La Fédération de l’Énergie, en partenariat avec l’Observatoire Méditerranéen de l’Energie et l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable a organisé, le 25 juin 2021, un Webinaire sur le thème « LES PERSPECTIVES ÉNERGÉTIQUES EN MÉDITERRANÉE : MEP to 2050 Nouveaux Scénarii et Focus Maroc. »
Ce Webinaire animé par Mme Lisa Guarrera, Directrice de la Veille et de la Modélisation de l’Observatoire Méditerranéen de l’Energie a porté sur l’impact de la crise sanitaire Covid19 sur le secteur de l’Énergie ainsi qu’une étude prospective, à l’horizon 2050, de la demande en énergie selon trois scénarii : Baseline, Proactif et Zéro-carbon, des pays du pourtour  Méditerranéen.

La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, se mobilise de nouveau pour lutter contre la pollution des mers et des océans par les déchets plastiques.

Dans ce sens, la Fondation poursuivra cet été son opération #b7arblaplastic” lancée en 2019 et qui a été un véritable succès grâce à l’engagement des partenaires et à la motivation des participants.
L’opération a reçu en 2020 la distinction de la meilleure bonne pratique d’éducation à l’environnement sur les 4425 plages labellisées Pavillon bleu dans le monde, indique la Fondation dans un communiqué.
Alors que les Marocains ont retrouvé le chemin des plages dans le respect des mesures sanitaires encore en vigueur, comme la distanciation sociale, les gestes barrières, le port du masque, la Fondation compte axer sa campagne sur les 105 plages de son programme Plages Propres.
Pour l’été 2021, cette opération de sensibilisation reprendra les trois temps forts de la première édition, à savoir la mobilisation d’un million de jeunes sur la période estivale et le déploiement de 10.000 actions de sensibilisation et d’éducation au développement durable auprès d’eux.
L’opération prévoit aussi la récupération de 10 tonnes de plastique par plage pendant la période estivale, précise la Fondation, qui réitère sa mobilisation pour les plages, le littoral, les mers et les océans, dont le rôle pour la préservation du climat est capital.
Pour ce faire, des associations de plongée s’activeront pour sensibiliser les jeunes des programmes Eco-Ecoles, Jeunes Reporters pour l’Environnement et du Réseau des Universités vertes aux déchets plastiques dans les fonds marins. Des jeux concours et des défis virtuels mobiliseront les jeunes autour de l’opération #b7arblaplastic”.
Cette année, les déchets plastiques collectés sur les plages seront recyclés dans des unités de recyclage qui se sont portées volontaires pour cette opération.
L’opération #b7arblaplastic, action remarquable de sensibilisation, vient d’être inscrite à la Décennie pour les Sciences océaniques au service du Développement Durable (2021-2030) lancée par la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO et que la Fondation a rejoint comme membre fondateur de l’alliance qui la pilote dans le monde.

La Société d’aménagement Zenata, filiale du groupe de la Caisse de dépôt et de gestion et Lydec, ont signé le 10 juin 2021 une convention de collaboration pour le développement d’un pilote d’infrastructures intelligentes de recharge des véhicules électriques.

Le partenariat s’inscrit dans le cadre du programme d’Open Innovation Smart Z, un appel à projets développé par la Société d’aménagement Zenata conjointement avec MITC, société gestionnaire des Technoparks, et la Caisse centrale de garantie.

À travers ce projet, SAZ et Lydec visent à anticiper les services de demain de l’Eco-cité Zenata, en mettant à contribution une communauté d’innovation constituée de start ups lauréates du programme d’Open Innovation Smart Z.

L’objectif est de développer une infrastructure intelligente et évolutive de recharge électrique, en anticipation de l’introduction croissante des véhicules électriques comme mode de mobilité propre.

Dans ce cadre, Acal Solutions, Oritech et Easy Run apporteront conjointement leurs expertises respectives pour développer ce pilote. En vertu de cet accord, SAZ et Lydec confirment leur engagement à soutenir l’écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat marocain pour le développement de l’Eco-cité de Zenata en tant que projet d’avant-garde pour la région de Casablanca – Settat.

