon à l’horizon 2040, en cohérence avec les objectifs de l’Accord de Paris.

Le rapport souligne, en outre, les investissements importants engagés par le Royaume dans les transports publics et le rail, qui soutiennent un changement modal et une mobilité bas-carbone durable. Il met aussi en avant le Plan National Stratégique d’Adaptation, qui fixe des exigences minimales de performance pour les nouveaux bâtiments.

Le Climate Change Performance Index (CCPI) est un rapport annuel réalisé conjointement par l’organisation indépendante NewClimate Institute, basée en Allemagne, et l’ONG allemande Germanwatch, en coopération avec le réseau international Climate Action Network (CAN).



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé, récemment, à la mise en service d’un projet structurant visant le renforcement de l’alimentation en eau potable du centre d’Aït Zineb et des douars avoisinants dans la province de Ouarzazate, à partir de l’adduction de Taznakht raccordée à la station de traitement des eaux de surface provenant du barrage Sultan Moulay Ali Cherif.

Ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts déployés pour l’amélioration des infrastructures d’approvisionnement en eau potable dans les zones touchées par le séisme d’Al Haouz du 8 septembre 2023.

D’un coût de près de 12 millions de dirhams, ce projet réalisé par l’ONEE dans le cadre d’un partenariat avec la Banque Islamique de Développement (IsDB), a permis l’alimentation en eau potable du centre d’Aït Zineb et de quatorze douars avoisinants, bénéficiant à une population de plus de 10.000 habitants.

Les infrastructures réalisées dans le cadre de ce projet comprennent un réservoir d’une capacité de 400 m³, deux stations de reprise d’un débit total de 1.300 m3 par jour ainsi que 11 kilomètres de conduites de diamètres variant de 100 à 160 mm.

Ainsi et à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la Fête de l’Indépendance, il a été procédé à l’inauguration de cet important projet le 18 novembre, lors d’une cérémonie officielle en présence du gouverneur de la province de Ouarzazate, des autorités locales, des représentants de l’ONEE et de la Banque Islamique de Développement et des élus.

Ce projet important constitue une étape déterminante dans l’amélioration de l’alimentation en eau potable au profit des habitants du centre d’Aït Zineb et des douars avoisinants.

Il contribuera également à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et à l’accompagnement du développement socio-économique de la région.



À l’occasion de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP30), TotalEnergies, membre de l’OGCI (Oil & Gas Climate Initiative) et de l’OGDC (Charte pour la décarbonation de l’industrie pétrolière et gazière), annonce engager 100 millions de dollars auprès du fonds « Venture Strategy » de Climate Investment (CI).

CI, « qui soutient des technologies de réduction des émissions sur l’ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz », « est désormais partenaire de l’OGDC dans le cadre d’un MoU (Memorandum of Understanding) signé le 14 juillet 2025 », indique TotalEnergies dans un communiqué.

À ce titre, CI mettra à disposition des signataires de l’OGDC des guides pratiques pour les aider dans leur trajectoire de décarbonation, conformément au périmètre de la Charte, ajoute la même source.

« L’engagement de TotalEnergies aux côtés de Climate Investment vise à déployer plus largement des solutions éprouvées au bénéfice de la communauté OGDC », a indiqué Patrick Pouyanné, Président-directeur général de TotalEnergies, cité dans le communiqué.

« Grâce à cela, nous avançons en tant qu’industrie unie – en soutenant des innovations qui réduisent les émissions sur site – et en permettant à d’autres opérateurs de les adopter rapidement ».
De son côté, la directrice générale de Climate Investment, Pratima Rangarajan, a souligné que CI a pour mission d’investir dans des technologies de décarbonation au service de la prochaine génération d’infrastructures mondiales.

« Par notre stratégie d’investissement, nous identifions et faisons changer d’échelle des solutions destinées aux industries émettrices. Nous contribuons ainsi à créer de la valeur opérationnelle pour les propriétaires d’actifs et à réduire de façon tangible leurs émissions de gaz à effet de serre ».

