Le Conseil de gouvernement, réuni le 18 avril, s’est informé d’un accord conclu dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine au-delà des zones de juridiction nationale, adopté à New York le 19 juin 2023 et signé par le Royaume du Maroc le 21 septembre 2023, ainsi que du projet de loi n° 10.24 portant approbation dudit accord.

Les deux textes ont été présentés par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, au nom du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

Cet accord vise à conserver la biodiversité marine dans les zones situées au-delà des zones de juridiction nationale et à l’utiliser de manière durable à travers notamment la mise en œuvre efficace des dispositions connexes de la Convention, ainsi que le renforcement et la consolidation de la coopération et de la coordination internationales.

Le Conseil a également examiné les grandes lignes du projet de loi n°22.24 modifiant et complétant la loi n°47.18 relative à la réforme des Centres régionaux d’investissement et à la création des Commissions régionales unifiées d’investissement, dans la perspective de le soumettre au Conseil de gouvernement pour approbation.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a appelé, le 23 avril à Casablanca, à accroître massivement des financements abordables à long terme et à développer des fonds d’investissement adaptés pour un développement durable en Afrique.

S’exprimant dans une capsule vidéo projetée lors d’une conférence organisée par Casablanca Finance City Authority (CFCA) en partenariat avec le Centre de développement de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Économiques (OCDE), Mme Benali a relevé que “le continent africain est confronté à des défis persistants, alors qu’il a tous les atouts pour devenir la solution aux grands défis du 21è siècle “.

Ainsi, elle a souligné que le discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la COP 28, a rappelé que l’Afrique reçoit moins de 12% de ses besoins en financement climatique et que le continent a pourtant tous les atouts pour devenir la solution climatique mondiale, et l’absence d’une solidarité agissante ralentissait considérablement l’élan de son accord.

Cette conférence, qui a mis en lumière la 5ème édition du rapport “Dynamiques du développement en Afrique : investir dans le développement durable” conjointement produit par la Commission de l’Union africaine et le Centre de Développement de l’OCDE, résonne profondément avec l’engagement de longue date du Maroc en faveur des partenariats mutuellement bénéfiques pour les pays de l’Afrique, a affirmé la responsable.

De son côté, le Directeur Général de Casablanca Finance City Authority (CFCA), Saïd Ibrahimi, a mis en exergue le défi urgent du financement du développement durable sur le continent.

“Il est vrai que l’Afrique est la région qui émet le moins de gaz à effet de serre mais qui en subit le plus les conséquences“, a noté M. Ibrahimi, affirmant que face à cette situation préoccupante le continent n’a pas d’autres choix que de s’engager résolument dans une politique ambitieuse et volontariste puisant à exploiter le riche potentiel dont il dispose.

D’après le DG de CFCA, cette initiative nécessite à coup sûr un volume approprié d’investissements verts, et l’engagement de la communauté internationale reste déterminant pour les mobiliser.

Il a ainsi indiqué que Casablanca Finance City, dont la vocation est d’être une plateforme privilégiée pour l’investissement en Afrique, joue un rôle important dans cette dynamique en facilitant l’accès au capital pour les projets ayant trait notamment aux énergies renouvelables, à la gestion durable des ressources naturelles et aux infrastructures vertes.

Pour sa part, la directrice du Centre de développement de l’OCDE, Ragnheidur Elin Arnadottir, a insisté sur la nécessité de développer les chaînes de valeur régionales à la fois pour libérer le potentiel économique du continent, notamment dans le secteur énergétique, et le prémunir des chocs extérieurs.

Elle a également relevé l’importance du rôle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) qui pourrait plus que doubler les investissements directs étrangers de l’Afrique par rapport aux niveaux de 2017 en établissant des positions communes sur les lois sur l’investissement, la concurrence et la propriété intellectuelle.

Lors de la présentation du rapport, le Chef de l’Unité Europe, Moyen-Orient et Afrique au Centre de développement de l’OCDE, Arthur Minsat, a rappelé que le déficit de financement pouvait être comblé moyennant une coordination internationale et régionale, faisant valoir que ce déficit représentait moins de 0,2 % de la valeur des actifs financiers mondiaux et seulement 10,5 % des actifs financiers détenus par les Africains.

