Le Maroc aspire à devenir « une plateforme industrielle » dans le domaine de l’énergie

Le Maroc aspire à devenir « une plateforme industrielle » dans le secteur de l’énergie et « une plateforme internationale » de la recherche scientifique en la matière, a affirmé, dernièrement au Green Energy Park à Benguerir, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.
« Nous voulons que notre pays soit une plateforme industrielle dans le secteur de l’énergie, mais aussi une plateforme internationale dans le domaine de la recherche scientifique » en la matière, a déclaré M. Rabbah, qui s’exprimait lors d’une rencontre avec les médias, à l’occasion d’un voyage de presse organisé par son département, l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Energétique (AMEE) et l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN).
Le ministre a, dans ce sens, mis en avant la « dynamique verte » que connaît le Maroc dans ce secteur vital, rappelant, dans ce sillage, les investissements colossaux engagés par les secteurs public et privé dans le Royaume en matière d’énergie, en général, et des énergies renouvelables, en particulier. 
Il a noté que depuis la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie énergétique dans le pays, environ 360 milliards de DH ont été investis dans ce secteur et 130 milliards de DH sont en cours dans différentes plateformes (énergies renouvelables, réseau électrique, etc).
« L’une des raisons derrière le lancement de cette nouvelle politique énergétique, en plus de minimiser l’impact sur l’environnement, c’est de maîtriser et réduire la facture énergétique du Royaume, sécuriser l’approvisionnement de notre pays, et développer cette économie de l’énergie », a-t-il soutenu.
Dans ce cadre, le ministre a insisté sur l’importance de l’économie de l’énergie, faisant remarquer que ces fonds mobilisés doivent servir de « véritable levie » pour l’industrie énergétique et l’économie nationale.
Relevant son rôle majeur dans le domaine de l’énergie, M. Rabbah a indiqué que la recherche scientifique reste « l’un des indicateurs du développement des pays et des économies internationales ».
Et de poursuivre que le Royaume est sur la bonne voie pour se forger une place aux côtés des pays émergents en matière de recherche scientifique, en particulier dans le domaine énergétique, soulignant “le très grand changement” opéré au Maroc dans les domaines industriel, de la recherche scientifique et du développement vert.

Il, à ce propos, fait part de sa grande fierté à l’égard des grandes réalisations accomplies en matière de recherche scientifique, tout en saluant l’appui important apporté dans ce domaine par les différentes institutions nationales, avec à leur tête le Groupe OCP.
Et de conclure que le Maroc est en passe de devenir un « hub » dans les domaines énergétique et du développement durable.
De son côté, le Directeur général de l’IRESEN, Badr Ikken, a présenté un exposé exhaustif dans lequel il s’est attardé sur les principales activités aussi bien de l’Institut que du Green Energy Park, avec comme but d’accompagner la mise en oeuvre de la stratégie énergétique nationale en soutenant la R&D appliquée dans le domaine des énergies renouvelables pour différents secteurs au Maroc.
Dans ce sens, il a expliqué que l’IRESEN a adopté une stratégie ambitieuse pour développer des infrastructures de recherche au service de l’innovation et des chercheurs, dont fait partie le Green Energy Park, en vue de favoriser la création d’un large réseau d’infrastructures mutualisées dédiées à la recherche.
Lors de cette rencontre, les représentants des médias ont été conviés à suivre une série d’exposés axés sur « les technologies renouvelables : statut et défis », avec un focus sur « le solaire photovoltaïque », « le solaire thermique à concentration », « l’hydrogène et Power-to-X » et « la mobilité électrique ». 
Par ailleurs, ils ont effectué une tournée au sein du Green Energy Park, une plate-forme internationale de tests, de recherche et de formation en énergie solaire, inaugurée en janvier 2017 par SM le Roi Mohammed VI.
Développée par l’IRESEN avec le soutien du ministère de l’Energie et des Mines ainsi que du Groupe OCP, cette première plateforme en Afrique, modèle unique en son genre, permet d’une part, la création de synergies et la mutualisation des infrastructures de recherche pour générer une masse critique et atteindre l’excellence, et d’autre part, l’acquisition du savoir et du savoir-faire par les différentes universités partenaires ainsi que les industriels.