Et d’ajouter : « Nous saluons l’engagement renouvelé de TotalEnergies et nous réjouissons, grâce à notre partenariat avec l’OGDC, de pouvoir accélérer le déploiement des technologies de décarbonation à travers l’industrie du pétrole et du gaz ».

Lancée en tant qu’initiative de l’OGCI en 2015, CI a déployé plusieurs centaines de millions de dollars à travers 46 projets en phase de démarrage ou de croissance dans la détection et la réduction des émissions de méthane, le captage du carbone et l’efficacité énergétique, note le communiqué, précisant que « l’impact cumulé de réduction des émissions du portefeuille atteint 133 MtCO₂e depuis 2019 ».



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a annoncé l’achèvement des travaux de réalisation du projet d’extension de la station de déminéralisation à Tan Tan, destinée à renforcer et à sécuriser l’alimentation en eau potable de cette ville et des localités avoisinantes.

Inaugurée en présence du gouverneur de la province de Tan-Tan, Abdallah Chater, à l’occasion du 50 anniversaire de la Glorieuse Marche Verte, ce projet constitue une avancée majeure pour la souveraineté hydrique et le développement durable des provinces du Sud du Royaume.

Réalisé pour un investissement de 80 millions de dirhams, financé par l’ONEE à travers un prêt du Fonds Saoudien de Développement, ce projet consiste en l’extension de la station de déminéralisation des eaux de la nappe de Sehb El Harcha, permettant une capacité additionnelle de plus de 4.300 m³/jour et portant la production totale du site à près de 13.000 m³/jour.

Cette nouvelle installation utilise la technologie de l’osmose inverse et intègre des systèmes de récupération d’énergie, souligne l’ONEE, expliquant qu’elle permettra de réduire l’empreinte carbone et d’optimiser le coût de production.

Inscrit dans le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (PNAEPI), dont la convention a été signée devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce projet assurera un approvisionnement sécurisé en eau potable pour près de 92.000 habitants et contribuera au développement socio-économique de la région.



Le Groupe Azura a remporté le Trophée Climat 2025 dans la catégorie Agriculture, une reconnaissance de son engagement concret et durable dans la lutte contre le changement climatique.
Ce trophée, décernée par le ministère de la Transition énergétique et du développement durable, la Wilaya et le Conseil de la Région Souss-Massa ainsi que la CGEM Souss-Massa, récompense l’impact environnemental concret, mesurable et durable d’Azura, évalué selon un processus rigoureux.

Par ailleurs, le Groupe a également reçu le « Morocco Sustain Food Standard » développé par la FAO, la BERD et Morocco Foodex niveau 3, le plus élevé, remis par le ministre de l’agriculture, de la pêche, du développement rural, des eaux et forêts. Cette distinction valorise les pratiques exemplaires d’Azura, tant à Agadir qu’à Dakhla, en matière de durabilité et d’optimisation des ressources et illustre sa stratégie d’agriculture innovante, respectueuse de l’environnement et porteuse de développement local.

Depuis plus de trente ans, Azura incarne une agriculture durable, intégrant la protection de l’environnement au cœur de sa stratégie. Le Groupe réduit systématiquement son empreinte écologique en agissant sur ses émissions de gaz à effet de serre, sa consommation d’eau, la gestion de ses déchets et la préservation de la biodiversité.

Engagé dans l’initiative Science-Based Targets (SBTi) depuis 2022, Azura a défini des objectifs ambitieux de réduction de ses émissions, validés par l’initiative et alignés sur les recommandations de l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement climatique à +1,5°C afin de protéger l’environnement et les ressources naturelles.

Le modèle de production repose sur des serres non chauffées exploitant l’ensoleillement naturel, garantissant une production à très faible empreinte carbone. Parallèlement, le Groupe se distingue par une gestion innovante de l’eau, incluant le recours à l’eau de mer dessalée et l’irrigation de précision. Ces pratiques exemplaires ont permis à Azura d’obtenir la certification Alliance for Water Stewardship (AWS), une première au Maroc.

