L’équipe des Pays-Bas a remporté le premier prix du Rallye “Solar Challenge Morocco 2021”, dont le coup d’envoi a été donné lundi dernier.

Les belges sont arrivés en deuxième position, alors que la troisième place est revenue à une autre équipe des Pays-Bas , lors de cette grande manifestation des transports utilisant l’énergie solaire, qui a réunit sept équipes universitaires provenant des Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Estonie, Suède et du Maroc.

Chacune des équipes participantes a pris le volant de son véhicule solaire, construit conformément au règlement du Bridgestone World Solar Challenge, pour parcourir 2500 kilomètres en cinq étapes depuis les routes asphaltées d’Agadir aux splendides montagnes de l’Atlas pour rencontrer les fabuleux bivouacs du désert de Merzouga.

Cette compétition est organisée par l’agence Classic Events en collaboration avec l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) et avec l’accompagnement du Centre Régional d’Investissement Souss-Massa (CRI/SM).

Le Conseil de gouvernement du 11 novembre a adopté le projet de Loi n° 82.21 relatif à l’autoproduction de l’énergie électrique. Ce projet de loi vient adapter le cadre législatif et réglementaire régissant l’autoproduction de l’énergie électrique. Il vise, notamment, à réglementer l’activité d’autoproduction de l’énergie électrique à des fins d’autoconsommation et ce, quels que soient la source de production, la nature du réseau, le niveau de la tension ou la capacité de l’installation utilisée, tout en assurant la sécurité du réseau électrique national et le respect des principes de transparence et de non-discrimination entre les différents intervenants. Ce projet de loi repose sur un certain nombre de principes fondamentaux, dont le droit pour toute personne physique ou morale de droit public ou privé de bénéficier du statut d’auto-producteur, à quelques exceptions près, conformément au principe de neutralité.

De même, ce projet de loi prévoit trois systèmes qui encadrent l’autoproduction en cas de raccordement avec les réseaux d’électricité (système de déclaration, système d’agrément de raccordement et système d’autorisation), ainsi que des mesures de contrôle du respect de l’application des dispositions de la loi et des sanctions pénales et administratives.

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Conscient de l’importance de l’économie verte en tant que véritable pilier de relance, le Maroc s’est engagé, ces dernières années, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, dans un processus de transition vers un mode de production décarboné et durable.

La volonté affichée par le Royaume de verdir son économie a été consacrée en 2017 à la faveur de l’adoption de la stratégie nationale de développement durable (SNDD) qui se veut une approche intégrée et globale pour une transition vers un développement à faibles émissions.

Cette stratégie prend en compte les défis environnementaux, en œuvrant pour la promotion du développement humain et de la cohésion sociale et en consolidant, d’une manière durable, la compétitivité économique grâce à des plans d’actions sectoriels de développement durable (PADD) précisant la contribution de chaque département dans la mise en œuvre de cette Stratégie.

Le Maroc a aussi élaboré, comme l’a rappelé le chef du gouvernement Aziz Akhannouch qui a représenté, récemment à Riyad, SM le Roi Mohammed VI au Sommet de l’Initiative verte du Moyen Orient (MGI), le Plan Climat National 2020-2030, qui vise le renforcement de la capacité d’adaptation et d’accélération de la transformation vers une économie à faibles émissions, la mise en œuvre des politiques nationales relatives au climat sur le plan local, ainsi que l’encouragement de l’innovation et la sensibilisation pour mieux répondre aux défis posés par le changement climatique.

Ce plan prévoit également le recours aux solutions basées sur la nature, la production d’une énergie propre et le développement de l’industrie verte, a ajouté M. Akhannouch, indiquant que le Royaume a revu à la hausse son ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% à l’horizon 2030, au lieu de 42%.

Par ailleurs et dans le contexte de la pandémie, l’économie verte est appelée à gagner d’importance, d’autant plus qu’elle constitue un véritable gisement d’emplois, notamment pour les jeunes de même que la relance post-covid doit porter essentiellement sur la durabilité et la décarbonation de l’industrie.