Cette édition du rapport porte sur les défis du financement des objectifs du développement durable (ODD) en Afrique, et s’inscrit dans un contexte où le continent est confronté à un déficit de financement estimé à 1.600 milliards dollars jusqu’en 2030.

Cette conférence s’inscrit dans le cadre de conférences CFC Insights trimestrielles organisées par CFCA et vise à informer les membres de la place financière et les parties prenantes de l’écosystème institutionnel et économique marocain quant aux perspectives offertes par le continent africain.

Le Maroc et l’Espagne ont des réponses communes face aux défis du changement climatique, a souligné, le 23 avril à Meknès, le ministre espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas.

Dans une déclaration à l’issue d’une rencontre avec le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, tenus en marge du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), M. Planas s’est félicité de la “très grande” confiance mutuelle qui permet aux deux pays d’œuvrer ensemble pour réussir à relever ces défis.

“L’identification des réponses communes aux défis climatiques me rend très optimiste quant à l’avenir et renforce ma conviction en la grande confiance mutuelle qui nous anime“, a dit le ministre espagnol, ajoutant que cette confiance est le fondement de la capacité des deux pays à travailler ensemble pour progresser et surmonter ces challenges.

Planas a, par ailleurs, indiqué que cette rencontre a été l’occasion de discuter des échanges commerciaux qui témoignent de la solidité des relations bilatérales et de l’engagement conjoint, réaffirmant la volonté commune de renforcer la coopération en vue d’accroître davantage ces échanges.

Les exportations jouent un rôle crucial dans le soutien aux agriculteurs, a-t-il jugé, rappelant les efforts déployés par l’Espagne et le Maroc pour accompagner les agriculteurs afin de face aux défis climatiques actuels.

Le ministre espagnol a, parallèlement, indiqué que la coopération entre les deux pays cible plusieurs secteurs, dont le digital et les avancées technologiques dans le domaine hydrique, ainsi que le développement de projets hydriques par des entreprises espagnoles au Maroc, notamment à Agadir. En outre, il a mis l’accent sur les défis en matière de santé animale et végétale, précisant que le Maroc, en tant que pays frontaliers de l’Afrique, et l’Espagne, pays frontaliers de l’Union européenne, sont appelés à gérer ces problèmes étroitement.

“Il reste beaucoup à faire dans le domaine agricole (…) Nous devons garantir la sécurité alimentaire de nos populations, car l’instabilité politique dans certaines parties du monde impacte nos marchés internationaux, et nos gouvernements sont confrontés à de nombreux défis pour assurer cette sécurité alimentaire“, a relevé M. Planas.

Pour sa part, M. Sadiki a noté que le choix de l’Espagne en tant qu’invité d’honneur de la 16ème édition du SIAM, témoigne avant tout de la relation “forte et très solide” entre les deux Royaumes dans tous les domaines.

“Nous partageons une histoire commune et portons ensemble la culture méditerranéenne, et dans le secteur de l’agriculture, nous partageons les mêmes défis et entretenons une excellente relation. Les défis des agriculteurs marocains sont également ceux des agriculteurs espagnols“.
Et d’ajouter : “En tant que deux pays situés à l’ouest de la Méditerranée, nous sommes confrontés à des défis, mais nous disposons également d’énormes potentialités uniques à notre région. Nos populations d’agriculteurs sont innovantes lorsqu’il s’agit de faire face aux changements climatiques et aux chocs environnementaux, en particulier l’impact sur les ressources hydriques qui sont difficiles à gérer”.

Sadiki a ainsi insisté sur l’importance de renforcer la coopération autour de ces thèmes. “C’est à travers l’innovation et la recherche que nous pourrons résoudre l’équation de faire plus avec moins en termes de ressources. L’Espagne et le Maroc ont le privilège de mener des recherches de premier plan ensemble. Nous disposons de toutes les conditions nécessaires, que ce soit sur le plan expérimental, des ressources génétiques ou des ressources humaines”.