Cette double distinction confirme la position d’Azura comme acteur de référence dans la transition écologique et souligne son rôle pionnier dans la promotion de pratiques agricoles responsables et respectueuses des ressources naturelles.




Le Maroc s’impose comme un leader mondial dans les domaines de la transition énergétique, des stratégies de gestion de l’eau et de la diplomatie climatique, a affirmé, le 19 novembre à Rabat, le président du Réseau des académies des sciences africaines (NASAC), Mahouton Norbert Hounkonnou.

S’exprimant à la réunion annuelle des Académies des sciences africaines (AMASA 2025) du Réseau des académies des sciences africaines (NASAC), M. Hounkonnou a souligné que le complexe solaire Noor Ouarzazate ainsi que les innovations en matière de dessalement et les investissements dans l’hydrogène sont l’illustration parfaite de la politique visionnaire du Maroc.

Le Maroc se positionne aujourd’hui comme un véritable catalyseur du leadership scientifique en Afrique, a-t-il indiqué, notant qu’il est particulièrement significatif que l’Académie Hassan II des sciences et techniques accueille cette année les travaux de l’AMASA 2025.

L’engagement de cette Académie en faveur de l’excellence scientifique, de l’innovation et de la prospective stratégique l’érige en partenaire indispensable dans la renaissance intellectuelle collective de l’Afrique, a-t-il fait remarquer, ajoutant qu’ avec sa mission d’excellence scientifique et de responsabilité éthique, cette Académie incarne un rôle de premier plan dans le rassemblement de penseurs et de décideurs politiques du continent africain.
Prenant la parole, le co-président de l’InterAcademy Partnership (IAP), Masresha Fetene, a indiqué, par visioconférence, que cette institution soutient les académies africaines par le biais de petites subventions, afin de renforcer la recherche, l’engagement public et les centres scientifiques dans des pays tels que le Cameroun, le Bénin, l’Éthiopie et le Ghana.

Ces initiatives sont de nature à renforcer les capacités de ces académies et à donner des moyens d’action aux scientifiques locaux dans le but d’inspirer la prochaine génération d’innovateurs africains.

L’expertise africaine est au cœur du réseau mondial de l’IAP, traduite par le travail des membres africains sur le terrain qui veillent à ce que les perspectives africaines éclairent les politiques et les orientations scientifiques internationales, a-t-il relevé.

Et de conclure que l’IAP réaffirme son engagement à soutenir les académies africaines, à favoriser la collaboration et à veiller à ce que la science continue d’éclairer les politiques et de stimuler le développement durable.

Initié par l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques avec la participation d’une soixantaine de scientifiques africains dont une trentaine de représentants des académies des sciences africaines, cet évènement ambitionne de dégager des propositions concrètes pour un développement durable, équitable et fondé sur la science.

Au menu de ce conclave figuraient des panels et sessions scientifiques traitant des thématiques liées à la sécurité et la gestion de l’eau, ainsi qu’à la politique et la gouvernance des ressources hydriques.





Alors que la présidence brésilienne de la COP30 tente de rapprocher des positions encore éloignées sur le financement climatique, le Maroc a appelé, le 17 novembre à Belém, à un compromis ambitieux et juridiquement solide autour de l’article 9.1 de l’Accord de Paris.

Dans une intervention, Rachid Tahiri, responsable des changements climatiques au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a appelé à « lever les derniers blocages » et à instaurer des garanties permettant d’engager, sans préjudice, des discussions substantielles sur l’article 9.1, qui encadre l’obligation légale de soutien financier des pays développés envers les pays en développement.

Il a rappelé que la réussite des engagements mondiaux dépendra de la clarté des moyens alloués aux pays en développement pour mettre en œuvre leurs contributions déterminées au niveau national (NDCs)

Selon une note de synthèse publiée par la présidence, les consultations ont permis d’identifier un socle d’accord autour de plusieurs axes : la centralité du multilatéralisme, le passage d’une COP de négociation à une COP d’implémentation, le rôle crucial de la coopération internationale et la nécessité d’accélérer l’action climatique dans cette « décennie critique ».