Au cours des dix dernières années, le Maroc s’est érigé en leader dans le domaine des énergies renouvelables, en se positionnant en tête des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA), écrit le Middle East Policy Council.

Le centre de réflexion basé à Washington rappelle que le Royaume est le premier pays de la région MENA sur l’indice “Green Future” du MIT Technology Review, qui classe 76 pays et territoires selon les progrès et l’engagement déployés sur la voie d’un avenir vert à travers la réduction des émissions de carbone, le développement d’une énergie propre et l’innovation dans les secteurs verts.

A ce sujet, le think tank américain publie sur son site internet une interview avec le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, dans laquelle il revient sur la stratégie et les différents chantiers lancés par le Royaume pour la promotion des énergies propres.

  1. Mouline relève ainsi que le changement majeur de la politique énergétique du Maroc s’est produit en 2009 lorsque SM le Roi Mohammed VI avait donné ses Hautes instructions pour accorder la priorité aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, avec le soutien d’agences dédiées à cet effort.

Aujourd’hui, nous menons non seulement des projets liés aux énergies renouvelables mais nous disposons d’une stratégie globale avec des objectifs à atteindre. Par exemple, en 2009, nous avons fixé l’objectif d’atteindre 42 % de capacité d’énergie renouvelable en 2020. Aujourd’hui, l’objectif est de 52 % de capacité d’ici 2030“, a noté Saïd Mouline.

“Nous pensons qu’il est possible d’atteindre l’objectif très ambitieux de 100 % car cela est devenu économiquement réalisable“, a estimé le DG de l’AMEE, ajoutant que si cet objectif était limité auparavant par l’intermittence des énergies renouvelables, ce n’est plus le cas actuellement.

Nous pouvons atteindre 100 % d’énergies renouvelables tout en éliminant également toute utilisation de combustibles fossiles pour le transport”, a assuré M. Mouline, en rappelant que l’AMEE a désormais aussi la mission de favoriser le transport durable. Pour assurer la transition énergétique des transports, le développement des nouvelles technologies et de l’hydrogène sont essentiels. La filière hydrogène offre de nombreuses opportunités pour accélérer la transition énergétique et réduire drastiquement les émissions.

Si nous pouvons produire des molécules vertes – hydrogène, ammoniac, méthanol et autres – pour les besoins en électricité tout en trouvant un moyen de les décarboner, la technologie de l’hydrogène peut être appliquée aux secteurs des transports et de l’industrie“, a encore assuré M. Mouline.

Au Maroc, les opportunités sont nombreuses car le pays a déjà atteint une production élevée d’énergie renouvelable.

“Si vous regardez la carte du Maroc pour les projets éoliens et solaires, il y a un potentiel énorme. Avant, nous étions dépendants à 95 % des importations de combustibles fossiles, mais plus maintenant en raison de projets renouvelables. Il s’agit d’un changement économique fondamental et d’une opportunité“.

Une chose que le Maroc a montré, c’est que lorsque vous avez une stratégie et un soutien politique, vous pouvez atteindre les prix renouvelables les plus bas au monde, moins de trois cents le kilowattheure dans le secteur éolien”.

Au niveau africain, le Maroc a donné la preuve sur la manière d’initier des politiques d’énergies renouvelables économiquement viables, ajoutant que le Royaume soutient aujourd’hui ses partenaires sur tout le continent dans cette perspective. “Nous pouvons partager avec de nombreux pays nos différents projets à petite et à grande échelle“…

Le Cluster GreenH2, premier groupement de l’hydrogène vert en Afrique, a annoncé le lancement de son site internet, dans le cadre de l’amélioration de ses outils de communication digitale.

Le site GreenH2 présente les activités, le bureau et les comités du cluster et offre un éclairage sur l’actualité, les missions et les perspectives du secteur.

Le site intégrera également des rapports et des études sur cette filière à fort potentiel, et “évoluera constamment pour répondre aux besoins de ses membres et accompagner la dynamique nationale“.