Le Maroc et la Belgique ont signé, le 15 avril à Rabat, deux mémorandums d’entente et une feuille de route de coopération à l’occasion de la tenue de la 3e réunion de la Haute Commission mixte de Partenariat Maroc-Belgique

Ces accords, signés lors de cette réunion co-présidée par le Chef de gouvernement, Aziz Akhannouch, et le Premier ministre belge, Alexander De Croo, concernent des mémorandums d’entente sur la modernisation de l’Administration judiciaire et l’énergie verte ainsi qu’une feuille de route relative aux actions menées dans le cadre du dialogue politique.
Le mémorandum d’entente portant sur le domaine de l’énergie verte, signé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et Mme Hadja Lahbib, ministre des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur et des Institutions culturelles fédérales, ambitionne de développer la coopération entre les deux parties, sur la base d’un bénéfice mutuel, dans le domaine de l’énergie verte, y compris l’ammoniac vert et ce, à travers l’encouragement des échanges dans ces domaines et le soutien des efforts fournis par les deux parties pour la production et la distribution d’hydrogène vert et d’ammoniac pour la consommation locale, l’export régional et international vers les clusters industriels du Royaume de la Belgique et d’autres pays de l’Union Européenne.

Le Groupe OCP, leader mondial de la nutrition des plantes et des engrais à base de phosphate, et Fortescue Energy, faisant partie du leader mondial d’énergie verte, de métaux et de technologie Fortescue Ltd (Fortescue), ont annoncé une Joint-Venture pour le développement de l’énergie verte, l’hydrogène vert et l’ammoniac vert au Maroc.

Ce partenariat à parts égales vise à fournir de l’hydrogène vert, de l’ammoniac vert et des engrais verts au Maroc, à l’Europe et aux marchés internationaux, indiquent le Groupe OCP et Fortescue, notant qu’il comprend également le développement potentiel d’installations de fabrication et un Hub de R&D pour faire avancer l’industrie de l’énergie renouvelable en rapide croissance au Maroc.

Fortescue et le Groupe OCP, leaders dans leurs domaines respectifs du minerai de fer et du phosphate, sont unis dans leur objectif d’atteindre leurs cibles de réduction des émissions. Ils partagent une vision commune sur le rôle crucial de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert dans la création d’un avenir durable à l’échelle mondiale.

Ainsi, cet accord souligne la vision partagée du Groupe OCP et de Fortescue pour contribuer à faire du Maroc une puissance de production d’énergie verte, de fabrication et industrielle, avec des avantages significatifs à long terme pour le Maroc.

Les partenaires ont présenté des plans pour quatre projets phares au Maroc. Il s’agit ainsi d’une capacité de production intégrée à grande échelle d’ammoniac vert et d’engrais verts, incluant les énergies renouvelables, la génération d’énergie, l’électrolyse, l’ammonification et la production d’engrais, et la fabrication de technologie et d’équipements verts.

Ces projets incluent aussi un Hub de R&D et de Technologie, situé à proximité de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) près de Marrakech, pour renforcer la JV, l’écosystème et autres acteurs, avec de la recherche dans les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et le traitement des minéraux, ainsi que la collaboration de fonds de capital-risque d’entreprise pour stimuler l’investissement dans les avancées technologiques clés.

L’objectif des partenaires est de fournir de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert pour une utilisation à la fois comme source d’énergie verte et dans la fabrication d’engrais neutres en carbone et customisés qui sont accessibles et abordables pour les agriculteurs du monde entier.

“Notre partenariat stratégique avec Fortescue témoigne de notre engagement commun envers la décarbonation, pilotant ainsi le développement d’installations de pointe et fournissant de l’énergie renouvelable, des produits et des technologies à prix compétitifs“, a indiqué le Président-Directeur Général du Groupe OCP, Mostafa Terrab.

“Ceci est une étape clé vers la réalisation de notre vision, qui est d’assurer simultanément la sécurité alimentaire mondiale et de lutter contre le changement climatique“.