La présidence évoque également un climat « d’alignement croissant » sur la transition énergétique, l’importance d’un accès élargi aux financements et la nécessité de réduire les coûts du capital pour les pays en développement.

Mais le chapitre du financement demeure le point d’achoppement majeur. La note souligne trois options distinctes sur la manière d’aborder les flux financiers, leur gouvernance et leur articulation avec les engagements existants, notamment en matière d’adaptation et de mise en œuvre de l’article 9.1, Un écart que plusieurs délégations jugent encore « trop important » pour parvenir à un compromis rapide.

« Nous restons préoccupés par l’ampleur des questions non résolues, alors que le temps presse », a déclaré Rachid Tahiri, appelant à « des discussions sérieuses et structurées » sur l’article 9.1.

« Nous ne pouvons progresser qu’avec un processus dédié à cet article, l’un des rares à instituer une obligation juridique claire ».

Le Maroc, qui s’aligne avec les groupes africain et arabe au sujet de la question de la finance climat, a souligné que certains pays demeurent réticents à ouvrir ce chantier et a demandé à la présidence d’identifier les « garanties nécessaires » pour rassurer l’ensemble des Parties.
« Nous encourageons nos partenaires à préciser quels garde-fous leur seraient indispensables pour engager un dialogue non préjudiciel sur 9.1 », a poursuivi le responsable marocain, appelant la présidence brésilienne à conduire une discussion plus fine sur ce volet.

Tout en saluant la reconnaissance, par plusieurs Parties, du rôle des financements publics, le Maroc a plaidé pour un cadre qui distingue clairement les trois niveaux d’action financière : la fourniture, la mobilisation et les flux élargis, afin de permettre une avancée équilibrée. « Nous sommes prêts à sortir de Belém avec des processus actifs sur ces trois niveaux, à condition que chacun dispose de son espace propre », a rappelé le représentant du Maroc.

Pour lui, ces clarifications sont essentielles pour « renforcer la confiance » et garantir la capacité des pays en développement, dont le Maroc, « à mettre en œuvre des Contributions déterminées au niveau national à la hauteur de leurs ambitions, y compris leurs volets conditionnels ».

La Présidence a, de son côté, rappelé l’urgence d’agir pour maintenir l’objectif de 1,5°C « à portée de main » et a appelé à intensifier les efforts en matière d’adaptation, de transition énergétique, de transparence et de coopération technique, notamment via l’article 6 et les mécanismes de soutien existants.





Un mémorandum d’entente visant à renforcer la gouvernance minière africaine a été signé, le 24 novembre à Marrakech, entre le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Africa Minerals Strategy Group (AMSG), en marge de la 2e édition du Congrès International des Mines du Maroc (IMC 2025).

Paraphé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le secrétaire général de l’AMSG, Moses Micheal, cet accord concrétise les efforts conjoints du Royaume et de ses homologues africains pour promouvoir une gouvernance minière responsable, inclusive et durable.

Ce partenariat vise à accélérer la mise en œuvre de plusieurs initiatives continentales majeures coordonnées par le Maroc, notamment le Cadre africain ESG (Environnement, Social et Gouvernance) et le Corridor OTC (Origination–Transit–Certification), lancé en décembre 2024.

La coopération entre les deux parties portera sur la gouvernance ESG, la digitalisation des chaînes de valeur, l’établissement de plateformes continentales de certification, ainsi que l’organisation d’événements fédérateurs pour l’ensemble du secteur minier africain.

L’AMSG, plateforme stratégique de coordination des politiques africaines dans le domaine des ressources minérales, a été créée par les Ministres africains en charge des mines lors du 3è Forum des Minéraux du Futur, tenu à Riyad en janvier 2024.

Organisé par la Fédération de l’Industrie minérale du Maroc (FDIM), en partenariat avec AME Trade Ltd, et avec le soutien du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, du ministère de l’Industrie et du Commerce et de l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), cet événement positionne le Maroc comme une référence en matière d’exploitation minière responsable et de transformation industrielle au 21e siècle, mettant en évidence son rôle de passerelle vers les minerais critiques africains et la transition verte mondiale.