Considéré comme le noyau de l’écosystème hydrogène au Maroc, le cluster, dédiée à la recherche appliquée et l’innovation industrielle, s’adresse à tous les acteurs (publics et privés) nationaux et internationaux opérant dans le secteur de l’hydrogène vert et des technologies propres.

S’appuyant sur les infrastructures de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies renouvelables (IRESEN), développées en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), ce cluster a également pour vocation de renforcer les capacités et d’encourager le transfert du savoir-faire, à travers des projets collaboratifs innovants dans le domaine de l’hydrogène vert au Royaume et à l’étranger.

Ce Cluster permettra de fédérer l’écosystème national autour d’objectifs communs, pour construire conjointement un environnement favorable afin de développer une filière industrielle verte à forte valeur ajoutée.

Outre certaines universités marocaines publiques et privées et un ensemble d’entreprises œuvrant dans le secteur de l’énergie, les principaux membres fondateurs du ClusterH2 sont le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement, le ministère de l’Industrie, du commerce, et de l’économie verte et numérique, le Groupe OCP, l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l’IRESEN, l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN), l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Office national de l’eau potable et de l’électricité (ONEE).

Le Maroc est l’invité d’honneur des 2èmes journées promotionnelles de l’économie d’énergie, de l’énergie solaire, des PME et du développement durable de Côte d’Ivoire qui se sont tenues, les 28 et 29 mai dernier à Abidjan.

Cet événement est organisé par l’Association ivoirienne des Énergies renouvelables (AIENR) et de l’Efficacité énergétique avec le soutien de la Fédération nationale de l’Electricité, l’Electronique et les Energies renouvelables du Maroc (FENELEC).

Partenaire de ces 2èmes journées, la FENELEC s’est fortement mobilisée avec la participation de 24 entreprises marocaines aux côtés de l’Institut de Recherche sur les Énergies renouvelables et les Énergies nouvelles (IRESEN), représenté par son directeur général, Badr Ikken.

Selon le directeur général de la FENELEC, Khalil El Guermai, la participation massive des entreprises marocaines, qui viennent faire étalage de leurs industries tant en fabrication qu’en ingénierie d’installation électrique et énergies renouvelables, représente la première sortie groupée de la Fédération depuis l’apparition de la pandémie de la covid-19.

En plus des entreprises marocaines, 50 sociétés et startups, provenant de 11 pays (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo) et membres de la Confédération Africaine de l’Electricité (CAFELEC), exposent leur savoir-faire en la matière.

Intervenant à l’ouverture de cet événement, M. Ikken a passé en revue plusieurs facettes et maillons forts de l’historique de la coopération maroco-ivoirienne en matière de promotion des énergies renouvelables et de l’économie verte.

Il s’est notamment arrêté sur l’emblématique projet “Green Energy Park Maroc-Côte d’Ivoire”, en cours de réalisation en partenariat avec l’Université Mohammed VI Polytechnique et qui se veut une plateforme de test, de caractérisation et de formation dans le domaine de l’énergie solaire dans les conditions climatiques semi-tropicales.

Basée à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, cette plateforme test sera équipée de laboratoires de pointe pour la recherche et la formation dans les domaines solaires, notamment des laboratoires pour la caractérisation des composants solaires, les modules de photovoltaïque, les onduleurs et tous les composants de l’énergie solaire, entre autres.

La production d’électricité, le traitement des eaux, la formation des étudiants,le développement de technologies adaptées aux besoins propres en lien avec le changement climatique sont autant de domaines que cette plateforme prend en compte.

A cette occasion, l’AIENR a rendu un vibrant hommage à Feu Azelarab El Harti, ex-président de la FENELEC décédé en plein mandat, en reconnaissance des actions de coopération et de rapprochement économique qu’il a initiées dans les secteurs électrique et des énergies renouvelables entre le Maroc et la Côte d’Ivoire.

En marge de ces 2èmes Journées promotionnelles, la CAFELEC, présidée par le Maroc, tiendra une session extraordinaire de son Conseil d’Administration.

Le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, s’est entretenu, le 3 juin à Rabat, avec l’ambassadeur du Japon au Maroc, Takashi Shinozuka.