A cet égard, une “War Room Green Economy” a été lancée récemment à Rabat, avec pour objectif de promouvoir un écosystème performant dédié au développement de projets verts, créateurs d’emploi et soutenant l’industrie nationale.

La nouvelle structure multipartite vise la mise en place d’un cadre attractif pour l’émergence d’un écosystème favorable à l’économie verte.

Cet écosystème, basé au siège de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), devra permettre de générer de l’emploi pérenne, de soutenir l’industrie marocaine à substituer les importations et augmenter les exportations tout en décarbonant ses process, d’améliorer la balance commerciale et de relancer l’économie post-covid à travers une banque de projets.

A noter aussi que dans son rapport général, la commission spéciale sur le modèle de développement a souligné que la transition accélérée du Maroc vers une économie sobre en carbone et compétitive, attractive pour une utilisation industrielle, permettrait de faire du Royaume une référence en termes de modes de production décarbonée, responsable et durable.

Cette transition permettrait aussi d’élargir l’accessibilité de l’offre exportable marocaine aux marchés porteurs et d’attirer sur le territoire national des investisseurs étrangers en quête d’opportunités, relève le rapport qui préconise de mieux exploiter tout le potentiel de l’économie verte.

La Commission encourage, dans ce sens, l’adoption d’une stratégie dédiée à l’économie verte et déclinée sur le plan territorial, en privilégiant la logique d’une économie circulaire intégrant les spécificités et les potentialités locales.

Une attention particulière devra être accordée au développement des filières industrielles vertes dans les domaines des énergies solaires, éoliennes, d’assainissement liquide et de gestion des déchets, a souligné la Commission qui appelle à déployer des programmes de formation dédiés aux métiers verts et à promouvoir, à travers des mesures incitatives appropriées, les initiatives de recherche-développement-innovation, portées par les acteurs académiques, industriels et financiers, en vue d’anticiper les besoins futurs en compétences correspondant au développement des filières vertes.

Pionnier dans le domaine des énergies renouvelables en Afrique, le Maroc sera présent en force à la COP 26 pour confirmer le leadership du Royaume, dont le succès est reconnu à l’échelle internationale, en particulier en ce qui concerne l’énergie solaire. Le but étant de faire valoir le modèle marocain en matière de transition énergétique et écologique, continuer à promouvoir les initiatives marocaines entreprises depuis la COP22, et attirer de nouveaux investissements étrangers.

Au sujet des énergies renouvelables, et plus particulièrement des énergies solaires, le Maroc voit grand, et compte porter la part des énergies renouvelables dans la puissance installée à 42% en 2021 et à 52% en 2030. A cet effet, le Royaume a adopté en 2009 la stratégie nationale de l’énergie, qui se veut une vision globale et intégrée, fruit d’une politique voulue par SM le Roi Mohammed VI, visant à rehausser les objectifs de production d’énergies renouvelables, dans le cadre d’une ambition forte et pérenne. Ce positionnement important du Maroc en matière des énergies solaires, qui constituent des énergies propres et durables, a pu être atteint notamment grâce à la mise en exploitation en 2018 de l’ensemble du complexe solaire Noor Ouarzazate (580 MW). Avec la synchronisation réussie de la tour Noor Ouarzazate III, le complexe solaire consacre sa position du plus grand complexe multi-technologique solaire en opération au monde, en plus de l’achèvement des centrales solaires Noor Laayoune I et Noor Boujdour I pour une capacité cumulée de 100 MW.