Pour sa part, le Président Exécutif et Fondateur de Fortescue, Andrew Forrest AO, a affirmé que “Fortescue et OCP construiront une plateforme de premier plan mondial et compétitive à l’échelle internationale pour contribuer à l’ambition du Maroc de devenir une puissance de production, de fabrication et industrielle en énergie verte. Ensemble, nous serons un acteur clé et un couloir vert pour l’Europe, vers et depuis le bassin atlantique“.

“Le Maroc est appelé à devenir un acteur majeur dans la transition énergétique mondiale étant donné qu’il abrite certaines des ressources éoliennes et solaires parmi les plus prometteuses au monde, qu’il possède deux grandes façades maritimes, et qu’il se trouve à proximité de l’Europe et des Amériques“, a-t-il ajouté, exprimant la fierté de Fortescue pour son association à l’OCP “avec qui nous partageons un engagement ambitieux à investir dans l’énergie renouvelable, les produits et les technologies afin de réduire les émissions mondiales”.

Dans ce sens, le PDG de Fortescue Energy, Mark Hutchinson, a assuré que “OCP et Fortescue sont parfaitement alignés sur leurs ambitions. Nous avons l’intention de créer au Maroc l’une des entreprises intégrées de pointe mondiales en matière d’énergie renouvelable, de fabrication et de technologie, fournissant non seulement un marché domestique large et en croissance pour les produits verts, mais aussi ayant le potentiel de fournir à d’autres pays et continents“.
Et d’ajouter : “C’est un moment marquant pour Fortescue, le Groupe OCP et le Maroc alors que nous contribuons à révolutionner la manière dont nous alimentons notre planète et à diversifier la sécurité énergétique mondiale future, tout en créant des milliers d’emplois et des industries au Maroc“.

Ces projets proposés bénéficieront également de l’expertise d’INNOVX, une plateforme d’entreprise multisectorielle dédiée au développement d’entreprises innovantes et durables, et à la contribution à la création d’écosystèmes émergents avec un fort impact local.
La création de cette JV demeure soumise aux conditions suspensives usuelles, y compris les approbations réglementaires.

Le Conseil de la région de Drâa-Tafilalet a organisé, le 4 avril à Errachidia, une cérémonie de signature de deux conventions de partenariat d’une valeur de plus de 500 millions de dirhams destinées à promouvoir l’électrification rurale.

La première convention, signée entre le Conseil de la région, la Direction générale des collectivités territoriales, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), vise à raccorder 144 douars relevant de 35 communes au réseau électrique.

Mobilisant une enveloppe de 119 millions DH, ce projet permettra d’alimenter en électricité quelque 2.770 foyers répartis sur les cinq provinces de la région de Drâa-Tafilalet (Errachidia, Midelt, Zagora, Tinghir et Ouarzazate)

La deuxième convention, conclue entre les mêmes parties, porte sur l’extension et le renforcement du réseau électrique au profit de 1.216 douars relevant de 97 communes territoriales.
Ce projet, dont le coût total s’élève à 203 millions de dirhams, bénéficiera à plus de 8.600 foyers répartis sur les cinq provinces de la région.

“Le Conseil de la région de Drâa-Tafilalet a entrepris, avec ses partenaires, des efforts colossaux pour la généralisation de l’électricité dans les cinq provinces de la région”, a souligné à cette occasion Hro Abrou, président du Conseil de la région de Drâa-Tafilalet.

Abordant les deux conventions signées entre le Conseil et ses partenaires, M. Abrou a indiqué que la contribution financière du Conseil régional à ces projets s’élève à 162,68 millions DH.

“Ces projets, dont le coût total dépasse 500 millions de dirhams, seront concrétisés dans les meilleurs délais”, a-t-il assuré, relevant que qu’ils contribueront à accélérer le développement de la région et à améliorer les conditions de vie des populations rurales.

De son côté, Hassan Sadiq, directeur régional de l’ONEE à Drâa-Tafilalet, a fait savoir que le taux de couverture en électricité dans les cinq provinces de la région passera à 99% après la mise en œuvre de ces projets.