Cette visite de courtoisie a été l’occasion d’échanger avec la délégation japonaise autour des perspectives de coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part le Premier secrétaire en charge de la coopération pour le développement Takashi Sakoda et le Représentant résident de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) au Maroc Takashi Ito, M. El Hafidi a mis en exergue l’importance accordée par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI au développement du secteur de l’eau.

A ce titre, il a présenté les engagements de l’Office dans le cadre du Programme National pour l’Eau Potable et l’Irrigation 2020-2027, dont la convention a été signée devant Sa Majesté le Roi le 13 janvier 2020.

L’ONEE est en cours de réalisation de projets et de programmes pour un coût qui s’élève à 38,7 milliards DH sur une enveloppe globale de 115,4 MMDH. Ces investissements permettront de sécuriser l’approvisionnement en eau potable dans le Royaume et d’améliorer les conditions de vie de la population.

M. El Hafidi a également présenté la stratégie énergétique du Royaume axée sur le développement de la capacité de production électrique à partir des énergies renouvelables et a partagé avec l’Ambassadeur japonais les projets phares et structurants de la nouvelle feuille de route de l’Office.

Le DG de l’ONEE a, en outre, rappelé que l’Office a réalisé, en collaboration avec la JICA, des programmes réussis de coopération triangulaire pour le développement des compétences destinés aux pays Africains à travers lesquels plusieurs centaines de techniciens ont été formés.

Dans ce cadre, M. El Hafidi a exprimé la volonté de l’ONEE de partager davantage son expérience et son savoir-faire en matière d’électricité, d’eau potable et d’assainissement liquide avec les pays du continent africain à travers la mise en place de nouveaux programmes de coopération tripartite et le financement des nouveaux outils de formation à l’ONEE par la JICA.

Saluant l’expérience marocaine dans le domaine de la gestion des ressources en eau et de l’énergie, l’ambassadeur du Japon au Maroc a exprimé le souhait de son pays de développer davantage la coopération avec l’ONEE.

A cet effet, il a été convenu de poursuivre les échanges avec l’Ambassade du Japon au Maroc et avec la JICA pour la mise en place de nouveaux financements aux projets et programmes de l’ONEE, promouvoir la coopération dans le domaine de l’innovation technologique et renforcer la coopération triangulaire au profit des pays d’Afrique subsaharienne.

A signaler que la coopération entre le Maroc et le Japon dans les domaines de l’énergie électrique et de l’eau remonte au milieu des années quatre-vingt-dix. Elle a concerné plusieurs domaines notamment, l’électrification rurale, l’alimentation en eau potable en milieu urbain et rural, le contrôle et le suivi de la qualité de l’eau, l’assainissement liquide ainsi que la formation au profit des représentants des opérateurs d’Afrique subsaharienne.

Le rôle primordial de l’engagement du secteur privé dans l’action climatique a été mis en relief, le 28 mai, à New York, à l’occasion d’une réunion du Groupe des amis sur le changement climatique, qui a été co-présidée par l’ambassadeur, Représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, et son homologue français, Nicolas de Rivière.

Cette réunion a vu la participation de la Directrice exécutive du Pacte mondial des Nations Unies, Sanda Ojiambo, du PDG du Groupe de l’Office chérifien des phosphates (Groupe OCP), Mostafa Terrab, et du PDG de la banque BNP Paribas America, Jean-Yves Fillion, ainsi qu’un parterre d’ambassadeurs de plusieurs Etats membres de l’ONU.

Intervenant à cette occasion, M. Hilale a souligné qu’une “planète saine est essentielle pour atteindre les objectifs de développement durable”, relevant dans ce sens combien “il est fondamental pour le secteur privé de prospérer et d’être un véritable acteur de l’action climatique et de la création d’emplois.”

“Nous savons que les gouvernements ne peuvent à eux seuls faire face à la situation et éviter les pires impacts du dérèglement climatique“. Le diplomate s’est réjoui que “le secteur privé est en train de devenir un acteur clé de l’équation climatique internationale, et avec les acteurs étatiques et les autres parties prenantes, y compris la société civile, il peut transformer la reprise post-pandémie en une voie plus propre et plus verte”.