Ainsi, le succès du Maroc en la matière est reconnu à l’échelle internationale. En effet, la chaîne émiratie «Sky News Arabia» a mis en avant, sur son site Internet, la stratégie marocaine dans le domaine de la transition vers les énergies propres, et les progrès réalisés par le Royaume dans la production d’énergies renouvelables, dans la perspective d’atteindre la souveraineté énergétique à travers des projets de grande envergure ayant nécessité des investissements colossaux. A l’occasion de l’organisation de la Semaine économique marocaine à l’Exposition internationale «Expo 2020 Dubaï», le site a écrit que le Maroc est classé premier dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord dans l’indice “Avenir Vert” publié par le “MIT Technology Review”, qui classe 76 pays et territoires selon les progrès sur la voie d’un avenir vert et ce, en réduisant les émissions de carbone, en développant une énergie propre et en innovant dans les filières vertes. De son côté, le responsable au sein de l’Agence belge de développement (ENABEL) Olivier Legros a fait savoir que le Maroc a acquis et développé une grande expertise dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, appelant les pays africains à tirer profit de cette expérience pionnière du Royaume et ce, à travers le renforcement des capacités dans ce domaine.

Dans le même sens, l’expert espagnol en développement, Alvaro Frutos Rosado a affirmé que le Maroc “mérite une reconnaissance spéciale” pour ses efforts et projets dans le domaine des énergies renouvelables, notant que le Royaume est “un modèle à suivre” en la matière pour les pays de la région.

En outre, le conseiller pour le développement international à la société “BrightSource Energy”, spécialiste américain de l’énergie solaire, Thomas Riley a noté que l’ambitieux plan solaire marocain, qui vient d’être boosté avec la mise en service de la centrale “Noor I” de Ouarzazate, est la continuation d’un engagement de longue date pour les énergies renouvelables, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI.

“Plusieurs pays à travers le monde ne font aujourd’hui que commencer à explorer pour la première fois les énergies renouvelables, alors que le leadership du Maroc et de SM le Roi Mohammed VI en la matière reflète la continuation d’un engagement de longue date et une assimilation profonde de l’importance des énergies renouvelables pour le Royaume”, a-t-il ajouté.

L’expert américain a aussi relevé que le plan solaire marocain est, certes, un projet gigantesque aux standards de tout pays développé ou en développement, mais le Maroc reste parmi les rares pays à disposer à la fois du leadership, du talent et de la détermination pour réussir ce chantier. Les principaux bénéfices à en tirer sur le court terme étant une plus grande indépendance énergétique et autant d’expertise dans les technologies des énergies renouvelables. Plaçant le secteur des énergies solaires et la question du climat au centre de ses préoccupations, le Maroc participera à la COP 26, qui se tiendra du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow, avec une importante délégation composée de représentants des secteurs publics et privés, des organismes de recherche et d’organisations non gouvernementales.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé, le 8 novembre à Rabat, que son département a lancé des consultations avec des acteurs régionaux et internationaux afin de mettre en place un système pérenne et efficace pour la gestion des approvisionnements nationaux en gaz naturel.

“Le Royaume dispose de deux sources pour approvisionner le marché national en gaz naturel”, a déclaré, Mme Benali, en réponse à une question centrale à la Chambre des représentants concernant la stratégie énergétique nationale.

“La première est liée à la production nationale alors que la seconde concernait le gaz naturel fourni par le Gazoduc Maghreb-Europe (GME), et qui était utilisé exclusivement dans la production d’électricité dans la centrale de Tahaddart, près de Tanger, et la centrale d’Ain Beni Mathar dans la province de l’Est”.

“Au cours de ces derniers jours, l’offre a pu satisfaire la demande d’énergie, bien que ces deux stations n’étaient pas en service, en se focalisant sur la capacité nationale établie, en plus de la diminution de la demande d’électricité en raison de la pandémie” a-t-elle souligné.

En ce qui concerne les hydrocarbures, la ministre a confirmé que “l’approvisionnement du marché national en gaz butane, qui sert notamment à des usages domestiques et agricoles, n’a rien à voir avec le GME”, notant que les besoins du marché national sont régulièrement approvisionnés à travers l’importation par les différents ports du Royaume.