Il a, en outre, souligné que ces projets contribueront indubitablement à améliorer les conditions de vie de la population, à multiplier les projets générateurs de revenus, à briser l’isolement de la population des zones reculées et montagneuses et à accélérer le développement socio-économique de la région.

L’Agence nationale des eaux et forêts lance, conjointement avec l’Agence allemande de la coopération internationale (GIZ), la deuxième édition du concours “Green Start-up” et fixe le 17 mai 2024 comme dernier délai pour la soumission des dossiers de candidature.

Dans le cadre du projet Green Jobs II, financé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et de développement (BMZ), le Groupe Crédit Agricole du Maroc et le Green Energy Park de l’Université Mohammed VI Polytechnique, cette initiative vise la promotion de l’entrepreneuriat vert à travers l’appui des initiatives et innovations vertes portées par les jeunes marocains qui concilient développement économique et préservation des ressources naturelles notamment forestières.

Ce concours, en accord avec les objectifs de la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030, est ouvert aux jeunes porteurs de projets innovants dans le domaine de la conservation et de la valorisation des ressources forestières.

Les projets doivent démontrer un impact significatif sur les plans environnemental, économique et social, notamment au niveau des milieux ruraux et de montagne et auprès des jeunes ruraux.

Les cinq lauréats sélectionnés recevront des prix motivants pour soutenir le développement et la mise en œuvre de leurs projets.

Les candidats(es) peuvent consulter les informations détaillées sur le concours ainsi que les modalités de soumission des candidatures en ligne sur le site web “www.greenstarup2.ma“.

La Centrale Diesel de Laâyoune de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), d’une capacité installée de 93 MW, a passé avec succès, en février dernier, un audit de certification conformément à la norme ISO 14001-Version 2015.

Cette opération s’inscrit dans le cadre du projet de mise en place du Système de Management de l’Environnement (SME) au niveau des Centrales Turbines à Gaz et Diesel de l’ONEE dans les régions du Sud du Royaume.

Il s’agit de la 2ème distinction du genre, après celle de la Centrale Diesel de Tan Tan, d’une capacité installée de 115,5 MW, certifiée en mars 2023.

Réalisé par un organisme de renommée, l’audit a concerné l’ensemble des processus managériaux, opérationnels et de supports pour toutes les activités de la Centrale Diesel de Laâyoune.

La réussite de cette opération est le fruit de l’engagement et de l’implication du management et de tous les collaborateurs pour la réalisation des actions visant à réduire l’impact sur l’environnement, à assurer l’usage raisonné des ressources naturelles et à améliorer les performances environnementales, conformément aux orientations de l’Office.

L’élaboration du plan régional d’efficacité énergétique de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, a été lancé récemment, a annoncé le Conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Le Conseil, en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), la wilaya de la région et en collaboration avec le gouvernement d’Andalousie, a lancé l’opération d’élaboration du plan régional d’efficacité énergétique et de réduction des émissions de carbone dans la région, en vertu de la convention-cadre conclue lors de la Conférence des Parties méditerranéennes sur le climat 2023 (MedCOP).

La réunion officielle de lancement de l’élaboration du plan a vu la participation et la présence de représentants de divers services extérieurs et d’acteurs institutionnels concernés par l’environnement, l’économie et le développement durable.

Ce projet, inscrit dans le programme de développement régional 2022-2027, fait partie de la vision stratégique pour un développement économique durable et une transition vers une économie verte au niveau régional.

Le plan vise à élaborer une stratégie régionale pour l’efficacité énergétique et à promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ainsi qu’à encourager les initiatives publiques et privées liées au développement des énergies renouvelables et à l’économie de l’énergie.

Dans ce cadre, le Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima s’engage à fournir les ressources financières et humaines nécessaires pour mettre en œuvre les programmes et projets inclus dans ce contexte environnemental et de développement durable.

