Le prix Hassan II pour l’environnement, au titre de la 13ème édition, a été remis le 5 juillet à Rabat lors d’une cérémonie organisée par le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement- département de l’Environnement. Le Prix Hassan II pour l’Environnement fait partie des instruments d’incitation déployés par ce ministère pour renforcer la mobilisation en faveur des questions d’environnement et de développement durable.

Il vise à encourager toutes les initiatives qui contribuent à la préservation des ressources naturelles et du patrimoine culturel et à l’amélioration du cadre de vie des populations. Ainsi, le prix de la “recherche scientifique et technique” a été remis à part égale à Rachida Lamrabet pour son travail autour du “traitement des eaux usées hospitalières” et à Mohamed Arhal pour son invention “four solaire écologique innovant”. Dans la même catégorie, un certificat d’honneur a été attribué à Abderrazak El Alami pour son travail sur “les mammifères sauvages du Haut Atlas Central du Maroc : impact de l’Homme et conservation des espèces menacées d’extinction”.

Concernant la catégorie “prix des médias”, il a été décerné à Houda Messahel pour son magazine hebdomadaire de sensibilisation autour de l’environnement “Aaynone âla Albaya”, diffusé sur la chaîne Al Aoula de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision.

Il a été également attribué à Fatima Yassine pour un ensemble de reportages publiés dans le journal arabophone “Assahra Almaghribia”, dont le reportage “les changements climatiques accélèrent la migration des agriculteurs de Zagora vers les villes”, et à Abdelmajid Bouchnafa pour le site électronique “albayapresse.ma” pour un ensemble d’articles et analyses liés à l’environnement, au développement durable et à la crise de Covid-19.

Dans cette catégorie, un certificat d’honneur a été remis à Yassine Aouni du groupe Medi1 TV, en reconnaissance de ses efforts de suivi et de couverture des événements environnementaux aux niveaux national, régional et international, à Mohamed Amiri pour son émission “Phénomènes environnementaux” sur la huitième chaîne (Tamazight), qui s’intéresse à la protection de l’environnement et sensibilise à l’importance de sa préservation, et à Mohamed Al Raji du média digital “Hespress pour une enquête sur les déchets électroniques. Pour le prix “de l’action associative”, il a été remis à part égale à l'”association Bahri” pour le bilan de ses activités de sensibilisation et ses initiatives de nettoyage de plages et valorisation des éboueurs et à l’association “Paysages” pour le bilan de son activité durant la période 2017-2020 et quelques une de ses initiatives “les mains vertes” et “je pense globalement et agir localement”. Dans cette catégorie, le certificat d’honneur a été octroyé au club marocain pour l’environnement et développement- section d’Ahfir, pour ses programmes de plantation de la caroube sur des parcelles nues et inexploitées en montagne.

Dans la catégorie “initiatives des entreprises”, le groupe “Al Omrane” a été sacré pour l’ensemble de ses travaux dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Par ailleurs, un certificat d’honneur a été remis à la Fondation Crédit agricole pour le développement durable, la société “Bontaz” pour son travail lié à l’intégration de la composante environnement (EIE, ISO 14.001, filtration/récupération/réutilisation des huiles usagées, traitement des déchets dangereux, diminution de la consommation d’énergie et eau,…). Pour le prix “des collectivités territoriales”, il a été attribué au conseil provincial de Zagora pour le “projet de la ceinture verte de la ville de Zagora, un partenariat pour le développement et l’environnement”. Dans la même catégorie, un certificat d’honneur a été remis au Conseil de la région Rabat-Salé-Kénitra et à celui de la région Béni Mellal-Khénifra pour les mesures prises dans la gestion durable des ressources à l’intérieur de leurs locaux administratifs. Dans la catégorie de “l’exemplarité de l’administration”, le prix a été décerné au département de l’Économie et des Finances et au département de la Réforme de l’administration pour l’ensemble de leurs travaux de mise en œuvre du pacte de l’exemplarité de l’administration.