Dans le but de fournir le bouquet énergétique optimal, sur la base d’options technologiques fiables et compétitives, et afin d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le système électrique, avec la flexibilité à laquelle s’engage le Maroc, poursuit Mme Benali, plusieurs programmes ont été développés et mis en œuvre concernant la production, la transmission et la distribution d’électricité avec une généralisation au secteur rural.

La ministre a ajouté que son département s’attèle sur l’achèvement des projets et programmes prévus dans le cadre du plan pluriannuel des équipements électriques à l’horizon 2030, qui repose principalement sur la valorisation des ressources et des énergies locales.

Pour la première période (2021-2025), des besoins électriques supplémentaires seront développés en s’appuyant principalement sur les énergies renouvelables éoliennes et solaires, avec la programmation et le développement d’une capacité supplémentaire qui dépasse 4 mégawatts, soit 90 % de la capacité supplémentaire, et d’une seule centrale thermique au gaz naturel.

Concernant la deuxième période (2026-2030), le Maroc compte adopter un plan vert basé sur 100% de ressources renouvelables, avec pour objectif d’atteinte d’une capacité supplémentaire d’environ 5200 mégawatts, ainsi que la programmation de projets flexibles pour la production de l’électricité durant cette période, en vue de faire face à la nature fluctuante des ressources renouvelable, notamment la station de pompage et les systèmes stockage d’énergie par batterie.

Mme Benali a également souligné que ce plan vert prendra en considération, d’une part, les défis et contraintes imposés par le contexte énergétique sur le plan international, et ce en offrant un mix énergétique intégré et diversifié, dans lequel les énergies propres occupent une part importante, et d’autre part, les besoins futurs de tous les secteurs en matière d’énergie, notamment le secteur de l’industrie.

Par ailleurs, la ministre a noté que le Royaume a réussi la mise en œuvre efficace et efficiente de sa stratégie énergétique pour atteindre une énergie durable, compétitive et sûre.

Le Maroc ambitionne de se positionner comme une base industrielle sobre en carbone et circulaire, a indiqué la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, en marge de sa participation au sommet sur le climat COP26.

Sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a adopté, durant les deux dernières décennies, une approche volontariste tournée vers une économie verte et inclusive, a relevé Mme Benali, précisant que cet engagement s’est traduit par l’adoption de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) en juin 2017.

Il s’agit d’une stratégie qui ambitionne d’assurer une transition vers une économie verte d’ici 2030 à travers une myriade de réformes politiques, institutionnelles, réglementaires et financières, a-t-elle expliqué, précisant que la priorité, sur les 10 prochaines années, est axée sur la simplification du cadre réglementaire et institutionnel, tout en donnant l’impulsion nécessaire aux financements dans des secteurs clés comme le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la gestion durable des déchets et la résilience face aux impacts des changements climatiques.

Dans ce sens, la SNDD constitue le cadre “fédérateur” pour l’intégration de la durabilité dans toutes les politiques sectorielles, a fait savoir la ministre, soulignant que cela offre l’opportunité pour le Maroc de consolider sa position avant-gardiste sur la question du changement climatique et du développement durable.

“J’aime penser que nous arriverons à faire cela en impulsant un choc de compétitivité dans certains secteurs stratégiques, (…) mais également en réduisant le coût de la facture énergétique marocaine pour les ménages, les industriels, les services et tout le tissu économique marocain”, a-t-elle dit.

Pour la ministre, il est “important” d’opérer ce virage dans un contexte de relance post-Covid, surtout que “nous avons une reconfiguration complète des chaines de valeurs mondiales”.

Il y a énormément de chantiers stratégiques qui ont été lancés avec pour but de positionner le Maroc comme une base industrielle sobre en carbone et circulaire, a fait observer Mme Benali.

S’agissant des attentes du Royaume par rapport aux négociations à la COP26, la ministre a fait savoir qu’elles ne se dissocient pas de celles des pays en développement, “notamment nos partenaires africains qui comprennent la question de l’adaptation, le rehaussement de l’ambition en matière d’atténuation et le financement climatique”.