Sous le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc, a indiqué M. Hilale, continue d’investir dans le climat en augmentant considérablement la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, en réalisant une grande centrale solaire et de nombreuses centrales éoliennes, et en consolidant l’Initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine, et en assurant une meilleure gestion par le secteur agricole des risques liés au changement climatique et à la gestion de l’eau.

Dans cette optique, le Partenariat de Marrakech pour l’action climatique mondiale continue de soutenir la mise en œuvre de l’Accord de Paris en encourageant la collaboration entre les gouvernements, le secteur privé, les villes, les régions, et le secteur privé qui doivent agir pour le climat.

Dans son intervention, le PDG du Groupe OCP a prévenu contre les conséquences néfastes pour la planète si le système alimentaire mondiale maintient sa trajectoire actuelle, notant que 1,4 trillion de tonnes métriques de gaz à effet de serre seront émises uniquement par la production alimentaire d’ici 2100 si rien n’est fait.

“Ce n’est clairement pas viable. La décarbonisation du système alimentaire mondial est essentielle”.

En ce sens, M. Terrab a plaidé en faveur de l’amélioration des pratiques agricoles, notamment en Afrique, faisant observer que la fertilisation a “un rôle important à jouer à cet égard” pour “promouvoir une agriculture optimisée et intensive“. “En s’assurant que l’agriculteur obtienne une meilleure récolte par hectare, nous ralentissons, de facto, la déforestation“.

  1. Terrab a ainsi indiqué que le Groupe OCP s’est engagé à atteindre zéro émissions nettes de carbone avant 2040, notant que l’entreprise marocaine a déjà réussi à tripler sa capacité industrielle en maintenant son empreinte carbone au même niveau à travers des investissements dans la logistique et les énergies renouvelables.

De même, il a plaidé en faveur de la promotion d’une “révolution verte “en Afrique, à l’instar de ce qui a été fait en Inde et au Brésil, “afin de garantir que nous puissions nourrir la planète tout en utilisant pleinement la capacité massive de séquestration du carbone de l’Afrique“.

“Nous devons développer des partenariats pour promouvoir cette révolution verte de manière concrète, en brisant les silos des institutions traditionnelles qui ont tendance à gérer les défis trop souvent à partir d’une perspective sectorielle“, a-t-il dit, expliquant qu’une révolution verte nécessite l’adoption d’une “approche holistique”.

Pour sa part, la Secrétaire exécutive du Pacte mondial des Nations-Unies, Sanda Ojiambo, a affirmé qu’il “ne peut y avoir de solution à la crise climatique tant que les entreprises n’assument pas leur responsabilité pour la situation actuelle”, soulignant également l’importance pour le secteur privé de saisir l’opportunité et le potentiel de contribuer à la transformation nécessaire pour “ramener l’économie mondiale vers le net zéro“.

“Les stratégies de mitigation des entreprises doivent adhérer à des principes sociaux et environnementaux robustes“, a-t-elle plaidé, soulignant qu’un avenir d’énergie propre “ne doit jamais se faire au dépend des droits humains et de la protection de la biodiversité, d’où l’impératif d’une transition énergétique juste“.

Le PDG de BNP Paribas America, a indiqué, quant à lui, qu’il est essentiel de fixer des objectifs clairs en matière d’adaptation et de trouver le moyen de concilier la quête des profits et la réduction des émissions de GES.

Nous devons trouver un équilibre entre les pertes possibles à court terme et les gains à long terme” pour le climat et la planète, a déclaré M. Fillion, notant qu’en tant qu’investisseur institutionnel, BNP Paribas a entrepris des actions visant à faire progresser la transparence dans les grandes compagnies pétrolières.

La première édition du Forum arabo-indien de l’énergie (AIEF) s’est tenue en visioconférence les 8 et 9 juin, sous la coprésidence du Royaume du Maroc et de l’Inde.

L’événement s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme exécutif du Forum de coopération arabo-indien et de la troisième réunion des hauts fonctionnaires de l’Inde et de la Ligue arabe, tenue virtuellement le 12 janvier 2021.