Dans la même catégorie, un certificat d’honneur a été remis au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger pour leurs travaux au niveau du siège central ou des représentations diplomatiques pour mettre en place un pacte de l’exemplarité de l’administration. Dans le cadre de la 13è session du Prix Hassan II pour l’environnement, 129 candidatures ont été reçues et réparties comme suit : 45 dans le domaine de la recherche scientifique et technique, 25 dans le domaine des médias, 39 dans le domaine de l’action associative, 7 dans le domaine des initiatives d’entreprises, 4 dans le domaine des initiatives des collectivités territoriales et 9 dans le domaine de l’exemplarité de l’Administration.

Le Prix Hassan II pour l’Environnement a été créé par décret en 1980 (décret n° 2-79-152 du 16 octobre 1980). Ce décret a été mis en application à travers plusieurs arrêtés qui ont permis de porter plusieurs amendements au Prix que ce soit sur sa valeur ou la nature des catégories à primer. Le dernier arrêté qui a été publié en 2020, suite à une recommandation de la Commission nationale du développement durable, a permis d’ajouter un nouveau domaine lié à l’Exemplarité de l’Administration, dans le but de créer une compétition entre les administrations publiques aux niveaux national et territorial et donner un grand dynamisme à l’opérationnalisation de la Stratégie nationale du développement durable et de son Pacte sur l’Exemplarité de l’Administration. A ce jour, 12 éditions ont été organisées, auxquelles plus de 1.000 candidats ont participé, dont 82 lauréats ont été primés.

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, se mobilise pour les océans en organisant un cycle de conférences en ligne dans le cadre de la Décennie des sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).
Organisées en partenariat avec la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, ces conférences “dynamiques et accessibles” ont pour objectif de faire connaître les objectifs de cette décennie dont l’alliance est parrainée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement. Ces conférences, dont la première a eu lieu fin juin, visent à partager les objectifs de la décennie, lancée en février 2021 par la COI, avec les citoyens, notamment les plus jeunes, les associations, les entreprises, les organisations et les administrations. Dans ce sens, des journalistes animent les discussions avec des experts nationaux et internationaux et “veillent à ce que leurs propos restent toujours compréhensibles à tous”.
Sur le terrain, la Fondation se mobilise dans le cadre de son programme Plages Propres et #bharblaplastic, a fait savoir la même source, ajoutant que cette opération de sensibilisation, récompensée en 2020 par l’écolabel Pavillon Bleu comme meilleure pratique de sensibilisation dans le monde, a été intégrée dans la Décennie des sciences océaniques au service du développement durable. L’opération #bharblaplastic, qui consiste à collecter des déchets plastiques dans les 105 plages du programme Plages Propres, “permet de se rendre compte de la réalité de cette menace grandissante”, a expliqué la Fondation. Elle propose également des solutions en apprenant aux participants à réduire leur utilisation de plastique et en recyclant les déchets plastiques collectés, selon les principes d’une économie circulaire, a poursuivi la même source. La Décennie des sciences océaniques au service du développement durable a pour objectifs de créer des océans propres où les sources de pollution sont recensées et réduites ou éliminées, des océans sains et résilients où les écosystèmes marins sont bien connus, protégés, restaurés et gérés.
Cette décennie aspire à des océans productifs qui permettent un approvisionnement alimentaire et une économie océanique durable, des océans prévisibles dont l’évolution est comprise par une société capable de s’y adapter, des océans sûrs où la vie et les moyens de subsistance sont protégés des aléas liés à ces milieux.
La communauté internationale s’attend aussi à des océans à portée de tous grâce à un accès libre et équitable aux données, à l’information ainsi qu’à la technologie et l’innovation, et à des océans inspirants et attrayants dont le fonctionnement et la valeur au regard du bien-être et du développement durable sont compris par la société.
“La connaissance, la compréhension et le partage de ces sept objectifs sont indispensables à la sauvegarde des océans menacés, alors qu’ils jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat”.