À cet égard, elle a insisté sur la nécessité d’avoir de la transparence en ce qui concerne les mécanismes du marché carbone, ainsi que sur la mise en place de mécanismes de transparence souples, évolutifs et adaptés aux capacités des différents pays.

Or, le mécanisme de transparence de l’Accord de Paris est resté sans résultats lors de la COP25, a déploré Mme Benali, émettant le souhait de le voir évoluer lors de la COP26.

Elle a par ailleurs mis l’accent sur la question du financement, soulignant qu’il est important “et même critique” de déployer de manière rapide mais également judicieuse les 100 milliards de dollars qui sont en train d’être mobilisés par les pays développés.

Ensuite, il s’agira de définir un nouvel objectif de financement après 2025, car il est important de donner de la visibilité et de restaurer la confiance entre les pays développés et ceux en développement, d’autant que le marché du carbone deviendra probablement l’un des plus gros marchés du 21è siècle, a-t-elle dit.

En ce qui concerne l’apport du Pavillon Maroc, Mme Benali a relevé qu’en dépit des conditions particulières liées à la pandémie de la Covid-19, celui-ci sert de plateforme pour partager l’expérience marocaine en matière de développement durable et de lutte contre le changement climatique notamment à travers un programme de travail constitué de plusieurs événements parallèles qui y sont organisés.

Des thèmes variés ont été choisis tels que les métriques d’adaptation, la mobilité durable, l’autonomisation des jeunes pour des solutions innovantes et concrètes, l’agriculture intelligente et la sécurité alimentaire, a précisé la ministre.

Cet espace d’échange permet de consolider le rayonnement du Maroc “en tant que Nation très engagée auprès de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique”, ainsi que de promouvoir les initiatives marocaines lancées depuis la COP22 à Marrakech, a-t-elle poursuivi. Elle a cité, dans ce cadre, les initiatives « Adaptation de l’Agriculture pour l’Afrique », «Sécurité, Stabilité et Soutenabilité » et « Ceinture bleue ».

Elle a fait remarquer dans ce contexte que “le Pavillon Maroc à la COP 26 sert surtout de lieu de rencontres bilatérales aussi bien pour renforcer la coopération internationale en matière de lutte contre le changement climatique, que pour la coordination de l’équipe de négociation marocaine”.

Dans ce sens, la ministre a indiqué que la Coopération Sud-Sud notamment avec les pays d’Afrique constitue, depuis quelques années, un axe prioritaire de la politique étrangère du Maroc.

“C’est un engagement politique impulsé par SM le Roi, qui préconise une solidarité agissante en faveur du continent africain”.

De plus, le secteur de l’environnement constitue un domaine qui occupe de plus en plus une place importante dans les relations de coopération Sud-Sud, au vu des nombreuses opportunités qu’il offre en matière d’investissement et de création d’emplois.

C’est dans cette perspective que s’inscrivent les 26 accords que le Royaume a signés dont 12 avec des pays africains, a-t-elle noté, précisant que ces accords portent essentiellement sur l’échange d’expériences, le transfert du savoir-faire, l’assistance technique ainsi que le développement de projets conjoints dans les différents domaines de l’environnement et du développement durable.

Dans la même veine, Mme Benali a indiqué que le Sommet africain de l’action tenu à Marrakech en 2016 en marge de la COP22, a décidé, à l’initiative de SM le Roi, de mettre en place trois Commissions Climat au niveau régional, à savoir la Commission du Bassin du Congo, la Commission du Sahel et la Commission des petits États insulaires, “actant ainsi un engagement continental de l’Afrique en faveur du Climat”.

Sur la question des Contributions déterminées au niveau national (NDC), la ministre a indiqué que les parties à l’Accord de Paris sur le climat sont appelées à réviser, tous les cinq ans, leurs NDC, notant que le Royaume, qui est reconnu par son leadership en la matière, a actualisé sa Contribution en augmentant son niveau d’ambition par rapport à celui de 2016, dans le cadre d’un large processus de concertation avec tous les acteurs concernés.