La Journée internationale du zéro déchet, célébrée le 30 mars, constitue une occasion pour souligner l’impératif de promouvoir des modes de consommation et de production durables permettant de préserver les ressources naturelles et d’endiguer la menace exercée par les déchets dans un contexte de crise planétaire due aux changements climatiques.

Proclamée le 14 décembre 2022 lors de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, cette journée promeut la consommation durable, les modèles de production et la circularité, tout en sensibilisant aux contributions des initiatives zéro déchet à l’Agenda 2030 pour le développement durable.

Dans un message adressé à la communauté internationale, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé à agir à l’unisson pour mettre fin à l’accumulation “dévastatrice” des déchets.

“Chaque année, l’humanité produit plus de deux milliards de tonnes de déchets solides municipaux (…), autant de déchets qui sont mis au rebut chaque année sans considération aucune pour notre eau, notre sol et notre air“, a déploré le chef de l’ONU dans ce message.

Cette Journée souligne le besoin crucial de renforcer la gestion des déchets à l’échelle mondiale, en édifiant un partenariat public-privé, portant pour les entreprises sur l’extension du cycle de vie de leurs produits et la réduction du gaspillage d’emballage, d’après M. Guterres.

Il a appelé les autorités publiques à bâtir une économie circulaire et à investir dans des programmes modernes de gestion des déchets fondés sur la réutilisation, le reconditionnement, la récupération et la réduction.

Au Maroc, la question des déchets fait l’objet d’une politique publique intégrant leur gestion, leur traitement et leur valorisation, mise en évidence notamment à travers la loi-cadre n° 99-12 portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable, ainsi que la loi n° 28-00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination.

Promulguée en 2006, la loi n° 28-00 vise notamment la prévention de la nocivité des déchets et la réduction de leur production, l’organisation de la collecte, du transport, du stockage, du traitement des déchets et de leur élimination de façon écologiquement rationnelle et leur valorisation par le réemploi et le recyclage visant à obtenir des matériaux réutilisables ou de l’énergie.

La promulgation en 2015 de la loi 77-51 portant interdiction de la fabrication, de l’importation, de l’exportation, de la commercialisation et de l’utilisation des sacs en matières plastiques a également renforcé l’arsenal juridique du Maroc en matière de gestion des déchets.

Afin d’accompagner le chantier de gestion des déchets sans cesse en évolution, notamment à cause du développement démographique, urbain et technologique, la Charte nationale de l’environnement et du développement durable prévoit dans son article 8 des mesures législatives et réglementaires, visant l’actualisation du cadre législatif relatif aux déchets, dans le but d’instaurer un système de collecte sélectif, promouvoir la valorisation des déchets et intégrer le principe de responsabilité élargie et de gestion écologique des déchets dangereux.

C’est dans ce sens que la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, avait mis en avant l’importance d’une nouvelle vision de gestion des déchets ménagers, visant à les valoriser et les éliminer d’une manière écologique, ainsi qu’à réduire leurs effets nocifs sur l’environnement et les citoyens.

“Cette nouvelle vision porte sur la préparation d’un projet de loi modifiant et complétant la loi 28.00 sur la gestion et l’élimination des déchets, qui tend à introduire un ensemble d’amendements au cadre juridique régulant la gestion des déchets“, avait indiqué la ministre en janvier dernier à la Chambre des représentants.

Ces amendements se rapportent au développement des techniques de valorisation des déchets, à la consolidation du principe de responsabilité élargie des producteurs, au renforcement de la gouvernance de la gestion des déchets et à la promotion de la justice réparatrice.

Mme Benali avait également fait état de l’élaboration d’un programme spécial visant les communes qui produisent moins de 50.000 tonnes d’ordures ménagères par an, comprenant 13 projets dont le budget est estimé à 330 millions DH.

Outre le cadre législatif et institutionnel, le Maroc a lancé le programme national de valorisation des déchets (PNVD) et le programme national de gestion des déchets (PNDM).

Cet ensemble d’initiatives liées à la gestion et au traitement des déchets montrent l’engagement indéfectible du Maroc dans la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD), particulièrement l’ODD 12 “consommation et production responsables“.