L’Afrique est appelée à élaborer une approche qui protège ses ressources, valorise son potentiel humain et transforme sa richesse géologique en prospérité durable, a souligné le 24 novembre à Marrakech, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

S’exprimant à l’ouverture du 2e Congrès international des mines (IMC) du Maroc, organisé sous le thème « Métaux stratégiques et critiques : le Maroc, hub industriel et technologique ouvert pour une valeur ajoutée régionale et mondiale », Mme Benali a relevé que « le continent détient des réserves majeures et un atout unique, à savoir la population jeune la plus dynamique au monde ».

« L’Afrique n’est donc pas un acteur secondaire, mais il s’agit d’une puissance géologique, sans laquelle aucune transition énergétique mondiale n’est possible », a-t-elle insisté, relevant que le rythme du changement technologique, la complexité des nouvelles chaînes de valeur et la nature mondiale de la transition énergétique exigent une intelligence collective, des standards alignés et une action coordonnée à l’échelle continentale.

« Alors que le Maroc se positionne comme un hub industriel et technologique, il le fait avec une expérience concrète et des réalisations opérationnelles », a poursuivi la ministre, citant notamment la digitalisation complète du cadastre minier national, l’amendement en cours de la loi relative aux mines et carrières afin de l’aligner sur les transformations régionales et mondiales et la digitalisation de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, incluant une plateforme numérique inédite, « fa7m.ma », en cours de déploiement à Jerada.

De son côté, le président de la Fédération de l’Industrie minérale du Maroc (FDIM), Mohamed Cherrat, a souligné que sous la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le secteur minier joue un rôle stratégique dans la construction d’un Maroc souverain, compétitif et durable, notant que « nos ressources minérales soutiennent directement et indirectement les grandes filières industrielles et renforcent la production du Maroc au cœur des conditions énergétiques, technologiques et géopolitiques mondiales ».

« Alors que l’Afrique consolide sa position dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en matières premières, le Maroc s’impose comme un passage privilégié, voire incontournable, grâce à son expertise croissante, à ses écosystèmes industriels émergents, mais aussi à de nombreux accords de libre-échange permettant un accès public au marchés internationaux ».

Organisé par la FDIM en partenariat avec AME Trade Ltd, avec le soutien du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, le ministère de l’Industrie et du Commerce et l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), cet événement international positionne le Maroc comme une référence en matière d’exploitation minière responsable et de transformation industrielle au 21e siècle, mettant en évidence son rôle de passerelle vers les minerais critiques africains et la transition verte mondiale.

Au programme de cette rencontre, qui a pris fin 26 novembre, figuraient notamment un panel ministériel organisé par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, ainsi que des séances plénières de haut niveau sur les chaînes de valeur durables, les enjeux géopolitiques, la souveraineté minière, les pratiques responsables et le rôle des minerais stratégiques dans la transition énergétique.

Des sessions thématiques consacrées à la géométallurgie, la gestion de l’eau dans les mines, la formation des compétences, les corridors logistiques ou encore la place des femmes dans le secteur ont été également au rendez-vous, suivies d’une présentation de projets phares transformant l’industrie minière au Maroc et en Afrique et des espaces consacrés aux rencontres professionnelles qualifiées et à la mise en relation institutionnelle et industrielle.

Il a été également question de mettre à l’honneur l’avenir du secteur minier et ce, dans le cadre de la première édition des Prix d’Excellence Minière IMC pour distinguer les initiatives les plus remarquables en la matière.

Les catégories incluent notamment « le Meilleur poster scientifique », « le Projet entrepreneurial de l’année », « le Meilleur projet en matière de responsabilité environnementale et sociale », « le Prix du leadership féminin dans les mines », « l’Entreprise minière de l’année », « le Projet minier pionnier de l’année » et « le Prix d’honneur pour l’ensemble d’une carrière ».