De plus, la première NDC du Maroc était déjà alignée sur l’objectif de 1,5°C, a précisé Mme Benali, notant qu’elle était considérée parmi les plus ambitieuses, “ce qui a valu à notre pays de se classer parmi les cinq premiers au monde dans le dernier rapport sur l’Indice de Performance Climatique de 2021 publié par des ONG indépendantes”.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, s’est entretenue, le 2 novembre à Glasgow, avec le premier vice-président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Jürgen Rigterink, en marge du sommet mondial sur le Climat (COP26). Cette rencontre a été l’occasion pour les deux parties d’examiner les projets de coopération de la BERD au Maroc, avec notamment le lancement en décembre prochain des facilités de financement pour l’économie verte aussi bien pour le secteur public que privé. Après avoir passé en revue les progrès réalisés par le Maroc dans le domaine de la transition énergétique et du développement durable, les deux parties ont convenu d’examiner la possibilité de tenir des réunions régulières pour échanger sur les opportunités de partenariat entre la BERD et le Royaume, tout en soulignant l’importance de réorienter les financements en faveur des projets verts et durables.

Cet entretien s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres bilatérales organisées par la délégation marocaine présente à Glasgow, en vue de mobiliser des financements pour des projets respectueux de la nature, grâce à la coopération internationale.

Le Maroc dispose de 50 projets d’énergies renouvelables cumulant une puissance installée de 3.950 MW déjà en service, alors que plus de 60 autres projets sont en cours de développement ou de mise en œuvre, a affirmé mardi le Chef de gouvernement Aziz Akhannouch, dans le cadre de sa participation à la COP26. Intervenant à l’occasion du sommet mondial des leaders sur l’accélération de l’innovation et du déploiement des technologies propres, M. Akhannouch a indiqué que le Nouveau modèle de développement auquel aspire le Maroc a fixé cinq paris d’avenir à relever dans des domaines stratégiques, et parmi eux figurent ceux de la « Recherche-innovation » et de « l’énergie ». L’engagement du Maroc dans une dynamique de transition énergétique est un choix politique volontariste porté au plus haut sommet de l’État par SM le Roi Mohammed VI, a-t-il rappelé lors de cet événement auquel se sont également succédés à la tribune, le Président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Boris Johnson. C’est un processus amorcé il y a plus d’une décennie, à travers une stratégie énergétique ambitieuse, basée essentiellement sur la montée en puissance des énergies renouvelables, sur l’efficacité énergétique et l’intégration régionale. “Dans la continuité de ces efforts et en vue d’accélérer la transition énergétique, plusieurs mesures sont entreprises pour développer la biomasse-énergie, les énergies marines, et l’hydrogène”, a fait savoir M. Akhannouch. En matière d’innovation, le Royaume s’est doté d’infrastructures de recherche et d’innovation à la pointe de la technologie dans le domaine des énergies propres, afin d’accompagner cette transition énergétique, a souligné le Chef de gouvernement. Dans ce cadre, un réseau de plateformes de recherche et d’innovation a été mis en place. Il s’agit en particulier du Green Energy Park, qui est une plateforme de recherche et d’innovation dans le domaine des technologies et du Green & Smart Building Park, plateforme dédiée à l’efficacité énergétique dans les bâtiments, les smart grids et la mobilité électrique. D’autres plateformes sont en cours de développement portant sur l’hydrogène, la biomasse et le Nexus Agro-Energy-water, ainsi que le dessalement, a-t-il précisé à son auditoire composé d’éminentes personnalités comme le Prince William et Bill Gates. De grands efforts sont également déployés pour faciliter le financement de ces projets et ce, en encourageant une forte participation du secteur privé national et international, a indiqué M. Akhannouch, soulignant que le Maroc a emprunté la voie d’un développement basé sur le déploiement des technologies propres et sur la promotion de la recherche-innovation verte, et continuera à déployer ses efforts dans cette direction.