La session inaugurale du Forum, ajoute la même source, a été marquée par les allocutions du ministre indien de l’électricité et des Énergies nouvelles et renouvelables, Raj Kumar Singh, du ministre marocain de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah et du Secrétaire général adjoint aux affaires économiques à la Ligue arabe, Kamal Hassan Ali.

Par ailleurs, les séances plénières ont passé en revue le potentiel et les défis de la coopération dans les domaines de la transition énergétique, des échanges intra-régionaux d’électricité, des hydrocarbures et de la production d’électricité nucléaire. Les panélistes représentaient un large éventail d’institutions des secteurs public et privé de l’Inde et des États membres de la Ligue arabe, ainsi que d’organisations régionales, dont l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OAPEC) et l’Agence arabe de l’énergie atomique (AAEA).

Cette première édition a été l’occasion d’échanger les connaissances, les expertise et les meilleures pratiques dans les domaines des programmes d’efficacité énergétique, du développement accéléré des énergies nouvelles et renouvelables, de la promotion des accords régionaux de partage de l’énergie, de l’extraction du gaz et du pétrole, de la sécurité nucléaire et de production d’électricité.

Le Forum a également mis l’accent sur les politiques nationales respectives régissant les secteurs de l’énergie, les opportunités d’investissement ainsi que les moyens de collaboration en matière de R&D et de formation.

La deuxième édition de l’AIEF se tiendra en Inde au cours de l’année 2023.

La Commission Spéciale sur le Modèle de Développement (CSMD) préconise de réduire les coûts de l’énergie par la réforme du secteur et le recours aux énergies renouvelables et à bas carbone.

Dans son rapport général, dont copie a été remise à SM le Roi Mohammed VI, la CSMD constate que bien que le Maroc dispose de nombreux atouts compétitifs, les facteurs de production sont “relativement chers au regard de leur qualité“, ce qui limite la compétitivité des entreprises marocaines et pénalise l’attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers.

A cet égard, le Nouveau Modèle de Développement (NMD) préconise des actions pour que le Maroc devienne le pays le plus compétitif de la région en investissant dans la qualité des facteurs de production et en réalisant les réformes structurelles nécessaires pour optimiser leurs coûts, souligne le rapport.

Ainsi, la Commission précise que la réduction des coûts de l’énergie nécessite une réforme profonde du secteur de l’électricité à travers notamment la mise en place d’une nouvelle architecture institutionnelle autour d’un régulateur fort, indépendant et transparent pour l’ensemble du secteur, couvrant également le gaz naturel.

Cette réforme profonde du secteur de l’électricité passe également par la séparation du rôle des acteurs (producteurs, transporteurs, distributeurs) et la libéralisation responsable du secteur, notamment à travers l’ouverture effective de la production d’énergie verte à la concurrence, ainsi que la restructuration des entreprises publiques du secteur, en particulier l’ONEE pour lui permettre d’assurer sa fonction stratégique de modernisation du réseau de transport d’électricité et d’accompagnement de la réforme du secteur.

Elle requiert également l’encouragement de la production décentralisée pour donner un accès à une électricité compétitive dans les territoires ainsi que la mise en place d’un cadre propice pour le développement de la mobilité électrique.

Et de souligner que cette réforme structurante doit s’accompagner d’un effort à court terme pour améliorer la compétitivité de l’industrie nationale, en impactant la baisse des coûts de production déjà engagée sur les industries énergivores et en leur donnant accès à des solutions pour les approvisionner en gaz naturel afin de produire de l’énergie calorifique à bas coût.

Le rapport recommande, par ailleurs, de réduire les coûts logistiques et d’améliorer la qualité des services par la restructuration du secteur, notant à cet effet que l’ambition économique du Nouveau Modèle de Développement est de faire de l’économie marocaine un hub multisectoriel ancré dans les chaînes de valeur internationales.

La réalisation de cet objectif est largement tributaire de la capacité à moderniser et à structurer le secteur de la logistique pour améliorer sa performance et réduire ses coûts, note la même source.