L’énergie, un des vecteurs importants de dynamisation de la coopération maroco-africaine
L’énergie constitue l’un des vecteurs importants de dynamisation de la coopération entre le Maroc et les pays africains, en particulier ceux de l’Afrique de l’Ouest, a assuré, le 2 décembre à Dakar, le Secrétaire général du Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Mohammed Ghazali.
S’exprimant lors d’un panel de haut niveau de discussions sur la coopération régionale centré sur l’Afrique de l’Ouest, dans le cadre de la quatrième édition du Sommet régional de l’Énergie pour l’Afrique de l’Ouest (Res : West) qui se tient, deux jours durant, dans la capitale sénégalaise, M. Ghazali a souligné que les établissements publics marocains ont été toujours associés à la mise en œuvre des stratégies énergétiques africaines, à travers notamment l’accompagnement des institutions publiques africaines dans leurs différents domaines d’expertises, que ce soit la planification de l’offre et de la demande électrique, l’ingénierie, l’électrification rurale et les énergies renouvelables, sans compter les actions de renforcement des capacités.
Ainsi, a-t-il poursuivi lors de ce panel initié sous le thème « Électrification de l’Afrique de l’Ouest – de la vision à la mise en œuvre », le Maroc se positionne actuellement via l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) comme un acteur principal sur le marché de l’électricité en Afrique grâce au savoir-faire acquis à travers ses expériences de planification, d’exploitation, de maintenance et d’électrification rurale, ajoutant que l’ONEE est présent aujourd’hui dans plusieurs pays africains amis, dont ceux de l’Afrique de l’Ouest à travers des projets structurants.
« Le Royaume du Maroc n’a cessé depuis son indépendance de réaffirmer son identité africaine en plaçant la coopération africaine au cœur de ses choix stratégiques », a-t-il affirmé, rappelant que SM le Roi Mohammed VI a multiplié les déplacements dans plusieurs pays africains, en introduisant à la coopération du Maroc avec les pays africains, un nouvel aspect, celui de la coopération en matière de développement humain, en plus de la coopération sectorielle visant plusieurs domaines clés dont celui de l’énergie en particulier.
Selon M. Ghazali, le secteur des énergies en Afrique ne pourrait se développer sans des institutions fortes, qui inspirent confiance aux investisseurs, une stratégie claire, une ouverture sur le secteur privé, une intégration régionale et une coopération Sud-Sud voire triangulaire (Europe-Maroc-Afrique).
Le Secrétaire général du Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement s’est attardé, dans ce sens, sur les grandes lignes de la réussite de la transition énergétique du Royaume, relevant que le Maroc a fait un choix politique volontariste, pour s’orienter vers les énergies nouvelles et renouvelables, à travers une stratégie énergétique nationale ambitieuse adoptée il y a 10 ans, dans le cadre des Hautes Orientations Royales.
Cette stratégie, a-t-il renchéri, est basée essentiellement sur la valorisation des énergies renouvelables, le développement de l’efficacité énergétique et le renforcement de l’intégration régionale.
La démarche adoptée pour cette stratégie repose sur des facteurs clés, qui ont permis la réussite de la stratégie énergétique du Maroc, à savoir un cadrage légal adéquat, une ouverture sur le secteur privé, la complémentarité des actions des institutions, la structuration de la demande, le volet recherche et développement et la coopération internationale, a-t-il enchaîné.
« Aujourd’hui, le Royaume se hisse au 53ème rang sur 190 pays, en matière d’attractivité de l’environnement des affaires. Le Maroc se rapproche ainsi des 50 plus grandes économies mondiales grâce à une série de mesures et de réformes visant à dynamiser l’activité économique et entrepreneuriale », s’est-il félicité.
Dans ce sens, il a fait savoir que le Maroc est disposé à partager son expérience riche avec les pays africains amis qui souhaitent drainer les financements pour promouvoir les projets énergétiques en particulier ceux dans le secteur des énergies renouvelables, composante essentielle de la transition vers l’économie verte.