SM le Roi Mohammed VI a souligné, dans un discours adressé la 26ème Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP26), l’urgence d’une “volonté politique réelle”, en s’engageant plus équitablement en faveur de pans entiers de l’humanité, contraints de subir les effets d’un ordre économique mondial, qui ne leur profite pas dans de justes proportions. “Dans la suite logique des rapports successifs sur le climat, une évidence s’impose désormais à tous : les scénarios les plus sombres brossent la réalité amère d’une humanité appelée à choisir entre la tentation périlleuse de s’abandonner à un laisser-aller autodestructeur et la volonté sincère et déterminée d’engager sans délai des dispositions pratiques et propres à induire un véritable changement du paradigme actuel qui s’est révélé inefficace”, a dit SM le Roi dans ce Discours, dont lecture a été donnée par le chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch, lundi à Glasgow (Ecosse), qui abrite les travaux de la COP-26 (1-12 novembre). L’organisation de la réponse à la menace de la pandémie de Covid19, a relevé le Souverain, a montré que la communauté mondiale disposait d’atouts réels, ceux-là mêmes qui, paradoxalement, étaient dépeints comme faisant défaut dans le cas de la lutte contre le changement climatique. Plusieurs pays à qui incombe la responsabilité historique et morale de l’état actuel de dégradation de l’environnement ont réussi, à l’occasion de la crise sanitaire, à mobiliser des ressources financières considérables, a fait observer le Souverain, notant que, par leur action, ces pays ont également montré que la réduction des activités nuisibles au climat et à l’environnement était tout à fait possible, sans conséquences insoutenables. Évoquant les dommages climatiques infligés au continent africain, SM le Roi a précisé que les faibles financements et l’appui technologique insuffisant qui sont dévolus à l’Afrique, illustrent, de la manière la plus flagrante, la défaillance du système international en place. Par ailleurs, le Souverain a formulé le souhait de voir cette session de la COP26 promouvoir, au niveau mondial, “une intelligence collective qui ouvre la voie à l’avènement d’une société humaine pérenne, solidaire et propice aux principes de justice et d’équité, aux valeurs du vivre-ensemble”. Fort de cette conviction, le Maroc appuie son engagement multidimensionnel en faveur des questions du climat, en rehaussant ambitieusement le seuil de sa contribution déterminée au niveau national, soit l’équivalent d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030, a dit Sa Majesté le Roi. Le Souverain a indiqué, à cet égard, que ce dessein s’inscrit dans le cadre d’une stratégie intégrée de développement bas carbone à l’horizon 2050, visant le passage à une économie verte qui soit en accord avec les objectifs de durabilité, de renforcement de la résilience, d’adaptation et de protection de l’environnement, sur lesquels repose le nouveau Modèle de développement du Royaume. Le Maroc, avec la même détermination, se joint aux pays africains dans une adhésion plus affirmée aux efforts de lutte contre les effets dévastateurs du changement climatique, tant par les initiatives qu’il a lancées en matière d’adaptation de l’agriculture, de sécurité, de stabilité et d’accès à l’énergie durable, que par le truchement des trois Commissions africaines du climat, issues du “Sommet africain de l’Action”, tenu en novembre 2016, à Marrakech, a précisé Sa Majesté le Roi. Pour le Souverain, les changements qui doivent être opérés pour enrayer l’aggravation de la crise climatique sont désormais clairement identifiés. La communauté internationale, a ajouté SM le Roi, doit cesser de tergiverser et s’attacher plutôt à progresser vers la mise en œuvre de solutions concrètes selon un calendrier bien défini. “Cette action doit prendre appui sur une volonté politique forte afin d’inverser le cours inquiétant que prend la situation climatique dans le monde”, a dit Sa Majesté le Roi, qui a appelé à “un éveil de la conscience mondiale et à un engagement collectif responsable permettant de faire face aux changements climatiques”, pour assurer un avenir meilleur à toute l’humanité.